Baiser au clair de lune

Chapitre 1 : Baiser au clair de lune

Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 02:24

La nuit venait de tomber, derrière moi j’entends encore le feu crépitant.


Comme d’habitude je partage ma couverture avec ma sœur, Raine. Depuis que nous voyagions je partageais sa couverture, mais ce n’est pas celle-là que je rêves de partager.


Je me retourne et je le vois là, allongé, calme et paisible, profondément endormi, comme tout le monde sauf moi.


Je me mets sur le ventre pour pouvoir mieux le regarder, c’est à cela que j’occupais mes nuits depuis que je ne pouvais plus dormir en le sachant si près de moi et en même temps si loin.


Le feu donne un contraste magnifique sur son visage, ses cheveux en bataille encerclent son visage d’ange. Car c’est à un ange qu’il ressemble en ce moment, l’ironie de cette remarque intérieure me fit sourire. Je tournes alors mon regard vers Colette, profondément endormie son visage angélique aurais dû faire chavirer le cœur de n’importe lequel des garçons de mon âge.


Mais depuis que je le connais et autant dire que cela fait très longtemps, c’est comme si mes yeux attendaient que sa main prenne la mienne pour enfin s’ouvrir. En tout cas c’est comme sa que je vois les choses a cet instant, à force de l’avoir à mes côtés j’avais commencer à imaginer les choses les plus romantique autant inconcevables, pourtant peu a peu je commençais même à les espérer.


Je le voyais déjà, en train de m’annoncer qu’il m’aimait, en train de me dire que toutes ces années où j’avais attendus qu’il me dise si mots si beaux n’étaient que pour se prouver notre amour, en train de regretter de ne pas avoir avouer ses sentiments plus tôt.


Alors les chimères de l’imagination me retiraient le peu de lucidité qui me restait à son égard alors je le voyais, je nous voyais, mains dans la main, revenant dans notre ville, celle où nous avions étudier ensemble, là où je n’aurais plus à me cacher pour regarder ses yeux perdus dans l’immensité de ses pensés. Je nous voyais nous embrassant devant la foule venue pour notre mariage, s’il fallait imaginer notre relation, j’avais tout imaginé.


Pourtant tout cela ne se révéla être que fiction, à chaque fois que je me répétais ces mots je sentais mon cœur se serrer péniblement, je sentais des larmes me venir aux coins de mes yeux.


Cette nuit est une nuit spéciale, demain nous irons chercher enfin le dernier cristal et nous en terminerons avec cette quête…Je pensais que cette nouvelle me réjouirait, je pensais que je serais heureux d’en terminer avec ces quêtes épuisantes et interminables, mais pourtant ce n’est ni soulagement ni contentement que je ressens…


J’ai peur, peur que nous échouions à cette dernière épreuve, mais même l’idée de perdre la vie me semble mineure face à ma vraie peur, celle de le perdre, lui. Je ne veux pas que ce voyage se termine, je ne veux pas le quitter, j’aime pouvoir regarder son visage paisible, j’aime entendre sa voix à longueur de journée, je ne veux pas que ce voyage se termine, et puis j’ai peur d’être affreusement déçut… Je croyais que ce soir il m’avouerait sa flamme, que ce soir nous nous embrasserions, je croyais que le bonheur était si simple, mais je n’avais pas songé à tout…


Pour moi tout était si certain, tout prouvais à mes yeux qu’il m’aimait, mais pourquoi cela est si certain ? Parce qu’il a fait son voyage avec moi ? Non, c’est moi qui ai insister pour l’accompagner, parce qu’il n’avait pas céder aux charmes de Colette ? Non, ces intentions sont pures, je ne crois pas un instant, en vérité, que ce soit un bon argument pour prouver que mon amour soit réciproque.


Pourquoi je remarque cela ce soir même ? La peur m’aide a penser, certains sont aveuglés par la peur mais moi elle m’aide dans ces moment la, elle m’aide a réfléchir…


Face à toutes ces constatations je ne peux m’empêcher de prendre ce que j’attends si désespérément qu’il m’offre…


Je sort de ma couche en faisant bien attention que personne ne se réveille et que Kratos, toujours réveillé faisant sa ronde pas très loin de notre camps ne me remarque pas. Je m’approche aussi discrètement que possible, malgré ma gaucherie. J’arrive alors sans peine à m’approcher de lui, sans réveiller qui que se soit et sans rameuter Kratos.


Je m’allonge face à lui, il est totalement plongé dans ses songes, son visage est si proche du mien, son attitude est si calme, je peux me risquer à…


Je m’approche, doucement, subtilement pour ne pas le réveiller et pose un très léger et très bref baiser sur sa joue. Le contact de sa peau chaude et lisse fait virevolter mon cœur, je me replace en face de lui allongé à ses cotés, toujours plus près.


