Espoirs (dernier espoir)

Chapitre 8 : Changements de carrière

Catégorie: K+

Dernière mise à jour 07/07/2012 12:57

 

Système de Bothawui, Le Wild Karrde :
 
Le Wild Karrde était toujours posé dans l’un des vastes hangars du vaisseau
diplomatique de la Nouvelle République, Talon Karrde perdait de l’argent et pas
qu’un peu. Mais il n’y pensait pas. D’une étrange façon il ne ne pensait plus
comme avant, plus comme un contrebandier. Il avait pourtant toujours été cet
homme avide et intéressé. Mais là, il ne pensait plus à ses affaires mais à la
politique. Bothawui était le coeur du problème et c’est là où il se finirait. Karrde
aurait sûrement affirmé n’être préoccupé par l’ampleur qu’avait prise le conflit
au sujet de Caamas uniquement pour ses intérêts. Il perdait de l’argent. Mais
c’était un mensonge et il le savait bien tout comme son équipage : il était libre
de partir quand il le voulait. On le lui avait assuré…
Alors pourquoi ne partait-il pas ? Tout son équipage se le demandait.
Karrde n’avait prévenu personne de ses intentions. Pas avant d’avoir parlé à
Gavrisom, pensait-il. Mais il savait que malgré leur confiance totale en leur
chef, ils se posaient des questions. Et Karrde lui-même n’était pas sûr d’avoir
les réponses. Leia Organa Solo était digne de confiance. Elle était la seule à le
considérer comme un ami et un allié dans la Nouvelle République avec son
frère et son époux. Karrde savait qu’elle en avait bien parlé au Président de la
Nouvelle République. Il en était persuadé alors pourquoi n’avait-il toujours pas
été invité à rencontrer Gavrisom ? Il avait demandé à prendre rendez-vous à
l’aube mais on lui avait dit qu’il n’était pas disponible… Peut-être était-ce vrai ?
Dans ce cas, Karrde et son organisation continuerait à perdre encore beaucoup
d’argent, car il n’était pas décidé à s’en aller avant d’avoir eu son entretien
privé avec le Président Ponc Gavrisom… Il avait parlé à Antilles de Car’das
mais pas de son projet. Pellaon avait été convaincu. Il était aussi convaincu de
devoir se rendre. Il n’était pas, comme l’Empire, en mesure de négocier et de
refuser quel que soit la proposition. Et l’Empire était désormais si faible que les
contrebandiers n’étaient sûrement plus un problème là-bas… Convaincre
Gavrisom serait bien plus fastidieux mais il y avait une chance pour que le
Président Calibop le croie. Karrde était sincère mais sa réputation de
contrebandier le précédait et il le savait bien. Pourtant Leia le soutiendrait très
certainement. Elle serait favorable à sa proposition, mais le Calibop ce n’était
pas si sûr. Talon faisait les cent pas dans sa cabine, son comlink personnel
dans sa main, attendant impatiemment que celui-ci sonne pour lui annoncer
que Gavrisom était enfin libre de le recevoir… Mais il attendait vainement. Il
était seul et ne pouvait que ruminer des pensées plus ou moins mauvaises…
Quand il entendit un son diffus, il crut que c’était enfin son comlink qui
vibrait. Il vérifia mais celui-ci était toujours en veille. Karrde voulu vérifier pour
la cinquième fois qu’il était bien allumé mais il n’eut pas le temps, quelqu'un
frappait à sa porte. Karrde hésita, si l’un des membres de son équipage voulait
repartir, il serait obligé d’accepter, et alors de renoncer à son entrevue officielle.
Mais il ne pensait pas que ça arriverait. Pas si vite.
 
