Dark Claria : Dame rouge des Sith

Chapitre 10 : Chapitre 9 : Le jeu de la séduction

6614 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/04/2017 23:22

Avertissement: Ce chapitre comporte des passages très sombres où il est fait référence à des viols sur mineure et à la prostitution de mineure.

Le personnage de Roganda Ismaren a été créé par Barbara Hambly pour son roman Les Enfants du Jedi et son passé a été développé par Abel G. Peña dans l'article The Emperor's Pawns paru dans le magazine Star Wars Gamer #5. Il a reconnu par la suite avoir dû édulcorer son récit et la version que j'en donne dans ce chapitre correspond à ma vision personnelle sur un mode réaliste et adulte.Je précise également que j'ai délibérément choisi d'ignorer la date de naissance de Roganda donnée par Wookiepedia (-22) car elle ne se base que sur les impressions de Leïa dans Les Enfants du Jedi et me semble clairement contradictoire avec son passé tel qu'il a été décrit dans The Emperor's Pawns (une gamine de 4 ans qui se convertit au Côté Obscur ?). J'ai donc fixé sa date de naissance à -30, ce qui lui donne 12 ans lors des évènements de Belsavis et 34 ans à l'époque de ce récit.

 

Chapitre 9 : Le jeu de la séduction

 

En approche du super-croiseur Poing d'acier, système Axxila

 

La navette qui transportait Roganda Ismaren s'apprêtait à accoster sur le pont du super-croiseur Poing d'acier, le navire amiral du grand moff et seigneur de guerre de l'Empire Zsinj, qui croisait actuellement à proximité d'Axxila, une œcuménopole semblable à Coruscant située dans la bordure extérieure. Roganda avait été chargée par Dark Claria de sonder la loyauté et les intentions de Zsinj mais elle comptait bien en profiter pour avancer ses propres pions. Un petit homme rondouillard et moustachu proche de la cinquantaine, Zsinj n'était pas particulièrement séduisant et il était connu pour son exubérance, mais ses titres de premier seigneur de guerre de l'Empire et grand moff du super-secteur Quelii lui conféraient une grande influence.

Zsinj – il ne portait pas de prénom selon la tradition fondorienne – était le fils d'un technicien fondorien et de Maarisa Zsinj, une amirale de la flotte de défense de l'ancienne république originaire de Chandrila. Jeune homme, il avait suivi les traces de sa mère et avait servi sous ses ordres durant la guerre des clones. Sous le régime impérial, Maarisa Zsinj avait été victime de discrimination sexiste et lorsqu'on avait voulu lui retirer son commandement, elle avait déserté la flotte impériale avec son vaisseau pour se lancer dans la piraterie. Devenu un officier ambitieux de la flotte, le jeune Zsinj avait été chargé par l'amirauté de traquer sa propre mère, un mission qu'il avait menée à bien puisque la confrontation entre le fils et la mère s'était soldée par la mort de cette dernière. En récompense, Zsinj fils avait été le premier à recevoir le titre honorifique de seigneur de guerre de l'Empire. Mais ce matricide n'avait pas été sans conséquence sur son psychisme puisqu'il avait montré dès lors un comportement excentrique et imprévisible. Cela ne l'avait toutefois pas empêché de continuer à monter les échelons de la hiérarchie impériale jusqu'à obtenir le titre de grand moff et de se voir confier le commandement d'un super-croiseur qu'il avait renommé Poing d'acier, comme son premier vaisseau.

Roganda Ismaren était la fille cadette de deux membres des corps de service Jedi originaires d'Alderaan, son père ayant servi dans le corps agricole et sa mère dans le corps médical. Les corps de service accueillaient les initiés Jedi qui n'étaient pas jugés dignes de poursuivre leur études comme padawans ainsi que les padawans qui échouaient à devenir chevaliers. Leurs membres n'étaient pas astreints aux mêmes règles ascétiques que les chevaliers et étaient donc autorisés à se marier et à fonder une famille. Son enfance avait été relativement heureuse avec des séjours en alternance sur sa planète natale Alderaan et au temple Jedi sur Coruscant mais son adolescence avait tourné à la tragédie. Les ennuis avaient commencé lorsque Dark Vador, à la tête de la cinq cent unième légion de clones, avait semé la mort dans le temple Jedi. Ses parents avaient péri lors de l'assaut mais Roganda, son frère aîné Lagan et d'autres novices avaient été exfiltrés à temps par le maître Jedi Plett, un Hodin. Il les avait conduits en exil sur la planète glacée Belsavis, dans la bordure extérieure. Ils y avaient connu une année de répit, cachés dans un avant-poste près d'une source chaude qui serait connu plus tard comme le Puits de Plett.

