Elle & Lui
Quelques jours plus tard, Froënborg, Sanctuaire Aslante
Gaïa s’avança dans la salle des Lumières. Les 5 niches étaient toujours là empli d’une lueur dorée. Elle avait la Clef Aslante en main.
Elle sentait sa présence. La présence malveillante du Premier Ministre Britannique.
Elle allait scellé ce Sanctuaire, une bonne fois pour toute. Elle l’espérait.
Elle tendit ses mains en avant, pris une profonde inspiration et devînt Aslante.
Gaïa commença l’incantation quand…
« - On ne bouge plus ! »
La voix malsaine de Hawks résonna dans la pièce. Il tenait un revolver braqué sur eux. « Tout marche comme prévu » pensa Luke.
« - Donne la Clé ! Sinon je fais sauter ce Sanctuaire ignoble ! »
Une vive lumière violette envahit les niches.
« - Allez-y ! » lança Gaïa
Quelques membres de TARGET sortirent de leur cachette braquant armes à feu. Crona s’avança et frappa Bill une première fois, puis une seconde pour enfin finir sur un coup de pied. il tomba à genoux.
« - C’est fini Hawks ! » résonna la voix de Clive dans la salle.
Le Ministre eut un rictus démoniaque sur les lèvres. Il ria à gorge déployée.
« - Il me reste une carte : Reinhold » dit-il
Un silence s’installa. Personne ne bougea. Le premier Ministre fit un geste brusque de la tête. Flora baissa la tête. Le Premier Ministre lui lança le revolver qu’elle pointa vers ses « amis ».
« - Hein ? Flora ? Dit Luke, incrédule
- Alors depuis le début… Tu te foutais de ma gueule, hein ? » Lui cracha Clive
Flora ne répondit pas. Aucune émotion ne traversait ses yeux noirs. Ni même son visage. Elle paraissait différente, vide. Cassée.
« - Désolée. Sincèrement désolée… Clive, sache que… Je t’aimerais toujours… Adieu. »
Elle pointa son arme sur sa cuisse, tira et s’effondra. Sans vie.
« - Idiote ! Imbécile ! Tu n’es vraiment bonne qu’à rien ! Sale gosse de riche ! » lança le Premier Ministre en lui donnant des coups de pieds dans l’estomac.
Un tir partit.
« - Désolé. Je devais le faire. Il n’avait pas à frapper cette enfant, dit un membre de TARGET
- Ne t’en fais pas , Olivier. J’allais tirer aussi » le réconforta Faucon.
Brusquement, Clive tomba à genoux. De grosses gouttes s’écroulent au sol. Ne réfléchissant pas, Arianna s’approcha, s’accroupit et le serra dans ses bras.
« - Chut… Ce n’ai pas ce qu’elle voulait… chuchota Arianna
- F-Flora ! Elle été t-tout p-pour moi, Arianna ! Tout ! Ma raison de vivre et…
- Chut… Ne dis rien. »
Pendant ce temps, Théodore et Claire s’étaient accroupit au côtés de Flora.
« - Tiens bon, ma puce. On est là. Tout… Tout va s’arrangeait » pleura Théodore
Hershel, Léon et Emmeline ne savaient pas quoi dire. Tout partait en vrille. Flora était une victime. Hershel en était sûr et certain. Il s’approcha de son petit frère et de sa belle-sœur posant une main sur leurs épaules.
« - Emmenons-là ! » déclara-t-il
Ils partirent tous laissant soin aux agents de TARGET de s’occuper du Premier Ministre. Une fois à bord du Mountain, vaisseau remplaçant le Bostonius, Hershel s’approcha de Clive et le prit à part.
« - Je sais que c’est dur.
- Je ne comprends plus rien, Hershel ! Pourquoi m’a-t-elle fait ça ?
- Je n’en sais rien mais je parie que c’était contre SA volonté.
- Contre sa volonté ?
- Oui. Tu as dû le remarquer, Flora paraissait vide d’un coup. Comme si… Comme si son âme s’était éteinte !
- Son âme ? Eteinte ? Je vois… Au fait, maintenant que j’y pense : comment Gaïa s’y est-elle prise pour que les Aslantes acceptent les armes ?
- Elle a dû donner une grande partie de son énergie à sa civilisation. Elle a dit que ça prendrait du temps pour tout récupérer mais que ça irait pour elle.
- Je l’espère... »
Le vaisseau atterri au Nid. Flora fut emmené sous le regard perdu de Clive. Ils rejoignirent leur habitat. Emmeline rentra la première dans le salon. Sa mère était là, tête baissée. Elle détourna les talons brusquement.
« - Emmeline, attends ! C’est important ! »
La jeune femme céda quelques instants plus tard. Yuri était assise à côté de la femme qui l’avait abandonné 33 ans plutôt.
« - Qu’est-ce que tu me veux ? Demande-t-elle
- Ma chérie… Je sais que tu m’en veux pour ce que j’ai fait, il y a 33 ans.
- Quoi ? Je t’en veux ? Non, c’est pire que CA ! T’imagines même pas à quel point, je t’ai détesté durant toute mon enfance !
- Ca veut dire que tu ne me détestes plus maintenant ?
- Tu me dégoûtes ! Abandonné son enfant comme ça ! Quelle mère ferait ça ? La mienne bien sûr !
- Chérie… Je l’ai fait… Pour toi. A ce moment, j’ai rencontré Bill. Ton père venait de décédé. Toi, tu étais mal. Très mal. Je voulais… Abréger tes souffrances mon coeur... »
Hershel amorça un geste pour gifler sa « belle-mère ». Léon le retint et lui fit signe de se calmer.
« - « Abréger tes souffrances » ? Tu t’entends ? J’en ai assez de toi !
- Tu ne me détestes pas. Tu l’as dit il y a quelques instants.
- Non, car j’ai pu rencontrer Oncle Léon, mon père, celui qui est dans mon coeur, pas celui qui est dans mon sang. C’est la première belle chose qui m’est arrivée.
Tu veux connaître la deuxième ? Cette belle chose a un nom. Elle s’appelle Hershel. Hershel Bronev. »
Comme pour appuyer ses paroles, Emmeline l’enlaça et laissa sa tristesse déferlait sur son épaule.
« - Et puis, tu vois tout ce petit monde ? C’est ma famille. Les trois ici, c’est mes enfants ! Personne n’a le droit de toucher à ma famille. Tu vois, Flora n’est pas là, mais si elle avait été là, elle serait en train de sourire !
A cause de ton « compagnon de vacances » elle est mal ! Rien que pour ça, je me demande pourquoi je me retiens ! »
Elle termina son monologue.
« - Tu est heureuse, Emmeline. C’est tout ce qui compte. »
Elle se leva et partit. Hershel regarda sa jolie brune. Elle plongea son regard dans le sien et se hissa sur la pointe des pieds pour l’embrasser fermant les yeux tout les deux pour apprécier ce moment.
Arianna et Luke échangèrent un rapide baiser, Théodore et Claire entrelaçèrent leurs doigts, Léon, Tony et Gaïa échangèrent un regard complice et Yuri et Clive sourirent.
Hershel et Emmeline ouvrirent les yeux sans interrompre leur baiser. Ils se regardèrent, interromps le baiser délicatement et sourient.
Clive détourna la tête. Flora était là, souriante et dans un fauteuil roulant. Elle lui envoya un baiser au loin. Il s’approcha et se mit à genoux pour enfouir son visage dans son cou.
« - Je t’aime, ma Flora…
- Moi aussi, de tout mon coeur Clive... »