Année 18.19

Chapitre 1 : Pilot

2783 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 26/03/2017 05:07

Je n'avais jamais passé une année aussi mouvementée de toute ma vie. Au simple fait d'y repenser, un sourire parcourait mon visage presque immédiatement. L'année 18.19. L'année où toute ma destinée fut scellée. Mes yeux se tournèrent automatiquement dans sa direction. Il me regarde, l'air surpris. Puis, sans dire un mot, il se met à sourire aussi. Une vue magnifique se dessine juste devant nous. La vie se ressasse et s'embelli davantage à chaque souvenir qui me revient. Son visage me rappelle constamment que la vie est bien courte, trop rapide. J'aimerais rester ainsi pendant des heures, j'aimerais être à ses côtés jusqu'à la fin de toute vie.


6.30 A.M : Jour 1 - Année 18.19


Point de vue de Clarke Griffin :


J'ouvre les yeux lentement, très difficilement. Mes oreilles bourdonnent au son du réveil qui se tient à ma droite. Je me retourne pour l'avoir dans mon champ de vision. Je le fixe, longuement, avec un regard insistant mais sans pour autant arrêter cette affreuse sonnerie qui me rend dingue chaque matin. Après quelques minutes de réflexion intense pour penser au pour et au contre, je décide d'envoyer mon radio-réveil de manière violente contre le mur. Oui, les premières minutes de cette journée ne commencent pas spécialement de la bonne manière. Mais autant le dire, le matin pour moi est le pire moment de la journée. Une sonnerie horrible qui nous tire de rêves plus fantastiques les uns que les autres, quoi de pire ? Je me passionnais pour toute forme d'aventure en soi, il était donc normal, étant donné ma situation, que les rêves étaient le meilleur moment des vingt-quatre heures d'une journée.


Je lève les yeux vers la fenêtre de ma chambre. Le soleil n'était pas encore levé, alors pourquoi devrais-je me lever avant lui ? C'était une question que je me posais tous les matins, sans exception. Un soupire s'échappa de ma bouche et je jetai ma couverture jusqu'à l'autre côté du lit, déterminée à revenir le soir même m'y replonger. Mon bureau était encore couvert de dossiers et de classeurs de la veille, sans oublier les "feuilles volantes". Je pris mon sac à dos et le vidai complètement. il était temps de refaire le compte, de refaire l'inventaire. C'était ma première année à l'Université, et je devais vérifier que tout soit parfait et organisé pour éviter les dérapages inutiles. Pour cela, j'insérais une pochette remplie de feuilles blanches, une trousse, une règle, un portefeuille et une paire de basket. Toujours en pyjama, je me dirigeais vers la cuisine, sans odeur quelconque de nourriture d'ailleurs. L'idée me vint de directement changer cela. C'est alors que je pris un grand verre d'eau ainsi qu'un bol remplit de porridge mélangé à un yaourt et une poignée de fruits rouges. J'avalais rapidement ce que je venais de me préparer et buvais le verre d'eau d'une traite avant de me diriger de nouveau vers ma chambre. Je choisis alors mes vêtements du jour presque automatiquement (http://www.polyvore.com/cgi/set?.locale=fr&id=218491573). Je me dirigeais alors vers ma douche et enlevais mon pyjama.


Il était 7.30 A.M désormais et j'étais finalement maquillée et coiffée (https://archzine.fr/wp-content/uploads/2016/04/chignon-cheveux-blonds-femme-moderne-tendance-coiffure-2016-femme.jpg). Il était l'heure de partir. J'enfilais mon manteau et sortais enfin. Cette fois-ci, le jour était levé et annonçait une journée ensoleillée. Je me dirigeais vers l'arrêt de bus qui n'était qu'à seulement dix minutes à pied. Je fouillais les poches de mon manteau et y sortais mes écouteurs blancs. Je les branchais à mon téléphone tout en cherchant la première musique que j'allais écouter. Cette première musique était décisive pour l'humeur du reste de ma journée. Je choisis finalement le morceau (https://www.youtube.com/watch?v=YAyfgkGYKqE) et je plaçais mon portable dans ma poche. Arrivée à l'arrêt, le bus arrivait presque immédiatement après moi. Il y a trois genres de personnes : les élèves révoltés qui se mettaient toujours au fond avec un besoin et une satisfaction toujours croissante de faire "la loi" dans le véhicule ; ceux qui se plaçaient devant comme s'il s'agissait d'une mesure de sécurité par rapport aux rebelles du fond ; et enfin, ceux qui choisissaient les places du milieu, dont moi, et qui n'avais pas réellement de but précis mis à par trouver une place où l'on serait tranquille durant toute la durée du trajet. Je m'asseyais donc, le chauffeur fermait alors les portes pour continuer sa route, tout comme je continuais la mienne, intérieurement bien entendu...


