DAEI

Chapitre 17 : Chapitre 17 – Entrainement et paris foireux

5114 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/02/2018 02:35

Chapitre 17 – Entrainement et paris foireux

 

Bien le bonjour messieurs-dames, je dois avouer qu’à chaque fois que je publie quelque chose, j’ai toujours envie de me planquer dans un coin et de me faire oublier…

Désolé, mais le Bac approche à grands pas avec son lot de contrôles et d’oral à préparer, je n’ai pas toujours le temps d’écrire. 

En tout cas, je pense adopter un style d’écriture différent pour le prochain chapitre. 

Bonne lecture !

 

Vers sept heures, Dante se réveilla à cause de la douleur que lui causait son estomac et des grondements sourds qu’il produisait. 

- Oh bon dieu…grogna-t-il avec une grimace douloureuse sur le visage en se tenant le ventre. 

- Qu’est ce qui ne va pas ? demandais-je, inquiet. 

Il gémit de douleur et dit : 

- J’ai l’impression que mon estomac brûle…je crois que c’est parce que j’ai faim…il gémit encore en se tenant le ventre. 

Je levais un sourcil :

- Tu sais, je crois que tu exagères un peu trop, ce n’est pas possible d’avoir faim à ce point en à peine quelques heures. 

- Si, c’est possible, grogna-t-il. 

- Quoi qu’il en soit, j’ai déjà pris ma douche, tu peux donc prendre la tienne. 

Il se leva en tenant son estomac et tituba vers la salle de bain, puis ferma la porte derrière lui. 

Bon, maintenant que ça c’est fait, où sont ces fichus vitamines ? J’en aurais vraiment besoin.

 

Vingt bonnes minutes plus tard, Dante sortait de la douche et je n’avais toujours pas trouvé ma boite de vitamines. Bon et bien, tant pis. 

Dante sortit donc de la douche avec ma serviette nouée autour de la taille et alla piocher quelques vêtements (noir, apparemment c’est la couleur du gars) dans son placard, puis retourna dans la salle de bain. 

Il en ressortit une minute plus tard, son linge sale dans les bras, habillé d’un tee-shirt trop large pour lui (j’avoue, sur le coup, j’étais étonné que ça se trouve) sur lequel était dessiné une guitare avec des ailes et avec « Nirvana » écrit au-dessus et d’un jean noir un peu trop large qu’il faisait tenir à l’aide d’une ceinture. 

- Tu sais que nous sommes censés être habillés des uniformes de Beacon, pas de vêtements normaux, n’est-ce pas ? lui demandais-je en réajustant ma cravate. 

- Je n’en ai pas, à vrai dire ils étaient à court d’uniformes et ils devraient en recevoir d’ici quelques temps, donc en attendant, je m’habille comme ça. 

- Mmh. Et sinon, tu ne sembles plus avoir mal au ventre. 

- J’ai coupé mon sens du toucher. Et d’ailleurs, c’est plutôt bizarre de ne rien ressentir. 

Je plissais les yeux, essayant de voir s’il se moquait de moi. 

Il s’avança vers sa table et mit dans sa poche son scroll ainsi que le truc rectangulaire qui faisait apparemment office d’alarme et une paire d’écouteurs, puis il consulta son emploi du temps. 

- On commence les cours à 14 heure aujourd’hui, l’informais-je, ce qui nous laisse donc la mâtinée de libre, et je compte bien la passer à la salle de gym. 

Il arbora un large sourire : 

- Ça tombe bien, je comptais tester les nouveaux trucs que j’ai appris. 

Je me souvins du Marteleur et du Graveur, et de ce qu’il m’avait dit à leurs sujets, comme quoi c’étaient des réceptacles de souvenirs qui lui permettaient d’acquérir de nouvelles capacités. 

- Essaie de ne pas tuer quelqu’un quand même. 

- T’inquiètes, tant que j’suis pas en danger de mort, je devrais pas faire de conneries.

 

- Toi ! ragea Nora en pointant du doigt Dante qui tentait tant bien que mal de cacher son importante masse derrière moi. 

