The Voice
Auteur : La Serpentarde
Titre : The Voice
Disclaimer : Je ne détiens aucun droit sur Star Wars. Tout appartient à George Lucas. Je ne touche aucune rémunération en écrivant cette fanfiction.
Genre : Aventure/Famille
Pairing : Pour l'instant, je n'en prévois aucun.
Résumé : Obi-Wan est un jeune apprenti jedi qui atteindra bientôt ses treize ans et risque de ne jamais devenir Jedi. Que se passe-t-il lorsque subitement il se met à entendre une voix dans sa tête, la voix d'un homme nommé Ben Kenobi ?
J'espère que cette histoire vous plaira. Cette idée me trottait dans la tête depuis un bon petit moment donc j'ai fini par me décider à vous la faire partager.
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Chapitre 1
Ben Kenobi
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Le planétarium du Temple Jedi et certainement le seul de tout Coruscant était une salle vaste et spacieuse qui se composait d'une coupole de 15 mètres de diamètre au centre de laquelle un planétaire reproduisait un ciel étoilé d'une qualité exceptionnelle.
Obi-Wan était recroquevillé dans un coin du planétarium, des larmes roulant librement sur ses joues rougies. Il se balança d'avant et d'arrière, bloquant un sanglot dans sa gorge.
Il était faible et pas assez fort. Bruck avait raison, aucun maître Jedi sensé ne voudrait de lui. Bientôt son treizième anniversaire et il n'avait toujours pas été choisi. Il avait vu des initiés obtenir le titre de Padawan tandis que lui était toujours ignoré. C'était comme s'il n'existait pas aux yeux de ces maîtres.
Certains se permettaient même de le juger alors qu'ils ne le connaissaient pas. Ils disaient de lui qu'il était trop enclin à la colère et à la peur. Deux émotions qui menaient du côté obscur de la Force.
Pour cette raison, beaucoup de maîtres ne souhaitaient pas l'avoir pour Padawan malgré son habileté à manier un sabre-laser et son intelligence plus que haute par rapport aux autres enfants de son âge.
Il se savait bien trop colérique et peureux mais si on lui permettait d'apprendre à corriger ses défauts, il changerait et deviendrait quelqu'un de plus sage.
Malheureusement pour lui, personne ne lui donnait cette chance et on le jugeait sans cesse à cause de son tempérament. C'était à croire que tout le monde s'accordait à dire qu'il deviendrait un Jedi noir, un seigneur Sith.
Il était vraiment fatigué. Épuisé de devoir supporter les commentaires des maîtres Jedi, de subir des réprimandes et d'être harcelé à la moindre occasion par Bruck Chun.
Dans un mois, il aurait treize ans et devrait alors quitter le Temple. Plus son anniversaire approchait, plus Bruck s’acharnait sur lui. Si d’ici-là Obi-Wan n’était pas devenu Padawan, il serait trop tard. Il avait attentivement écouté toutes les rumeurs qui circulaient dans le Temple : il n’était pas prévu qu’un Jedi vienne chercher un Padawan – du moins pas avant la date fatidique. Il commençait à croire qu’il ne deviendrait jamais Chevalier Jedi et cette pensée fit horriblement mal.
Il ne pouvait pas s’en aller comme ça ! Il était ici chez lui. Il aurait volontiers tout abandonné pour connaître la vie rude et trépidante d’un apprenti, mais pas pour devenir fermier !
Il ne voulait pas partir.
Il pleura, se sentant terriblement seul. Jamais la solitude ne s'était faite aussi pesante, aussi douloureuse.
— Sèche tes larmes, Obi-Wan.
Obi-Wan sursauta à l'entente de la voix et releva si vite sa tête, qu'il eut le tournis pendant quelques secondes. Il chercha la personne qui avait parlé mais il n'y avait personne. Il était seul.
— Tu dois apprendre à ne faire qu'un avec la Force si tu souhaites mieux contrôler tes émotions.
— Qui êtes-vous ? Où êtes-vous ? demanda le jeune initié.
Un petit ricanement amusé résonna dans le planétarium et Obi-Wan chercha frénétiquement une présence dans la salle mais il n'y avait aucune trace d'une autre personne se trouvant dans la pièce.
— Je suis dans la Force. Je n’existe désormais qu'à travers la Force, aussi, mon cher Obi-Wan il te sera impossible de me voir physiquement, répondit la voix.
— Qu'est-ce que cela veut dire ?
Obi-Wan fronça les sourcils, perdu. Il n'arrivait pas à saisir ce que racontait cette voix.
— Je suis passé à travers la Force depuis bien longtemps.
— Oh, fit Obi-Wan, rougissant jusqu'à la racine de ses cheveux.
Il était loin de se douter qu'il s'adressait à un fantôme et encore moins qu'il était possible de faire une telle chose.
— Je suis… désolé, je … je ne savais pas, bredouilla-t-il.
— Maintenant tu sais.
— Comment est-ce possible ? Je… je veux dire… comment pouvez-vous revenir ? Enfin… discuter avec des vivants ?
