Star Wars :Opération Boreas

Le Bunker de Dark Boreas est situé au milieu des falaises de Dromund Kaas, capitale de l’Empire Sith, caché au cœur de la forêt.

C’est là que doit se rendre le Seigneur Nox et son groupe d’assassins.

Ici se trouve la cible à abattre : Dark Boreas.

Depuis plus d’une année, ils ont étudié l’emploi du temps de Dark Boreas, ses gardes du corps, son style de combat… Tout.

Nox a rassemblé le meilleur petit groupe pour abattre ce membre du Conseil Noir, l’un des Sith les plus puissants de la galaxie et qui dirige l’Empire.

Il a réuni les individus les plus talentueux de l’Empire pour accomplir cette tâche, l’une des plus excitantes et des plus terrifiantes qu’il doit réaliser. Mais il en va du salut de l’Empire.

Ils sont quatre au total : trois Seigneurs Sith et une Mandalorienne qui les aidera à s’infiltrer jusqu’au cœur de la chambre du Seigneur Sith.

D’abord, lui, le Seigneur Nox, combattant aguerri, un Zabrak, grand maître de la maîtrise du sabre laser à deux mains et du corps à corps.

Le Seigneur Jigulni, un humain, Seigneur de guerre et spécialiste des éclairs de Force, s’est fait connaître pour avoir absorbé plusieurs fantômes d’anciens Sith afin de monter en puissance.

La Seigneur Chandrila, une humaine elle aussi, spécialiste de la manipulation mentale, a déjà tué un membre du Conseil Jedi.

Et enfin, la Mandalorienne Lu Kato, chasseuse de primes régulièrement embauchée par Nox depuis qu’il a accédé au rang de Seigneur.

Le groupe d’assassins traverse rapidement la forêt dans le speeder, chacun des Seigneurs Sith méditant avec le Côté Obscur pour accomplir leur mission, tandis que Lu pilote le speeder.

Ils arrivent au bord d’une falaise et aperçoivent le bunker au loin. La tension est palpable. Ils ont été chargés par la Voix de l’Empereur, le porte-parole de l’Empire, d’éliminer Boreas, celui qui prêchait une nouvelle vision de la Force. Ces enseignements sont devenus hérétiques.

Alors, la « Voie » a chargé les trois plus grands Seigneurs de guerre de l’Empire — ayant déjà accompli les missions les plus périlleuses contre les Jedi — d’exécuter cette tâche.

Mais est-ce la politique qui les motive ?

Non. C’est l’ambition. L’ambition de tuer l’un des êtres les plus puissants de la galaxie, de prouver comment dompter la Force, et de devenir encore plus puissant grâce à elle. De la dominer.

Le speeder s’arrête au bord de la falaise, et Lu ajuste ses jumelles derrière son casque. Un mauvais pressentiment l’envahit.

« On va partir d’ici en jetpack. Je ne veux pas que les gardes entendent nos speeders. »

Nox sort les jetpacks et les distribue à chacun de ses compagnons, ses yeux jaunes brillant d’ambition.

« Ce soir… Ce soir, nous accomplissons notre destin. »

Les deux autres Sith lui sourient et s’équipent des jetpacks.

Lu s’agenouille et affiche une carte holographique du bunker.

« On passera par les conduits. J’ai réussi à fabriquer une clé. Une fois dans les conduits, on entre dans la salle des holocrons, puis on passera discrètement par les couloirs. »

Elle indique du doigt le trajet à suivre.

« Une fois à l’intérieur, il faudra le transpercer de nos fléchettes aveuglantes. Il ne faut pas le rater. »

Elle avale sa salive, anxieuse. « Je vous couvrirai. »

Jigulni se frotte les mains. « Le vieillard sera trop affaibli, mais prudence : cela reste un Sith de haut niveau. »

« À trois, il n’aura aucune chance. Nos pouvoirs réunis sont trop grands, et l’affaiblissement de ses sens ne peut que jouer en notre faveur. Et il sera à peine réveillé. »

Chandrila ricane. « Il n’a aucune chance, mais il faudra être rapide et ne pas alerter les gardes du corps. »

« Une fois qu’on l’aura tué, on fait quoi ? » demande-t-il à Lu.