« Entrez, dit-il. C’est ouvert.
- Merci capitaine, fit la voix de femme derrière la porte, tout en actionnant la
poignée.
- Ah Shada (Karrde savait que c’était elle, c’était la seule humaine de son
équipage…) pour quelle raison venez-vous me voir ?
- Gavrisom n’a toujours pas appelé ? (Karrde fronça les sourcils puis se ravisa,
il en avait parlé à Shada.)
- Non, répondit Talon Karrde, mais je n’attends pas son appel. J’espérais avoir
un rendez-vous avec lui, en privé. Mais ce ne sera pas le cas avant longtemps à
mon avis…
- Je ne sais pas. Leia a dû lui en parler. Mais maintenant que Pellaon a repris
ses fonctions de Commendant Suprème de la Flotte Impérial, Gavrisom va
vouloir négocier la paix avec lui à mon avis.
- Certainement. Et à vrai dire, j’espère qu’il le fera. Comment savez-vous pour
la paix ?
- J’ai entendu Pellaon vous en parler sur l’Implacable. Et Leia ne m’a pas
contredit…
- Je vois. Bien je pense que je pourrais aussi vous dire de quoi j’ai parlé avec
Pellaon et ce dont je veux parler avec Gavrisom. J’en ai déjà parlé à Bel Iblis
mais je lui ai demandé de ne pas en parler.
- Qu’est-ce donc, demanda Shada intriguée.
- Eh bien ça vous concerne en fait, et c’est même vous qui m’en avait donné
l’idée en me disant que vendre des informations pouvait être parfois pire que la
contrebande pure et dure. (Shada le regarda avec une étrange sensation) J’ai
donc décidé de modifier plusieurs choses.
- Vous n’allez pas revenir à la contrebande, déclara Shada, ce n’aurait aucun
lien avec votre entrevue avec le chef du gouvernement. Alors que voulez-vous
faire Karrde ?
- Je vais améliorer les choses, cela est certain, le reste dépendra. Shada, je… (Il
s’interrompit et ramassa son comlink qu’il avait posé sur la table de travail que
comportait sa cabine, celui-ci vibrait et Karrde décrocha la communication, il
parla quelques minutes avant de raccrocher et de reprendre :) nous en
discuterons plus tard si vous le voulez bien.
- Bien sûr Karrde, mais est-ce enfin le secrétaire de Gavrisom ?
- Non, c’est Dankin.
- Que veut-il ? Demanda la jeune femme.
- Il nous demande d’aller accueillir nos invités. Vous voulez me suivre ?
- Oui, mais qui entendez-vous par invités ? Demanda Shada. (L’ancienne
mystril se dirigea vers la porte de la cabine et suivit ensuite Karrde jusqu’au
cockpit du Wild Karrde.) Puis-je rester ou cela vous dérangera-t-il ?
- Non, vous pouvez rester. Si vous ne dites rien de compromettant. Au
contraire, vous pourriez m’aider, fit Karrde. »
 
Le cockpit était très animé, Dankin vit le premier Karrde et Shada entrer. Si la
jeune femme cherchait à comprendre ce qui se passait et regardait avec
curiosité l’équipage de Karrde s’affairer dans tous les coins, le contrebandier
descendit vers le siège du capitaine, il ne put s’y assoir pas car comme il l’avait
prévu, son invité de marque avait déjà pris place dans le fauteuil. Son escorte
était composée de soldats, de gardes et d’un général familier.
 