Point de vue de Bellamy Blake :


7.15 A.M : Jour 1 - Année 18.19


Je venais de me réveiller et déjà ma journée s'annonçait mal. Premier jour de ma première année à la Faculté, enfin plutôt de ma deuxième année vu que j'ai redoublé ma première, et j'étais déjà en retard. Je me dirigeais directement vers la salle de bain et me déshabillais pour aller prendre une douche. J'habitais à quinze minutes à pied du campus et je me voyais mal courir pour y arriver à l'heure. Sans vraiment prendre le temps de réfléchir, je m'habillais d'une serviette serrée autour de ma taille et choisissais mes habits ainsi que mon sac. N'étant pas d'âme très organisatrice, je n'y mis que mon ordinateur et mon portefeuille. Les cheveux mouillés, je prenais les clés de l'appartement et mon manteau pour sortir en trombe à l'extérieur. Après m'avoir assuré le verrouillage de ma porte d'entrée, je dévalais les escaliers jusqu'au rez-de-chaussée. Je poussais la porte de sortie et mes yeux furent directement surpris par les rayons de soleil. La chance fut malgré tout de retour et me rapportait le vent avec elle, qui séchait en quelques minutes mes cheveux noirs.


J'étais arrivé devant le bâtiment depuis maintenant cinq minutes. Je n'arrivais pas à digérer que je rentrais, une nouvelle fois, dans une classe de première année. Inscrit en mécanique et chimie appliquée, je devais me diriger vers une salle que je connaissais bien et qui réunissaient tous les élèves qui m'accompagneraient dans ce calvaire cette année. Non par dépis de volonté, je fouillais dans mon sac une des mauvaises habitudes que les adolescents ont tendance à commencer bien trop jeunes, des cigarettes. Bien sûr, aucun paquet ne se montrait. Complètement blasé, j'orientais mon regard autour de moi. je remarquais alors un petit groupe de quatre personnes, dont l'une d'entre elles fumait. Légèrement désespéré, je partais à leur rencontre.


Trois garçons, une fille. Ils étaient gentils et plutôt divertissants. Celui qui m'avait donné une cigarette s'appelait Nathan mais les autres le surnommaient Miller. D'un gabarit assez imposant, il était bronzé et barbu. Il était légèrement plus petit que moi, ne dépassant pas les uns mètre quatre-vingt et avais les yeux et les cheveux foncés. Il était souvent sarcastique et ironique ce qui dégageait un humour particulier mais non moins amusant. A côté de lui se trouvaient deux garçons, l'un s'appelait Monty et l'autre Jasper. Ils semblaient se compléter totalement et s'amusaient même parfois à finit la phrase de l'autre, ce qui exaspérait profondément Miller par la même occasion. L'un assez petit et l'autre maigrichon, ils étaient comme deux enfants découvrant leurs cadeaux de Noël sous le sapin : des étoiles plein les yeux. Monty étudiait l'informatique approfondie alors que Jasper était dans la licence d'Histoire de l'Art et Archéologie. Ils étaient le genre d'amis, ou plutôt de meilleurs amis, que certains se font dès la primaire. Une fille aux cheveux blonds ne parlait pas vraiment. Elle observait avec douceur les deux meilleurs amis et riait à pleines dents aux remarques de Miller. Il faut dire qu'elle était très belle. Ses cheveux noués en tresse et qui retombaient sur son épaule droite illuminaient son visage. Elle semblait avoir bien plus les pieds sur terre et surtout plus calme. Par ailleurs, ce fut elle qui annonçait le début du premier cours cinq minutes pus tard. De ce que j'avais compris, elle étudiait dans le domaine pharmaceutique. Son nom était, quant à elle, Harper.


