Murmures d'or

Chapitre 3 : Le dingue à l'épée

1528 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 03:36

Disclaimer : L'histoire et les personnages de Saint Seiya appartiennent à Masami Kurumada

Auteur : Ardell

Murmures d'Or

Le dingue à l'épée

Et le Capricorne leur raconta son calvaire.

— Tout a commencé avec mon premier porteur, un type tellement dévoué à la cause d'Athéna qu'il en était devenu le meilleur défenseur. Pour le récompenser, la déesse n'a rien trouvé de mieux à faire que de lui mettre une épée entre les mains. Oulàlà me suis-je dit, avec ces excités du combat, je ne suis pas sorti du Domaine Sacré... Parce que tout le monde sait que quand deux dieux se réincarnent au même moment, ça finit toujours par une saloperie de guerre sainte !

"Et c'est ce qui est arrivé. Lors de la toute première, ça allait encore. Puis mon porteur a reçu son arme. Là encore, ça pouvait passer, ce dernier était encore relativement raisonnable.

"Mais, il y a deux cents ans, El Cid est arrivé et avec lui, les ennuis !

"Parce que monsieur ne se contentait pas de l'épée placée dans son bras, nooon. Il s'est mis à s'entraîner, et à s'entraîner, et à s'entraîner... Objectif : posséder l'arme la plus tranchante qui soit, capable de découper le métal le plus dur. Quand j'ai compris ça, je me suis dit « mais il est malaaade ! ». Ah si j'avais pu lui parler, tempérer ses ardeurs ! Le convaincre de se calmer un peu. Mais non. « Deviens encore plus tranchante, Excalibur ! Encore plus, encore plus ! Ce taré affûtait sa maudite lame comme si sa vie en dépendait. Et ma vie à moi, il s'en souciait ?

"Oh je vous vois venir... « Mais, de quoi t'as peur, on est indestructibles ». Oui ben vous connaissiez pas El Cid. Ce dingue était tellement obsédé par sa technique que, s'il avait pu découper en tranche n'importe quelle armure, de Bronze, d'Argent ou même d'Or, il en aurait été heu-reux. Ça aurait été la preuve de sa puissance, de sa capacité à protéger Athéna. Oui je sais, vous vous dites « quel intérêt de pouvoir briser des protections sacrées, il n'était pas dans le camp ennemi que l'on sache ! ». C'est tout juste ce que j'essayais de lui dire. Mais chaque fois que je tentais de lui parler, cet imbécile croyait que je l'encourageais !

« Excalibur par-ci ! Excalibur par-là ! » Par les dieux, qu'est-ce que j'en avais marre... Et la trouille aussi. Imaginez qu'il ait réussi à aiguiser sa lame jusqu'au point de non-retour ? Avec un tel énergumène, je risquais ma vie, moi ! C'est horrible à dire, mais quel soulagement lorsque ce fut la fin ! Enfin, j'allais pouvoir me reposer en attendant la prochaine génération.

— Mon pauvre, ton pauvre petit cœur a dû avoir très peur... persifla le Cancer.

— Cancer, chut ! le reprit la Balance. Et ensuite, Capricornus, avec Shura, comment était-ce ?

— Ah c'est sûr, c'était pas El Cid... Et j'ai envie de dire, tant mieux ! Mais, si au moins il n'essayait pas d'affûter son épée comme l'autre, il n'empêche que cette arme, elle était dans son bras. Aiguisée comme l'avait voulue son prédécesseur. C'est pourquoi je tremblais encore à chacune de ses attaques. À nouveau ce cri : « Excalibuuur ! ». Et à nouveau, je serrais les dents. Pardon les gars, mais je suis bien content que cette stupide bataille du Sanctuaire soit derrière nous.

— Je ne vois pas pourquoi vous vous plaignez de vos porteurs, intervint le Bélier. Si vous leur obéissez, tout va bien. Capricornus, je pense que tu aurais dû faire confiance à El Cid et à Shura. C'étaient des Chevaliers d'Athéna tout de même ! Ils savaient se battre, et par conséquent, utiliser leurs attaques respectives avec sagesse. Ils avaient assez d'expérience je crois.