Après avoir quitté notre chambre, nous étions allés manger et avions trouvé Ruby et Yang (d’ailleurs elle ne devait pas avoir beaucoup dormie, même le maquillage qu’elle s’était mise n’arrivait pas à masquer complètement ses cernes), nous avions ensuite discutés de manière quelque peu maladroite, la présence de Dante semblait alourdir l’atmosphère, probablement à cause des événements d’hier. C’était ça ou le voir s’empiffrer, il faut dire que c’est tout à fait fascinant. 

Après que nous ayons fini (de manière surprenante, Dante fut le premier à avoir fini son…ses assiettes), nous sommes allés au gymnase. 

 

Après m’être changé au vestiaire, j’ai commencé par soulever de la fonte afin d’estimer ma force. Avant, je pouvais soulever un corps humain avec peine, ce qui devait faire entre 80 et 90 kilos. Après avoir testé, sans recourir à l’aura pour augmenter ma force, j’atteignais ma limite autour des 170 kilos, surclassant Yang d’une dizaine de kilos et Ruby d’un peu moins de 100 kilos. Dante lui était bon dernier en se débattant avec à peine 50 kilos.

- T’as peut-être l’air balèze, mais t’es à peine aussi costaud que Ruby ! le railla Yang. 

Il eut un sourire gêné, puis Nora est arrivée, accompagnée de JPR et WY, l’a engueulé, et il s’est réfugié derrière moi. 

- Doucement Nora, n’oublies pas que je suis entre vous deux, dis-je en levant les mains afin de la calmer. 

J’étais à peu près certain qu’on ne s’était pas parlé elle et moi, mais j’espérais qu’elle répugnait à tuer des innocents. Après tout, si moi j’éprouvais des remords à tuer…

- Nora, si tu le touche encore tu vas t’évanouir, fit Ren en la retenant par la main. 

Ceci sembla calmer ses ardeurs et elle regarda Dante froidement avant de se diriger vers une des machines de musculation et commença à soulever 200 kilos de fonte, l’air profondément contrariée. 

Je saluais Pyrrha, Weiss, Ren et Blake qui allèrent s’entraîner au combat au corps-à-corps sur les rings avec Yang. 

Quand je saluais Jaune, Dante, tandis qu’il observait Nora, laissa échapper un soupir : 

- Elle est rancunière…fit-il doucement d’une voix triste. 

Jaune se retourna vers lui : 

- Et bien…tu as mis dans une sorte de coma son ami d’enfance et elle-même, et en plus elle se retrouve punie à cause de toi. 

Je levais un sourcil. 

- Pardon ? demandais-je, étonné. 

Dante m’avait dit qu’Ozpin l’avait punie et qu’il allait aider les cuisines pendant le midi pour tout le mois, mais je ne pensais pas que Nora serait sanctionnée. 

- Et quelle sanction a-t-elle ? demanda Dante. 

J’ai comme un mauvais pressentiment. 

- Elle va aider les cuisines pendant un mois, pourquoi ? 

Il nous regarda tandis que Dante commençait à pâlir à vue d’œil. 

- En fait, reprit-il, des élève ont témoignés l’avoir vue balancer le gars qui avait atterrit dans le bureau du professeur Goodwitch. Le professeur Ozpin voulait passer l’éponge, mais le fait qu’elle ait agressée Dante alors que ce n’était qu’un accident lui a fait changer d’avis et il l’a jugée trop impulsive. 

- Et toi, tu en pense quoi de tout ça ? demanda Dante à Jaune. 

Il eut un sourire compatissant :

- Tu n’as pas l’air si méchant et puis, c’était un accident, tu ne voulais pas blesser Ren et Nora. 

Dante essuya une larme imaginaire et dit à Jaune en levant un pouce : 

- Jaune Arc, t’es un type bien. 

Jaune eut un léger sourire puis il eut un air suspicieux : 

- Je ne t’ai pas donné mon nom je crois ? 