— Plus tard, Obi-Wan. C'est une leçon que tu n'es pas encore en âge d'apprendre.
Obi-Wan rougit à nouveau mais cette fois-ci de colère.
— Je vais bientôt avoir treize ans donc vous pouvez me considérer comme apte à apprendre une nouvelle leçon, grogna-t-il avec mécontentement.
— Cette leçon requiert bien plus de maturité, Obi-Wan, fit la voix avec douceur. Je ne doute pas de tes capacités d'apprentissage, crois-moi. Je sais ce dont tu es capable et pour cela, je te déclare inapte à recevoir un tel savoir. Mais plus tard, je te l'enseignerai volontiers.
Obi-Wan se calma très vite à l'entente de l'explication donnée par la voix. Au moins, il ne le considérait pas comme un bébé et lui expliquait les raisons qui avaient entraîné un tel refus tout en le rassurant sur ces capacités et la possibilité de recevoir la leçon plus tard.
— Vous n'avez toujours pas répondu à ma question, fit remarquer l'initié.
— Laquelle ?
— Qui êtes-vous ? redemanda Obi-Wan.
— Je suis Ben Kenobi, répondit la voix.
— Kenobi ? releva le garçon, interloqué. Nous… nous… est-ce que… vous vous… euh… sommes-nous apparentés ?
— On peut le dire ainsi.
— Est-ce que vous êtes mon… mon… hum…
La porte du planétarium s'ouvrit à cet instant et Obi-Wan leva ses yeux d'un bleu-gris sur Bant, sa meilleure amie et certainement la seule dans tout le Temple.
— Je t'ai cherché partout pendant des heures. J'étais inquiète. De plus, tu as sauté une fois de plus le repas !
Elle le gronda une bonne demi-heure, se mettant ainsi dans le rôle d'une mère poule. Bant était très protectrice envers lui et s'inquiétait toujours de son état de santé, s'assurant qu'il mange autant que possible car Obi-Wan arrivait parfois à oublier qu'il était un être humain et qu'il avait besoin de se nourrir régulièrement mais surtout de se reposer.
— Allez viens ! Je t'ai réservé un peu à manger, dit son amie avec un petit sourire.
Obi-Wan prit la main que lui tendait sa meilleure amie et elle l'aida à se relever. Ils quittèrent le planétarium pour le réfectoire et Obi-Wan ne put s'empêcher de jeter un dernier regard derrière lui.
Il aurait souhaité poursuivre sa conversation avec la voix, avec Ben Kenobi et en apprendre plus sur lui.
C'était la première fois qu'il discutait avec un Jedi beaucoup plus âgé que lui qui ne le jugeait pas et semblait considérer son tempérament avec calme.
C'était reposant mais surtout… rassurant.
— Ne t'en fais pas, Obi-Wan, je suis à tes côtés.
Il sourit lorsqu'il entendit à nouveau la voix de Ben et se tourna vers Bant qui marchait à côté de lui.
— Tu as entendu ? l'interrogea-t-il.
— Entendu quoi ?
— La voix, répondit-il, la voix de Ben.
— Ben ? Qui est Ben ? demanda son amie, perplexe.
— Elle ne peut pas m'entendre, Obi-Wan.
— Pourquoi ?
— Parce que tu es le seul avec qui j'ai un lien. Tu es le seul à pouvoir m'entendre.
— Mais…
— Obi-Wan, tu es sûr que tout va bien ? lui demanda Bant en lui lançant un regard inquiet.
Obi-Wan secoua la tête avant de passer une main dans ses cheveux châtains aux reflets cuivrés puis poussa un léger soupir.
Il leva ses yeux vers Bant et sourit pour la rassurer.
— Oui, je crois que je suis juste en train de perdre la tête à cause de mon anniversaire qui approche dangereusement.
— Cesse donc de t'inquiéter. Je suis sûre qu'un maître se présentera pour venir te chercher.
Obi-Wan n'en croyait pas un seul mot mais hocha tout de même la tête. Bant Eerin était sa meilleure amie mais elle était sa cadette de trois ans donc avait tout le temps d'être repérée par un maître et de devenir Padawan tandis que lui était proche de quitter le Temple dans un mois.
Lorsqu'ils pénétrèrent dans le réfectoire, ils le découvrirent quasi désert. La nuit était bien avancée depuis quelques heures et la majorité des initiés du Temple dormaient déjà.
Bant alla chercher le plat qu'elle avait gardé pour son meilleur ami et s'assit en face de lui pour s'assurer qu'il terminerait son repas, du moins qu'il en mangerait une bonne quantité.
Obi-Wan n'avait pas trop d'appétit et se força à manger pour faire plaisir à Bant car elle s'inquiétait tellement pour lui qu'il se devait de faire un minimum d'effort pour ne pas la blesser car la Mon Calamari était très sensible et il lui était arrivé de la faire pleurer par son comportement.
Après avoir avalé un tiers de son repas, Obi-Wan regagna le dortoir aux côtés de Bant qui baillait depuis tout à l'heure, morte de fatigue.
