Le coeur du probleme.

Chapitre 8 : Ca se corse...

2339 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 19:22

Extrait du blog de John H. Watson :

 

Mardi 06 décembre :

 

Mary et moi étions arrivés au 221B Baker Street à 9h afin de persuader Sherlock de nous accompagner à l'hôpital voir Mycroft. Quand nous lui fîmes par de notre projet, sa réaction fut :

_ Hors de question !

_ Voyons Sherlock il s'agit de ton frère, il a failli mourir et il doit être mal en point, cela lui ferait plaisir que nous lui rendions visite.

_ Absolument pas. Mon frère est pire que d'habitude quand il est malade, je ne veux pas l'approcher. Je songe même à quitter la ville le temps qu'il soit remis.

_ Nous lui avons sauver la vie, il voudra nous remercier.

_ Ce n'est pas nous qui lui avons sauver la vie.

_ C'est vrai que c'est Kate Lestrade qui a eut l'idée la première mais nous avons quand même participer à son sauvetage.

_ Kate Lestrade n'ira pas le voir, et nous n'avons pas plus de raison d'y aller qu'elle.

_ Tu es son frère ! Et Mary et moi sommes ses...amis.

L'avouer me fit mal à la langue.

_ Mycroft n'a pas d'amis. Il n'a que faire de cette visite, il se portera bien mieux si nous restons loin de lui.

_ Tu aurais dit pareil avant de me rencontrer, mais aujourd'hui si tu étais dans sa situation, tu apprécierai ma visite et la sienne.

_ Seulement la tienne John, seulement la tienne.

Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il me réponde cela et le compliment me surpris autant qu'il me ravit. Sherlock profita de mon incapacité à trouver un autre argument pour allumer son ordinateur, ses doigts se mirent à voler au dessus du clavier.

_ Tu n'ira pas ? demandai-je une dernière fois.

_ Non.

_ Bien.

Je me servis une tasse de thé et m'assis dans mon fauteuil habituel. Nous allions attendre ici que dix heure ait sonné.

_ Tout va bien pour le mieux pour le bébé, dit Sherlock.

_ Nous allons chercher les résultats des examens à dis heures, répondit Mary.

_ Inutile, tu es en pleine forme et le bébé va bien.

_ J'irai quand même m'assurer de cela avec des examens médicaux.

Mon ami leva les yeux au ciel et se concentra sur son écran. Quelques minutes plus tard son portable vibra deux fois.

_ Quelqu'un peut-il me donner mon portable ? demanda-t-il sans lever les yeux.

Il était sur la table basse et Mary lui lança sans prévenir. Il l'attrapa agilement et lu son message. Je le vis froncer les sourcils, le reposer sur la table et s'en aller vers sa chambre. Très curieux de savoir quel était ce mystérieux message et pourquoi Sherlock était-il parti si subitement dans sa chambre, je m'emparai du portable et lu :

« J'espère que vous allez bien. Je voulais prendre des nouvelles de votre frère. Kate Lestrade. »

Je reposai le téléphone à son emplacement d'origine et fit part de ma découverte à ma femme.

_ Ont-ils échangé d'autres SMS ? Demanda-t-elle.

_ Aucun, c'est le premier.

_ Cette jeune femme est charmante et je crois qu'elle s’intéresse à notre ami.

_ Il ne faut pas qu'ils deviennent trop proches.J'aime bien Kate et je ne veux pas qu'il se serve d'elle ou la fasse souffrir. Elle est profondément généreuse, je ne voudrais pas que cela se retourne contre elle.

Quand Sherlock revint, il portait son grand manteau et était en train d'enfiler ses gants en cuir.

_ Où vas-tu ? Demandai-je.

_ A l'hôpital , voir Mycroft, puisque tu sembles y tenir.

Ses yeux scrutèrent mon visage et se posèrent sur mon téléphone. Il le fixa sans aucune expression mais j'aurai mis ma main à couper qu'il savait que j'avais lu son message. Ou, disons plutôt deux doigts. Je n'arrivai pas à croire que ce fut cet SMS qui l'avait fait changer d'avis.

