Espoirs (dernier espoir)

Chapitre 17 : Début des Négociations

Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 08:55

 

Système de Borja :
 
 
Le président Ponc Gavrisom sortit de la salle de réunion du Chimaera, une fois
de plus très énervé. C’était la sixième réunion en deux jours… Quand il entra
dans la cabine que lui avait donnée l’Amiral Pellaon, il vit que Bel Iblis était
arrivé avant lui.
 
« Votre entrevue avec Karrde n’a rien donné, devina le général.
- Non et vous et Pellaon, vous êtes parvenus à un accord ?
- Seulement pour ce qui concerne les restrictions de l’enrôlement dans l’armée.
Et le cessé le feu, la trêve, en attendant la fin des négociations.
- C’est déjà bien, remarqua le Calibop, Karrde veut parvenir à un accord avec
nous, il me semble que c’est essentiel pour lui. Mais il ne veut pas perdre son
Organisation. Ni ses profits…
- Je le comprends, il a beaucoup sacrifié pour elle. Tant qu’elle devient l’égale
où est le problème ?
- Il veut garder des contrebandiers dans son Organisation, des hors la loi dans
un service de Renseignements !
- Vous ne leur faites pas confiance ? S’étonna Garm Bel Iblis.
- Si à Karrde et son équipage, oui. Mais la Nouvelle République n’acceptera
jamais ça…
- C’est votre avis. Moi je pense que Karrde sera accepté. Son but est noble. Et
ses informations sont toujours fiables. Quel que soit la source. On peut lui
faire confiance, Président.
- J’en suis persuadé mais le problème n’est pas là.
- Et où est-il ?
- Dans les exigences de Karrde. Il ne veut aucune poursuite pour ses anciens
méfaits. Aucune saisie de biens et pas d’impôts supplémentaires pour les biens
acquis durant toutes ces années de contrebande.
- Il veut préserver son patrimoine.
- Je dirais plutôt ce qu’il a volé.
- Karrde n’a rien volé. C’est un contrebandier. Il veut une deuxième chance
pour une raison qui nous échappe et sa proposition nous intéresse. Puisqu’il
nous sera très utile par la suite, pourquoi ne pas accéder à ses exigences ?
- Parce que je suis un politicien et que je ne peux autoriser une telle chose !
- Bien sûr que si, vous pouvez ! Vous ne le voulez pas. C’est différent.
- Je ne vais pas contourner les lois pour lui.
- Il n’y aucune lois à contourner. Le fait ne s’est jamais produit. Il veut une
deuxième chance qui nous sera profitable et à l’Empire aussi. Alors où est le
problème, Gavrisom ?
- Je sers la Nouvelle République, j’ai des devoirs…
- Justement, coupa Garm, l’offre de Karrde ne peut qu’aider la Nouvelle
République. Comme il l’a dit et répété : la paix ne peut pas durer si un camp
soupçonne l’autre… Vous êtes d’accord, au moins ?
- Bien sûr que oui ! Mais c’est un contrebandier !
- Comme Yan Solo, Wedge Antilles et plein d’autres, rappela-t-il.
- Nous ne sommes plus au temps de la Rébellion et Karrde n’a pas rallié la
Nouvelle République, il veut rester neutre.
- Pour ce qui est de la politique. Pour ce qui est de la guerre, il nous a aidé et
plus d’une fois. Contre Thrawn par exemple. Il a beaucoup perdu à cette
époque pour aider la Nouvelle République en nous donnant la Flotte Katana.
- Mais nous ne l’avons pas eu.
- A cause de la Politique ! Si il n’y avait pas eu ses problèmes de politique à
l’époque avec Fey’lya, la Flote Katana n’aurait jamais appartenu à Thrawn. Et
Karrde était prêt à nous la donner.
- A nous la vendre, corrigea Gavrisom.
- Peut-être mais les temps changent et il ne veut plus faire de profit. Mais ce
n’est pas une raison pour oublier les siens.
- Il négocie pour son Organisation, c’est ça ?
- Je crois que oui.
- Je vois.
- Quand est votre prochaine réunion ? Demanda Bel Iblis
- Je crois que je vais aller avec vous voir Pellaon et nous nous occuperons de
Karrde plus tard…
- Ca me semble une bonne idée, en effet. »
 