Ils se séparèrent dans un couloir et se souhaitèrent bonne nuit. Il entra dans sa chambre et se jeta sur son lit tout en poussant un profond soupir.
Obi-Wan roula sur le dos et ses pensées se fixèrent sur la voix de Ben Kenobi.
L'homme avait dit qu'ils étaient apparentés l'un à l'autre et qu'ils avaient un lien qui lui permettait d'entendre Ben.
Kenobi. C'était le même nom de famille que le sien et comme Ben connaissait bien la Force et qu'il parlait comme un maître Jedi, cela ne voulait dire qu'une chose, Ben avait été un jedi, du moins, il avait été sensible à la Force.
Kenobi. Il n'avait jamais entendu parler d'un certain Ben Kenobi. En même temps, il ne connaissait pas tous les noms des Jedi qui étaient nés bien avant lui mais comme ils avaient le même nom de famille, il aurait dû en entendre parler non ?
Deux personnes sensibles à la Force qui portaient le même nom n'était pas quelque chose de courant dans l’Ordre alors pourquoi n'apprenait-il son existence qu’aujourd’hui ?
Qui était Ben Kenobi pour lui ? La voix de l'homme était bien trop mature pour qu'il soit son frère et il s'adressait à lui d'un ton patient et calme. En fait comme un père s'adresserait à son fils.
Se pourrait-il qu'il soit l'enfant de Ben ? C'était une possibilité qu'il ne pouvait exclure surtout qu'ils étaient apparentés.
Et peut-être cela expliquait-il pourquoi aucun maître n’avait souhaité l’avoir comme Padawan. Il faisait partie des meilleurs initiés de sa génération et était un élève très assidu mais malgré ses nombreuses performances qui auraient dû impressionner ses ainés, il les laissait de marbre et personne ne s'intéressait à lui.
Il avait trouvé. Il était maintenant sûr et certain. Ben était son père et il était en partie responsable de sa situation. Il allait se faire expulser à cause de lui.
C'était ça. Ben avait enfreint les règles Jedi et était tombé amoureux de sa mère, du moins, il avait eu une relation qui avait conduit à sa naissance et d'une manière ou une autre, l’Ordre l'avait appris et il avait été expulsé ou un truc dans le genre.
Ses suppositions tenaient la route mais ça n’expliquait pas les causes de la mort de Ben et encore moins comment il avait été ramené au Temple.
Il ne connaissait pas très bien son histoire comme pratiquement tous les enfants du Temple. Il ne savait rien sur sa famille, juste qu'il était arrivé très jeune au Temple, à six mois. Le plus jeune initié jamais trouvé.
— Tu devrais te reposer, Obi-Wan. Tu as besoin de sommeil pour affronter la journée de demain.
Il sursauta à l’entente de la voix du sujet de ses pensées et scruta la pièce à la recherche d’une présence fantomatique mais comme tout à l’heure dans le planétarium, il était tout seul.
— Vous êtes mon père, n’est-ce pas ? Si j’ai été trouvé aussi vite par le Temple c’est à cause de vous, non ? Vous avez enfreint d’une quelconque manière les règles Jedi et vous avez été banni de l’Ordre ou un truc comme ça, hein ? J’ai raison, n’est-ce pas ?
— Qu’es-tu donc allé t’imaginer ?
— Ne me mentez pas ! cria Obi-Wan en colère. Inutile de nier. Vous êtes mon père ! Sinon pourquoi me retrouverais-je au Temple à un âge aussi jeune ? Pourquoi donc suis-je lié de cette manière à vous ? Pourquoi les gens sont-ils si prompts à me juger alors qu’ils ne me connaissent même pas ? Vous avez enfreint les règles. Je suis votre fils et tout le monde ici croit que je deviendrais un jedi noir parce que je ne suis pas capable de contrôler ma colère et ma peur ! Ils me jugent parce que vous n’avez pas respecté les règles et ils se disent : tel père tel fils !
— Obi-Wan, souffla Ben d’un ton presque chagriné. J’avais oublié à quel point il était difficile pour un initié de s’adapter au monde Jedi, même ayant vécu toute son enfance au Temple.
Il régna dans la pièce un long silence inconfortable et au fil des minutes, la colère d’Obi-Wan se dissipa et il se sentit honteux d’avoir à nouveau laissé éclater sa rage. Si Ben était vraiment son père alors il venait non seulement de lui manquer du respect mais il l’avait aussi accusé de choses dont il n’était pas vraiment coupable. Il avait été injuste en accusant Ben d’être le responsable de sa situation.
— Ben ? l’appela-t-il d’une voix hésitante.
Il ne reçut aucune réponse et il commença à gigoter mal à l’aise dans son lit. Il n’avait pas voulu se mettre en colère contre Ben et encore moins le faire fuir. Il ne voulait pas que l’homme puisse l’abandonner car sa présence avait quelque chose de rassurant. Pour la première fois depuis bien longtemps, il ne se sentait pas seul et il avait l’impression d’être enfin écouté sans qu’on ne porte de jugements hâtifs sur lui mais comme d’habitude, il avait tout gâché.