« Président Gavrisom, je suis honoré de vous avoir à bord du Wild Karrde, vous
aussi Bel Iblis mais je ne m’attendais pas à vous voir ici à vrai dire. Comment
se fait-il que vous n’ayez pas pu me faire convoquer dans votre bureau,
Président ? Nous aurions été plus à l’aise pour discuter…
- Sûrement, répondit le Calibop, mais j’ai cru savoir que vous n’étiez pas resté
hier soir.
- Il était tard et je devais rassurer mes hommes.
- Je vois. Pour tout vous dire, je n’ai pas voulu que notre rencontre soit
officielle. Je ne voulais d’ailleurs pas trop discuter avec vous pour dire vrai
Karrde.
- Est-ce pour ça que votre secrétaire me disait toujours que vous étiez occupé,
vous vouliez m’éviter.
- Au début, mais j’étais réellement occupé, même que je dirais débordé !
- Je vous crois Président. Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis?
- Leia et Garm Bel Iblis m’ont convaincu que ce que vous vouliez me dire était
essentiel ou du moins important et qu’il était de mon devoir de président
d’écouter au minimum votre requête…
- Je vois donc je peux vous dire merci Général.
- Vous pouvez Karrde mais je suis là en tant que conseiller pas en tant que
général.
- Pour quelle raison ?
- Parce qu’une fois cette affaire finie, je veux dire notre entrevue secrète, Bel
Iblis et moi allons rentrer sur Coruscant préparer une délégation diplomatique
et partir avec celle-ci pour des coordonnées spatiales qu’a donné Gilad Pellaon
à Bel Iblis à bord de l’Aventurier Errant. Mais vous étiez-là vous aussi.
- A bord du vaisseau mais pas présent pendant les négociations, acquiesça
Karrde, et donc vous allez négocier la paix. Je suis heureux de l’entendre car
cela rendra les choses bien plus faciles.
- Pour la contrebande ? Détrompez-vous Karrde, une fois la paix rétablie dans
la Galaxie, plus de menaces extérieures ou intérieures dans la Nouvelle
République, les hors-la loi comme vous vont devenir des cibles pour la Flotte de
la Nouvelle République et les lois seront plus sévères…
- Je m’en doute bien. Je vois que Garm a bien tenu sa promesse, fit Karrde en
souriant au Général, mais si vous le voulez bien j’aimerais continuer cette
discussion seul à seul dans ma cabine ou le salon. Mais ce n’est pas l’endroit le
plus propice à des négociations diplomatiques.
- C’est votre vaisseau Karrde, faites comme bon vous semble, répondit le
Calibop en haussant les épaules.
- Bien, alors allons dans ma cabine (Karrde jeta un coup d’oeil vers la coursive
et vit que Shada n’avait pas osé s’approcher) Général Bel Iblis, vous pouvez si
vous le désirez nous accompagner Gavrisom et moi.
- Je le souhaite également. Je suis d’accord avec votre idée Karrde et je me
ferais une joie de vous soutenir.
- Merci, j’aimerais aussi inviter quelqu'un, la mystril, euh l’ancienne mystril,
dont je vous ai parlé.
- Ah oui Shada D’ukal c’est ça ? Demanda Ponc. Leia nous a parlé d’elle. Je n’y
vois aucun problème.
- Bien, approuva Talon Karrde (Il fit signe à ses invités de le suivre et murmura
quelque chose dans l’oreille de Dankin quand il le croisa en remontant le pont
vers la coursive. Il s’arrêta devant Shada) Voulez-vous nous accompagner s’il
vous plait.
- J’ai tout entendu, murmura Shada tout en suivant les trois hommes.
- Je vois, vous avez de bonnes oreilles vous avez raison… (Karrde ouvrit la
porte de sa cabine et ses trois invités entrèrent, Karrde vérifia que personne ne
les avait suivi puis verrouilla sa porte.) Bien Bel Iblis est le seul à être au
courant, donc je vais tout vous expliquer. J’ai parlé à Pellaon sur l’Aventurier
Errant et j’en ai fait de même avec Bel Iblis. Pellaon me soutient et m’approuve,
je le dis tout de suite. Bel Iblis aussi si je ne m’abuse ?
- Non c’est bien ça, répondit le général.
- Parfait, j’ai proposé à Pellaon de créer un service de renseignements commun
entre l’Empire et la Nouvelle République. Cela ne peut être mis en place
qu’avec un traité de paix officiel entre les deux gouvernements, cela va sans
dire.
- Je vois, fit Gavrisom assez étonné, et donc vous voulez être sûr que la paix
sera bien signée ?
- J’en suis convaincu. Pellaon est très sérieux et vous, la Nouvelle République,
attendez cette paix depuis longtemps.
- C’est vrai, admit le Calibop, mais les négociations n’ont même pas commencé.
- Pellaon m’a proposé de négocier mais je n’étais pas en mesure de le faire.
Maintenant oui. Nous avons signé une trêve mais la paix est toute proche je le
sens.
- Je le crois aussi, fit Shada qui jusque-là était restée silencieuse, maintenant
que Thrawn et Caamas ne sont plus des problèmes tout ira mieux… La