Mais l'Empire avait fini par les retrouver. Un gigantesque cuirassé automatisé et camouflé en astéroïde, appelé l'Œil de Palpatine, avait été envoyé pour anéantir la colonie de Belsavis. Si la super-arme avait été désactivée avec succès par deux Jedi survivants de la grande purge, Geith Eris et Callista Masana, qui y avaient laissé leur vie ; Belsavis avait néanmoins été attaquée et dans la confusion de l'évacuation, Roganda et son frère Lagan avaient été capturés par les forces impériales. Il avaient été conduits devant le commandant du corps expéditionnaire, l'inquisitrice Ameesa Darys, une ancienne Jedi convertie au Côté Obscur. Elle leur avait laissé le choix entre l'y rejoindre ou mourir. Lagan avait refusé et avait immédiatement été exécuté par Darys qui lui avait plongé son sabre laser dans le cœur sous le regard horrifié de sa jeune sœur. Roganda avait choisi de vivre et s'était soumise à Darys et au Côté Obscur. Mais son cauchemar n'avait fait que commencer : la jugeant trop faible dans la Force, l'inquisitrice avait fait d'elle son esclave et l'avait livrée à ses hommes pour attiser sa haine. Âgée de douze ans et tout juste pubère, elle avait été humiliée, violée et battue à de nombreuses reprises. Elle avait néanmoins trouvé la force de survivre et lors d'une escale sur une planète minière de la bordure extérieure, de fausser compagnie à ses tortionnaires. S'étant retrouvée seule dans un environnement hostile, elle avait dû se débrouiller pour survivre, se livrant à la mendicité, au vol et au commerce de son propre corps. En grandissant, elle avait découvert que sa sensibilité à la Force lui permettait de savoir d'instinct ce que les hommes et les femmes auxquels elle s'offrait attendaient d'elle et elle avait bientôt appris à les manipuler à son avantage. À dix-huit ans, elle était devenue la prostituée la plus courue de la colonie minière et elle avait pu s'offrir des vêtements de grande dame et un passage vers les mondes du Noyau.

Arrivée sur Coruscant, elle s'était servi de ses talents de séductrice pour se faire une place parmi l'élite de l'Empire et elle était vite devenue l'une des courtisanes les plus en vue de la cour. Elle avait cherché à savoir ce qu'il était advenu de l'inquisitrice Ameesa Darys, la meurtrière de son frère et avait appris qu'elle avait été tuée quatre ans auparavant. Elle avait regretté de ne pas avoir pu contribuer elle-même à venger la mort de son frère et avait alors décidé de se venger, à sa façon, de l'homme qui était ultimement responsable de la destruction de sa famille, l'Empereur Palpatine lui-même. Par sa beauté, son intelligence et un aperçu de sa sensibilité à la Force, elle avait entrepris de le séduire, devenant l'une de ses concubines, puis la favorite en titre. S'offrir ainsi à un puissant Seigneur Sith n'était pas sans risque : si Palpatine ne se montrait pas dans l'intimité aussi effrayant qu'en public – il savait se servir de la Force pour se donner une apparence plus séduisante – et s'il était d'une vigueur insoupçonnée pour un homme de son âge, il perdait parfois temporairement le contrôle de ses pouvoirs et exposait ainsi sa partenaire à la puissance brute du Côté Obscur. Roganda en avait plusieurs fois fait l'expérience et ce qu'elle avait alors ressenti était au delà de toute description : une partie d'elle même avait hurlé de douleur et de terreur tandis que l'autre partie avait ressenti une jouissance telle que le temps semblait s'arrêter. Elle en était à chaque fois ressortie sans autres séquelle qu'une fatigue intense dont elle mettait plusieurs jours à se remettre mais elle savait que d'autres concubines n'avaient pas eu cette chance. Une jeune femme était morte de manière atroce, semblant avoir vieillie de plusieurs dizaines d'années en quelques heures comme si toute force vitale avait quitté son corps, une autre avait perdu la raison et sombré dans la folie. Le but de Roganda n'était pas de tenter de tuer l'Empereur dans son lit mais de tomber enceinte et de devenir la mère d'un héritier au trône impérial ; c'est ainsi qu'elle espérait se venger. Mais Palpatine ne voulait pas d'un héritier et se gardait bien d'honorer ses concubines lorsqu'elles étaient fécondes. Elle s'était alors liée avec Sarcev Quest, un agent sensible à la Force de l'Empereur et séducteur bien en vue à la cour avec qui elle avait conçu un fils, Irek. Quand Palpatine avait appris sa grossesse, il avait voulu la tuer, mais Roganda était décidée à survivre une fois de plus. Elle l'avait imploré de lui pardonner son inconduite et de lui permettre de continuer à le servir. Déchue de sa position de favorite, elle était devenue une des Mains de l'Empereur, chargée de séduire et espionner ses ennemis, voire à l'occasion de les tuer. Elle était retournée sur Alderaan pour donner naissance à son fils et avait dès lors commencé à l'élever comme s'il était réellement le fils de l'Empereur. La destruction de sa planète natale lui avait donné une raison supplémentaire de poursuivre ses plans de vengeance.