— Ben ?
— Pourquoi penses-tu que je serais ton père ? l’interrogea la voix.
— Nous avons le même nom de famille et vous êtes…enfin…vous étiez un jedi à ce que j’ai pu comprendre. Vous avez dit que nous étions apparentés et à votre voix, on peut deviner que vous êtes quelqu’un d’âgé, répondit-il.
— Je pourrais tout aussi être ton oncle et peut-être même ton grand-père ou ton arrière-grand-père, répliqua Ben d’un ton amusé.
Obi-Wan admit que la réplique de Ben était juste. Il pourrait bien ne pas être son père mais il doutait fortement qu’il soit un oncle ou encore un grand-père.
— J’en suis venu à cette conclusion parce que…eh ben…parce que vous aviez adopté un ton avec moi qui…hum…eh bien…qui…vous…euh…
Il n’était pas trop sûr de pouvoir l’expliquer et cherchait ses mots mais c’était difficile de parler de quelque chose dont il avait très peu de connaissance.
— Oui ? l’encouragea Ben.
— Vous me parlez comme si j’étais un enfant.
— Tu es un enfant, Obi-Wan.
Obi-Wan secoua la tête.
— Comme si j’étais votre enfant, éclaircit-il. Vous adoptez un ton paternaliste avec moi. Je ne sais pas trop comment l’expliquer mais c’est ainsi que le perçois et j’ai…j’ai déjà vu…des parents interagir avec leurs enfants. Et ils s’adressaient à eux comme vous vous adressez à moi.
Obi-Wan baissa la tête et serra ses poings sur ses cuisses, honteux. Il y avait eu une note d’envie dans sa voix lorsqu’il s’était expliqué et une pointe de regrets. Lors des rares sorties du Temple, il avait eu la chance d’assister à des conversations entre des membres d’une famille et avait jalousé une petite fille dont le père s’était inquiété pour elle lorsqu’elle avait disparu de son radar et qu’il avait mis une demi-heure avant de la retrouver perdue au milieu d’une foule.
Il avait cru que le père aurait réprimandé la petite fille parce qu’elle avait désobéi à ses instructions et qu’elle s’était éloignée de lui sans aucun avertissement mais au lieu de cela, il avait pris sa fille dans les bras et l’avait consolé, un air soulagé peint sur les traits de son visage.
Obi-Wan avait été sûr à ce moment-là que si c’était un Padawan ou un initié qui avait agi de la sorte, ils auraient été réprimandé et puni pour avoir désobéi et ne se seraient certainement pas retrouvé dans les bras de leur maître ou accompagnateur.
Ce genre de démonstrations affectives était proscrit par l’Ordre et Obi-Wan n’aurait certainement pas dû ressentir autant de chagrin à voir ce père s’occuper ainsi de sa fille avec tant d’amour et de dévotion mais c’était plus fort que lui. Pendant un instant, un court moment, il aurait voulu être à la place de cette gamine et de savoir ce que cela faisait d’être l’enfant de quelqu’un, d’être aimé avec autant d’intensité. Il aurait aimé découvrir ce que c’était d’avoir une famille.
Les Jedi étaient sa famille, une famille qui le rejetterait dans un mois et qui n’éprouverait aucun regret à le voir partir car s’ils tenaient à lui, un maître l’aurait déjà choisi. C’était une famille dans laquelle il n’y avait aucun attachement et c’était un constat qui lui brisait à chaque fois le cœur malgré lui.
Il repoussa les larmes qui menaçaient de couler sur ses joues et fit de son mieux pour ne pas penser à ça.
— Installe-toi confortablement sous les draps, dit Ben.
— Pourquoi ? demanda-t-il.
— Parce que je vais te border, Obi-Wan, répondit simplement Ben.
Obi-Wan leva un sourcil et fixa son regard dans le vide. Bordé ? Pourquoi Ben voudrait-il le border ? C’était quelque chose que l’on faisait uniquement aux bébés et il n’était plus un bébé depuis bien longtemps.
— D’après ce que j’ai appris, les parents bordent leurs enfants et leur racontent des histoires à l’heure du coucher pour les aider à s’endormir, expliqua Ben. Je sais que tu as des problèmes pour t’endormir et moi, j’ai la solution. Alors, que décides-tu ?
Obi-Wan était complètement effaré. Ben venait-il de confirmer ses déductions ? Non, se dit-il. Il n’avait rien dit de tel et n’avait pas aussi contredit ses hypothèses. Il n’avait tout simplement pas répondu à ses interrogations et avait compris par le manque de réponse de Ben que ce dernier le laissait imaginer ce qu’il souhaitait.
Après un moment d’hésitation, il suivit les recommandations de Ben et se mit sous les couvertures, attendant patiemment que la voix du fantôme résonne à nouveau dans sa chambre.
— C’est l’histoire d’un chevalier jedi et d’une reine, entama Ben.
