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Chapitre 6 : Chapitre 6 – Un test musclé

4153 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/02/2018 00:39

Chapitre 6 – Un test musclé

 

- Il était temps ! s’exclama Yang.

- Désolé, je disais au revoir à des amis qui vont partir pendant un sacré bout de temps et assez loin.

Peut-être était-ce parce qu’elle avait remarquée que mes yeux étaient légèrement rougis, mais en tout cas elle n’insista pas.

Pas comme Cardin.

- Tu crois que ça me fait quelque chose ? Monte, plus vite on aura fini, plus vite je ne la verrais plus, dit-il en désignant Yang du pouce.

J’eu un léger sourire :

- Tu ne veux plus voir une aussi belle fille ? Tu ne serrais pas gay par hasard ?

Son visage rougi de colère tandis que Yang pouffait de rire.

Le trajet jusqu’à Beacon fut animé, Yang et Cardin s’entendaient comme chien et chat et la tristesse dû aux adieux avec Pierrot et Havelock s’envola rapidement tandis qu’ils se disputaient et rivalisaient d’ingéniosité pour se faire des crasses.

Une demi-heure après notre départ, notre pilote nous signala que Beacon était en vue.

Sur la piste d’atterrissage nous attendait le directeur Ozpin, tenant à la main son incontournable tasse de café accompagné du Professeur Port.


- Bonjour M. Attano. Je vois que le déménagement s’est passé sans encombre.

Je sautais au sol, le sourire aux lèvres :

- Au poil ! Vous devriez envisager d’utiliser vos élèves en tant que déménageurs plus souvent.

Il prit une gorgée de café :

- Merci du conseil, votre chambre est dans le dortoir D, où vous allez cohabiter avec certains de nos professeurs. Après que vous aurez fini de déménager vos affaires dans votre chambre, vous allez passer plusieurs examens de compétences avec les professeurs Port et Oobleck afin de savoir de quoi exactement voue êtes capable.

- Et bien, à tout à l’heure professeur Port.

Il acquiesça (bon sang, cet homme a la moustache la plus fantastique de tout les temps) avant de me dire :

- Très bien M. Attano, je vous ai déjà envoyé le nom du bâtiment et le numéro de la salle où vous passerez vos tests, j’imagine que vous saurez les trouver ?

Je sortis mon Scroll puis affichais le plan de Beacon que j’avais obtenu une semaine auparavant :

- Je pense, dis-je en tournant mon Scroll vers lui.

- Dans ce cas à tout à l’heure M. Attano, venez à… (il consulta sa montre) …il est déjà 11h et demi, disons donc 13h30.

- Bien monsieur.

Sur ce, ils prirent congés puis je me tournais vers Yang et Cardin, puis nous commençâmes à décharger les cartons.

Le bâtiment dans lequel j’allais habiter était assez quelconque, il ressemblait à tous les autres bâtiments, à l’exception de l’exemplaire de Glynda Goodwitch énervée qui attendait devant.

En jetant un coup d’œil à Cardin et Yang, je pu voir qu’ils ont commencés à pâlir en voyant la prof’ énervée qui nous attendait devant la porte du bâtiment, droite comme un I.

- Bien le bonjour Glynda ! Quelle journée radieuse, n’est-ce pas ?

Du coin de l’œil, je vis Cardin et Yang tourner la tête vers moi avec des yeux ronds.

Glynda, quand à elle, rajusta ses lunettes avant de s’adresser à moi d’une voix qui refroidirait le plus chaud des dragueurs (c’est-à-dire moi) :

- M. Attano, en temps qu’étudiant de cette académie, vous êtes tenu de respecter vos professeurs, ce qui implique donc de ne pas les appeler par leurs prénoms mais par leurs noms.

- Et bien, dans ce cas-là, bien le bonjour Mlle Goodwitch. C’est mieux ?

Elle acquiesça, légèrement plus calme qu’auparavant :

- Votre chambre est située au rez-de-chaussée, et vous aurez cinq voisins.

- Qui sont-ils ?

Ses lèvres se pincèrent légèrement :

- Les professeurs Port, Oobleck, Ozpin, Peach, ainsi que moi-même.

Oh, c’est pour ça qu’elle tire autant la gueule ?

- Bien, allons-y.

Après qu’elle nous a montrés ou étais ma chambre, elle nous quitta d’un pas pressé.

Nous avons rapidement déplacé les caisses devant ma chambre et, une demi-heure plus tard, tous les cartons et meubles attendaient devant la porte de ma chambre.

Je les saluais de la main tandis qu’ils partaient rejoindre leurs amis pour le déjeuner.