Les deux représentants de la Nouvelle République furent interrompus par une
transmission provenant du Coeur de Coruscant, le vaisseau diplomatique qui
les avait amenés dans le système. Gavrisom effleura de son aile droite le
bouton de la console de communications. La voix féminine qui sortit de l’unité
com était celle de l’officier en chef des communications du destroyer stellaire
républicain :
 
« Président Gavrisom, nous venons de recevoir un message prioritaire de la
Voix du Sénat.
- Confidentiel, demanda Gavrisom.
- Non mais il vous est adressé personnellement.
- Je vois, transférez-le ici s’il vous plait.
- C’est déjà en cours d’envoi, Président. (Après quelques secondes, elle
annonça :) C’est fait Président.
- Merci, fit Gavrisom (Un léger son sortit de la console et un voyant bleu
s’alluma), nous l’avons reçu.
- Parfait. Au revoir Président Gavrisom »
 
La communication cessa. Bel Iblis quittait la cabine quand le Calibop le retint :
 
« Vous pouvez rester général, dit-il.
- Mais ça vous est adressé.
- Uniquement pour que des officiers ne le lisent pas. Si ce n’est pas
confidentiel, votre présence n’est pas interdite.
- Bien. (Bel Iblis revint revint vers la console) Une idée de qui ?
- Leia Organa Solo. C’est elle qui est responsable de la politique dans le
système de Bothawui.
- Je vois. (Gavrisom appuya sur le bouton blanc à côté du voyant bleu, celui-ci
devint vert et une silhouette familière apparut :
 
« Président Gavrisom, (c’était bien Leia) je sais que vous allez tous savoir
bientôt mais je vous l’annonce en premier, Luke est arrivé quelques jours plus
tôt que prévu. Nous avons obtenu des différents diplomates dont les vaisseaux
de guerre étaient présents dans le système qu’ils retirent leurs forces armées.
Si les Ishoris et quelques rares autres peuples n’ont pas encore quitté le
système pour le moment. La bataille s’est arrêtée et le blocus a été dissous. Je
dois retourner sur Coruscant avec Yan. Mais Wedge Antilles et l’escadron rogue
sont restés sur place. La Voix du Sénat également. Je rentre dans le Faucon.
Luke et Mara sont déjà partis eux-aussi pour Yavin IV. Tout est donc pour le
moment rentré dans l’ordre ici. J’espère que vous parviendrez vite à un accord
avec l’Amiral Gilad Pellaon. Comme je vous l’ai déjà dit il ne joue pas un jeu : il
veut vraiment ce traité de paix !
Que la Force soit avec vous Président. »
 
L’image 3D de la princesse alderaanienne disparut soudainement. Garm n’en
revenait pas :
 
« Comment a-t-elle fait ?
- Je n’en ai aucune idée, avoua Gavrisom, mais c’est une excellente diplomate
et une Jedi. Elle seule pouvait parvenir à un tel miracle.
- C’est pour ça que vous n’avez pas voulu qu’elle nous accompagne ? Demanda
le général en fronçant les sourcils.
- Oui mais pas seulement, si vous pensez que ses talents auraient pu nous être
très utiles ici aussi, je ne vous contredirai pas. Mais personne ne sait pour le
document de Skywalker. Il fallait faire ça discrètement…
- Oui. Elle devait rester, et elle a réussi au-delà de vos espérances, n’est-ce
pas ?
- Oui, admit Gavrisom, j’espère que nous serons à la hauteur à notre tour.
- Je n’en doute pas, Karrde et Pellaon veulent ce traité.
- Ca ne veut rien dire…
- Les Diamalas, les Ishoris, les Corelliens, les Mon Cal et tous les peuples
s’opposant sur ce conflit de Caamas voulaient ce Document de Caamas…
- Mais les négociations n’ont jamais porté sur le fait de donner ou non le
Document mais de demander le retrait de toutes les forces militaires…
- C’est vrai, c’est bien pour ça que ce sera plus facile ici…
- Vous croyez ?
- J’en suis sûr Gavrisom. Autant pour Karrde que pour Pellaon.
- Bon disons que je vous croie. Nous avons encore de nombreuses négociations
avant de parvenir à un accord !
- Mais ils veulent ces négociations…
- Oui c’est vrai que ça nous donne un avantage. »
 
Gavrisom resta pensif quelques instants. Garm Bel Iblis se dirigeait de
nouveau vers la porte.
 