- Ah bon ? fit-il d’un air étonné, bah, on s’en fout ! 

- Mmh. Je vous laisse, dit Jaune. 

Je le regardais partir, puis je me retournais vers Dante pour lui demander des explications, mais le gaillard d’un mètre quatre-vingt qui devait dépasser la centaine de kilos avait disparu sans que je m’en rende compte. Pour pouvoir se faufiler en toute discrétion dans mon dos il est doué, très doué. 

Je le cherchais du regard avant de renoncer. J’allais ensuite au champ de tir où était allée Ruby, afin de voir à quel point la marque de l’Outsider avait développé ma précision. 

Je pris un des pistolets, dont le poids avoisinait le mien. 

Je m’avançais jusqu’au bord du champ de tir et visait la cible en papier en forme d’homme qui était à vingt mètres. 

Je ralentis mon souffle, sentant mon cœur battre au rythme de mes respirations, je retins ensuite ma respiration et hottais le cran de sécurité, mon doigt pressa la détente…

Fais attention, susurra une voix de femme à mon oreille, le recul de cette arme est important

Je me retournais en un éclair pour découvrir qu’il n’y avait personne derrière moi. 

Après quelques secondes, je me retournais vers la cible et levais mon arme, suivant l’avertissement de la voix, je visais légèrement plus bas pour compenser le recul de l’arme et pressais la détente. 

Le coup partit avec tellement de puissance que le canon de l’arme manqua de me frapper dans le nez, autant dire que sans l’avertissement de la femme, j’aurais eu le nez cassé. 

Je reposais le pistolet et inspectait les autres tandis que la sourde détonation de l’espèce de fusil de Ruby retentit sept fois avant que je n’entende un discret juron. 

Abandonnant l’idée de m’entrainer au tir sans mon pistolet, je m’avançais vers l’endroit où j’avais entendu le juron pour découvrir Ruby couchée à plat ventre en train de pianoter dans un tableau pour changer de cible, Dante assis en tailleur sur un banc juste à côté d’elle avec un arc et un carquois sur les genoux. 

- Allez, je suis bon joueur, je te laisse un autre essai, dit-il avec le grand sourire de ceux qui savent qu’ils ont gagnés. 

Ruby grogna légèrement en épaulant son arme et en visant sa cible. 

Elle commença par respirer lentement, puis elle tira huit fois, traçant un cercle dans le cible en papier, ensuite elle tira quatre coups de manière à tracer une courbe dans la moitié inférieure du cercle…

- Tu essaies de faire un smiley ? Pourquoi ? demandais-je à Ruby, plutôt étonné. 

Je veux dire, j’avais compris que Ruby avait sauté deux années pour atterrir dans une des académies de combat les plus célèbre au monde, j’aurais donc pensé qu’une élève ayant bossé aussi dur serait un peu plus ‘élève model’, un peu comme Weiss. 

- Pour le fun ! fit Dante en leva un pouce. 

- A vrai dire… 

Ruby désigna une cible en bois ronde et constellée de flèches formant un smiley. Je jetais un coup d’œil au carquois presque vide de Dante, puis à Ruby qui épaula à nouveau son fusil, puis à la cible de cette dernière. 

- En fait, elle a vu que j’avais réussis à faire un smiley, raconta Dante, et elle a essayé une ou deux fois. Puis j’ai parié qu’elle n’y arriverait pas. 

- Vous avez parié quoi ? demandais-je avec un soupçon d’appréhension dans la voix. 

- Un gage, répondit Dante. 

Un gage. Je ne sais pas pourquoi, mais j’attends le pire. L’habitude sans doute. 

La puissance de l’impact du prochain tir de Ruby arracha la moitié de la cible en papier. 

J’allais parler quand Ruby continua de tirer sur la cible à moitié arrachée, comme si elle ne s’était pas aperçut que la cible en papier était tombée en lambeaux. 

Je croisais le regard de Dante qui mit un doigt devant ses lèvres pour me demander de ne rien dire, puis je reportais mon attention sur Ruby. Qu’est-ce que Dante lui avait fait ? 