Lorsqu'elle voyageait, Roganda n'arborait pas des coiffures et des robes aussi sophistiquées que lorsqu'elle se montrait à la cour. Comme la plupart des femmes alderaaniennes, elle ne se coupait jamais les cheveux et laissée libre, sa longue chevelure noire et soyeuse lui arrivait au bas du dos. Ses yeux étaient aussi sombres que ses cheveux, offrant un fort contraste avec sa peau très claire. Âgée de trente-quatre ans, elle était encore au sommet de sa beauté et on ne lui en donnait souvent guère plus de vingt-cinq. Pour cette mission, Roganda avait attaché ses cheveux en chignon sur la moitié de leur longueur et coiffé le reste en une tresse qui reposait sur son épaule droite. Elle portait une longue robe blanche fendue sur les cotés et des chaussures à talons hauts. Elle savait Zsinj féru de dessous féminins et portait donc sous sa robe de la lingerie en dentelle noire et des bas de soie blanche.

Quand Roganda descendit de sa navette, elle remarqua tout de suite quelque chose d'inhabituel. En plus des contingents réguliers de stormtroopers impériaux en armure blanche, le pont d'accostage du Poing d'acier abritait aussi un grand nombre de soldats portant des armures noires et rouges qu'elle n'avait jamais vus auparavant. Deux de ces soldats l'attendaient au bas de la rampe de débarquement ainsi qu'un officier dont la vue lui causa aussitôt des sueurs froides. L'homme d'âge moyen aux cheveux clairs avait le visage couvert de cicatrices et les ongles de ses mains ressemblaient à des griffes de métal acérées. Elle essaya de toucher discrètement l'esprit de l'officier avec la Force et ce qu'elle perçut alors lui glaça le sang : cet homme était un fanatique et un pervers sadique.

– Bienvenue à bord du Poing d'acier, dame Ismaren, lui dit l'officier. Je suis le général Melvar, bras droit du seigneur Zsinj. Permettez-moi de vous conduire à vos quartiers.

Roganda remercia la Force que sa mission ne consiste pas à séduire Melvar. Elle n'osait imaginer ce qu'il pourrait lui faire subir avec ses griffes. Les quelques fois où l'Empereur l'avait envoyée en mission auprès de tels pervers comme l'amiral Krennel ou le seigneur Cronal, il lui avait fallu un séjour en bactocuve pour s'en remettre.

– Merci général, mais je ne compte pas rester longtemps, lui répondit-elle. Conduisez-moi immédiatement auprès du seigneur Zsinj, ajouta-t-elle en se servant de la suggestion de Force.

– Je vous conduis tout de suite auprès du seigneur Zsinj, répondit Melvar d'un ton soudain plus monocorde. Veuillez me suivre, madame.

Escortés par les deux soldats en armure, Melvar conduisit Roganda jusqu'aux quartiers privés de Zsinj. Il sonna à la porte.

– Dame Ismaren est arrivée mon seigneur, elle souhaite vous voir immédiatement.

La porte s'ouvrit.

– Entrez donc, dame Ismaren, je vous attendais, l'invita Zsinj. Melvar, laissez-nous seuls, je ne veux être dérangé sous aucun prétexte.

– Bien, mon seigneur, répondit Melvar.

Roganda entra et la porte se referma derrière elle. Zsinj, vêtu de son uniforme gris de grand moff, était assis dans un confortable fauteuil en cuir et un autre fauteuil vide se trouvait en face de lui avec une table basse entre les deux.

– Venez vous asseoir, ma chère Roganda. Désirez-vous boire quelque chose ? J'ai ici une bouteille d'un excellent vin d'Alderaan.

– J'espère au moins qu'il est authentique, mon seigneur. C'est fou ce qu'il circule comme contrefaçons de nos jours.

– Que voulez-vous ma chère, quatre ans après la destruction de votre planète, il reste très peu de bouteilles en circulation dont les prix atteignent des niveaux astronomiques. La tentation de la fraude est grande. Mais celle-ci est authentique, je peux vous l'assurer.

Un droïde serviteur apporta une bouteille et deux verres qu'il remplit de vin. Il tendit un verre à Roganda et l'autre à Zsinj. Roganda porta le verre à ses lèvres.

– Il est excellent en effet, vous avez un très bon goût, seigneur Zsinj.

– Alors, ma chère, que me vaut votre charmante visite ? L'Empereur désire-t-il s'assurer de ma loyauté ou me demander de rappliquer avec le Poing d'acier et toute la flotte écarlate pour une attaque massive contre l'Alliance rebelle ?

Roganda n'alla pas s'asseoir dans le fauteuil en face de Zsinj. Elle alla poser ses fesses sur l'accoudoir droit du fauteuil de Zsinj et ramena son pied gauche sur l'autre accoudoir, mettant ainsi sa jambe bien en évidence.

– En réalité, mon seigneur, ce n'est pas l'Empereur qui m'envoie, mais Dame Claria, dit Roganda d'un ton lascif. Et elle souhaite effectivement s'assurer de votre loyauté.