En jetant un œil à mon Scroll, je remarquais qu’il était 12h07, je me dépêchais donc de finir de déballer mes affaires et de les ranger.

La chambre était un peu moins spacieuse que mon ancien appartement, mais elle était vide, à l’exception d’un bureau en bois avec des étagères au dessus et d’un coin cuisine avec un évier et une plaque de cuisson qui marchait à l’électricité, il y avait aussi des placards vides.

Bon, au moins j’ai conservé toute ma nourriture et mes ustensiles de cuisine, j’aurais donc de quoi remplir les étagères.

Continuant à déballer mes affaires, je sortis une combinaison de plongée à laquelle je n’avais pas touché depuis mon…troisième ou quatrième contrat.

Je devais tuer un baron de la drogue pendant les vacances de Noël, tandis qu’il était dans une maison qui se situait sur une falaise, falaise que j’avais escaladé. En fermant les yeux et en touchant la combinaison, je pouvais presque sentir la sensation du vent glaciale sur mon visage et la roche dure et coupante sous mes doigts.

Une fois que j’avais escaladé la falaise et atteint sa maison, je vis par la fenêtre ma cible à un mètre de la cheminée dans laquelle brûlait un feu vif. J’entrepris d’escalader la maison (beaucoup plus facile à escalader que la falaise) et une fois en haut, je m’adossais à la cheminée avant de sortir mes grenades de la sacoche isolante dans laquelle j’avais mis mon arsenal.

J’imitais le légendaire ‘‘Ho-ho-ho’’ du père Noël avant de dégoupiller et balancer mes grenades dans la cheminée.

Je n’avais pas eu beaucoup de mal à m’échapper, car j’ai sauté de la falaise et j’ai utilisé ma semblance pour ralentir ma chute et m’enfuir à la nage, mais j’ai passé une bonne semaine à l’hôpital parce que j’avais attrapé une angine et des engelures…

Ah…que de souvenirs…

Je continuais à déballer mes affaires et rentrer les quelques meubles que je possédais.

Quand j’eu finis, il était autour de 12h40, j’allais donc tester ma cuisine flambant neuve avec le steak que je m’étais acheté plus tôt dans la semaine.

Un petit moment de cuisine plus tard, je goutais à une recette que j’avais vue sur le Dustnet : le steak aux trois poivrons. Très goûteux.


En finissant de faire ma vaisselle dans l’évier, je jetais un autre coup d’œil à mon scroll : 13h20.

Je courais vers la salle que le professeur Port avait mentionné (et qui se trouvait à l’autre bout du campus) en me dirigeant à l’aide de mon plan et en sautant de bâtiments en bâtiments grâce à ma semblance.

Quand j’arrivais finalement à la salle indiquée, j’avais 5 minutes d’avances. Mouais, pas la peine de paniquer finalement.

Je toquais puis entrais, pour découvrir le professeur Port attendant à côté d’une cage qui tremblait dans tout les sens.

La salle était grande et vide à part M. Port et la cage…et une table avec ma tenue et mes armes dessus ! Yes !

Il y avait des gradins vides autour de ce qui semblait être une arène, dans laquelle je me trouvais.

- Ah, M. Attano, vous voilà ! Voici votre premier test, dans cette cage se trouve un Grimm que vous devrez tuer le plus rapidement et le plus efficacement possible, vous serez noté sur le nombre de coups que vous lui infligerez, la puissance de ceux-ci et sur la quantité d’aura que vous perdrez.

Il s’interrompit et me regarda :

- Vous…savez utiliser l’aura ?

- Mon mentor me l’a appris, mais je ne sais pas si je peux l’utiliser efficacement comme un bouclier ou une arme.

- Mais…comment l’utilisez-vous ?

- Comme un radar, afin de savoir ou sont mes ennemis et de prévoir leurs coups.

Il haussa un de ses sourcils broussailleux :

- Si vous êtes suffisamment doué pour réussir ça, alors canaliser votre aura dans votre arme ou l’utiliser comme armure ne devrait pas vous poser de problèmes.

- Si vous le dîtes. Laissez-moi juste le temps de reprendre mes armes et de m’équiper.

5 minutes plus tard, j’avais revêtu mon manteau, mes porte-bonheurs en os étaient fixés sur la ceinture que je serrais autour de mon torse, mes bottes en cuirs avaient remplacées les chaussures décontractées que j’avais mises, et ma ceinture remplie de mes gadgets à laquelle était attachée mon arbalète légère, mon pistolet, et mon épée. Bon sang, elle m’avait manquée.

- Bon, dis-je en me tournant vers le professeur Port, je suis prêt.

