Les contes de l'Eiesia - Le coeur d'argent

Chapitre 9 : Chapitre 9: Une quête pour la vérité (partie 1)

1162 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 17/10/2021 17:15

“Tu m’as l’air bien calme, ce soir.”

“Je ne m’affole pas toujours. Mais j’avoue préférer quand tu es là. Au moins, je ne rêve pas…”

“Je vois.”

“Tu avais besoin de quelque chose?”

“A propos de l’autre jour, je-”

“Ma décision reste la même.”

“Vraiment?”

“Oui. Si c’est le seul moyen de l’arrêter, je suis prête à le faire.”

“Même pour-”

“Même pour elles, même si je ne leur en ai pas parlé.”

“...”

“Je te signale qu’elles n’ont pas besoin de savoir.”

“Hum.”

“Elles comprendront en temps voulu, j’en suis sûre.”

“D’accord, je vais prendre les dispositions nécessaires."

"Attends! Reste encore un peu…”

“Tu me fatigues, parfois! Achète-toi une veilleuse, bon sang…”

“S’il te plait.. j’en peux plus…”

“Je ne peux rien faire pour ça.”

“...”

“?”

“Je crois qu’il a bougé…”

“Tu as encore dû le réveiller.”

“Peut-être.”

“Je ne te dérange pas plus longtemps, alors.”


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Edelweiss avait pris la décision d’emmener le livre dans son bureau, ayant commencé à traduire les différents monstres présentés. C’était assez intéressant. Par exemple, le look de dragon insectoïde du Silvalius venait de sa mère, une espèce de coléoptère bipède un peu raté, et de son père, qui était très clairement un dragon. C’était fascinant à comparer. Mais cela ne lui expliquait pas comment cette chose était arrivée là, ni même où était l’Eiesia.

Ce n’était pas le moment de se disperser, mais ce livre avait bien trop de secrets pour se concentrer sur un seul monstre.


Après quelques heures de recherches, Edelweiss n’avait pas réellement avancé, s’étant contentée de séparer les noms de monstres qu’elle avait pu traduire, mais aussi ceux dont elle arrivait à comprendre leurs compétences. Et pendant qu’elle faisait ce tri, un des monstres à attirer son attention. Le nom, le physique, les capacités… tout lui rappelait un certain roi. Un roi qui vivait au royaume Koopa.


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Après plusieurs heures de route, la princesse à la longue chevelure s’est arrêtée devant l’impressionnant château à l’image de son propriétaire. Elle a coupé le moteur de sa moto avant de rentrer dans l’enceinte du palais en poussant le véhicule.

Deux soldats koopas l’ont rapidement arrêté, et après qu’elle ait expliqué la raison de sa venue, on lui a indiqué où garer sa moto avant d’aller prévenir le roi de sa venue.


Quand elle a pu être reçue, Edelweiss est entrée dans l’impressionnante salle du trône, où l’imposant roi Koopa l’attendait. Elle s’est donc approchée et a salué le roi d’un arc poli, mais sans être exagéré.

“Allons, vous n’avez pas à le faire.” dit le roi Koopa. “Vous êtes aussi royale que moi, dame Edelweiss.”

“Mais je ne viens pas en tant que princesse. J’ai besoin de réponses.”

“Vraiment? Eh bien, parlez.”

Edelweiss s’est saisie du livre qu’elle étudiait, l’ouvrant à la page qui présentait Bowser, un eiesien coloforme ressemblant à un koopa. En fait, c’était aussi le portrait caché du roi Koopa.

“Vous et le monstre de cette page êtes bien la même personne?”

“Oui,” admit Bowser après observation, “c’est bien moi sur ce livre.”

“Mais à ma connaissance, vous n’êtes pas si vieux que ça et-”

L’imposant eiesien a éclaté de rire, comme si Edelweiss venait de raconter une blague.

“Allons, vous me croyez aussi jeune?” parvient-il à articuler.

“Bowsie,” dit une voix féminine inconnue, “qui a-t-il de si drôle?”

Une femme à la peau claire avec de beaux chevaux roux et des yeux bleus perçants est apparue par une porte. Bowser a regardé Edelweiss.

“Permettez-moi de vous présenter Annabelle, mon épouse. Annabelle, voici la princesse Edelweiss, de Sarasaland.”

“Oh, vous êtes l’une des femmes liées aux dieux sarnars.”

Liées aux dieux? Mais la famille royale de Sarasaland n’a jamais rien déclaré de tel, si ce n’est les Sacran.

“C’est exact,” déclara la femme à la peau mate.

“Intéressant… et pourquoi venez-vous?”

“On a des problèmes avec une créature nommée le Silvalius qui semble venir d’un endroit nommé l’Eiesia. Et comme le roi Bowser semble venir de là-bas…”

“Oui, Bowser est eiesien. Je l’ai épousé là-bas.”

“Et où est ce royaume?”

“Vous ne pouvez pas y accéder,” déclara Bowser. “Donc on n’a pas besoin de vous le dire.”

“Pardon? Mais on a une menace qui vient de là-bas et-”

“Du calme, jeune fille,” la coupa Annabelle. “Le Silvalius est loin d’être nuisible. Il doit juste être désorienté.”

“On parle d’un monstre qui a été fusionné avec une jeune femme…”

Il y eut un silence, où les deux amants se sont échangés un regard plein de dialogues. Quoiqu’il en soit, Edelweiss n’aimait pas ça: elle se sentait exclue mais en même temps concernée, comme si ils parlaient d’elle dans son dos alors qu’elle était juste à côté.

Puis Annabelle a repris.

“C’est effectivement étrange, ça.”

“Vous pouvez y faire quelque chose?”

“Je crains que non…” admit le roi, visiblement désolé.

Bon, elle avait au moins essayé. Mais maintenant qu’elle avait deux personnes venant de l’Eiesia sous le coude, elle comptait en profiter.

"Comment êtes-vous arrivés ici? Bowser, pourquoi prétendez-vous être aussi vieux? Pourquoi contrôler un royaume dans les environs? Pourquoi le royaume Koopa exactement? Qui a écrit ce livre? Vous savez pourquoi? Et Annabelle, qui vous a dit que j’étais liée à un dieu sarnar alors qu’on a juste déclaré qu’on avait des Sacran divins? Pourquoi ça vous-”

“Hé!” coupa Annabelle. “Du calme, on n’a pas dit qu’on allait répondre à tes questions, pas la peine de nous harceler.”

“Mais vous en savez plus que moi, je-”

“Shhhhhhhhhhh, calmez-vous” plaida Bowser. “On ne peut pas vous dire tout ce qu’on sait. Pas encore, du moins.”

"Que pouvez-vous me dire?”

Un sourire étrange est apparu sur le visage de la rousse, un sourire qui a fait frissonner la princesse.

“L’avenir. Ça vous intéresse?”

Le flot d’interrogations dans l’esprit de la princesse s’est arrêté. Connaître l’avenir était extrêmement tentant, mais le sourire d'Annabelle ne lui a rien indiqué de bon. Mais peut-être que si elle acceptait, elle obtiendrait plus de réponses.

“Eh bien, pourquoi pas…”

La dernière chose que la princesse de Sarasaland a pu voir fut des centaines de particules oranges brillantes l’enfermer dans les ténèbres.

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