– Claria vous envoie, donc ? D'après mes informations, vous ne semblez pourtant guère vous apprécier. À ce que l'on dit, elle serait même totalement réfractaire à vos charmes.

Zsinj commençait à caresser la jambe de Roganda. Elle posa sa main gauche sur son épaule et but une autre gorgée de vin.

– Les temps changent, mon seigneur. Les jours de Palpatine sont comptés tandis que Dark Claria représente l'avenir.

– J'ai entendu comme vous parler de la prophétie de Kadann, mais celle-ci ne vient-elle pas d'être mise en défaut ? Par cette chère Claria justement !

– Kadann a eu d'autres visions qui n'ont pas été rendues publiques, mon seigneur. Quand Palpatine réchappait de la bataille d'Endor, il mourrait quand même tôt ou tard.

– Comment savez-vous cela Roganda ?

– Le prophète suprême est un homme comme les autres : il n'est pas insensible à mes charmes. J'ai pu recueillir ses confidences avant son départ en exil. Dans l'une de ses visions, une Dame rouge des Sith montait sur le trône impérial.

– Êtes-vous en train de sous-entendre que Claria pourrait tuer Palpatine pour prendre sa place ? Ne lui est-elle pas toute dévouée ? Elle vient de le sauver de la mort, après tout.

– Avez-vous eu vent des dernières révélations au sujet de Vador et de ses enfants cachés, mon seigneur ?

– Oui, mes agents sur Coruscant m'en ont informé, je me demande d'ailleurs à quoi joue la directrice Isard. Mais n'aviez-vous pas quitté la capitale avant la diffusion de l'émission, Roganda ?

– En effet, mais j'en avais été informée avant par une personne bien placée de l'entourage d'Isard. J'ai alors compris que Palpatine avait été prêt à sacrifier Vador pour convertir le jeune Luke au Côté Obscur. Celui-ci ayant refusé de se soumettre, il va maintenant s'en prendre à sa sœur, la princesse Leïa Organa.

– Cela paraît logique en effet.

– Claria n'est pas stupide, elle sait qu'elle n'a été choisie que par défaut et que Palpatine la sacrifiera pour la jeune Leïa comme il a sacrifié Vador.

– Mais Leïa Organa est une novice dans la Force, elle ne sera jamais de taille face à une Dame Sith comme Claria.

– Si elle se soumet au Côté Obscur, mon seigneur, elle aura accès à une puissance terrifiante. Leïa était présente sur l'Étoile de la Mort quand Wilhuff Tarkin a ordonné la destruction d'Alderaan. Elle était aux premières loges pour ressentir dans la Force les hurlements de terreur des deux milliards de vies qui se sont éteintes en un instant, à commencer par celles de sa famille d'adoption. Moi même, depuis Coruscant, je l'ai ressenti ainsi que mon fils Irek qui a pleuré pendant des heures. Si elle utilise cette terreur au lieu de la refouler, elle aura le pouvoir de balayer Claria en un instant. Je doute même que Palpatine pourrait la contrôler bien longtemps.

– Vous pensez donc que Claria choisira d'affronter son maître plutôt qu'une Leïa Organa devenue Sith, et qu'elle montera ensuite sur le trône.

Zsinj caressait maintenant la cuisse de Roganda qui commençait à se sentir excitée. Elle finit son verre de vin.

– Elle revêtira le manteau de maîtresse des Sith, oui, mais pour le trône c'est une autre affaire. Je compte bien faire valoir les droits de mon fils.

– Mais Irek n'est pas le fils de Palpatine, n'est-ce pas ? Il n'a aucun droit au trône.

– Quelle importance ? Il suffit de persuader suffisamment de membres influents des conseils qu'il est bien le fils de l'Empereur. Et de s'appuyer sur quelques arguments percutants, comme votre armée de mercenaires en armures noires et rouges.

– Mes rapaces pourraient vous appuyer en effet. Mais il y aura d'autres prétendants comme les hauts inquisiteurs Jerec et Tremayne ou le procurateur Hethrir, de puissants adeptes du Côté Obscur. Et Dark Claria elle-même, bien sûr. Ils ne se laisseront pas si facilement intimider.

– Opposons leur d'autres adeptes du Côté Obscur. Le super-secteur que vous contrôlez inclut bien la planète Dathomir, n'est-ce pas ? Les sœurs de la nuit pourraient nous aider, en échange de la fin du blocus impérial de leur planète.

– Si vous voulez négocier avec Mère Gethzerion, je vous souhaite bien du courage ! Cette vieille sorcière me glace le sang. Palpatine à l'air d'un homme chaleureux en comparaison.

Zsinj lui caressait maintenant l'entre-jambe. Roganda sentait une vague de plaisir monter en elle.

– Oh oui, mon seigneur, continuez comme ça ! N'oubliez pas qu'Irek est mineur, si vous soutenez ses droits au trône... ooohhh ! vous, seigneur Zsinj, pourrez devenir l'amant... aaahhh ! de la régente de l'Empiiire !