Il abattit son hybride de hache et de tromblon sur le cadenas de la cage, libérant une créature de Grimm qui ressemblait à un loup. Sauf qu’elle avait des plaques osseuses un peu partout sur le corps. Ah, et une fois qu’elle sortit son corps de la cage de Port, je pu constater qu’elle mesurait deux bon mètres de haut alors qu’elle était penchée en avant…

Une partie de plaisir en perspective…

Il se tourna d’abord vers le professeur Port, lequel esquiva un coup de griffe avant de lui mettre un coup de poing qui aurait étendu un boxeur poids lourd.

Le Grimm s’étendit à quelques mètres de moi et, considérant probablement que je constituais un repas plus approprié que le vieillard à la droite d’enfer, il m’attaqua de plusieurs coups de griffes.

- On dirait que vous lui avez pas vraiment fais beaucoup d’effet, professeur ! dis-je en effectuant une roulade pour échapper à une charge du Grimm.

Le professeur eu un rire :

- Evidemment M. Attano, après tout je ne vais pas le tuer pour vous !

- Moi je me demande comment je vais réussir à le tuer si votre coup de poing ne l’a pas fait !

J’esquivais une autre attaque qui laissa une belle ouverture dans la garde du Grimm, ouverture que j’exploitais aussitôt en plantant ma lame dans sa poitrine, juste entre deux plaques osseuses, là où se situait le cœur humain normalement.

La seule réaction du Grimm fut de me mettre un coup de patte qui me fit voler à plus de trois mètres de là.

Heureusement j’avais réussi à parer le coup avec mon aura, mais bordel ça fait mal ! Et en plus mon épée était restée fichée dans la poitrine du Grimm.

- Vous n’avez pas affronté beaucoup de Grimms, M. Attano… fit remarquer Port.

Le Grimm commença à tourner en cercle, comme si il attendait le bon moment pour attaquer.

- Pour tout vous dire, c’est même le premier Grimm que je vois.

Il y eu un léger moment de silence durant lequel le Grimm chargea.

Je sortis mon pistolet et lui tira une balle dans la tête, mais elle rebondit sur la plaque osseuse la recouvrait et alla se loger dans un mur.

Je jurais à voix basse et esquivais une autre charge du Grimm tandis que le professeur Port parlait :

- Pour tuer un Grimm, il faut soit lui causer des dommages au moyen d’attaques chargés d’aura, soit le couper en deux ou le décapiter. Sachez aussi que le Grimm que vous affrontez est un Beowulf, un Grimm assez basique mais néanmoins rapide et très dangereux en meute, mais le spécimen que vous affrontez est un Beowulf Alpha, c’est en général ces spécimens-là qui dirigent les meutes, ils sont plus forts, plus rapides, plus résistants et bien plus intelligents que les autres Beowulfs.

Pendant qu’il discutait, le ‘‘Beowulf’’ comme il disait, m’avait plaqué à terre en feintant un coup et tentait de croquer un morceau de ma tête.

- Il me semblait avoir remarqué quelque chose dans ces goûts-là, oui, dis-je en tentant d’éloigner la gueule baveuse et pleine de dents très pointues de mon visage. J’utilisais ma semblance afin de le propulser à l’autre bout de la salle.

Une fois que ma belle gueule ne risquait plus de se faire bouffer, je réfléchissais.

J’avais encore sept balles pour mon pistolet (une avait rebondi sur la tête du Grimm et deux s’étaient logés dans sa gueule quand il avait hurlé, mais ça l’a juste énervé…), trois grenades (dernier recours : c’est trop excessif et ça me vaudrait surement des points en moins d’être obligé de les utiliser pour un seul Grimm) et mon arbalète avec dix carreaux…

Attends. Les carreaux !

J’en sortis un et la pointait vers le Grimm, puis en me concentrant, je canalisais mon aura dans la pointe de la flèche en la faisant légèrement luire et, en utilisant ma semblance pour la charger d’énergie cinétique, la lançait sur le Grimm.

Elle transperça le flanc droit de l’Alpha, traversa la plaque osseuse recouvrant son corps comme un couteau chauffé à blanc à travers du beurre, et ressortis de l’autre côté du Grimm en se plantant dans le mur. La chair entourant la plaie s’effilocha et se réduit en cendre, créant un trou de la taille de mon poing dans le flanc droit du Grimm qui titubait.

Saisissant ma chance, je franchis au pas de course les 5 mètres qui nous séparaient et arrachais mon épée de sa poitrine puis lui enfonça mon épée, dans le cou cette fois-ci, et en faisant tourner ma lame je lui fis sauter la tête comme un bouchon de champagne.