 

Au service des soins intensifs, on nous annonça que Mycroft Holmes avait été transféré au service des soins ambulatoires et qu'il était apte à nous recevoir. Quand une infirmière nous introduisit dans sa chambre, les deux sourcils de Mycroft se soulevèrent et ses yeux s'écarquillèrent. Il ne s'attendait vraisemblablement pas à notre visite.

_ Comment vas-tu ? Demanda abruptement Sherlock. Nous sommes venus prendre de tes nouvelles.

_ C'est très aimable à toi, répondit son frère, mais je suppose que l'idée ne vient pas de toi.

_ Là n'est pas la question.

Mon ami alla s'asseoir dans un fauteuil et croisa ses longues jambes.

_ Connais tu la situation réelle, Mycroft ? demandai-je. Sait-on qui a fait cela ?

_ Pour le moment nous ne savons pas. Le gouvernement à ouvert une cellule de crise car ce n'est pas le premier attentat qui vise un membre du gouvernement.

_ Comment cela ? demanda Mary.

_ La presse a tue ces informations mais de nombreux ministres oint été victime d'attentas et certains candidats aux élections du mois de mai ont été tué.

_ Oui ! Le décès accidentel de Peter Burke, me rappelai-je.

_ Ce n'était pas une accident, répondit Mycroft d'une voix grave. Nous avons maquillé l'affaire comme nous l'avons fait pour Jason Isaac. D'autres candidats ont reçu des lettres de menace mais nous ne savons pas qui est le commanditaire de tout cela.

_ Tu penses que le gaz au Royal Palace peut s'inscrire dans cette série d'attentat ?

_ Certainement. Ces informations sont bien entendues top secrète, cependant il se trouve que vous avez prouver que l'on pouvait vous faire confiance.

Je n'en revenais pas ! Mycroft ? Nous faire confiance ?

_ Monsieur le Premier Ministre est dans un état critique., nous ne savon pas s'il va survivre. Il se trouvait juste en dessous de la fuite. Quant à Robert Hardy, il comptait également déposer sa candidature au poste de Premier Ministre la semaine prochaine mais il est mort sur place.

_ Et l'homme qui t'accompagnait ? demanda brusquement Sherlock.

_ Il a été tiré d'affaire ce matin. Il va bien mais il était moins une.

_ Aussi candidat ?

_ Effectivement, il devait être visé aussi mais il a eut beaucoup de chance.

Sherlock se leva pensivement et regarda par la fenêtre, les mains jointes dans le dos. Nous restâmes silencieux un instant et il finit par dire :

_ Je suppose que tu ne nous as pas révéler tout cela par pure générosité ou gratitude.

_ En effet.

_ Tu veux que je me charge de l'affaire.

_ En effet.

_ Pourquoi ?

_ Tu es le meilleur dans ce domaine. C'est une affaire très compliquée et tout le gouvernement est impliqué. Il nous faut quelqu'un de l’extérieur et tu es le seul en qui j'ai suffisamment confiance. Il faudra être prudent car l'ennemi est très haut placé et très dangereux.

_ Qui te dis que je vais accepter l'affaire ?

_ Il s'agit de sauver le gouvernement et même l'Angleterre ! Cela correspond à l'excès d'héroïsme dont tu fais preuve ces derniers temps. Tu seras récompenser et sûrement fait chevalier si tu réussi.

_ Ennuyant. Je me fiche des décorations.

Les deux frères s'affrontèrent du regard pendant un moment. Mycroft fut le premier à ciller et finit par lâcher, les dents serrées :

_ Nos premières enquêtes prouvent que le coupable fait partie du gouvernement et qu'il a donc accès à toutes les informations qu'il voudrait posséder. Nous avons également découvert qu'il y a eut une conversation téléphonique passée depuis nos bureau vers un portable.

_ Et ?...

_ D'après ce que nous avons, il y a de fortes chances que la personne ayant reçu l'appel soit Jim Moriarty.