- Dernier tir ! annonça triomphalement Ruby. 

- Je me demande si la cible va tenir, fit Dante en souriant à la manière d’un salaud. 

Elle attendit pendant quelques secondes avant de presser la détente. La balle alla se figer dans le mur en faisant légèrement voltiger ce qui restait de la cible. 

Ruby se releva, les deux bras en l’air en signe de victoire en faisant ‘Youhou !’ 

Dante, qui avait désormais une tête plutôt contrariée, dit :

- Toutes mes félicitations Ruby, tu as gagné le pari. 

Puis, en l’examinant de la tête aux pieds : 

- Au passage, c’est plutôt concept de constater que t’es à peine plus grande que moi alors que je suis assis. 

Je détournais la tête en étouffant un sourire à la remarque tout à fait justifiée. Dante était plutôt grand et massif tandis que Ruby atteignait avec peine le mètre soixante. 

Ruby lui adressa un regard noir et gonfla les joues comme une enfant énervée. C’était juste adorable. 

Du regard, elle fit le tour de la salle et eu le sourire d’une personne qui préparait un mauvais coup. Je suivis son regard jusqu’à Nora qui reposait des haltères lourdement chargés et descendait une bouteille d’eau apportée par Ren. 

- Va faire un câlin à Nora, fit Ruby avec un sourire maléfique. 

Dante considéra Ruby pendant quelques minutes avant que l’information ne percute son cerveau, puis son expression passa de ‘amusée’ à ‘horrifiée’ en quelques secondes. 

- Attends Ruby, il ne peut pas f…

- Challenge Accepted, fit Dante en croisant les bras. 

Je le regardais, puis désignais ses jambes. 

- Tu as tellement peur que tu en tremble. 

Comme s’il ne m’avait pas entendu, il se retourna et avança vers Nora sur ses jambes tremblantes. 

Du coin de l’œil, je vis arriver une silhouette plantureuse auréolée de cheveux dorés comme les blés. 

- Salut ! fit-elle en agitant la main. 

- Salut Yang, que faisais-tu ? lui demandais-je, mon attention immédiatement détournée de la mort violente et imminente de Dante. 

Elle désigna le ring d’entrainement à côté duquel Jaune semblait être allongé de tout son long en soufflant fort.  

- Jaune n’est pas très doué pour se battre à mains nues, mais j’ai rarement vu quelqu’un encaisser autant que lui. 

Puis elle remarqua que Ruby regardait fixement à un endroit. 

- Qu’est-ce que tu regardes Rubes’ ?

- Dante a perdu un pari avec moi, du coup il va faire un câlin à Nora, expliqua simplement Ruby. 

Yang rigola doucement avant de répliquer :

- Il en a entre les jambes. 

Dante approcha de Nora avec une expression indéchiffrable sur le visage tandis qu’elle buvait à une bouteille d’eau. Quand il enroula ses bras autour de son top moulant, elle poussa un adorable ‘Eeeep !’ avant de faire volte-face et de le soulever par le col du tee-shirt. Mmh. Apparemment il avait réussi à maîtriser son espèce de court-circuit bleu. Nora sembla lui demander quelque chose, auquel il répondit quelque chose avec un sourire resplendissant et un pouce levé, puis elle le traina vers la porte du gymnase avant de le jeter par la porte d’entrée, accompagné par les rires de ceux qui avaient vu la scène. 

Il rentra dans la salle quelques minutes plus tard et nous rejoignit en titubant. 

- Quelqu’un a des lunettes de soleils ? demanda-t-il. 

Yang sortit une paire de je ne sais où et la lui tendit en demandant :

- Pourquoi tu en as besoin ? 

- Parce que…

Dante mit les lunettes et croisa les bras. 

- …je viens de me faire jeter. 

Quelques secondes de silence suivirent ces mots, puis Ruby gémit tandis que Yang pouffait de rire. Quant à moi, je pinçais fort mon nez à l’horrible jeu de mot. 

