Le coeur du probleme.

Chapitre 12 : Le retour de Jefferson.

1348 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 17/08/2015 14:51

Extrait du blog de John H. Watson :

 

Vendredi 22 décembre :

 

_ Essaye de ne pas le frapper ce coup ci, me dit Mary en me tendant mon manteau.

Je lui avais raconter nos découvertes et comprenait mon énervement. Sa sympathie pour Kate était de plus en plus forte, son courage plaisait à ma femme.

Quand j'arrivai au 221 B Baker Street, Kate était déjà là et discutait avec Mrs Hudson. Mon ancienne logeuse racontait tous ses tracas du quotidien à la jeune femme, qui écoutait poliment.

_ Sherlock semble vous apprécier également, finit-elle par dire. Mais ne vous attachez pas trop à lui, ( Mrs Hudson baissa la voix) ce petit chenapan préfère les hommes.

La stupéfaction de Kate me fit rire et elle me lança un regard interrogateur. 

_ En êtes vous sure ? demanda-t-elle.

_ Eh bien ma belle, pourquoi a-t-il vécu si longtemps avec John à votre avis ?

_ Mrs Hudson ! la coupai-je. Combien de fois devrais-je vous dire que je ne suis pas gay ? Et Sherlock non plus. Maintenant, si vous voulez bien nous excuser, nous devons essayer de le retrouver car il a été enlevé par un groupe de dangereux terroristes.

Cela coupa court à la conversation et nous montâmes à l'étage.

_ Êtes vous vraiment sure que Sherlock se fasse passer pour Jefferson ? demandais-je, nerveux.

_ D'autres éléments me sont venus en tête plus tard. Ne trouvez vous pas étrange qu'un SDF qui ne doit pas se laver tout les jours sente à ce point le savon ? Je pense que Sherlock est resté tranquillement dans un hôtel pendant que tous le monde le recherchait.

J'acquiesçais et me tiens près de ma fenêtre pour guetter son arrivée . Il était à peine 13 h et les rues de Londres étaient bondées. Les passants couraient, glissaient sur la neige mais ne s’arrentaient jamais. Peut être certains étaient-ils en retard sur leurs cadeaux de noël ? Kate me rejoignit et nous nous amusâmes à deviner qui étaient ces gens, ces anonymes perdus dans le foule. La jeune femme était très douées à ce jeu, nous riions beaucoup et je parvins presque à me détendre.

Mais l'après midi filait et toujours aucune trace de Jefferson ni de Sherlock. Le doute me reprit : peut être nous étions nous trompés ? Peut être Jefferson était-il simplement Jefferson et Sherlock aux mains de ses ravisseurs alors que nous attendions bêtement qu'il se montre. Kate devait partager mon agitation car elle faisait les cent pas, prenait un journal, qu'elle parcourait des yeux puis reposait sans l'avoir lu. Elle ne parvenait pas à rester assise plus de quelques minutes. Parfois nos regards se croisaient et nous tentions de démarrer une conversation mais l'attente nous enlevait toute envie de parler. La jeune femme finit par proposer de faire du thé ce que j'acceptai avec joie. Le liquide chaud m'éclaircit les idées et je retournais à mon poste près de la fenêtre plus serein.

 

Je vis alors la démarche raide du vieil homme dans la rue, à la lumière d'un lampadaire et reconnut Jefferson. Il entra d'un pas décidé et sans frapper. Nous entendîmes son pas dans l'escalier et nous précipitâmes pour avoir l'air de nous occuper naturellement. Kate refit du thé et il entra dans la pièce. Je cherchais à retrouver les traits de mon ami mais il était trop bien grimé pour que je ne le reconnaisse. Je m'avançai pour lui serrer la main mais il recula précipitamment. Je pus malgré tout déceler cette fameuse odeur de savon que Kate avait remarquée. D'un coup d’œil, il aperçu Kate et grimaça :

_ Encore là celle la ? Vous vivez ensemble, ma parole !

_ Ravie de vous revoir aussi Mr Jefferson, répondit-elle d'une voix enjouée.

_ Racontez nous la suite de votre histoire, dis-je en l'invitant à s’asseoir.

_ Non, je veux parler à Sherlock Holmes.

_ Vous êtes, dans ce cas, au bon endroit.

Kate s'installa dans un fauteuil et observa la scène avec un air intéressé.

_ Il est donc rentré de voyage ?

_ Oui, il y a à peine quelques minutes.

Le vieil homme s'agita de plus belle et dit :

_ Alors je peux lui parler ! Où est-il ?

_ Dans cette même pièce. Si vous enleviez cette perruque et cette fausse barbe peut être le reconnaîtriez vous.

Il y eut quelques secondes de silence complet pendant lesquels nous nous affrontâmes du regard. Alors l'homme sembla grandir, il arracha sa barbe et enleva sa perruque. Sherlock se trouvait devant nous.

_ Qu'est ce qui m'a trahi ? demanda-t-il l'air contrarié.

_ Pardon ? C'est la cela qui t'importe ? Savoir comment nous avons deviné que tu te déguisais pour nous empêcher de savoir que tu allais bien et pour que nous continuons à nous inquiéter ? Le fait que nous nous rongions les sangs depuis trois jours t'importe peu !

Toute ma colère revint.

_ Pour savoir ce qui t'a trahi, il faut demander à Kate, m'écriai-je, il faut demander à Kate car tu n'a pas été foutu de nous dire, de me dire, à moi, ton meilleur ami que tu avais trouver un moyen de t'en tirer ! Tu compte encore t'en sortir avec un simple « salut John » ? Je n'étais pas le seul concerné. Il y avais Kate aussi, qui a souffert également, se démenant pour essayer de te retrouver. Nous étions inquiets pour toi, pour ta vie, notre vie était un enfer alors que tu te la coulais douce dans un hôtel ! Sans penser que tes amis t'avaient vu disparaître et te pensais maltraité. Tu es égoïste Sherlock Holmes et ma seule promesse à Mary m'empêche de t'en coller un !

_ Je ne pouvais pas vous prévenir, je risquais d'être découvert.

_ Tu ne pouvais pas nous prévenir mais venir te moquer de nous sous cette mascarade de Jefferson, ça tu pouvais ! Ne pouvais tu pas te révéler hier plutôt que nous devions te démasquer aujourd'hui ?

_ N'es tu donc pas content de me voir ? s'écria à son tour Sherlock. Je pourrais aussi bien être mort, alors cesse de te plaindre !

Toutes mes bonnes résolutions furent réduites à néant. Je saisis le premier projectile qui me tombait sous la main et lui lançait à la tête de toutes mes forces. Il évita la tasse de peu et elle alla s'écraser contre le mur d'en face.

_ John ! s'écria Kate. Arrêtez vous êtes fou !

_ Je suis au contraire le seul sain d'esprit ici !

Je partis en claquant la porte et m'enfonçai rageusement dans la nuit.

 

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