Le corps du Grimm tomba au sol en se convulsant, puis se changea en cendres qui se dispersèrent au vent.

- Euh…C’est normal que le cadavre se change en cendres ? demandais-je au professeur Port.

- Absolument ! Le corps des Grimms se décompose au contact de l’aura, et en fonction des personnes – et donc des âmes – les effets de la décomposition diffèrent, j’ai déjà vu le corps d’un Grimm se changer en glace et se briser en milles morceaux, se consumer en flammes ou encore se changer en pétales de roses…

- Ça doit être très beau.

- Ça l’est, dit-il en semblant se plonger dans d’anciens souvenirs.

Quelques secondes passèrent avant que je ne prenne la parole :

- Et donc ? A combien vous évaluez ce combat ?

Il eut l’air de se réveiller :

- Beaucoup moins de la moyenne. Vous avez mis 2 minutes et 28 secondes à vaincre un Beowulf Alpha. La moyenne pour un étudient est d’une minutes, voir moins.

- Hé ! Je n’avais jamais vu un Grimm avant aujourd’hui, et je ne savais pas du tout comment le tuer !

- En effet, et vous avez par conséquent mes félicitations pour vos capacités d’adaptations M. Attano, de plus vous avez réussi la moitié du travail d’un Chasseur digne de ce nom.

- Qui est ?

- Rester vigilant et en vie, répondit-il avec un peu trop de joie, comme si c’était une blague.

Je soupirais :

- Verdict ?

Il réfléchit pendant quelques secondes avant de répondre :

- Je dirais que vous passez de justesse, je vous conseille d’être très attentif durant mes cours et de vous entraînez avec votre semblance, elle est très intéressante et peut faire une différence énorme dans vos combats.

Je soupirais de soulagement :

- Merci de vos conseils professeur.

- Je vous en prie, c’est mon rôle. Maintenant venez par ici, nous allons voir ce que vous valez dans un duel entre hommes.

J’eus un sourire :

- C’est déjà plus dans mes cordes, dis-je en me redressant et en me mettant en garde face à Port.

- Bien ! Dans ce cas-là, laissez-moi vous expliquez les règles : le combat se gagne quand l’aura de votre adversaire représenté sur l’écran là-bas (il désigna un écran avec ma photo (mais où ils l’ont trouvé ?) et celle de Port avec des sortes de barres de vies en dessous dont la mienne semblait légèrement diminuée et baignait dans un jaune-vert) atteint la zone rouge.

J’attendis pour d’autres règles :

- C’est tout ?

- Etant donné que vous avez usé de votre aura, vous allez devoir me frapper pour la diminuer.

- Ce ne serais pas correct de ma part de ne pas vous laissez un avantage, vous savez, le respect dû aux personnes âgées…

En guise de réponse, il se mit simplement en garde.

Donc, Port était un vétéran de la guerre et un Chasseur très expérimenté, et si je me fiais à la droite qu’il avait mise au Grimm il y a quelques minutes, il est d’une force monstrueuse, et vu sa garde et ses mouvements il est encore assez souple et agile malgré son âge, ajoutez à ça l’handicap que je prends par pur arrogance, vous obtenez le combat le plus rude que j’ai jamais mené. J’envisage même le fait de perdre, c’est dire !

- Dites, ça vous dérange de parler en même temps ?

Sa moustache frémit un peu et il eu un léger rire :

- Je doute que vous réussissez à suivre le combat et la conversation, M. Attano.

J’eu un sourire arrogant :

- Faites-moi ce plaisir.

- Dans ce cas, dit-il en me chargeant et en abattant sa hache sur moi, pourquoi avez-vous accepté d’être élève ici ? Vous voulez juste vous échapper quand vous en aurez l’occasion ?

J’esquivais l’attaque en faisant quelques pas de côtés et lui asséna un coup de la paume de la main dans le poitrail, boostant la puissance du coup avec ma semblance pour le projeter loin en arrière.

- Je me suis laissé dire que le métier de Chasseur est plus stable et moins compliqué que celui de tueur à gages. A mon tour ! Quand j’ai fait le tour des enseignants de Beacon, j’ai appris que vous êtes un vétéran de la guerre, et j’aimerais savoir pourquoi vous avez mis une droite à un officier qui voulait vous récompenser d’une médaille.

Ma question (ou mon coup) le fit grogner tandis qu’il se relevait :

- C’est personnel.

- Vous ne voulez pas répondre ? Très bien, je respecte ça. Dans ce cas, qu’est ce qui vous a motivé à enseigner ?