– Je pense effectivement que votre proposition mérite réflexion, ma chère amie, répondit Zsinj tandis que Roganda s'abandonnait à son orgasme.

 

Cité impériale, Coruscant

 

Selon les instructions données par Ysanne Isard, tout un quartier de la cité impériale de Coruscant, situé au sud-est du quartier central où se trouvaient le palais de l'Empereur et l'ancien bâtiment du Sénat, avait été évacué de sa population en moins de vingt-quatre heures. Le prétexte officiel à cette évacuation sans précédent était la découverte d'une série de bombes à retardement extrêmement sophistiquées et difficiles à désamorcer installées par des terroristes rebelles le long d'une grosse conduite de plasma souterraine. L'explosion d'une seule de ces bombes était susceptible de faire s'effondrer tout le quartier sur une longueur de plus de vingt kilomètres et de relâcher un nuage de vapeur radioactive. La véritable raison était de permettre au super-croiseur Lusankya, enterré sous la cité depuis trois ans, de regagner l'orbite de la planète capitale. L'énorme vaisseau de dix-neuf kilomètres de long avait à l'époque été mis en cale sèche dans une immense structure souterraine qui avait été présentée comme un générateur de bouclier planétaire. Des navettes souterraines reliaient le vaisseau enterré à divers endroits stratégiques de la cité pour permettre à Ysanne Isard et à ses agents de confiance de venir interroger les prisonniers gardés dans la prison secrète qui y avait été installée. Les rumeurs disaient notamment que le général rebelle Jan Dodonna, capturé lors de l'assaut contre Yavin IV il y a quatre ans, y était gardé prisonnier.

Après le transfert des prisonniers, un équipage réduit, sous le commandement du grand amiral Afsheen Makati, avait pris place sur la passerelle du vaisseau tandis que l'Empereur Palpatine et Dark Claria s'apprêtaient, depuis un des balcons du palais impérial donnant au sud-est, à faire un usage massif de la Force pour camoufler le super-croiseur. Des prototypes de manteaux-boucliers d'invisibilité avaient bien été développés dans les centre de recherches militaires mais ces dispositifs étaient encore expérimentaux et en installer un sur le Lusankya aurait été beaucoup trop long. Par ailleurs, ils ne pouvaient pas fonctionner en même temps que les boucliers déflecteurs dont le vaisseau aurait besoin pour s'extraire sans dommage du sous-sol. La meilleure solution était de générer une immense illusion à l'aide de la Force pour rendre le super-croiseur totalement invisible.

A l'heure prévue, le vaisseau activa ses boucliers puis ses batteries de turbolasers qui firent s'effondrer la surface de la cité au dessus de lui sur une superficie de plus de deux-cent cinquante kilomètres carrés. Les moteurs subluminiques furent ensuite activés ainsi que les répulseurs de la cale sèche afin de faire décoller le vaisseau. Dans le même temps, l'Empereur Palpatine et Dark Claria fusionnèrent leurs esprits dans la Force et dévièrent ensemble les trajets des rayons lumineux tout autour de l'immense vaisseau, le rendant ainsi invisible aux yeux de tous. C'était la première fois que Claria manipulait la Force à une aussi grande échelle et elle n'y serait certainement pas parvenue seule. La fusion mentale avec son maître lui permettait de se laisser guider tout en ajoutant sa volonté à la sienne, ensemble ils ne pouvaient échouer. Ils gardèrent leur concentration pendant plusieurs minutes jusqu'à ce que le vaisseau ait atteint l'orbite prévue, puis ils dissipèrent l'illusion, pour donner l'impression que le Lusankya venait juste de sortir de l'hyperespace au dessus de Coruscant. Dans le même temps, Ysanne Isard faisait une déclaration à la presse expliquant qu'une des bombes venait d'exploser, provoquant l'effondrement de tout un quartier qui avait heureusement été évacué, ce qui avait réduit le nombre de victimes à quelques milliers, principalement des marginaux des bas quartiers et des agents des services de déminage. Elle assura tous les citoyens de Coruscant que les rebelles allaient très prochainement payer pour ce nouvel acte de terrorisme lâche et aveugle.

 

Lumiya venait de s'installer au palais impérial dans les anciens quartiers privés du Seigneur Vador comme le lui avait proposé Claria. Elle avait trouvé l'endroit très austère et avait commencé à le faire réaménager et à ramener divers objets depuis sa planque dans la zone industrielle. Elle venait d'installer un petit salon avec canapé et projecteur holographique et était en train de déballer quelques tableaux qu'elle comptait accrocher aux murs. Elle se disait qu'elle devrait commencer par les faire repeindre d'une autre couleur que ce gris métallique froid quand elle entendit un bruit sourd et que le sol et les murs se mirent soudain à trembler.

Un tremblement de terre sur Coruscant ? Voilà qui était bien inhabituel et elle ne se souvenait pas que cela se soit produit à une époque récente. Une attaque venue de l'espace alors ? Tout aussi improbable, la planète capitale était protégée par un bouclier planétaire capable de dévier tout bombardement et de nombreux croiseurs et stations spatiales Golan étaient en orbite, prêts à attaquer tout vaisseau hostile. Il devait vraisemblablement s'agir d'un attentat.