Après les avoir remerciés, je les quittais en direction de ma salle. Une phrase me venait alors à l'esprit que je me surpris à révéler à voix haute :


" Et me voilà repartis pour un tour...".


8.15 A.M


Point de vue Clarke :


Cela faisait maintenant bientôt quinze longues minutes qu'un homme nous faisait un discours sur le respect et la réussite de l'Université. Il s'agissait de l'un des directeurs de l'établissement. C'était un homme d'une soixantaine d'années, les cheveux gris et un visage dur. Malgré cela, il dissimulait de tant à autres des petites farces dans ses paroles ce qui avait par ailleurs le don de m'énerver de plus belle. Lassée, je sortais une feuille blanche ainsi qu'une trousse de mon sac. C'est à ce moment que je remarquais que la plupart de mes camarades de classe avaient des ordinateurs. Ils semblaient tous plus avancés et plus complexes les uns que les autres. Cette pensée évaporée de mon esprit, je commençais un dessin. Ma tête se vidait peu à peu tandis que j'entendais les claquements de doigts des autres étudiants sur leurs claviers. Finalement, j'avais dessiné toute la première heure. Nous entamions ensuite une autre où l'on nous distribuait un exemplaire du règlement ainsi qu'un plan du campus. S'ensuivit ensuite d'une longue visite jusqu'à 11.30 A.M où l'on pouvait enfin quitter l'enseignant et prendre possession de nos casiers respectifs.


12.00 A.M


Il était désormais midi et je décidais de me diriger vers la bibliothèque. C'était un endroit qui me paraissait idyllique : un salon était organisé pour les étudiants avec des fauteuils tellement confortables qu'on pourrait comparer leur douceur à celle d'un nuage, des machines à cafés et à nourriture étaient mis à notre disposition. Je montais au premier étage presque émerveillées devant tant de sophistication. Tout était clair, simple et beau. En montant les marches unes à unes, je découvrais toujours plus. Mes yeux s'arrêtaient finalement sur un livre qui parlait de Claude Monet et de ses peintures impressionnistes. Les traits de ses peintures me faisaient littéralement plonger dans mes rêves. Chaque paysage et dessin qu'il m'était présenté semblaient raviver une utopie différente et douce.


Un jeune homme vint à ma rencontre. Il s'appelait Jasper et était un passionné d'art. Il y consacrait même directement sa future carrière. Il rêvait de devenir directeur du Musée du Louvre de Paris, en France. Il était rempli d'espoir et de passion provoquant ainsi une longue et charmante discussion en sa compagnie.


Il était maintenant 12.30 A.M et je commençais les véritables cours à 1.00 P.M. M'étant attardée avec Jasper, je ne pouvais pas me permettre de faire la queue pour réussir à manger quelque chose en cinq minutes. Mon ventre me faisait mal tellement celui-ci grondait. Je me décidais donc finalement à prendre des barres de céréales que l'on trouvait au rez-de-chaussée de la bibliothèque. Je me dirigeais alors vers les machines de distribution. Je pris finalement un paquet de chips, une bouteille d'eau et deux barres chocolatées. Ce n'était pas le repas parfait, mais au moins mon ventre avait cessé son vacarme. Une fois terminé, je me levai de ma chaise et jetai les déchets à la poubelle. Par maladresse, je me cognais la tête contre celle d'une autre personne. Confuse, je m'excusais et une fois la douleur passée un minimum, regardais la personne que je venais d'assommer par la même occasion. C'était une fille. Elle avait les cheveux brun foncé, presque noir et un regard de couleur tout aussi sombre. Elle était mince et devait mesurer ma taille, à peu de centimètres près. Elle se touchait le front, là où s'était produit le choc puis se mit à me regarder. Mes excuses faites, elle m'accorda son pardon qu'elle me fit comprendre avec un signe de tête et un léger sourire. Après cet incident, nous retournions toutes les deux à nos occupations. Je devais aller en chimie. Installée devant la salle à attendre le professeur mes yeux se tournèrent deux personnes plus loin où je reconnu presque aussitôt la personne que j'avais bousculée quelques minutes avant. Son regard croisa le mien et elle esquissa un sourire. Le professeur arrivait enfin et tout le monde entrait dans l'amphithéâtre. instinctivement, je me tournais vers la jeune brune qui s'était assise presque tout au-devant et lui demandait si je pouvais prendre place à côté d'elle.