- Merci pour les lunettes, dit-il en les rendant à Yang. 

- De rien. Je sens qu’on va bien s’entendre, dit-elle en lui adressant un resplendissant sourire. 

Il eut un demi-sourire : 

- Ouais, mais je sens que je vais devoir arrêter de faire des paris avec cette adorable gosse si je veux vivre un peu plus longtemps ! dit-il en frottant les cheveux de Ruby qui protesta de sa voix légèrement rocailleuse.

 

Vers dix heures j’avais vu Weiss, Ruby, Blake, Pyrrha et Jaune quitter le gymnase, probablement afin d’aller étudier vu que Weiss était dans le groupe. 

Par la suite, nous continuâmes à nous entrainer jusqu’à midi où la sonnerie annonçant le repas de midi retentit. 

Avant d’aller manger, Dante voulu retourner dans notre chambre afin de prendre une douche, et je dois avouer que c’était une bonne idée étant donné qu’on venait de suer pendant plusieurs heures. De plus, ça me permettrait de lui demander ce qu’il avait fait à Ruby pour qu’elle croie avoir gagnée alors qu’elle avait manifestement perdue le pari. 

Une fois arrivé à la chambre, Dante me laissa aller à la douche en premier pendant qu’il dévorait un des sandwichs qu’il avait mis dans le mini-frigo hier en s’installant. 

Une fois ma douche prise, je sortis enveloppé dans ma serviette et laissais Dante prendre sa douche pendant que je revêtais mon uniforme et réfléchissais aux questions que j’allais lui poser. 

J’entendis le son de la douche se stopper, puis Dante passa le bras par la porte : 

- Dis Corvo, tu peux me passer la serviette s’il te plait ?

- La voilà, dis-je en lançant la serviette humide sur le bras.

- Merci !

Il sortit pour prendre des habits propres dans son armoire et retourna dans la salle de bain pour les enfiler puis ressortit : 

- Donc, tu voulais me parler ? demanda-t-il d’emblée de jeu. 

- Oui, répondis-je en essayant de ne pas paraître perturbé. Comment avait-il fait pour savoir que je voulais lui parler ? 

Il sourit et dit : 

- Parmi les capacités que j’ai récupéré, il y avait la télépathie. 

Je jurais intérieurement et son sourire s’élargit. Je sens que ma vie privée va être difficile à protéger. 

- Si ça peut te rassurer, à moins que je me concentre pour te scanner en profondeur, je ne peux lire que les pensées en surface, il te suffit donc de te concentrer sur une chose afin que je ne puisse pas lire dans ton esprit, car toute mon attention sera happée par la pensée sur laquelle tu te concentre. 

- Ah. Euh…merci. Mais…

- Si je te le dis, c’est parce que nous sommes supposés agir en équipe et je pense pas que tu ferais confiance à un type qui peut connaître tes moindres pensées. Et puis, ça s’rait pas sympa de ma part. 

Mmh. On dirait que Dante est un chic type, malgré les apparences. Qui l’eu cru ?

- Tes pensées sont blessantes, Corvo. 

Je m’autorisais un léger sourire et demandais :

- Dis-moi Dante, à propos de Ru-. 

- Parmi mes pouvoirs, j’en ai un qui me permet de projeter des illusions, et un autre qui me permet d’influencer l’esprit des gens. Le seul défaut à tout ça est que les personnes avec une volonté plus forte que la mienne ne peuvent pas être influencées, dans certains cas c’est même moi qui se fait influencer. 

- Et pour-, commençais-je avant de me faire interrompre. 

- Je te l’ai dit, nous devons nous faire confiance. 

- Je vois. Aut-, demandais-je avant de me faire interrompre une deuxième fois. 

- Oui, en f-. 

- Laisse-moi finir mes phrases ! 

- Pardon, fit-il avec une expression désolée. 

J’expirais calmement en fermant les yeux, puis lui redemandais :

- Donc, y a-t-il autre chose ? 