Obi-Wan se cala confortablement sous ses oreillers et écouta avec une attention particulière la voix basse et grave de Ben. Il lui contait le récit d’un chevalier jedi qui serait tombé amoureux d’une reine et se seraient mariés tous les deux en secret sans que le chevalier jedi n’en avertisse son ancien maître.
— … la reine tomba enceinte peu de temps et le chevalier jedi fut heureux d’apprendre une telle nouvelle mais la nuit de l’annonce de sa future paternité, il fit un cauchemar dans lequel il vit sa femme périr. Il aimait tellement sa reine qu’il était prêt à tout pour elle, même à commettre l’acte le plus ignoble d’un jedi pour pouvoir la sauver, continua Ben.
— Qu’a-t-il fait ? demanda-t-il dans un murmure.
— Le chevalier a fait confiance en la mauvaise personne et il a basculé du côté obscur de la Force, répondit Ben d’une voix attristée.
Obi-Wan ne savait pas pourquoi mais il avait le sentiment que ce n’était pas un conte juste pour l’aider à s’endormir et que cette histoire était tirée d’une histoire vraie, que d’une manière ou d’une autre, ce chevalier était lié à Ben.
— Et la reine ? Qu’est-elle devenue ?
— La reine, dévastée par la nouvelle d’apprendre que son mari avait changé et avait sombré, se laissa mourir après avoir accouché.
Obi-Wan fut parcouru d’un léger frisson et put ressentir toute la peine de Ben dans sa voix. Elle était pleine de chagrin mais aussi de regret et de culpabilité. Il se mordit la lèvre inférieure pour ne pas poser plus de questions surtout la question qui lui brûlait les lèvres.
Ce chevalier jedi était-il Ben ? Sa mère était-elle une reine ? Tant de questions qui trottaient dans sa tête et dont il sut qu’il n’obtiendrait pas de réponses, pour l’instant du moins.
Il papillonna soudain des paupières en ayant reçu une suggestion de la Force pour dormir et ne combattit pas, se laissait emporter par le sommeil. Il y eut comme une légère caresse sur son visage lorsqu’il ferma ses paupières et s’abandonna au sommeil.
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Le lendemain matin lorsqu’Obi-Wan se réveilla, il se sentait pour la première fois depuis bien longtemps, reposé. Il frotta ses paupières et roula sur le dos, posant ses yeux sur les trois maquettes de chasseurs Verpine qui tournoyaient près du plafond. Il les avait fabriquées lui-même. Des champs répulseurs les maintenaient en l’air et leurs feux de vol brillaient de lueurs vertes et violettes tandis qu’ils bourdonnaient joyeusement, conduits par de minuscules pilotes insectoïdes.
Des livres et des graphiques s’entassaient sur sa table de travail. Son sabre laser était accroché au mur à l’endroit habituel.
— Ben ?
— Bonjour, Obi-Wan.
— Tu es là, dit-il d’une voix fébrile.
Il entendit le ricanement amusé de Ben et ce son était doux à entendre.
— Oui, je suis là.
— Tu étais là toute la nuit ?
— Oui, j’étais là toute la nuit et j’ai pu t’entendre ronfler pendant des heures, répondit Ben.
— Je ne ronfle pas ! s’insurgea Obi-Wan.
Ben éclata de rire et Obi-Wan, vexé, que l’homme puisse se foutre de sa gueule à peine réveillé, qu’il préféra aller prendre une douche. Il lança un regard noir dans le vide sans fixer un point précis et prit à la hâte ses affaires de toilettes en direction des douches communes.
Il était assez tôt et Obi-Wan ne croisa que des surveillants ou enseignants dans les couloirs. Très peu d’initiés étaient levés à une heure pareille et les cours ne débutaient que dans deux heures. Il prit rapidement sa douche et retourna dans sa chambre mais sur le chemin du retour, il eut le malheur de croiser Bruck Chun.
— Mais qui avons-nous donc là ? Lourdaud-bi-Wan, railla Bruck.
Obi-Wan grinça des dents, ses poings serrés, bouillonnant de rage contre le garçon aux cheveux blancs qui lui faisait face.
Bruck ne cessait de le tourmenter depuis un an lorsqu’accidentellement, à cause d’une maladresse courante, il avait trébuché et avait entraîné le garçon dans sa chute. Bruck avait été persuadé qu’Obi-Wan l’avait fait exprès pour l’humilier et l’avait traité à partir de ce moment-là de lourdaud.
— Respire lentement, lui conseilla une voix qu’il avait appris à bien connaître.
Sans protester, il suivit le conseil de Ben et se concentra sur sa respiration.
— Maintenant, laisse la Force couler en toi. Laisse ta colère couler dans la Force.
Tout doucement, il sentit la Force l’envelopper dans un manteau de calme et de sérénité et lorsqu’il croisa à nouveau le regard azur de Bruck, il était apaisé et ne ressentait plus aucune rage en lui. Ce qui le fit voir les choses sous un nouvel angle.