« Il faudra être rapide. Par chance, il y a une fenêtre dans la chambre de Boreas. On partira par là en jetpack. Un speeder nous attendra. »

Elle désigne son bras.

« Une fois mort, je le ferai appeler. Mon droïde sera à l’heure. »

« Un droïde ? » Nox serre le poing. « Ces tas de ferraille ? »

Jigulni tempère : « Au moins, il ne risque pas d’ébruiter notre projet. »

Ils regardent l’heure.

D’après leurs données, c’est à cet instant que Boreas va se coucher.

« Allez, il est temps. »

Nox enclenche son jetpack, rapidement suivi par le reste du groupe.

L’opération a commencé.

-------------

Dans la salle des holocrons, strictement interdite aux gardes du corps, une immense bibliothèque de plusieurs étages abrite de nombreux artefact Jedi et Sith. Dark Boreas, un vieillard, marche dans la lumière émise par ceux-ci. Il ne s’agit pas d’une collection privée, mais bien des artefacts rassemblés par ses unités et sa flotte, en tant que membre du Conseil Noir.

Il a pris l’habitude de marcher dans cette salle, les yeux fermés, en méditation. Chaque pas qu’il fit lui semblait être une communion avec la Force, qu’il ressentait même dans ses plus petits mouvements. Et chaque holocron ne peuvent être ouvert qu’au moyen de la Force.

Voilà, à ses yeux, le grand défaut des Sith : s’ils savent dompter la Force grâce au côté obscur, ils ne se concentrent que sur son aspect passionnel ,leurs émotions,les plus brutes et les plus négatives.

Le vieillard fit une dernière fois le tour de la salle, puis en sortit, retrouvant ses gardes du corps vêtus d’une armure noire, qui l’escortèrent jusqu’à sa chambre.

------------

Jusqu’ici, le plan se déroule comme prévu. Ils ont atterri sur le toit grâce aux jetpacks sans attirer l’attention, à l’exception d’une sentinelle. Mais Chandrila, grâce à la manipulation mentale, a pu détourner a éloigner la sentinelle.

Ils rampent dans le conduit, s’efforçant de retenir toux et éternuements. L’odeur est infecte. Chaque bruit doit être maîtrisé. Lu dirige le groupe et commence à ressentir une chaleur étouffante sous son casque. Aucun d’eux ne parle à voix haute,trop risqué. Et la manipulation mentale ne les sauverait pas d’une alerte générale.

Ils entendent les cliquetis des gardes du corps ainsi que ceux des droïdes patrouillant dans le complexe. Peu à peu, les assassins savent qu’ils se rapprochent de la salle des holocrons, car ils peuvent sentir leur présence dans la Force. Plus cette sensation grandit, plus ils avancent.

Ils trouvent la trappe. Lu la découpe finement au laser, puis la rattrape à la main pour éviter qu’elle ne tombe et ne fasse de bruit. Elle la pose sur le côté.

Elle saute à travers l’ouverture et atterrit dans une salle obscure, éclairée uniquement par la lumière bleue et rouge des holocrons. Elle regarde, incrédule, ce lieu qu’elle n’a jamais vu : jamais elle n’en avait vu autant.

Nox, Chandrila et Jigulni arrivent à sa suite.

Tous sont tout aussi subjugués qu’elle. Mais Nox claque des doigts : la mission avant tout. Le groupe se dirige vers la porte, qui est bien sûr verrouillée.

Chandrila se hâte de deviner le code en utilisant ses capacités.

La porte se déverrouille.

Clic !

Le groupe s’engouffre dans le couloir, éclairé uniquement par les lampes torches de Lu…

Enfin, presque tout le groupe.

Nox se tourne et aperçoit Jigulni, qui est resté dans la salle des holocrons.

Il se met à courir vers lui, le tire violemment hors de la pièce en poussant des râles d’agacement, voire de colère. Il va faire capoter la mission !