— Ça te va bien de dire ça, chouchou... accusa le Capricorne.

— Si je suis le chouchou, comme tu dis, c'est parce que je m'en tiens à mon rôle de protection sacrée, riposta le Bélier. Je ne cherche pas à changer mon porteur, et j'ai confiance en lui. Shion, Mū, je n'ai eu aucun soucis avec eux. Au contraire, Mū me traite agréablement bien : il me dit bonjour quand il me voit, il me parle en passant sa main sur moi, comme pour entrer en communication avec moi. Ah je vous jure que ça fait du bien d'être considéré comme quelque chose de précieux et de vivant !

— Tout le monde n'a pas la chance d'avoir ce genre de porteur, glissa le Verseau, toujours remonté contre Camus.

— Dites, vous croyez que si on en parle à la déesse, elle accepterait de changer les attaques de ses Saints ? demanda le Capricorne. Genre, pour moi ce serait une attaque à base d'étranglement...

— Tu veux rire, tu aurais la trouille de t'étouffer toi-même ! se moqua le Cancer.

— Et puis, nos porteurs ont mis des années, des siècles, à perfectionner leurs techniques, rappela le Taureau. On ne peut pas leur demander de tout balancer comme ça du jour au lendemain. Ça ne se fait pas.

— Tu veux dire que la prochaine fois, j'aurais encore droit à un taré du découpage ? Athéna, au secours ! gémit le Capricorne avec désespoir.

— Fais comme moi, chope un porteur prêt à se sacrifier pour sa déesse, et arrange toi pour rester dans la course, conseilla le Sagittaire. Perso, il n'y a pas mieux : je suis libre de mes mouvements, je protège qui je veux...

— Ah bon, fit le Taureau, je croyais que c'était l'âme d'Aiolos qui dictait ta conduite et te disait quand protéger Seiya ?

Le Sagittaire se racla la gorge.

— Heu... oui, certes. Mais il n'empêche, j'ai vraiment un sentiment de liberté. Contrairement à vous, je ne suis pas tenu en laisse non-stop. Vous pouvez pas comprendre...

— Ah ! Là ! Et maintenant, qui ferme les yeux en parlant, hein ? s'exclama la Vierge.

— Lui au moins il ne le fait pas tout le temps, glissa le Scorpion.

— Et toc, prends toi ça dans les dents ! fit le Cancer qui ne supportait pas l'attitude de la Vierge de se croire élue parce que son porteur parlait à Dieu.

— Vous n'allez pas recommencer... Je vous préviens, à la prochaine dispute, je m'arrange pour appeler mon porteur ! menaça la Balance. L'arrivée d'un Chevalier vous incitera peut-être à vous tenir tranquille.

Un ange passa.

— Oui, bon, ce n'est pas la peine de bouder non plus... qu'est-ce qui te fait rire, Cancer ?

— Oh rien, je viens juste de réaliser que ton porteur est à des centaines de kilomètres, planté devant sa cascade...

Des gloussements se firent entendre.

— Dans ce cas, ce sera Taurus qui appellera son porteur, décida la Balance, vexée.

— Pas de problème, Libra, accepta le Taureau. Tu peux compter sur moi.

— Merci. Au moins un qui est raisonnable.

— Désolé, tout le monde ne peut pas avoir la sagesse infuse... persifla le Scorpion.

— Je n'ai jamais prétendu l'avoir ! se défendit le Taureau.

— Mais comme tu es cul et chemise avec la Balance et le Bélier...

— ...en gros t'es catalogué parmi les donneurs de leçons, termina le Cancer. Ça va, ça va, j'arrête !

La Balance cessa de lui faire les gros yeux.

— Mais, vous croyez vraiment qu'il y a des clans parmi nous ? voulut savoir le Poisson.

— Oh que oui ! s'exclama le Scorpion. D'ailleurs, les voici...

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