Le lien qui nous unis

Chapitre 1 : Le lien fraternel

5837 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 17/06/2021 21:54

Avengers – Le Lien qui nous unis


Chapitre I : Le lien fraternel


-      A votre gauche, votre Majesté. Précise Heimdall.

-      Merci l’ami et tu sais que tu peux m’appeler Thor, réponds-je sincère.

Je me rends à l’endroit indiqué par mon ami et je regarde par la porte si tout va bien sur Terre. Si j’aime bien me rendre sur terre pour voir mes amis, j’ai malheureusement des responsabilités qui m’empêche d’y passer autant de temps que ce que je souhaite. Ainsi, de temps à autre je vérifie que tout va bien pour eux grâce à mon ami, Heimdall le gardien du Bifrost. Mais même s’il est vrai que j’aime la terre, ma vie et mon foyer se situe sur Asgard. C’est le plus beau des royaumes notamment grâce à son pont arc-en-ciel ou son palais en or massif.


Une fois rassuré sur l’état de mes amis ici-bas, je retourne au château où mon père m’attend. Utilisant Mjolnir pour m’y rendre, je suis dans la salle du trône en quelques secondes seulement. Lorsque je fais mon entrée fracassante, j’aperçois Loki qui semble en pleine discutions avec Père. Et visiblement, c’est un peu houleux, puisque mon jeune frère semble s’impatienter. Lorsque je m’approche, notre Roi lui dit sèchement :

-      Notre discutions s’arrête ici, Loki. De toute façon, je n’ai rien à te dire de plus. Pars, j’aimerais discuter avec notre futur monarque.

-      Bien père, de toute façon, vous n’écoutez jamais ce que j’ai à vous dire. Répond le jeune Dieu avec amertume.

Et c’est la tête haute et le pas pressé que le Dieu de la Malice quitte la pièce sans même me jeter un regard. J’ai parfois du mal à comprendre le comportement de mon père avec Loki. Il manque déjà cruellement de confiance en lui, et aussi en nous, et pourtant il continue de faire les mêmes erreurs avec lui. Bien sûr Loki n’est pas parfait, il est sournois, vil et calculateur. Mais c’est mon frère, et son fils. Alors, je ne comprends pas pourquoi il ne le traite toujours pas comme un membre de sa famille, car c’est tout ce que demande Loki après tout. Mais pour l’heure, mon Père a quelque chose de plus important à me dire.

-      Mon fils, j’ai une mission pour toi. Débute-t-il sur un ton à la fois autoritaire et fier. J’aimerais que tu ailles apporter ce manuscrit à Bergelmir fils de Pruogelmir de la race des Jöntar à Niflheim[1]. C’est une tâche de la plus haute importance mon fils, insiste mon père, s’il ne signe pas ce manuscrit avant la fête de Yule[2], nous entreront en guerre.

-      J’apporterais ce manuscrit en temps et en heure père, je vous le jure. Réponds-je avec l’honneur et la fierté que j’éprouve en recevant cette tâche.

-      Va mon fils, mais fait attention, Bergelmir n’a toujours pas digéré le meurtre du Géant Ymir, son grand-père, et aussi le mien en quelques sortes, me précise Odin. Alors, ne leur fait pas confiance.

-      Père, puis-je y aller avec quelqu’un de confiance ?

-      Tu ne peux emmener qu’une personne, sans quoi, ils risquent de se sentir attaqué, me précise mon Père avec dureté. Tu devrais amener Sif, elle est intelligente, et efficace. Elle saura à la fois te protéger, mais également, se montrer digne d’Asgard.

-      Je pensais à une toute autre personne, réplique-je avec affront.

-      Et qui as-tu en tête mon fils ?

-      Loki, me contente-je de répondre.

-      Loki ? Aurais-tu perdu la raison fils ?

-      Non père, il est aussi un représentant de la famille royale, ce qui montera notre intérêt pour leur cause et pour ce traité de paix, lui rappelle-je.