Mais Jigulni n’écoute pas. L’un de ses fantômes reconnaît l’un de ces holocrons. Ce n’est qu’en sentant la force du Zabrak le tirer qu’il reprend ses esprits et suit enfin le reste du groupe en direction de la chambre de Boreas.

-----------

Boreas est endormi depuis une bonne heure déjà, paisiblement, sans se douter de quoi que ce soit. Ni lui, ni ses gardes du corps, qui ont interdiction de se trouver dans la chambre.

Il ne réalise pas que ceux qui gardent sa porte viennent d’être éliminés sans qu’ils s’en rendent compte, grâce à la manipulation mentale de Chandrila.

Sa chambre est plongée dans l’obscurité la plus totale, et la porte de celle-ci coulisse.

Le groupe, muni de lampes frontales, entre rapidement, se faufilant à pas de tortue, et encercle Boreas, toujours endormi sur le lit.

Et par un claquement de doigts de Nox, il souffle, tous en même temps, une fléchette à partir d’une sarbacane. Les quatre fléchettes se plantent profondément dans la peau de Boreas.

Il pousse un cri de douleur, se réveillant immédiatement, allume la petite lampe de chevet à côté de lui et active son sabre laser rouge.

Il ne se déroule que quelques secondes.

Il tente de regarder autour de lui, mais sa vision est complètement altérée à cause du poison des fléchettes. Il sent ses membres se paralyser, commence à peine à comprendre ce qu’il se passe, une envie de vomir le prend.

Ses pensées deviennent floues… et la…

VLAM !

Il pare un coup de sabre laser — un assaut de Nox qui pensait pouvoir l’achever en un seul coup.

Le groupe écarquille les yeux.

Comment… ?

En réaction le vieillard ne prononce que cette phrase :

« Je n’ai pas besoin de mes sens pour vous tuer. »

Clic ! Clic !

Jigulni et Chandrila allument immédiatement leurs sabres, éteignant leurs lampes frontales afin de ne pas révéler leurs positions.

Boreas exécute un saut et se pose au milieu de la pièce, son sabre devant lui, prêt à parer toute attaque.

Jigulni tape doucement sur l’épaule de Lu, lui faisant signe de s’enfuir et de préparer l’évacuation.

Nox, enragé, fonce sur le vieux Sith, puisant dans sa rage pour déséquilibrer le vieillard. Il est rapidement suivi par Jigulni et Chandrila, qui l’encerclent, tentant de frapper Boreas. Mais, avec une agilité étonnante, terrifiante, il pare chacun de leurs coups ,alors qu’il est empoisonné et aveuglé par le poison !

Son style de combat est légèrement ralenti par le poison, mais il ne produit pas l’effet escompté. Boreas puise dans la Force, il sent l’aura de ces trois assassins, devine qu’il s’agit de Seigneurs Sith, et se laisse guider par la Force.

Chandrila tente d’utiliser la manipulation mentale pour le perturber, afin de permettre à ses compagnons de le tuer. C’est alors qu’elle y voit…

La Lumière ?

Boreas la projette contre le mur avec un jet de Force dans un grand fracas. Elle se retient juste à temps de pousser un cri de douleur.

Dark Boreas continue de se battre en défensive face à Nox et Jigulni, qui détruisent sa lampe de chevet pour supprimer toute lumière, et tentent de lui porter des coups de pied, de poing, ainsi que des éclairs de Force. Mais ils n’arrivent pas à toucher Boreas, qui ne se bat qu’à une main…

Qui se bat comme un Maître Jedi, laissant la Force le guider face à des adversaires qui l’utilisent comme un outil. Il le sait d’expérience : rien ne trouble plus un utilisateur du Côté Obscur que la paix.

Chandrila tente de lui lancer un objet, mais il l’esquive de justesse. L’objet casse la fenêtre, créant un courant d’air qui caresse leurs joues.

Les assassins de Boreas l’encerclent, le frappent de tous les côtés, tentent d’utiliser les éclairs. Ils sont de plus en plus frustrés. Malgré ses handicaps, le vieillard ne se déstabilise pas.

Pourquoi serait-il déstabilisé ? Il a tué des adversaires plus forts qu’eux quand il était encore Maître Jedi.