" Oui bien sûr, vas-y ! - dit-elle en enlevant ses affaires de la chaise.


- Merci ! Je m'appelle Clarke. - souriais-je.


- Et moi Raven, dis-moi tu as fait une belle entrée en matière tout à l'heure ! - me donnant un sourire taquin.


- Oui, désolée, j'étais ailleurs sur le coup."


Je m'étais installée et nous suivions le cours de près, elle et moi. Raven lâchait de temps en temps des petites remarques qui montrait son désarroi face au professeur et qui m'amusait grandement. C'était ma première journée, surtout ma première heure de cours et pour le moment tout m'indiquait que je passerais une journée mémorable.


Point de vue Bellamy :


1.10 P.M


Je n'arrivais pas à le croire. J'avais réussi tant bien que mal à arriver à l'heure ce matin et voilà que je suis en retard maintenant? Et tout cela à cause du monde qu'il y avait devant le food truck. J'avais un cours en amphithéâtre et pour être honnête je ne savais même plus lequel. J'arrivais devant la porte, la bouche pleine de mon sandwich. Je rentrais à l'intérieur et jetais mes débris du repas. Comme si la chance me quittait pour toujours, je me fis remarquer par le grincement terrifiant de la porte. Tous les visages étaient dirigés vers moi désormais. Le professeur me regardait mais passa vite à autre chose, reprenant le fil directeur de son cours. Je m'installais, non moins silencieusement et sortais mon ordinateur. Je commençais à taper sur le clavier lorsque je me rendis compte qu'il s'agissait d'un cours de chimie. Je n'arrivais jamais vraiment à rester concentré dans cette matière et mes yeux regardaient les autres étudiants, recroquevillés sur leur ordinateur, prenant des notes ou se connectant à la wi-fi et par la suite à Facebook. Mes yeux insistaient particulièrement sur les jolies filles présentes dans ce cours. Il y en avait plusieurs qui était à mon goût. Je reconnus Harper dans la foule. Je ne la quittais pas du regard, en espérant qu'elle me voit à son tour, mais en vain. Elle paraissait vraiment absorbée par le cours auquel on participait. Je détournais alors les yeux pour la fille qui se tenait juste à côté d'elle. Yeux et cheveux brun clair, elle était vraiment très belle. Je décidais alors de partir à la rencontre des deux filles directement à la fin de l'heure. Le cours se faisait de plus en plus long mais qui s'acheva finalement, à mon plus grand bonheur.


" Hé Harper ! - m'exclamais-je en faisant un signe de la main.


- Salut Bellamy !


- Dis-moi, vu que je suis arrivé en retard, ça te dérangerait de m'envoyer simplement ce que j'ai raté en début de cours ? -demandais-je.


- Hum, le problème est que mon ordinateur est en réparation et donc je dois prendre mes cours sur feuilles pour le moment. Mais toi, Echo, tu pourrais lui envoyer tu penses ? -me répondit-elle, gênée.


- Oui sans problème, je te l'envoie tout à l'heure. -me dit-elle avec un petit sourire.


- Merci bien les filles, Echo je te donne mon numéro pour que tu me rappelles de t'envoyer mon e-mail ce soir. -dis-je avec un sourire en coin.


- Ah oui d'accord ça marche Bellamy, à ce soir alors. -me répondit-elle en rougissant.


- Oui à ce soir ! -concluais-je en notant mon numéro dans son répertoire.

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