- Oui, j’ai une grande sensibilité aux émotions des gens, quand elles sont suffisamment puissantes, elles m’influencent. Je peux également avoir une sorte de vision bizarre où je peux distinguer l’âme des gens, et voir et entendre à travers la matière. Et je sais aussi utiliser l’arc et l’épée bâtarde comme un pro, et je sais aussi comment forger des armes et les graver avec de la Dust. 

Je me caressais le menton en le considérant avec intérêt. C’était plutôt impressionnant qu’il ait pu acquérir autant de pouvoir avec quelques souvenirs. Je me demandais ce que valaient ses compétences à l’épée et à la forge. Si elles égalaient sa maîtrise de l’arc que j’avais pu observer tout au long de la matinée, Dante pourrait bien être un adversaire tout à fait redoutable. 

- Et…heu…

- Qu’il y a-t-il ? lui demandais-je. 

- En fait…je sais que…avant Beacon tu étais…tu sais…un assassin. 

Je restais immobile pendant un instant, digérant l’information qu’il venait de me révéler. 

Comment savait-il ? Est-ce Ozpin qui lui avait révélé ça ? Non, j’en doute, même s’il lui faisait confiance il ne ferait pas ça, je pense qu’il craindrait trop que je l’élimine afin d’être sûr qu’il ne parle pas…

N’est-ce pas ? Je veux dire, Ozpin a, à mes yeux, rarement suivit la logique. 

Tout à mes réflexions, je m’étais approché lentement de ma table de travail où reposait ma lame d’assassin, mine de rien. 

- Je te rappel que je lis tes pensées, essaies au moins d’utiliser la tactique que je t’ai donné, fit remarquer Dante d'un ton entre le sarcasme et l'arrogance. 

Bordel mais…! Est-ce que ce mec a une personnalité très changeante ou est-ce qu’il joue une sorte de rôle ? Il y a pas une minute, il tremblait de peur parce que j’avais haussé le ton de ma voix, et maintenant qu’il sait que j’envisage sérieusement de le tuer, il est arrogant et sarcastique ! 

- Bon, on va manger ou bien ? demanda-t-il avec un ton de gosse en passant devant moi d’un air indifférent. 

Exaspéré, j’abandonnais et le suivit en silence. D’une certaine manière, ce type était très, très fort.

 

Nous avions pris nos repas et nous dirigions vers la table ou nous attendaient Yang, Ruby et Nora. 

- Sérieusement, ne dit à personne ce que j’ai fait, lui murmurais-je. 

- Relaaax, personne me croirais de toute façon ! La preuve ! 

Avant que je ne pus dire quoi que ce soit, il s’assit à la table et dit à RY et N :

- Hé, devinez quoi ! Corvo était un assassin prodige avant de venir à Beacon, puis il a tenté de tuer Ozpin donc il lui a proposé une place dans son école ! 

Je pâlissais énormément et je sentis mon estomac se tordre violemment à l’annonce de Dante. 

Yang sourit et dit : 

- Ouais, je le savais ! 

Quoi ? Merde, mais comment elle le savait !? 

Elle continua :

- Après tout, je suis la toute-puissante chef du syndicat du dragon du soleil, régnant sur le monde de la pègre ! 

Ah, ok. Elle se foutait juste de Dante. 

- Et moi je suis la plus grande inventrice du monde ! fit Ruby en leva ses bras en l’air. 

- Et moi un dieu, fit Dante avec un sacré aplomb. 

Nora ne répondit pas, elle se contenta de fixer Dante avec un regard noir

Je me forçais à esquisser un sourire afin de faire comme si Dante ne venait pas de révéler un de mes secrets, seulement de faire une blague inoffensive. 

- Sacré Dante, n’est-ce pas ? fis-je en m’asseyant à côté de ce dernier. 

Ensuite, je pris soin d’envoyer un message à Dante en utilisant sa télépathie. Et ma lame. 