Je me risque à prendre sa main dans la mienne, il réagit à ma surprise, par un délicieux sourire et un petit ronronnement satisfait. Je suis aux anges ! Comme d’habitude depuis que je le connais mon cœur me charme plus que ma raison et j’imagine que son inconscient sait que je suis la tout près de lui, il m’aime je n’en ai aucuns doutes !


Le cœur terriblement léger je pose une main sur la joue que je viens d’embrasser, ma main tremble sous l’appréhension d’un geste auquel j’ai rêvé miles fois, il semble toujours aussi ravis bien qu’il dorme encore, je tente alors la chose que je souhaite le plus au monde, après cela je peut bien mourir demain !


J’écarte légèrement ses cheveux de son beau visage, puis je me soulève un peu pour pouvoir l’atteindre, puis je pose mes lèvre sur les siennes, juste un seconde, un simple et rapide contact. J’ai le goût de ses lèvres sur les miennes, elles ont un goût fruité, bien qu’aucun fruit ne soit aussi bon dans tous les royaumes.


Je sens mon visage prendre feu, mes joues doivent être tellement rouge que je ne dois pas être très différent de la couleur du feu qui crépitait derrière moi.


De ma main qui tient toujours la sienne je les ramène à mon cœur, mon cœur est si chaud qu’il semble le remarquer sans même se réveiller, j’ai une chance inouïe qu’il ait le sommeil si profond !


Je vois ses lèvres remuer, il tente de dire quelque chose dans son sommeil, il grogne légèrement, je trouve sa affreusement…mignon !


Des syllabes s’échappent alors :

 

  • G…Gé…

  • Oui mon Loyd, oui mon amour je suis là…

  • Gé…Colette ?

 

Ce n’est pas mon nom qu’il appelle, là encore j’avais tord, il aime Colette, pas moi, jamais il ne m’aimera, une larme coule le long de ma joue tandis qu’il commence a se réveiller puis a se retourner inconsciemment pour trouver une meilleure position, j’avais juste le temps d’enlever mes mains des siennes.


Silencieusement mon visage s’est remplis de larmes, je ne voit plus rien devant moi qu’un rideau de larmes… « Colette » il a dit Colette…


Je me mets à chuchoter mes aveux bien qu’il soit endormi :

 

  • Pourquoi Loyd ? Pourquoi Colette ? Je t’aime…Je t’aime tellement tu sais…Je mourrais pour toi … J’endurerais miles supplice pour toi, pour que tes yeux se posent sur moi, pour que tes sourires naissent pour faire mon bonheur, pour que je ne soit plus…obliger de te voler des baiser…Je veux que tu m’aime Loyd, autant que je t’aime…

 

Ma main tremblait de désespoir mélangé à une profonde tristesse, je la posai dans son dos, suppliant pour qu’il m’ait entendu, pour que mes paroles le touchent mais au lieu de cela se sont seulement les soupirs de sa respiration cadencée qui me répondirent.


Je laisse une dernière fois ma main glisser le long de sa colonne vertébrale avant de me lever et de rejoindre ma couche auprès de ma sœur, quelques paroles m’échappèrent dans les sanglots :

 

  • Génis, pourquoi tu n’as pas dit Génis, Loyd ? Pourquoi tu ne m’aimes pas ?

  • Génis…

 

C’est Raine, ma sœur qui venait de prononcer mon nom, elle était jusqu'à lors allongée dos a moi, maintenant a travers mes larmes je la vis me faisant face, une mine triste sur le visage fraîchement éveillé par mes pleurs.

 

  • Petit frère…Ne pleure pas s’il te plait…

 

Raine n’avais jamais supporté de voir mes larmes, je savais qu’elle était prête à tellement de choses pour ne jamais les voir apparaître, c’est comme cela que malgré nos pauvre moyens j’ai toujours vécu heureux avec elle.


Elle essuya mes larmes du revers de sa main avant de continuer :

 

  • Je suis…profondément désolée pour ce qui viens de se passer…Je savais depuis longtemps que tu l’aime par tes regards…

  • Raine…Je…

  • Chuuuu…ne te justifie pas…L’amour à ses raisons, j’aimerais que tout se passe pour le mieux entre vous…Mais je ne peux malheureusement rien y changer malgré mes pouvoirs, je ne peux que te consoler…

 

Elle me pris dans ses bras une fois ces paroles prononcées et m’embrassa les cheveux. C’était tellement rare que Raine me prenne dans ses bras, elle le faisait que pour de très grave situations…La dernière fois fut le moment ou nous avions été séparés de nos parents.

 

  • Raine…

  • Hum…

  • Je t’aime…Merci…

  • Je t’aime petit frère, je prierais autant que je le peux pour vous deux, pour votre bonheur…Mais maintenant dors, demain sera une dure journée.

  • Bonne nuit Raine…

 

Elle m’embrassa encore une fois les cheveux avant que je ne m’endorme en moins d’une minute…

 

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