Elle attendit que les secousses se calment, puis alla allumer son projecteur holographique sur HNE Coruscant. Une émission spéciale était en cours de diffusion, montrant un spectacle de chaos et de destruction : une vaste région de la cité semblait s'être effondrée dans le sol, laissant un immense cratère de près de vingt kilomètres, l'atmosphère était saturée de fumée et de poussières tandis que retentissaient les sirènes des services de police et de secours qui tentaient de venir en aide aux nombreuses victimes.

Ici Kaithlin Piell qui vous parle en direct de la cité impériale. Je me trouve actuellement en bordure de la zone qui avait été évacuée par les autorités depuis plusieurs heures en raison d'une alerte à la bombe. Il y a moins de deux minutes, une violente explosion s'est produite, projetant quantité de débris et de poussières dans les airs et je dois vous avouer que j'ai bien cru que ma dernière heure était venue.

La jeune femme était effectivement couverte de poussière et d'éraflures. Elle avait une blessure plus sérieuse au bras gauche qu'un droïde secouriste était en train de soigner. Kaithlin Piell était connue pour aller souvent s'exposer en premières lignes afin de couvrir l'évènement et ce côté casse-cou avait fait d'elle une des vedettes de la première chaîne d'informations impériale.

La situation ici est confuse, continua Kaithlin. Il semble que l'une des bombes à retardement que les artificiers tentaient de désamorcer ait explosé, provoquant une réaction en chaîne dans la conduite de plasma et l'effondrement d'une vaste zone heureusement presque totalement évacuée. Les rumeurs qui circulent parlent d'un millier de morts dans la zone effondrée et de dizaines de milliers de blessés en périphérie. A ce triste bilan s'ajoutent les millions de personnes qui ont été évacuées et qu'il va maintenant falloir reloger en urgence. Aujourd'hui est un triste jour pour Coruscant et l'Empire. Jamais auparavant, l'Alliance rebelle n'avait mené une opération terroriste visant en majorité des civils innocents. Mais on me dit à l'instant que la directrice Isard s'apprête à faire une déclaration officielle et je vais donc rendre l'antenne. A vous les studios.

Lumiya éteignit le récepteur. Une vague de colère, de haine et d'incompréhension montait en elle. Effectivement, l'Alliance rebelle n'avait jamais mené une telle opération auparavant. Elle n'avait même jamais entendu quelqu'un ne serait-ce qu'évoquer la possibilité de viser des civils pendant les nombreux mois où elle y avait été infiltrée. Les extrémistes tels que Saw Gerrera avaient été éradiqués et les rebelles qu'elle avait connus étaient davantage des idéalistes rêveurs et stupides que des terroristes sanguinaires. Un horrible doute la saisit : se pourrait-il que cet attentat ait été organisé sous fausse bannière par les services de renseignements impériaux ? Elle préférait croire qu'un nouveau groupe de rebelles radicaux était responsable mais elle ne pouvait en exclure la possibilité, le précédent de la destruction d'Alderaan montrait clairement qu'il y avait au sein de l'Empire des gens qui en étaient capables, y compris peut-être l'Empereur lui-même. Elle comprenait qu'il pouvait être parfois nécessaire de sacrifier des innocents et des faibles pour une cause supérieure, c'était après tout un des fondements de la philosophie Sith. Mais quelle cause supérieure pouvait bien justifier une telle échelle de destruction ? Il n'y avait quasiment pas de sympathisants rebelles sur Coruscant au contraire d'Alderaan. Quelque chose devait lui échapper.


Après s'être reposée de l'effort fourni, Claria prit une navette pour monter à bord de son nouveau vaisseau de commandement. Le Lusankya était en pleine effervescence avec des escadrons de chasseurs TIE qui s'installaient à bord et des transports qui y amenaient des hommes et du matériel. Elle fut accueillie à son arrivée par le grand amiral Afsheen Makati en personne, un homme de la cinquantaine aux cheveux noirs grisonnants qui portait l'uniforme blanc à épaulettes dorées propre à son rang. Derrière lui se tenait le colonel baron Soontir Fel accompagné de deux autres pilotes du cent quatre-vingt unième groupe d'escadrons de chasse, reconnaissables à leurs uniformes de cérémonie gris qui portaient une ligne rouge de l'encolure au poignet de la manche gauche. Une jeune femme portant un uniforme d'agent des services de renseignement était également présente.

– Bienvenue à bord, Dame Claria, l'accueillit Makati, le Lusankya est à vos ordres.

– Merci amiral, quand serons-nous prêts à partir pour Endor ?

– Il faut compter une demi-journée, ma Dame, le temps de compléter l'équipage, de finir de tester tous les systèmes et de regrouper la flotte. Permettez-moi de vous présenter quelques membres de votre équipage, vous connaissez certainement déjà le colonel Fel ?