Ils s’énervent de plus en plus, frappent plus fort, créant des trous dans le sol, incapables de contenir la puissance qui est en eux.

Comment ? Comment un homme qui se bat comme un Jedi peut-il être au Conseil Noir ?

Ces pensées les enragent et les renforcent.

Leurs coups deviennent de plus en plus précis, plus forts, plus puissants. Et Boreas manque à plusieurs reprises de perdre son avantage. Il sent leurs passions croître, ainsi que leur Côté Obscur.

C’est à cet instant qu’il réalise qu'il se trouve face à des Sith très expérimentés, des Seigneurs de guerre.

Il exécute un grand saut, passant par-dessus eux. Jigulni tente de le retenir par la Force, mais échoue de peu, n’ayant pas le temps d’invoquer la puissance de ses fantômes.

Chandrila tente de lui lancer son sabre, mais il est détourné à temps par la Force, grâce à Boreas.

Il atterrit devant la porte de sa chambre et en sort, forçant ses adversaires à l’affronter dans un espace exigu. Il reconstitue mentalement le plan de son bunker et devine que ses gardes ont été neutralisés.

Nox, enragé, est le premier à le suivre, fonçant comme un taureau sur son adversaire, sabre en avant, pour l’empaler.

Boreas esquive de justesse, et le sabre de Nox s’enfonce dans le mur d’acier.

Chandrila lance un éclair de Force, dévié par Boreas vers Nox, qui manque de se faire toucher.

Le membre du Conseil Noir sourit. Il a le profil de ses adversaires. Malgré le poison, ce n’est plus lui le véritable aveugle désormais.

Il n’a plus besoin de laisser la Force le guider…

Sous la lumière de son sabre, ses yeux deviennent jaunes. Il est temps de leur montrer ce qu’est le Côté Obscur. Et cette puissance qui l’envahit. Ils commencent à trembler. Ils passent de l’aura d’un Jedi à celle d’un Sith…

Ils n’ont pas le temps de bouger que Boreas lance déjà un éclair de Force sur Chandrila. Celle-ci le pare, mais c’est là que le piège du vieillard se referme.

VLAM !

Jigulni voit le sabre laser de Boreas le transpercer. Du sang coule de sa bouche.

Comment… ?

L’éclair de Force n’était qu’une distraction.

Le Dark s’est dirigé vers celui qui avait l’aura la plus faible, celui qui a besoin des fantômes du passé.

Un faible.

Jigulni s’effondre, et les fantômes s’échappent de son corps, causant un flash lumineux qui aveugle Nox et Chandrila, tétanisés et terrifiés par le regard doré du Sith.

Les secousses causées par les fantômes de Jigulni qui s’échappent de son corps, au point de le faire exploser dans une lumière violette, déclenchent l’alarme générale.

Nox et Chandrila se mettent à courir.

La mission a échoué.

Ils courent vers la chambre de Boreas pour passer par la fenêtre.

Nox appuie sur son communicateur.

« LU ! LE SPEEDER ! LE SPEEDER ! ON ANNULE LA MISSION ! »

Boreas saute vers eux, arrachant les fléchettes plantées dans son corps. Il sent leur peur.

Il se contente de les fixer avec son regard empli de mépris, bien qu’il ne les voie pas.

Boreas les juge. Ces Seigneurs de guerre ont donc choisi la fuite ?

Nox hésite et regarde Chandrila, serrant son sabre. D’un seul regard, sa fierté reprend le dessus. Non, il ne fuira pas. Il abattra ce Sith. Les Siths ne reculent pas.

Chandrila devine son trouble, mais peuvent-ils le battre ?

Dans quelques instants, le poison perdra son effet.

Nox ne réfléchit plus. Il est tel une bête enragée, au point de faire trembler le sol. Il tente de percuter Boreas, lui lançant des éclairs et tentant de planter son sabre. Chandrila profite de cette occasion pour se faufiler derrière le Sith et continuer à l’encercler.

Perdant sa position défensive, Boreas choisit de gagner du temps. Ses forces s’épuisent ; s’il continue comme ça, la blessure est assurée.