— Tu dois apprendre à contrôler tes émotions, Obi-Wan, gronda Ben d’une voix douce. La colère n’a jamais été bonne conseillère. Elle a tendance à nous aveugler et à nous faire faire des choix que nous regrettons amèrement par la suite. Ne laisse jamais ta colère t’aveugler.
Obi-Wan comprit ce que voulait dire Ben et rougit de honte en constatant qu’il avait encore cédé à ses faiblesses. Comment pourrait-il devenir un Padawan s’il s’emportait toujours pour un rien ?
— Bruck sait toujours comment te faire sortir de tes gonds parce que tu lui as montré ta faiblesse. Il n’y a aucune honte à avoir de faiblesses mais encore faudrait-il apprendre à ne pas laisser ton adversaire s’en servir pour te blesser. Est-ce bien compris ?
— Oui, murmura-t-il en baissant la tête, embarrassé d’être réprimandé ainsi.
— C’est à toi que je cause, lourdaud ! s’énerva Bruck d’être ignoré par le garçon aux cheveux châtains et aux reflets cuivrés.
— Tu as des excuses à présenter à Bruck, Obi-Wan.
Le jeune initié releva brusquement la tête et lança un regard par-dessus l’épaule de Bruck comme s’il était capable de voir la forme fantomatique de Ben. Il voulut protester contre cette décision mais fut devancé par Ben qui fut beaucoup plus rapide.
— Tu étais, certes, tombé sur lui par accident mais tu as adopté une attitude à cet instant-là qui lui a fait croire que tu te moquais de lui. Ses attaques et ses piques perpétuelles sont une forme de protection, Obi-Wan. Tu ne l’as sans doute pas remarqué mais Bruck est bien plus seul que toi. Il n’a aucun ami et aucun initié ne souhaite se retrouver dans la même pièce que lui et tout comme toi, il n’a toujours pas été choisi par un maître.
— Mais…
— Il s’attaque à toi parce que tu es le seul qui lui accorde une certaine importance puisque tu réponds toujours à ses railleries. Il sait que quoi qu’il fasse, tu t’intéresseras toujours à lui et il recherche toujours vos prises de bec parce qu’il a l’impression d’exister aux yeux de quelqu’un. Toi, qui te sent rejeté de tous, tu peux le comprendre mieux que quiconque. Contrairement à toi qui a Bant pour s’inquiéter pour toi, lui il n’a personne. Il est seul, complètement seul.
Obi-Wan devait admettre qu’il n’avait jamais vu les choses sous cet angle. Il était loin de s’imaginer que Bruck puisse se sentir seul mais en y réfléchissant bien, il savait que Ben avait tout à fait raison. Chun n’avait pas d’amis et ne traînait jamais avec qui que ce soit. Au réfectoire, il était toujours assis dans un coin, à manger tout seul tandis que lui était toujours aux côtés de Bant, de Garen et de Reeft. Ils avaient des amis et même si Bant était plus proche de lui que les deux autres, cela ne l’empêchait pas de tisser des liens avec d’autres initiés.
Tout d’un coup, il ressentit de la tristesse pour Bruck et un peu de pitié aussi.
Obi-Wan darda son regard bleu-gris sur Bruck et s’avança de quelque pas avant d’incliner la tête en signe de respect.
— Je te demande pardon pour l’année dernière. Je sais que j’aurais dû m’excuser beaucoup plus tôt mais je ne m’étais pas rendu compte que mes actions avaient pu te blesser et te faire croire que je me moquais de toi. Je suis sincèrement désolé si je t’ai blessé d’une quelconque manière. Sache que je tiens à me faire pardonner.
Il était sincère et eut comme l’impression qu’un poids venait de disparaître de ses épaules. Il se sentait léger et serein avec lui-même. Il releva la tête et jeta un coup d’œil à Bruck et remarqua que ce dernier le regardait d’un air ahuri. Il paraissait surpris par ses excuses et garda la bouche ouverte pendant quelques secondes avant de la refermer brusquement et de jeter un regard noir à Obi-Wan.
— Tu peux te les mettre où je pense tes excuses, lourdaud ! Si tu crois que c’est ça qui va m’empêcher de me foutre ta tronche, tu te trompes lourdement. Tu n’es rien lourdaud-bi-Wan et je n’en ai rien à faire de tes pathétiques demandes de pardon. T’es fini et tu partiras dans un mois pour devenir fermier. À ta place, je commencerais à faire mes valises !
Les paroles de Bruck étaient sèches et blessantes. Elles rappelèrent à Obi-Wan sa situation et il ravala son sanglot en pensant au peu de temps qui lui restait au Temple.
— Ne le laisse pas te démoraliser, Obi-Wan. Ne lui montre pas qu’il peut se servir de ta faiblesse pour te faire du mal, dit Ben. Rappelle-toi, Obi-Wan. Attaquer est un moyen de défense, rien de plus. La défense est la meilleure attaque.
Obi-Wan hocha la tête, ayant saisi les paroles de Ben. Il inspira profondément avant d’afficher un sourire éclatant.