Nouvelle République pourra négocier avec l’Empire si elle n’est plus sur le point
de se déchirer…
- Le document de Caamas n’a pas encore été rendu public par Solo, rétorqua
Bel Iblis.
- La conseillère Leia Organa Solo m’a dit la vérité. Et je l’ai dit à Karrde. Après
tous les risques que nous avons courus pour Leia et ce document de Caamas,
il fallait bien qu’il sache que tout allait enfin rentrer dans l’ordre.
- Donc personne dans cette pièce n’ignore que Luke Skywalker arrive bientôt
avec la fin de nos soucis, demanda Gavrisom, bien ça rendra les choses plus
faciles…
- En effet, approuva Garm Bel Iblis.
- Bien maintenant que nous savons tous la même chose nous pourrions passer
aux négociations président.
- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
- Ce service de renseignements commun restera neutre. Mon Organisation de
Contrebandiers va devenir légale. Et Bastion et Coruscant recevront les mêmes
informations. Ce sont des points positifs, mais il y aura sûrement des
problèmes dans la mise en place du système, non ?
- Possible, nous vous laissons le côté pratique Karrde, fit Bel Iblis, mais pour le
côté théorique, c’est une bonne idée.
- Je suis d’accord avec le général Bel Iblis Talon Karrde. Mais c’est vrai que
nous devrons négocier avec Pellaon pour la paix avant que vous ne puissiez
mettre en pratique cette idée.
- Oui. Alors aucune objection de la part du gouvernement de la Nouvelle
République ?
- Non, aucune. Je vous approuve totalement. Mais j’aimerais savoir ce qui vous
a donné cette idée. Et ce que ça nous apportera.
- Je ne peux vous répondre à votre première question. Mais les deux se
ressemblent assez du moins leur réponse : je pense que ce qui permettra à
cette galaxie de connaître une paix durable sera que les deux camps puissent
avoir confiance entre eux. Et quoi de mieux qu’une organisation neutre en
politique pour cela ?
- Vous avez raison Karrde, acquiesça Ponc Gavrisom en esquissant un sourire
sur son bec, entièrement raison. Si Pellaon approuve déjà lui aussi votre idée,
je ne vois pas pourquoi vous devriez venir avec nous pour négocier cette paix
que vous désirez-vous aussi de toute évidence…
- Je pense que si, je devrais être présent. Pellaon et vous doivent vous mettre
d’accord sur le côté pratique de l’organisation sinon vous ne sauriez pas si
nous obéissons à nos engagements. De plus, il faudra négocier les informations
que nous donnerons aux gouvernements, comment,…
- Oui, vous avez raison sur ces points. Bien pourrez-vous décoller vers les
coordonnées spatiales que nous vous donnerons dans une heure ?
- Oui ce ne sera pas un problème, pourquoi ?
- Parce que nous partons dans une heure nous aussi, répondit Bel Iblis avant
le président, mais nous devons gagner Coruscant avant de rejoindre Pellaon…
- Je vois, vous voulez que je l’assure de votre arrivée prochaine.
- Oui. Si ça ne vous ennuie pas bien sûr.
- Il n’y a pas de problèmes. J’ai hâte de travailler avec vous Gavrisom.
- Je n’aurais jamais cru dire ça un jour mais moi également Talon Karrde. Pas
pour vous mais pour les avantages que nous procurerons vos informations…
- Je le sais bien président. J’étais pareil avant.
- De quoi parlez-vous ?
- Je voyais toujours mes intérêts avant le reste…
- Oh je vois. Ce fut un plaisir de faire votre connaissance officiellement Talon
Karrde. A bientôt.
- Au revoir président Gavrisom, et au revoir général Bel Iblis.
- Au revoir Talon. Mais nous nous reverrons bientôt…
- Oui de toute évidence.
- Au revoir Président et vous aussi général, fit Shada en se levant pour aller
serre le bras et l’aile de ses interlocuteurs. »
Une fois Ponc Gavrisom et son escorte partis, Shada, restée dans la cabine de
Karrde, rompit le silence qui s’était installé…
« Karrde, merci beaucoup, je sais que c’est pour moi que vous l’avez fait. Je
vous remercie.
- Je sais que vous ne vouliez pas de la vie d’une contrebandière. Mais est-assez
assez honorable, est assez grand pour vos ambitions ?
- Oui, je trouve l’idée excellente moi aussi. Et je comprends pourquoi vous ne
vouliez pas en parler devant Gavrisom et Bel Iblis. Merci pour ça aussi.
- J’aurais pu, la vérité c’est ce que vous avez dit à Car’das : un pourvoyeur
d’informations ne vaut pas mieux qu’un contrebandier. Ça m’a fait réfléchir. Je
suis heureux que vous trouviez l’idée bonne. Pellaon voulait vous proposer un
poste. Je lui ai répondu que tu cherchais une grande cause à servir, mais que
l’Empire ne ferait peut-être pas l’affaire. Ais-je eu tort Shada?
- Non, à vrai dire je suis comme vous je préfère rester neutre. Et si en plus ça
permet d’aider la galaxie, de maintenir la paix… »
 