Le poison se dissipe, et ses mouvements deviennent de plus en plus rapides, tout comme ceux de ses adversaires, habitués à affronter des utilisateurs de la Force.

Ils continuent de se battre dans la pénombre. Malgré tous leurs efforts, Chandrila et Nox n’arrivent pas à désarmer Boreas. Pire, ils sentent qu’il regagne ses forces.

Nox se met à espérer : leur cible n’est pas encore consciente de la présence de la Mandalorienne… Et si, par miracle, elle apparaissait par-derrière ?

Boreas sent ses adversaires gagner en puissance. Il sent leur rage, il sent leur peur, il sent leur souffrance, il sent leur haine.

Mais ses adversaires ne ressentent rien de tel chez lui. Ils ressentent son pouvoir Sith, mais ils n’arrivent pas à sentir la passion ,la passion qui fait toute la puissance d’un Sith.

« La paix est un mensonge. » proclame le Code Sith.

Mais la paix est un mensonge… Alors pourquoi la ressentent-ils chez leur adversaire ?

Pourquoi les fantômes de Jigulni ne l’ont-ils pas fait fuir ?

Boreas sent leur peur. Elle les infecte, tout comme leur manière de se battre. Rien ne sort de ce qu’ils ont appris. Ils se contentent d’utiliser le Côté Obscur d’une manière classique : l’émotion dans la Force.

Cela le répugne. Comment peut-on traiter la Force de manière si animale ?

VLOOSH !

Un bruit de jetpack retentit et Lu la Mandalorienne apparaît, voyant les difficultés de Chandrila et de Nox. Celle-ci tire un missile et, quelques secondes plus tard, les assassins se décalent de la trajectoire.

Boreas sent le missile, lui aussi, et d’un saut, il frôle l’impact.

Le missile vient se loger en plein couloir, provoquant un BOOM immense, ouvrant l’accès à la salle des holocrons. L’alarme anti-incendie est activée et les extincteurs mouillent l’intégralité des personnes présentes dans la pièce, dégageant une odeur humide mêlée à la sueur, rendant l’atmosphère nauséabonde.

Lu, à travers son casque, tente de localiser le Dark. Il n’a pas pu aller bien loin. Elle aperçoit Nox et Chandrila qui le cherchent comme elle.

Peut-être serait-il le moment de s’échapper ? De sauter par la fenêtre et de vite s’enfuir ?

Chandrila et Nox hésite ce qui se trahit dans leur regard, mais ces quelques minutes d’hésitation sont interrompues dans leurs pensées.

Lu sent une force invisible comprimer son jetpack. Cela ne dure que quelques secondes. Ne comprenant que trop tard ce qu’il se passe, elle tente de détacher son jetpack…

Il explose en plusieurs morceaux dans son dos, déchirant son armure arrière et la faisant tomber de la falaise sans aucun moyen de se rattraper. Le grappin ne pourra rien. Son dos est déchiré.

Elle s’écrase au sol, ayant la chance de mourir sur le coup, mais sans avoir eu le temps de réaliser ce qui s’est passé.

Dans la chambre de Boreas, Chandrila et Nox viennent d’assister à la scène.

Ils se regardent à peine. Plus le temps d’hésiter, ils doivent fuir.

Les assassins deviennent la cible.

L’option du speeder n’étant plus envisageable, ils courent à travers le trou causé par le missile pour courir vers la salle des holocrons, là où ils sont passés.

Quand ils se retournent, seuls les yeux jaunes de Boreas sont visibles dans le noir.

Les regardant courir pour de bon cette fois, le Dark décide d’en finir. Le jeu a assez duré, et il vient de recouvrir la vue.

Un éclair de Force se déchaîne sur Chandrila. Celle-ci n’a pas le temps de parer, ayant baissé sa garde pour fuir. Cet éclair la percute de plein fouet. Elle sent sa peau brûler, fondre sous la force de ces éclairs, tout comme ses poumons. Elle n’a plus même la force de crier. Tout cela, c’est dans le regard de Nox, dont l’œil est endommagé par le fracas de ces éclairs,abandonnant Chandrila à sa mort désormais certaine, Nox arrive dans la salle des holocrons. Il aperçoit la petite trappe au-dessus.