Soontir Fel la salua respectueusement. C'était un Corellien assez grand de trente-deux ans, aux cheveux noirs coupés courts et qui portait la barbe au menton. Il faisait régulièrement la une des holonews pour ses exploits militaires et pour avoir épousé une actrice célèbre, sa compatriote Wynssa Starflare.

– Bien sûr amiral, répondit Claria, qui ne connaît pas l'un des meilleurs pilotes de l'Empire ? Ravie de vous avoir à bord, colonel. Je vois que vous êtes accompagné de deux pilotes de votre escadron ?

– Oui, ma Dame, permettez-moi de vous présenter le major Phennir, identifiant Sabre deux et le capitaine Davani, Sabre cinq. Tous deux se sont illustrés lors de la bataille d'Endor en abattant plusieurs chasseurs rebelles.

Le major Phennir, un homme blond proche de la trentaine avec un visage anguleux et une cicatrice à la joue gauche la salua sans un mot. Le capitaine Davani, une jeune femme d'une vingtaine d'années à la peau brune et au cheveux noirs assez courts la salua avec le sourire et lui adressa la parole.

– Ce sera pour moi un grand honneur de servir sous vos ordres, Dame Claria !

– J'apprécie votre enthousiasme, capitaine, lui répondit Claria, et j'aimerais voir plus de femmes telles que vous servir dans nos forces armées.

– A ce propos, reprit Makati, il me reste à vous présenter l'agent Gara Petothel qui a été sélectionnée par la directrice Isard pour être notre officier de communication et de renseignements.

La jeune femme aux cheveux bruns d'environ vingt-cinq ans la salua en s'inclinant. Claria se permit de la sonder discrètement avec la Force. Elle perçut une personnalité complexe et fragmentée, typique d'un agent ayant subi un entraînement poussé à adopter et abandonner des identités multiples pour des missions d'infiltrations des forces ennemies.

– Je suis honorée de vous servir, Dame Claria, lui dit Gara Petothel.

– Je l'espère, agent Petothel, lui répondit-elle, sachez que j'attends une totale loyauté de ceux qui servent sous mes ordres et que je peux être aussi impitoyable que le Seigneur Vador envers ceux qui trahissent ma confiance. Si jamais la directrice Isard vous avait donnés des ordres particuliers susceptibles d'entrer en conflit avec les miens, je vous conseille vivement de les oublier sans tarder.

– Je vous assure que je n'ai reçu aucune instruction de la sorte, ma Dame.

– Si vous le permettez, amiral, intervint Fel, je me propose de conduire Dame Claria à ses quartiers.

– Je vous en prie, colonel, répondit Makati. Je vais pour ma part regagner la passerelle, Dame Claria, je vous contacterai lorsque nous serons prêts à partir pour Endor.

– C'est entendu, amiral. Colonel Fel, je vous suis.

Tandis que le grand amiral Makati et l'agent Petothel regagnaient la passerelle et que les pilotes Phennir et Davani rejoignaient le reste de leur escadron, Claria suivit le colonel Fel le long des couloirs et turboascenseurs du vaisseau.

– Avez-vous perdu beaucoup de pilotes à Endor, colonel ? lui demanda-t-elle.

– Trop, malheureusement Dame Claria, mais nous nous sommes bien battus. Ce n'est qu'après la perte de l'Executor que la situation a commencé à se retourner contre nous. Mon escadron a reçu l'ordre de rompre le combat et de regagner le Chimera juste avant que l'Étoile de la Mort n'explose. Le capitaine Pellaeon m'a informé que l'ordre de repli lui avait été donné par le grand amiral Teshik. Nous ne savions pas alors que l'Empereur avait réussi à s'échapper grâce à vous ainsi que Makati et Takel de leur coté et encore moins que Teshik allait se sacrifier pour couvrir notre retraite.

– Selon la directrice Isard, il aurait survécu et serait actuellement prisonnier de l'Alliance rebelle. Il n'en reste pas moins qu'Osvald Teshik est un héros de l'Empire, il a pris la bonne décision et a sauvé beaucoup de vies quoi qu'en pensent ceux qui le dénigrent à cause de ses implants cybernétiques.

– Qui étaient d'ailleurs la conséquence d'une bataille perdue d'avance contre la flotte hapienne. Je pense comme vous, ma Dame, l'Empire aurait bien besoin de davantage d'hommes et de femmes d'honneur comme lui.

– Vous êtes prêt alors à donner une bonne leçon aux rebelles pour effacer la défaite d'Endor ?

– Bien sûr, ma Dame. Mais à vrai dire, je ne m'attends pas à ce que nous les trouvions encore à Endor, s'ils ne sont pas stupides, ils auront anticipé notre contre-attaque et se seront repliés dans un endroit plus sûr. C'est ce que j 'aurais fait à leur place, en tout cas. Au fait, comment diable avez-vous réussi à convaincre Ysanne Isard de vous donner le Lusankya ?