Il tourna sa hache du côté tromblon et se mit à me canarder :

- Après la guerre, un vieil ami est venu me voir et m’a proposé d’enseigner, c’est tout.

- Vous parlez d’Ozpin ? dis-je en esquivant avec difficulté ses salves.

- Non, il n’était pas encore entré à Beacon quand je suis venu enseigner, c’était l’ancien professeur d’histoire, celui auquel Oobleck à succédé quand ce dernier a pris sa retraite.

- Argl, grognais-je en me prenant une salve en pleine poitrine. Je vois.

Il avait enfin fini de tirer, visiblement à cours de munitions.

Je pris l’ascendant, enchainant bottes, esquives et contre-attaques.

La marque de l’Outsider m’avait rendu plus rapide, si bien que je n’avais qu’un peu de mal à esquiver et parer les attaques de Port.

- Et sinon professeur, commençais-je d’un ton badin, vous avez déjà essayé la position du 69 avec une fille ?

Il me mit un coup de pied dans le ventre pour m’écarter, puis tint son arme comme une canne. Contrairement à ce que je pensais, sa réaction ne fut à la Goodwitch, loin de la.

- Plus d’une fois. Savez-vous que j’ai déjà posé plusieurs fois pour une édition imagée du livre ‘‘Kamasutra’’ ?

Ma mâchoire se décrochait :

- Sans déconner ?

Il acquiesça avec un sourire qui aveuglerait presque :

- J’en ai conservé un exemplaire dans ma chambre, je vous le montrerais peut-être à l’occasion.

J’eu un léger rire :

- C’est gentil, mais je préfère ne pas avoir lesdites images en tête pendant vos cours, je ne pourrais jamais me concentrer.

Je m’avançais en lui mettant un coup d’estoc qu’il para du plat de sa hache avant de contre-attaquer avec un coup de taille. Je l’esquivais en m’agenouillant, mais il me mit un coup de genou dans le nez qui m’étendit sur le dos. Il essaya de tirer parti de ma position, mais je lui enfonçais mes deux pieds entre les jambes avant.

Même avec l’aura, ça semblait très douloureux, je pu le constater grâce à l’expression douloureuse qu’affichait Port. Il souleva néanmoins sa hache avant de l’abattre sur moi. Je parais de justesse, ce vieil homme est d’une force monstrueuse.

Il posa un pied sur mon estomac pour me clouer au sol et je cru que 100 kilos me transperçaient le bide…quoique, vu le gabarit de l’homme, c’est possible…quoi qu’il en soit, je peinais en essayant de trouver une solution tandis que sa hache se rapprochait dangereusement de mon visage, semblable au Beowulf tout à l’heure…le Beowulf…me rappelant un des conseils de Port, je levais ma main :

- Vous savez professeur, bien que je vous apprécie…

Je concentrais le plus d’énergie cinétique possible dans l’air autour de ma main :

- …Je n’autorise que les femmes à me marcher dessus !

Relâchant le flux d’énergie, une violente bourrasque cueillit le professeur Port au ventre comme un coup de poing et l’envoya voler dans les airs, puis il atterrit lourdement à un mètre de moi.

- Oh mon dos…gémit-il en se tenant le dos.

- Désolé, mais c’était un cas d’urgence…

- Et mes petits chéries ?

- Désolé, mais j’aime trop la victoire...même si c’est presque criminel de faire ça à un mec.

Je tentais de me relever, mais ma dernière prouesse m’avait tellement vidé que je n’y arrivais même pas.

Un bip grave et sonore signa la fin du combat, et en tournant la tête je constatais sur l’écran que j’avais perdu.

Mon aura et celle de Port baignaient toutes les deux dans le rouge, mais j’imaginais que ma bourrasque m’avait vidé avant que l’aura de Port ne passe au rouge.

- Félicitation professeur.

- J’apprécierais plus le compliment si mon dos n’était pas en miette et mes chéries piétinés…

- Pour la dernière partie, imaginez simplement que c’est une jolie fille qui l’a fait.

- Corvo, je ne peux PAS décemment vous imaginez en jolie fille.

- Tiens, vous m’avez appelé par mon prénom.

- C’est dû à la fatigue, dit-il avant de tousser.

J’avais la respiration qui sifflait, j’avais trop mal de partout pour bouger un membre et en plus j’avais perdu.

Je repensais à notre conversation pendant notre combat, la manière dont il m’avait donné des conseils utiles même si il était opposé à ma scolarisation à Beacon. Sans parler de sa personnalité !

- Je sens que je vais adorer vos cours…murmurais-je faiblement.

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