Shada avait été surprise par Karrde, elle n’aurait pas cru qu’il choisirait de
devenir respectable et d’aider la Galaxie pour elle. Ainsi j’avais vu juste… Mais
ce qui l’avait encore plus surprise c’était que Karrde la tutoie. Ils avaient vécu
des tas d’aventures durant leur quête du document de Caamas, et ils n’étaient
plus des inconnus. Leur relation n’était plus strictement professionnelle mais
Shada ne s’attendait pas à ce que Karrde la tutoie, pas si vite. Il ne l’avait fait
qu’une fois, peut-être n’avait-il pas voulu ? Qu’importe, il avait décidé de
changer pour elle, mais si Mara Jade revenait, ça ne servirait à rien…
 
" C’est vraiment gentil Karrde, mais Mara Jade est en vie et va reprendre sa
place dans l’Organisation. Aurais-je quand même ma place à vos côtés dans
votre organisation ?
- Oui j’en suis persuadé. Cela veut dire que tu veux bien t’associer avec moi ?
Il m’a de nouveau tutoyé…
- Oui. Je n’ai plus rien à part vous et vous avez décidé de devenir respectable
pour moi. Alors oui.
- Je vous trouverai une place, je vous l’assure. Maintenant, je vais donner mes
ordres pour passer en hyperespace, Bel Iblis a dû donner les coordonnées de
saut à Dankin, nous ferions bien de retourner dans le cockpit…
- Oui, je vous suis. »
 
Les deux compagnons d’armes et peut-être plus se dirigèrent ensemble vers le
cockpit. Talon s’assit dans le fauteuil du capitaine.
 
« Dankin, Bel Iblis vous a fourni les coordonnées de saut ?
- Oui, je vous les donne ?
- Non, c’est là que nous allons maintenant. Rentre-les dans l’ordinateur de
bord.
- Bien capitaine. Nous devrions atteindre notre destination dans trois jours
Karrde.
- Bien. Maintenant, Chin veuillez ouvrir une fréquence pour que je puisse
demander au contrôleur de vol l’autorisation de décoller.
- Bien chef ! (Chin appuya sur plusieurs touches et se tourna vers le capitaine
du Wild Karrde) C’est fait, dit-il.
- Ici contrôle spatial du vaisseau diplomatique présidentiel La voix du Sénat,
que désirez-vous ?
- Ici, Talon Karrde, capitaine du Wild Karrde, je demande l’autorisation de
décoller pour mon navire.
- Bien capitaine, votre vaisseau est autorisé à décoller quand bon vous semble.
Nous allons ouvrir les portes du hangar et abaisser le bouclier. Ici Voix du
Sénat, terminé »
 
Karrde fit un signe à Chin et celui-ci coupa la communication. Talon s’enfonça
dans son fauteuil et donna ses ordres pour le décollage. Quelques minutes plus
tard, le Wild Karrde se mit à se surélever puis il sortit du hangar du vaisseau.
Les étoiles brillaient de mille feux mais les feux que voyaient l’équipage du
vaisseau étaient bien plus dangereux…
 
« Manoeuvre d’esquive, ordonna Karrde (Leur vaisseau venait de passer à côté
d’un tir très précis venant d’un vaisseau corellien.) Nous devons nous sortir de
la zone de combat et passer en hyperespace ! (Le vaisseau esquiva un autre tir
beaucoup moins précis mais tout aussi puissant et fonça vers la sortie du
blocus. Enfin à l’abri, Karrde donna ses ordres à nouveau) Bien, Dankin tu as
rentré les coordonnées ?
- Oui chef, répondit l’intéressé.
- Bien, préparez-vous à passer en hyperespace. (Le décompte commença et
quand le pilote, la togorienne H’sishi tira sur le levier d’hyperdrive et que les
étoiles s’évanouirent, Karrde poussa un soupir de soulagement) Nous nous en
sommes sortis, murmura-t-il.
- Oui, souffla Shada. »
 
Elle pensa soudain à Mara Jade, celle-ci allait sûrement bientôt arriver et
Karrde était parti. Mais ce n’était pas grave. Shada avait parlé à Karrde de la
discussion qu’avaient eue Mara et elle. Mais sans lui dire qu’elle avait voulu
parler au capitaine en privé. Que voulait-elle donc lui dire ?

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