-      Certes, mais on ne peut pas avoir confiance en Loki, souligne-t-il

-      Il ne peut pas nous prouver qu’il a changé si on ne lui en donne pas la possibilité, rappelle-je à mon père. Vous êtes particulièrement dur avec lui.

-      Il a trahi notre pays plusieurs fois. Il a tenté de te tuer, et a envahi la terre. Être libre, c’est déjà être trop souple avec lui, me remémore mon Père.

-      Il a su se montrer utile, et Mère y tenait…

-      Soit, tu en prends la responsabilité. Concède mon Père.

-      Merci Père de toute chose, dis-je avec respect.

-      Bonne chance mon fils, et n’oublie pas. Reste sur tes gardes. Tu n’auras, de ce fait, aucun allié.

-      Je resterais sur mes gardes. Je vous le promets. Lui réponds-je solennellement.

Je quitte la salle du trône satisfait de la réponse que j’ai obtenu de mon Père. Je ne m’attendais pas à obtenir un accord aussi facilement, mais cela me fait plaisir. Je n’ai plus qu’à trouver mon frère et le convaincre de venir à mes côtés sur Neflheim.


Après plusieurs dizaines de minutes de recherche, je trouve enfin mon frère qui est assis sur le rebord d’une fenêtre un livre à la main. Et même s’il m’a entendu arriver, il ne daigne pas tourner la tête vers moi pour me saluer. Sans doute doit-il être vexé par ce que Père lui a dit et cela peut tout à fait se concevoir. Même si pour être honnête je n’y suis pour rien. Car rien ni personne ne peut contrôler les paroles d’Odin, et certainement pas moi, son fils.

Comme il ne me regarde toujours pas, je viens lui ôter son livre des mains. Avant de déclarer d’une voix quelque peu autoritaire :

-      Nous partons en mission sur Neflheim, mon frère.

-      Nous ? Relève-t-il méfiant.

-      Oui, toi et moi. Nous devons apporter un parchemin à Bergelmir, fils de Pruogelmir, afin d’empêcher la guerre.

-      Et Père souhaite que j’y aille ?

-      Il est important que ce traité de paix soit délivré par les fils d’Odin en personne.

-      Toi seul aurait donc suffit. Lance-t-il amère.

-      Loki, il ne faut pas le prendre comme cela.

-      Pourquoi m’avoir chassé si je devais moi aussi apporter ce parchemin, hein ? Tu peux me l’expliquer Thor ? Me questionne-t-il avec une tonalité venimeuse dans la voix.

-      Père voulait d’abord m’en référer. Mentis-je

-      Ainsi, tu suis le digne exemple de ton père, dit-il en soupirant. Nous partons quand ?

-      Le plus tôt possible, frère. Dis-je sans comprendre à quoi il fait référence.

-      Je vais donc préparer mes affaires. Combien de temps va nécessiter ce voyage ?

-      Quelques jours, mais même si nous sommes des envoyés royaux, ne t’attend pas être reçu avec trop d’hospitalité. Il existe des querelles anciennes…

-      Je sais, le Père de toute chose qui a tué de ses propres mains le Géant Ymir, c’est à cela que tu penses ? Dire que moi on me fait une remarque pour un ou deux êtres humains de morts… Me reprend-t-il avec mépris.

-      Tout à fait, dis-je en décidant d’ignorer ses petits sarcasmes. Aller, mon frère, nous devons y aller. On se rejoint devant le Bifrost.

Mon frère part de son côté afin d’aller empaqueter ses affaires et j’en fais de même. Toutefois, je ne peux m’empêcher de me demander si j’ai réellement fait le bon choix en décidant de l’amener avec moi. Il est toujours très en colère contre Père et il est toujours très jaloux de moi. Quoique je dise ou quoique je fasse, j’ai l’impression que rien ne changera ça. Mais si je pars sur cette idée, sur ce sentiment, autant l’enfermer en prison et ne plus jamais lui adresser la parole. Je me dois de croire que Loki est plus que le Dieu de la Malice. Qu’il est aussi le fils d’Odin, et surtout qu’il est aussi mon petit frère. Même si nos relations ont toujours été conflictuelles, je dois dire qu’il est meilleur que ce qu’il m’a toujours montré. Et si je ne l’encourage pas à devenir quelqu’un de bon et faire en sorte qu’il se sente entouré, il n'aura aucune raison de changer. Je dois donc tout faire pour que ce soit le cas. A commencer par cette mission.