« Où allez-vous? Demanda le Président de la Nouvelle République.
- Je vous ai demandé quand vous aviez votre prochaine réunion. Mais pas
vous. J’ai rendez-vous avec Pellaon dans deux minutes.
- Alors je viens avec vous ! »
 
Le Calibop se leva et suivit le corellien vers le bureau de Gilad Pellaon.
 
 
L’amiral regardait le holo de son fils tout en songeant aux désillusions qu’il
avait eu sur les négociations de paix… Bel Iblis était quelqu’un d’intelligent et
réagissait comme un parfait négociateur. Ils n’avaient pu se mettre d’accord
que sur peu de choses. Comme le Caamasi l’avait dit quelques jours plus tôt,
non cela faisait plus d’une semaine, l’Empire avait perdu. Et Garm Bel Iblis
utilisait cet argument pour refuser de nombreuses exigences de Pellaon. Mais
l’Amiral ne devait pas abandonner. Il ne pouvait pas le permettre, par pour son
fils unique. Pas pour Mynar !
Et il ne pouvait pas non plus renoncer à ces exigences, du moins les plus
essentielles. Sinon, il gagnerait une mauvaise réputation et l’Empire serait bien
moins sûr et bien moins stable dans les années futures. Et cela, il ne pouvait
pas se le permettre. Il jeta un coup d’oeil à l’horloge astronomique digitale sur
son bureau, Bel Iblis devait arriver dans moins d’une minute maintenant.
Pellaon devait convaincre le Général et ce pour l’avenir de Mynar. Il regarda de
nouveau son fils qui souriait. Derrière l’hologramme, il vit un voyant s’allumer
puis clignoter. Pellaon soupira et déverrouilla la porte. Il se leva pour accueillir
le général Bel Iblis. Mais il eut la surprise de le voir accompagné du Président
Gavrisom. D’abord, Gilad en fut inquiet, si Bel Iblis et Gavrisom le
rencontraient en même temps tous les deux, il aurait moins de chances de
convaincre la Nouvelle République. Mais il se dit ensuite que si Bel Iblis ne
venait plus seul et s’il n’avait pas pu se mettre d’accord avec lui, c’était peutêtre
parce que Bel Iblis ne voulait pas décider pour Gavrisom. Il tourna la tête
vers son bureau et vit que l’holo de Mynar Devis avait été désactivé mais il
pensa tout de même au jeune garçon. Ponc Gavrisom serait peut-être plus
difficile à convaincre que Bel Iblis. Mais Pellaon avançait et c’était important.
Bientôt ils parviendraient à un accord, il en était persuadé…
 
 
Isht, espace orbital :
 
La planète semblait calme et inoffensive vue de l’espace, mais dans la Force,
Mara sentit le trouble qui régnait à la surface. Les vaisseaux de guerre
apparurent à ce moment-là. Leurs défenses n’étaient pas armées mais leur
nombre suffit à effrayer la pilote. Elle crut d’abord que l’Empire venait
d’attaquer le système puis comprit son erreur, les vaisseaux étaient Ishoris. Ils
rentraient du système de Bothawui. Seulement maintenant. Elle n’y prêta plus
attention et se concentra. La Jedi s’ouvrit à la Force et projeta ses sens sur la
planète. Elle sentit des échos lui revenir. Mais faibles. Il y avait sûrement
quelques apprentis Jedi sur Isht. Elle sentit ensuite une réponse bien plus
visible dans la Force. Elle comprit que ce devait être un chevalier Jedi, peutêtre
un maitre, elle tenta de le situer dans la Force. Elle ne parvint pas à le
localiser complétement mais elle sut qu’il ou elle était dans la capitale. Elle fit
plonger son vaisseau vers la ville et tenta de contacter le Jedi une seconde fois,
la distance étant moins grande, la réponse lui parvint plus vite et plus
facilement, elle ne put reconnaitre la voix du Jedi mais elle lui semblait
familière. Kenth Hammer Soulagée d’avoir trouvé un Jedi qu’elle connaissait,
Mara répondit à Kenth toujours via la Force :
Kenth ? C’est Mara.
Mara Jade ? Demanda la voix de Kenth dans son esprit
Elle envoya des pensées approbatives dans la Force. Elle voulut demander où il
se trouvait mais la voix d’un contrôleur spatial raisonna dans le cockpit :
 