— Je ne sais pas si je partirais dans un mois ou si je serais choisi par un maître mais en attendant, je compte bien profiter des instants que je passe au Temple et à me faire autant de souvenirs que possible. Et puis, maître Yoda dit toujours que l’avenir est en perpétuel mouvement, il est donc inutile de commencer à faire mes valises maintenant n’est-ce pas ? En tout cas, merci du conseil Bruck, répliqua-t-il d’un ton mesuré.
— Tu viens de réussir ta première leçon, Obi-Wan. Je suis fier de toi.
À ces paroles, le cœur d’Obi-Wan se réchauffa. Il était bon d’être encouragé ainsi. Il inclina à nouveau la tête en signe de salutation à Bruck et poursuivit sa route, laissant son camarade, abasourdi.
Obi-Wan sourit tout au long de son chemin comme un bienheureux. Ben était fier de lui car il avait pu assimiler ses conseils et ne pas laisser sa colère ni ses craintes aveugler son comportement et encore moins son jugement. Il avait pu analyser une situation sous un nouvel angle et avait eu l’impression d’être enseigné par un maître. C’était comme s’il était un Padawan. Le Padawan de Ben.
— Avant que tu ne commences tes cours de la journée, je voudrais t’enseigner quelque chose, dit Ben.
— Ah oui ? fit Obi-Wan excité à l’idée d’apprendre. Qu’est-ce que c’est ?
Jamais l’apprentissage ne lui avait autant plu qu’aujourd’hui et c’était grâce à Ben. Le fantôme avait une façon d’enseigner qui le mettait toujours en confiance et l’encourageait toujours à faire plus, le traitant non pas comme un initié mais comme un Padawan.
— Tu verras bien, répondit Ben en étant évasif. Mais pour notre leçon, tu vas devoir te mettre en maillot de bain donc je te conseillerai d’en prendre un et de te diriger vers le Grand Lac du Temple.
Obi-Wan hocha la tête et fit comme il lui avait été recommandé, impatient de recevoir une nouvelle leçon. Sur sa route, il salua quelques-uns de ses aînés avec le sourire et sentit dans son dos les regards perplexes des Jedi qu’ils croisaient.
Il n’était pas connu au Temple pour être le garçon le plus joyeux qui soit, donc le voir sourire avec autant d’entrain avait certainement de quoi surprendre plus d’un.
Lorsqu’il fut arrivé à destination, il retira ses vêtements et se mit en maillot de bain, frissonnant légèrement sous la fraîcheur du matin.
— Ben ?
— Pour ce cours, tu dois me faire totalement confiance Obi-Wan. Est-ce bien compris ?
Obi-Wan hocha la tête. Pour une raison qu’il ignorait, il avait confiance en Ben.
— Entre dans l’eau.
Obi-Wan amorça un pas et mit un orteil dans l’eau avant de le retirer vivement.
— L’eau est froide ! bougonna-t-il.
— Je n’en doute pas une seule seconde, ricana Ben. Mais si tu suis à la lettre mes conseils, l’eau ne sera plus aussi froide.
— Comment ?
— Dans l’eau, Obi-Wan.
Le jeune garçon pesta contre Ben mais obéit tout de même et avança lentement vers le lac, l’eau montant lentement à mesure qu’il progressait. Il fut encouragé par Ben à continuer et lorsqu’il se retrouva avec de l’eau au-dessus des épaules, il commença presque à paniquer. Il savait nager mais ne le faisait jamais sans la surveillance d’un adulte.
— Tu n’as rien à craindre, Obi-Wan. Tu es un enfant de la Force et cette énergie coule en toi. Elle te protège alors continue d’avancer.
— Si je continue à avancer, je me retrouverais submerger. Je ne peux pas respirer sous l’eau ! argua-t-il.
— Je t’ai demandé de me faire totalement confiance. Si tu n’en es pas capable alors il est inutile que nous poursuivions cette leçon.
— Non ! s’écria aussitôt Obi-Wan. Non, Ben, ne partez pas je vous en prie. Je…je vous fais confiance…c’est juste que… . Ne partez pas.
Il entendit comme un soupir et fut rassuré de savoir que l’homme était toujours présent.
— Je vous fais totalement confiance, dit Obi-Wan.
Il essaya de se donner du courage et continua son avancée pour montrer à Ben qu’il voulait poursuivre la leçon. Il paniqua lorsque l’eau recouvrit presque la totalité de son corps. Elle était désormais au niveau de son menton.
— Maintenant nage jusqu’au milieu du lac.
— Ben.
— La Force coule en toi, Obi-Wan. Tu ne crains rien, rassure-toi. Je ne mettrais jamais consciemment ta vie en danger. Je te le promets.
Il était peut-être fou de croire en les paroles d’un fantôme mais cet esprit n’était pas n’importe qui. Il nagea jusqu’au milieu du lac et se sentit quelque peu essoufflé, ne s’étant jamais rendu auparavant jusqu’ici.
— Qu’est-ce que je fais maintenant ? demanda-t-il, impatient.