Sherlock se figea et sa mâchoire se durcit. Il fixa son frère pendant plusieurs instants.

_ Cela a t-il un rapport avec Liam Bloom et le meurtre de Mona O'Conell ?

_ Probablement. La jeune O'Conell est venue dans nos bureaux de nombreuses fois et elle a rencontré de nombreux candidats. Il devait y avoir parmi eux le commanditaire de son assassinat qui doit être le même que pour les autres assassinat. C'est probablement cet homme qui est en lien avec Moriarty et qui a tenté de nous tuer dimanche.

_ Es-tu sur que la cible du Royal Palace était les candidats ? Après tout, il y avait beaucoup de gens important réunis ce soir là.

_ Sans doute pour brouiller les pistes. Tout le monde est passé au gaz...ironisa Mycroft.

_ Oui, on aurait tous put finir gazés, dis-je, ça fait très nazis.

Sherlock tiqua, il leva les yeux sur moi et me lança un regard scrutateur. Mais Mycroft réclama de nouveau son attention.

_ Dis moi Sherlock, il semblerait que vous trois ayez eu la meilleure réaction possible. On m'a raconté les faits mais je voudrais les entendre de votre bouche.

_ John a eu la bonne idée de nous cacher sous des nappes humides. Nous sommes restés là à attendre que Kate Lestrade sot localisée par son père via son téléphone portable. C'est également elle qui a tenu à ce que l'on te cache avec nous.

Mycroft eut un drôle de rictus, entre le contentement et l’ébahissement.

_ Où est cette Kate à présent ? J'aurai cru qu'elle serait avec vous, vous semblez être devenus inséparables.

_ Elle a décidé d'arrêter de nous accompagner. Selon son père nous sommes...je suis trop dangereux. Notre collaboration s’arrête là.

_ Comme c'est triste Sherlock, dit Mycroft, enfin une femme qui croyait en toi mais tu l'as tout de même fait fuir. Je te l'avais dit, tu ne m'as pas écouté. Tu es le vent d'Est, le vent ravageur. Personne ne reste près de toi car tu brises tout les liens. Elle a bien fait de partir, elle se serait brisée à tes côtés.

_ Mycroft ça suffit ! S'exclama Mary. Tu n'es qu'un pauvre égoïste ! Tu es jaloux que Sherlock entretienne des relations normales avec des gens alors tu cherches toujours à tout détruire et à faire de sa vie un enfer afin que tu lui reste supérieur. La seule personne qui est destructrice ici, c'est toi.

Mycroft ne s'attendait sûrement pas à se faire rabrouer de la sorte et par ma femme, qui plus est. Il s'apprêtait à répondre quelque chose mais je l'en empêchai.

_ Non Mcroft, si tu dis quoi que ce soit à l'encontre de Mary tu le regretteras. Je n'ai pas l'habitude de frapper un homme blessé mais je pourrais faire une exception.

Sherlock était parti, sûrement blessé par les paroles de son frère. Il allait se renfermer sur lui même, se mettre à couvert de sa carapace et se réfugier dans son palais mental.

_ Tu devrais être plus gentil avec lui, continuai-je, il est venu te rendre visite bien que cela lui coûtait.

J'hésitai un instant avant de continuer :

_ Kate Lestrade a demandé de tes nouvelles, c'est pour ça que Sherlock est venu. Ne dénigre pas son côté humain, il est bien plus important que le tien.

_ Elle a demandé de mes nouvelles ? Elle ne me connaît pas et ne me devait rien.

_ Certaines personnes peuvent montrer un désintéressement total.

Nous quittâmes ensuite Mycroft avec soulagement et nous ne revîmes pas Sherlock de la journée. D'ailleurs il ne se manifesta pas de la semaine, personne ne savait où il était ou ce qu'il faisait. Il enquêtait sur cette affaire et cela lui prenait beaucoup de temps, il me contactera quand il aura besoin de moi. Je retournai à mes occupations quotidiennes en gardant un œil sur mon portable.

 

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