« Ici contrôle spatial Ishori, veuillez-vous identifier.
- Ici Mara Jade, à bord d’une navette Lambda de l’Académie Jedi de Yavin IV.
Je désire me poser dans la capitale, répondit la jeune femme en envoyant les
données d’identification du vaisseau.
- Confirmation reçue pilote Jade. La piste 3 D est libre.
- Spatioport civil ?
- Oui. J’ai envoyé l’itinéraire dans votre ordinateur de bord »
 
Mara jeta un coup d’oeil sur l’ordinateur de bord puis déclara :
 
« Je l’ai bien reçu contrôle. Merci pour tout. »
 
Mara coupa la communication puis s’ouvrit de nouveau à la Force, elle intima
à Kenth de rejoindre l’astroport civil puis elle se concentra sur le pilotage et fit
atterrir en douceur son vaisseau sur la piste 3 D. Quand elle descendit de la
navette, elle eut l’agréable surprise de voir Kenth Hammer et deux jeunes
humains qui lui étaient inconnus mais dont elle sentait le potentiel Jedi dans
la Force. Les trois hommes s’avancèrent. Les deux jeunes devaient avoir au
plus seize ans, se dit Mara. Peut-être même moins… Mara s’avança à son tour.
Kenth était un peu plus grand qu’elle mais les deux autres Jedi, des apprentis
très certainement, le dépassaient presque.
 
« Mara Jade, s’exclama-t-il, quelle bonne surprise ! Qu’est-ce qui vous amène
sur Isht ?
- Le fait que vous y soyez, répondit sèchement l’ancienne contrebandière qui se
rendant compte de son ton reprit d’une voix plus douce, Kyp nous a prévenus
que les Jedi de l’Académie étaient parti régler les conflits du à l’affaire de
Caamas.
- Et qui est ce nous ?
- Luke Skywalker et moi. Il est venu parler à Lu, euh à Maitre Skywalker sur
le vaisseau de la Nouvelle République.
- Et où est Luke Skywalker ? S’enquit le chevalier Jedi assez soupçonneux.
- Luke est parti pour Corellia, il doit déjà y être à mon avis. Nous nous sommes
séparés, tous les trois : Kyp, Luke et moi.
- Je vois. Et toi tu es venue nous trouver pour nous ramener à l’Académie.
- Ou vous demander d’y retourner de vous-même… Mais j’ai de la place pour
des passagers, fit Mara en montrant la navette Lambda, je dois me rendre sur
la planète des Diamala après ça.
- Il y a des Jedi là-bas ?
- Je pensais que oui, Ishoris et Diamala sont les plus virulents acteurs de ce
conflit.
- Vous dites vrai à ce sujet, Jade. Bon je pense que je vais ramener ces deux
apprentis Jedi sur Yavin puis partir moi-aussi à la recherche des Jedi…
- Non reste sur Yavin. Luke et moi, nous pouvons nous débrouiller seuls.
- D’accord comme tu veux. Mais seulement si c’est un ordre de Maitre
Skywalker.
- Il m’a demandé de ramener les Jedi sur Yavin, pas seulement les apprentis !
- Ok, je resterais à l’Académie ! Je voulais juste être sûr…
- Et douter de moi pour ça. Kenth tu viens juste d’être nommé Jedi, toi aussi
non ? Tu n’es pas un maitre !
- Et alors, toi tu n’es pas Jedi !
- Si, j’en suis une... Mais ce serait trop long à expliquer et Luke compte sur moi. A bientôt
et que la Force soit avec vous trois. »
 
Mara, encore en colère, retourna à bord de sa navette et repartit vers le
système des Diamala. Elle sentit une voix d’homme dans son esprit et crut
d’abord que Kenth s’excusait. Mais elle sut tout de suite qu’elle se trompait.
Comment avait-elle pu ne pas reconnaitre la voix de Luke ?
 
Mara, tu m’entends ? Je suis sur Corellia et j’ai trouvé plusieurs apprentis Jedi.
Je retourne sur Yavin IV.
 
Trop heureuse de pouvoir toujours communiquer avec Luke, elle répondit en
s’ouvrant à la Force :
 
Sur Isht, j’ai trouvé Kenth Hammer, il retourne à l’Académie avec deux apprentis.
Je vais aller rendre visite aux Diamala…
 
Luke dut entendre la voix de la Jedi car il ne répondit pas avec des mots mais
avec des pensées bienveillantes, comme pour lui souhaiter bonne chance… Elle
sourit et décolla.

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