— Maintenant tu vas laisser la Force couler en toi, répondit Ben. Ferme les yeux et détends-toi. Concentre-toi sur ta respiration.
Obi-Wan inspira lentement et ferma ses paupières, concentré sur chaque souffle qui sortait de ses narines.
— Laisse-toi flotter sur l’eau.
Il s’exécuta sans broncher et s’allongea sur le dos, flottant sur l’étang.
— Tu la sens ? Cette Force qui coule dans tes veines et qui fait vivre tout ton être. Tu la sens qui se répand dans tout ton corps, apportant une paix dans ton âme ?
La voix de Ben était douce et basse. Il parlait presque dans un murmure, comme s’il chuchotait calmement à l’oreille d’Obi-Wan.
— C’est ça, Obi-Wan, chuchota Ben. C’est la Force. Ressens sa puissance et laisse-la t’emporter. Ne résiste pas.
Obi-Wan ne pouvait expliquer ce qu’il ressentait à l’instant. C’était pratiquement indéfinissable. Il avait comme l’impression qu’un feu ardent mais chaleureux coulait dans ses veines, enflammant tout son être avec douceur. Les flammes n’étaient pas dangereuses mais plutôt bienveillantes, accueillantes. C’était magnifique, presque magique.
— Tu ne dois faire qu’un avec la Force, Obi-Wan, murmura Ben. Tu dois communier avec les éléments qui t’entourent pour te couler à ton tour dans la Force. Ressens la nature. Ressens les fins rayons de soleil qui réchauffent ta peau, perçois le doux murmure du vent. Est-ce que tu l’entends chanter, Obi-Wan ? Il chante la vie, il chante la Force. Apprécie l’eau qui ondoie sur ton corps. Laisse-toi engloutir par cette eau, laisse-toi couler jusqu’aux profondeurs du lac, Obi-Wan. Laisse la Force couler en toi !
L’initié était dans un état second mais réagit tout de même aux paroles de Ben. Il se laissa littéralement couler et disparut de la surface de l’eau. Il n’essaya même pas de se débattre pour respirer car il n’en avait pas besoin.
Il se trouvait au fond du lac, recroquevillé en position fœtale, un halo de lumière entourant tout son être. On aurait dit un fœtus dans le ventre de sa mère. Il était bien là et n’éprouvait aucune difficulté à respirer. Tout son être était en communion avec le lac, les plantes qui s’y trouvaient. Il était en communion avec la nature, avec la Force tout simplement.
La Force le gardait dans un cocon de douceur, de tendresse, de protection et d’amour. Il était l’enfant de la Force. Elle était là à veiller sur lui. Elle coulait dans ses veines et explosait dans tout son être, révélant sa puissance en ne faisant qu’un avec lui.
— C’est très bien, Obi-Wan. Tu t’es ouvert à la Force.
Obi-Wan resta ainsi pendant une heure sous l’eau, protégé par une bulle qui lui permettait de respirer sans problème.
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Les oreilles de maître Yoda se levèrent soudainement et d’autres membres du Conseil des Jedi relevèrent avec hâte leurs têtes, les sourcils froncés, les visages marqués par la surprise.
— Est-ce que vous le sentez ? demanda maître Ki-Adi-Mundi.
Les autres maîtres répondirent par un hochement de tête.
— D’où peut provenir une telle Force ? questionna un autre maître.
— Du jeune Obi-Wan Kenobi, elle provient. Dans la Force, il se laisse couler. Fusionner avec les éléments, il fait. Sensible à la Force, il est maintenant.
— Kenobi ? reprit un autre. C’est impossible, maître. J’ai eu l’occasion d’assister à quelques uns de ses combats et même s’il manie parfaitement le sabre laser, ce n’est pas un réceptif. Il est comme tous les initiés, il a la Force en lui mais n’as pas démontré de capacités plus hautes que la moyenne dans le domaine de la sensibilité. Il n’a pas le même don que vous, maître.
— Pourtant réceptif, il est devenu. Sa signature dans la Force, je perçois, a évolué. S’ouvrir à la Force, il a fait.
— Mais maître Yoda, pour cela il faudrait qu’il ait un taux de midi-chloriens très élevé. Et si je me souviens parfaitement, le taux de l’initié Kenobi n’était qu’à 13 400. Un taux fort élevé pour un initié de son âge, beaucoup plus élevé que beaucoup de maîtres ici présents dans la salle mais c’est loin de lui permettre d’être un réceptif. Il faut au moins un taux de midi-chloriens de 17 000 et je doute fort qu’il ait pu atteindre ce taux. Les midi-chloriens dans nos cellules ne se multiplient pas. Notre taux est défini à la naissance, protesta le maître.
— Infini le mystère de la Force est, répliqua Yoda. De nouveau analyser le jeune Kenobi, nous devons.
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Je ne sais pas ce que vous en penserez de ce chapitre mais en tout cas je te tenais à vous faire savoir que vous pouviez me faire part de vos critiques, positives comme négatives. Cela me permet de savoir si l’histoire a trouvé son public ou pas et si ça vaut le coup de poursuivre l’écriture.