     J’attends patiemment mon frère devant le bifrost. Heimdall me demande :

-      Tu es sûr d’avoir fait le bon choix en l’amenant ?

-      Oui. Réponds-je fermement.

-      Je garderais un œil sur vous.

J’acquiesce car il a prononcé ces mots avec bienveillance. Et que de toute façon, avec son regard perçant je n’ai aucune chance de l’en dissuader. Ce qui, de toute manière, pourrait être stupide vue que je pars en territoire ennemi avec mon frère qui passe son temps à me trahir. Puis Loki arrive visiblement de mauvaise grâce. Il me jette un rapide coup d’œil avant de me demander d’une voix déjà lasse :

-      On attend le déluge ? Je croyais que c’était urgent.

-      C’est toi qu’on attendait, dis-je sincère.

-      Et ? Tu ne me vois pas ? Je suis invisible ? Si je suis là, on peut y aller au lieu de se fixer bêtement. Mais bon j’oubliais qu’il fallait que l’information grimpe jusqu’à ton cerveau… Cela peut être long en effet…

-      Loki… Soupire-je.

Il ne perd pas une seconde pour tenter de me mettre hors de moi. Mais je garde mon calme et je demande à Heimdall de nous ouvrir le portail. Il se place au-dessus d’un socle doré et enfonce son épée, qui sert également de clé, dedans avant de la faire tournoyer. Soudain, une porte en face de nous s’ouvrit vers un tunnel arc-en-ciel qui nous permet de rejoindre Niflheim. Je pose ma main sur l’épaule de mon frère, et alors que je vais sauter, Heimdall nous prévient une dernière fois :

-      Fils d’Odin, faites attention à vous une fois là-bas. Votre présence ne sera pas appréciée de tous.

Conscient de ce que nous risquons, nous sautons dans le vide et en quelques secondes, nous sommes arrivés à destination.


Niflheim est un monde hostile où les nuits sont longues puisque l’ensoleillement ne dure que quelques heures dans la journée. Ainsi, il n’y a que peu de végétation, et le sol est partiellement recouvert de neige laissant apparaître une pierre grise presque noir. Ce monde obscur n’a que pour seule source de lumière les immenses aurores boréales qui dessinent des formes majestueuses sur la voûte céleste. Perdu, je regarde autour de moi des éléments qui pourraient me permettre de me retrouver pour me diriger vers le palais. C’est en soupirant que Loki me déclare :

-      Il faut qu’on aille au Sud, Thor.

-      Comment tu le sais ? Demande-je surpris.

Car ni Loki ni moi n’avons officiellement jamais mis les pieds ici. Ainsi, ce n’est pas naturel que mon frère se repère aussi facilement dans les environs.

-      J’ai eu l’occasion de venir une fois ou deux par le passé, me lance-t-il l’air de rien.

-      Pour fomenter de vils desseins ?

-      Le passé, c’est le passé, non ? Me dit-il avec un petit sourire narquois sur le visage.

Et je dois avouer que cela ne me dit rien qui vaille. S’il est déjà venu mettre aux points des plans diaboliques ici, me retrouver seul avec lui n’était peut-être pas une si bonne idée que cela. Mais je ne dois pas focaliser dessus puisque j’ai une mission à accomplir et surtout je dois lui faire confiance. Même si ce n’est pas naturel, je me dois de le faire.