Le Zabrak s’aperçoit qu’il laisse des traces de pas trempés.

Il entend les pas du Sith, et pour la première fois, il sent qu’il ne peut pas gagner.

Pour la première fois, il se sent dans un état de faiblesse extrême.

Alors c’est pour ça qu’il est aussi haut ?

Nox se cache derrière un meuble rempli d’holocrons et, par la Force, s’assure de déverrouiller la porte et de couper toute lumière. Il faut qu’il s’échappe.

Il met la main devant sa bouche quand il entend la porte se faire déchiqueter par le sabre de Boreas. Au bout de quelques minutes, celui-ci perce la porte.

Il entre dans la pièce d’un pas sûr et décidé, d’une voix glaciale. Il menace Nox :

« Je peux t’entendre respirer. »

Le Zabrak secoue la tête derrière le meuble. C’est sûrement un piège pour l’attirer, et le Sith ne tardera pas à le trouver. Un combat est-il envisageable ?

Il se gifle. Non, ce n’est pas envisageable. Son adversaire le surclasse.

Fuir ? Mais s’il lui tourne le dos, il est fini.

Il se met à hoqueter, émettant un petit bruit. Il ne peut pas mourir comme ça… Il a gagné plusieurs fois, il a survécu à plusieurs épreuves sur Korriban, il a suivi la Voix des Sith en tuant son maître, il a tué des Jedi, c’est un Seigneur ! Il est sûr qu’il pouvait devenir Dark…

Pourquoi ? Pourquoi n’arrive-t-il pas à accumuler suffisamment de force ? Pourquoi celle-ci lui résiste ?

Il regarde la trappe… trop haute… trop haute…

VLAM !

Il sursaute. Le sabre rouge de Boreas tranche une partie du meuble et fait tomber les holocrons dans un fracas.

Maintenant qu’il a recouvré la vue, Nox constate l’écart qu’il y a entre eux. Il est pris au piège, il ne peut pas fuir. Il va falloir se battre…

Boreas le sent : Nox n’en a plus la force, ou plutôt, celle-ci l’a abandonné. Il ne la voit que comme une arme, et cela va lui coûter cher.

Un échange s’engage sous la lumière des holocrons. Nox, combattant expérimenté, parvient à parer les coups, mais il sent que Boreas se retient. Il se bat comme un Jedi. Il veut voir jusqu’où Nox est capable d’aller.

Le Zabrak tente un éclair de Force, rapidement dévié vers le plafond. Il tente un lancer de sabre, mais est aussitôt contré. Dans sa rage, il tente une répulsion de Force, mais Boreas le repousse avec la Force contre le mur.

Les larmes montent ,les larmes d’impuissance,et, avec la force du désespoir, il se jette sur Boreas dans un rugissement bestial.

VLAM !

Son sabre est bien coupé en deux, tout comme sa poitrine… Après un instant, le corps de Nox s’effondre sur le sol, coupé en deux.

Il est encore en vie, souffrant horriblement, regardant le sol sous la lumière des holocrons. Qu’est-ce qu’il avait raté ? Où avait-il échoué ? Qu’est-ce que…

VLAM !

Il est transpercé une deuxième fois, achevé rapidement par Boreas afin d’arrêter ses souffrances. Il a beau mépriser ces assassins, il déteste faire souffrir. Le sadisme est la marque des faibles.

Le vieillard éteint son sabre laser. Le combat est terminé.

« Quel gâchis… » murmure-il.

Comment l’Empire Sith peut-il gâcher ces talents ? Comment peut-il gâcher ces ressources dans des guerres civiles ou des combats entre eux comme celui-ci ?

Comment ce code peut-il être aussi stupide ?

Il appelle rapidement ses gardes du corps pour nettoyer la pièce des quatre cadavres et repart se coucher.

C’est dans ces instants…

C’est pour une minute, et seulement une minut que...

...l’Ordre Jedi lui manque.