Ce que tu sens entre tes côtes, c’est ma lame. Sache qu’enfoncer une lame de trente centimètre à cet endroit permet de sectionner deux artères et de perforer tes deux poumons du même coup, ensuite tes poumons se remplissent et tu meurs lentement et douloureusement, étouffé par ton propre sang. Charmant n’est-ce pas ?

- Ça va Dante ? Tu es particulièrement pâle, lui demandais-je avec un sourire de parfait salopard. 

Il tourna la tête vers moi et lâcha faiblement : 

- T’es pas un homme, t’es un démon. 

- Vous dîtes quoi ? nous demanda Ruby. 

- Rien, répondit Dante en même temps que moi. 

Quelques minutes plus tard, le reste des équipes RWBY et JNPR nous rejoignirent pour manger et nous discutâmes de la matinée que nous avions passé. 

Je passais un bon bout de temps à discuter de trucs sans importance, j’essayais de me remémorer la dernière fois que j’avais passé un moment de pure insouciance avec des gens de mon âge qui n’impliquait pas la drague ou le sexe. 

Ah oui, c’est vrai. Jamais. Enfin, presque. 

Les seules personnes de mon âge que je n’ai pas fréquenté pour le flirt étaient Emily Kaldwin et Billie Lurk, les seules personnes au monde que je considère comme des sœurs et uniquement comme des soeurs. 

Le jour où L’impératrice Kaldwin est morte assassinée, j’étais avec Emily en train de suivre les cours de son précepteur, M. Galignia. Quand la nouvelle du meurtre nous parvint, il nous hébergea de son mieux malgré la peste et les infectés qui grouillaient. Maintenant que j'y pense, peut-être qu'il soupçonnait qu'Hiram Burrow était responsable et avait fait porté le chapeau à mon père, ça expliquerait qu'il ne voulait nous laisser repartir au palais. Quand je pense que je l'ai traité de 'gros vilain'...

On a fini par fuguer au bout d'une semaine avec Emily, puis Daud nous a recueilli, et on a fini par faire face à la réalité : en tant que fils du meurtrier de la dirigeante bien aimée de l’empire des îles, j’avais de bonnes chances de me faire tuer à titre symbolique, et Emily risquait de représenter une cible pour les complots de la cour, après tout, ce n’est qu’une petite fille et elle est sensée hériter de l’empire des îles… Il n’y avait aucune place pour nous au palais. 

Les mois passèrent et nous nous adaptions à nos nouvelles vies, au réveil à l’aube, aux entrainements d’acrobatie et de combat et à la bouffe en conserve…

Tous les harponneurs avaient au minimum la vingtaine, il n’y avait pas un seul autre enfant de notre âge. Du moins, pas avant l’arrivée de Billie. Un jour Daud à débarqué avec elle, disant qu’elle avait du talent et qu’elle aussi ferait partie des harponneurs. 

Je me rappelle encore de ce qu’elle avait dit à Emily lorsqu’elles se sont rencontrées…

- Ho, ça va ? 

Je clignais des yeux en revenant à la réalité, toute la table me fixait avec attention. 

- Oui, oui, je vais bien, j’étais juste perdu dans mes pensées…répondis-je avec un sourire apaisant. 

Un léger silence accueillit ma réponse, puis Dante l’interrompit : 

- Mouais. Quoi qu’il en soit, moi et Nora devons aller aider les cuisines pour notre punition. A tout à l’heure. 

Puis, s’adressant à Nora :

- Tu viens, ma bonne humeur ambiante ? 

Nora se leva avec un air menaçant, mais Ren posa une main sur son épaule et secoua la tête de gauche à droite avec un regard sévère. Avant que Dante ne se lève, je l’attrapais par l’épaule et lui chuchotais : 

- Arrête de provoquer Nora et essaies plutôt de te réconcilier avec elle. 

- Si tu veux, on a cours de quoi après ? 

- Cours d’étude des Grimms avec Port, en salle A2. 

- Ok, à tout à l’heure. 


  Encore merci à TheVulcanpyro d'avoir pris sur son temps pour corriger les fautes que j'ai fait. Sérieux, merci vieux.

Laisser un commentaire ?