Saw 8 - La partie continue !

Chapitre 1 : Prologue

984 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 18/11/2015 15:01

Prologue 

 

Du noir. L'absence de couleur, de vie, celle qui t'enveloppe entièrement dans les ténèbres les plus profonds. Il y a du noir partout. Pourtant, les sensations n'en sont pas moins actives : la peau frémit au contact de ce sol glacé, la respiration s'accentue à l'inspiration de cette odeur nauséabonde. Il le sait, il est prisonnier. Prisonnier de cet endroit peu accueillant. Un frottement de chair se fait retentir, accompagné de l'entrechoquement des chaînes. Un glissement résonne encore dans la salle, jusqu'à ce qu'un bruit métallique fasse son apparition. 

On empoigne soudainement quelque chose. Puis, plus aucun bruit, seule la caresse d'un doigt sur l'objet. Une flamme fait son apparition, brusquement, sans avoir prévenu son arrivée. En une fraction de secondes, elle illumine ce qui semble être le néant, découvrant un sol blanchâtre sur lequel plusieurs formes sont allongées dans différentes positions. Toutes semblent être inertes... Toutes sauf peut être le possesseur de la source lumineuse ! Malheureusement, le noir refait surface, faisant disparaître le peu de vision disponible. Pourtant, la flamme tant attendue ne tarde pas à revenir petit à petit en clignotant, suite à de nombreux cliquetis provoqués par un doigt affolé. C'est alors qu'elle réapparaît dans toute sa splendeur, déterminée à ne plus s'éteindre. Deux grands yeux bleus s'illuminent de rage à travers le reste de la pénombre. C'est un visage aux traits crispés et terrifiés que l'on voit. Un visage qui ne demande qu'une chose : la vengeance !

Le regard se lève précipitament lorsque une série de pas résonne lentement non loin de lui. Le souffle court, l'homme fixe une grande porte coulisser dans un long grincement. Une fumée verdâtre traverse les ténèbres, laissant découvrir une forme encapuchonnée. Cette même forme s'avance sans dire un mot vers l'homme caché derrière le feu. Ce dernier, tête levée, regard intrigué, ne bouge pas d'un pouce. Il scrupte le moindre détail de la forme, tentant de l'analyser au mieux. Malheureusement il n'y a toujours pas assez de lumière pour distinguer les contours. 

La personne s'arrête brusquement lorsqu'elle est assez proche de l'homme. Une clé accrochée à un petit cou se met à reflêter les rayons lumineux de la bougie. Une fine main l'agrippe et tire un bon coup, arrachant le fil de l'objet voulu. Elle laisse rebondir le bout de métal sur le sol, qui atterrit finalement sur un corps recouvert de sang sec. Le mystérieux être encapuchonné se dirige alors vers la sortie sans rien demander, laissant l'homme devenu fou par la vue d'une possible liberté. 

La main, tenant fermement le briquet, se tend lentement vers la clé sans faire de gestes brusques. Lorsqu'elle arrive à quelques millimètres de l'objet, ce dernier s'enflamme. Une chaude lumière aveuglante recouvre tout à coup le cadavre le plus proche, illuminant la salle de mille feux. L'homme est dans une vieille salle de bain, accompagné par quelques cadavres en décomposition. Cela ne l'étonne pas, il connaît le visage de son kidnappeur, il connaît la raison de son enfermement et il connaît cet endroit. Ce qu'il ne connaît pas, c'est l'identité de cette fameuse personne venant de le mettre à l'épreuve pour sortir d'ici.

Sans réfléchir, il se hâte d'insérer sa main droite dans les flammes, à la recherche de la clé avant que celle-ci ne fonde. L'homme ne pense pas à la douleur, il se concentre sur sa main en pleine cuisson. Il finit par la trouver : au contact de la matière métallique, il découvre qu'elle est humide. En un instant, le feu recouvre tout son avant bras. L'homme laisse échapper un cri rauque. il retire vivement son bras tout en tenant fermement le bout métallique. A l'affut du moindre liquide, il visite les environs du regard : des toilettes attirent son attention. Il se précipite vers la cuvette, l'ouvre et plonge son bras dans un liquide marron dont il ne cherche pas à en comprendre la composition.

Quelques secondes passent, l'homme expire longuement. Sentant toute trace de feu partie de son corps, il se décide à se retirer du répugnant liquide et dépose son avant bras meurtri et à moitié cramé sur le sol. D'un souffle vif, il éteint le briquet et s'empresse d'aller chercher la clé grâce à sa paume gauche. Elle est heureusement restée intacte. Il dirige alors l'objet de sa liberté vers le cadenas l'emprisonnant dans cette maudite salle et se libère de ses chaînes. Un sourire apparaît sur son visage : le sourire de la liberté, le sourire de la victoire, le sourire de la vengeance... 

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