– Je sais me montrer très persuasive, colonel.

– Je suppose que vous avez employé des arguments de Force ? J'aurais bien aimé voir cela !

– En effet, je ne lui ai pas vraiment laissé le choix. C'était mon prix pour oublier les fuites vers son ex-amant journaliste et lui laisser la vie.

– Espérons qu'elle retiendra la leçon. Et ce que Logan a révélé sur le Seigneur Vador, Luke Skywalker et Leïa Organa, c'est vrai selon vous ?

– Oui, c'est vrai, je l'ai entendu de la bouche de Vador et Skywalker en personne, sur l'Étoile de la Mort. Et c'est en partie ma faute si Isard l'a appris. Mais parlons d'autre chose, colonel, comment vont votre femme et vos enfants ?

– Ils vont bien ma Dame, Wynssa est en ce moment dans notre propriété sur Corellia avec nos deux jeunes fils, Davin et Chak. Elle se repose entre deux tournages et peut s'occuper un peu des enfants. Nous les voyons bien trop rarement, mais c'est nécessaire pour leur sécurité.

Claria avait fait la connaissance de Wynssa Starflare alors qu'elle n'avait que douze ans. Dans le cadre de sa formation, l'Empereur avait envoyé la jeune comtesse Claria suivre des cours d'art dramatique et elle y avait rencontré Wynssa Starflare qui, âgée alors de vingt-cinq ans, était déjà une actrice reconnue. Elles avaient sympathisé et étaient finalement devenues amies, puis confidentes. Claria était une des rares personnes à connaître le vrai nom de Wynssa, Syal Antilles, et son lien de parenté avec un des meilleurs pilotes rebelles. Réciproquement, Wynssa savait que Claria s'appelait en réalité Mara Jade et qu'elle n'était pas une simple courtisane ou danseuse mais une agent spéciale au service de l'Empereur. Elle avait bien sûr été invitée au mariage, il y a trois ans, de Wynssa avec le baron Soontir Fel, un évènement fortement médiatisé. Et elle était une des rares personnes à connaître l'existence des deux jeunes fils du couple, élevés en secret sur Corellia pour les protéger de leurs ennemis, en particulier la directrice Ysanne Isard. Elle savait qu'Isard avait tenté en vain de séduire Fel il y a un an de cela.

– Transmettez mes amitiés à Wynssa lorsque vous aurez l'occasion de lui parler, colonel

– Je n'y manquerai pas, Dame Claria. Elle a déjà été très heureuse d'apprendre que vous aviez été promue au poste du Seigneur Vador.

– Si elle savait ce que cela implique réellement, elle ne serait sans doute pas si heureuse colonel. Je ne suis pas seulement la nouvelle assistante de l'Empereur, je suis aussi une Dame Sith, une adepte du Côté Obscur de la Force. J'espère pouvoir m'en servir pour le bien de tous, mais je ne suis pas certaine d'y arriver. Je crains que ce pouvoir ne finisse par me dominer et par pervertir mon âme.

– Vous craigniez de devenir froide et impitoyable comme l'était Vador, n'est-ce pas ? Je n'ai qu'un conseil à vous donner, Claria : avant tout, continuez de croire en l'honneur, en la justice et en notre amitié. Mais nous voilà arrivés à vos quartiers, je vais maintenant devoir vous laisser.

– Merci de m'avoir accompagnée. Et surtout, Soontir, si Ysanne Isard venait encore à vous faire des propositions indécentes ou menaçait de s'en prendre à votre famille, n'hésitez pas à m'en parler. Vous et Syal êtes faits l'un pour l'autre et je ne laisserai pas cette vipère se mettre entre vous.

– Merci... Mara, je m'en souviendrai.

Claria sourit en l'entendant l'appeler par son ancien nom. De la part de quelqu'un d'autre, c'eut été un manque de respect flagrant mais de la part de Soontir Fel, c'était une marque d'amitié sincère, un bien rare et précieux. En choisissant la voie des Sith, elle savait qu'elle choisissait aussi la solitude et que la plupart de ses relations seraient basées sur la crainte et non la confiance. Mais par dessus tout, elle refusait de laisser libre court au chaos et à la destruction. Comme Soontir Fel, elle croyait encore à un Empire faisant respecter l'ordre et la justice.

 

Notes: Je voudrais dédier ce chapitre à la mémoire d'Aaron Allston, créateur du personnage de Gara Petothel pour sa série de romans X-Wing L'escadron Spectre, Le Poing d'acier et Aux commandes, Han Solo, qui nous a quitté bien trop tôt. Que la Force soit avec lui à tout jamais !

Zsinj et Melvar ont eux été créés par Dave Wolverton pour son roman Le mariage de la princesse Leïa et ont également été repris dans les romans X-Wing d'Aaron Allston.

Enfin, le lien d'amitié entre Mara et la famille Fel évoqué dans ce chapitre est une invention personnelle qui n'existe pas dans le canon Star Wars Légendes.

 

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