SuperNovak

Chapitre 7 : Epilogue

Chapitre final

Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 08:05

 

 

Epilogue

 

 

La lumière d’un soleil trop vif inonde brutalement tout le Daedale. Quelques grognements accompagnent le réveil des habitants du vaisseau.

 

Le colonel Caldwell est le premier à exprimer ce que chacun tente de mettre en ordre dans un cerveau encore aux prises avec les méandres d’un douloureux inconscient.

- Hum ? C’est quoi cette lumière, l’Enfer ? Nous sommes en vie ?

La voix d’Hermiod répond du tac-o-tac au colonel.

- Je vous confirme commandant, nous sommes bien vivants. Je réponds également par l’affirmative à votre première question. Je crains effectivement que nous ne soyons en Enfer, du moins selon vos critères terriens.

Steven se redresse péniblement, frotte son cuir chevelu et les rares bourgeons qui y poussent.

- Tant que vous ne m’annoncez pas une nouvelle catastrophe qui risque de nous coincer entre votre petite tête de lard aux allures de petit cul de nouveau-né et le docteur Novak et ses spasmes d’humeur, je dirai que mes critères seront difficiles à relever !

Si d’aucun en doutait encore, le colonel Caldwell est d’une humeur exécrable… mais pour une fois, Hermiod aussi !

- Dans ce cas commandant, le petit cul que je suis fera respectueusement remarquer au Terrien de haut rang que vous êtes que sans moi votre petit cul à vous, qui soit dit en passant ne ressemble en rien à celui d’un nouveau-né, n’en déplaise à votre chef qui doit en être jaloux, je parle évidemment de votre tête et non du général Landry, quoique…, va bientôt avoir très chaud et pleurera à grosses gouttes mon aide et celle de l’agaçante docteur Novak.

 

La tirade d’Hermiod plonge le Daedale dans un silence pesant. Pouvait-on imaginer un jour qu’un Asgard en viendrait à une telle diatribe ? Quel est le seuil de tolérance pour un Asgard ? Quoiqu’il en soit celui-ci semble dépassé plus que de raison. L’alien dont la couleur vient brutalement de changer, non pour le vert alien, ni pour le rouge tellement « humain » mais pour une sorte de chiné gris, blanc et jaune, se plonge dans sa console informatique, traduisant la fin d’une discussion qui n’aurait sans doute pas  dû commencer. Puis d’un geste lent il désigne le soleil immense devant lequel le vaisseau a eu la délicate attention d’émerger de ses tourments.

- Dans moins de trente secondes les radiations seront telles que nous seront tous détruit… mais vous plus rapidement que moi ! Mouhahahaaaaa

Un petit rire sadique, une lèvre qui se retrousse et un sourire carnassier puis un hoquet tonitruant !

 

- Hoc ! Commandant, ça va ?

Caldwell entrouvre un œil qui tombe immédiatement (et sans dommages collatéraux) sur le regard doux mais larmoyant du docteur Novak. La scientifique est toute dépenaillée, cheveux en vrac (adieu chignon réglementaire !) et maquillage ultramoderne noir mascara et rouge sang. Une allure de guerrière manga qui finalement lui sied à merveille en de telles circonstances. La voix d’Hermiod résonne au loin. Le commandant croit distinguer quelques mots asgards… ralgamaquelque chose… ah peut-être, oui c’est ça, ralgamaziel ! Dans un lointain souvenir que Steven n’arrive pas à nommer, sans doute une lecture riche et intellectuelle, cela évoque une injure faite par un grand homme.

- Bon, on y va ou doit-on attendre que le commandant donne cet ordre évident ? Que le cerveau humain est lent !

La voix du Asgard et son questionnement, tout à fait anodin pour l’alien, termine de réanimer le colonel qui maugréer tout en se relevant.

- Oh, vous et votre petit cul !

 

Stupéfaction.

Effarement.

No comment !

 

Sans trop réaliser ce qu’il vient de dire, le colonel fait quelques pas, titubant tant bien que mal vers son fauteuil de commandant. D’un revers de la main il essuie le sang qui coule sur son front puis d’une voix claire et maitrisée il reprend les rênes de son vaisseau.

 -Bilan des dégâts ?

- Considérable mais au moins nous sommes en vie mon colonel… et sortis du subespace !

Pour la première fois depuis son émergence, non de la fenêtre d’hyper propulsion mais de son cauchemar éveillé, Steven regarde le spectacle qui s’offre à lui. Une magnifique étoile brille devant l’immense baie du Daedale. Un soleil splendide mais totalement inoffensif. Loin, très loin de la trajectoire du vaisseau. Les hommes d’équipage sont pour la plupart agglutinés à la vitre, s’abreuvant à la source de la lumière, signe de vie et de triomphe.

Hermiod est derrière une console informatique. Il se désintéresse visiblement de ce qu’il considère comme étant ni plus ni moins qu’un corps astral brulant son cœur d’Hydrogène, et préfère vaquer à ses occupations préférées, calcul de probabilités et autres statistiques humanophobiques.

- Bien. Où sommes-nous Docteur Novak ?

- A priori je pense que nous sommes retournés à notre point de départ. Regardez, il y a des débris du rocher où le major Lorne a disparu.

- Le Daedale a-t-il encore assez de puissance pour nous ramener à bon port ?

- Non, aucune chance, mais nous pouvons toujours faire parvenir un SOS à Atlantis et attendre.

- Bien alors attendons !

 

 

- Hermiod ?

- Oui docteur Novak ?

- Lorsqu’Atlantis nous aura envoyé du secours et que nous serons de retour sur Terre…heu…

- Oui docteur Novak ?

- Est-ce que vous accepteriez une invitation ?

- Pour ?

- Pour dîner.

- …

- C’est-à-dire… madame Miller m’a envoyée une invitation et je n’oserai pas y aller seule. Vous viendriez ?

- Sur Terre ?  Avec vous ?

- Oui, mais ne vous inquiétez pas, d’après McKay ils ne mangent que des trucs étranges et verts, ça devrait vous convenir.

- Bien, dans ce cas.

 

 

 

Et le Daedale glisse silencieusement sur les routes invisibles de l’espace, à la recherche d’un raccourci qu’il ne trouva jamais…

 

 

FIN…

 

…peut-être.

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