           Ainsi, sous les conseils de Loki, nous empruntons la route vers le Sud ce qui nous ramène vers un semblant de civilisation. C’est en silence que nous avançons jusqu’à la grande porte en pierre. La cité royale de Niflheim se situe dans un gouffre et la seule issue pour y accéder est d’emprunter le chemin sur lequel nous nous trouvions. Des immenses remparts l’entourent et cela permet d’empêcher toute intrusion. Semblant lire dans mes pensées, mon jeune frère me dit d’une voix espiègle :

-      Impressionnante cité, n’est-ce pas ? Elle serait difficile à assiéger.

-      C’est sans doute pour cela que Père souhaite éviter toute guerre avec eux.

-      Je me disais aussi qu’il serait très difficile de s’en échapper si les choses tournent au vinaigre.

Je lance un regard confus au Dieu de la Malice, car je n’ai pas envisagé cela. Pourtant, si nous avons besoin de nous enfuir, il serait difficile de partir discrètement. La seule route pour s’enfuir est donc celle que nous empruntons et, bien sûr, pour s’enfuir nous serions vulnérables aux tirs des archers situés sur les fortifications. Mais il ne faut pas partir négatif. Nous sommes ici pour un traité de paix et il n’y a aucune raison que nous finissions par devoir fuir.


Lorsque nous nous présentons devant les portes, nous sommes arrêtés par deux gardes géants, à la peau pâle et aux cheveux hirsutes, nous demandent de décliner notre identité. C’est avec force et fierté que je lui déclare :

-      Je suis Thor, fils d’Odin, et je viens vous apporter le traité de paix.

-      Je suis Loki, fils de Laufey. Dit-il d’une voix malicieuse tandis que je lui jette un regard choqué.

Je ne veux pas faire de scandale devant les gardes, mais je ne comprends pas pourquoi il ne se présente pas comme le fils d’Odin. Au bout d’une petite seconde, ils nous laissent passer et nous indique qu’on nous attend au palais. Les rues sont larges, et elles grouillent de monde. De nombreuses étales sont disposés un peu partout dans la cour, ce qui malgré les pierres noires, lui donnent un semblant de vie à cette ville. Toutefois, l’attention de Loki semble attirée vers autre chose :

-      Je trouve qu’il y a beaucoup de garde dans cette ville. Non ?

Je remarque qu’il n’a pas tort. Il y en a partout, mais peut-être est-ce parce qu’ils ont des problèmes de sécurité et qu’il n’y a rien d’anormal là-dedans. Après tout, à Asgard, nous avons également des gardes partout, afin de maintenir notre peuple en sécurité. Profitant de notre ascension jusqu’au palais, je demande à Loki :

-      Pourquoi tu ne te présentes pas comme le fils d’Odin ?

-      Parce que je ne suis pas son fils. Il a été clair là-dessus suffisamment de fois…

-      Ce n’est pas vrai, le contredis-je. Tu es autant son fils que moi.

-      Tu plaisantes, j’espère ? Je suis autant son fils qu’un véritable Asgardien, plaisante Loki.

-      Il n’y a rien de drôle là-dedans, Père te considère comme son enfant.

-      Non, Mère était la seule à me considérer comme son fils.

-      C’est faux, dis-je en me stoppant, tu es mon frère. Et rien de ce que tu as pu faire, ni de ce que tu pourras dire, ne changera jamais cet état de fait.

-      Si tu l’dis, se contente-t-il de me répondre en haussant les épaules.

Je lui fais une petite tape dans le dos et il me lance un regard mauvais. Soudain, un émissaire royal arrive jusqu’à nous et se présente :

-      Je me prénomme Gration, fils de Hyppolytus, je vais vous mener à Bergelmir, fils de Ymir.

Nous nous présentons à nouveau à notre tour tout en rappelant le sujet de notre visite sur ses terres. Après avoir acquiescé, nous le suivons à l’intérieur du palais. Contrairement à Asgard qui est entièrement fait d’or et qui est donc très lumineux, le palais de Niflheim est aussi sombre que le reste de la ville. Cela donne un sentiment d’oppression et de mal-être. Très honnêtement, je ne sais pas comment ils font pour vivre ici en permanence tant tout semble déprimant. Lorsque nous arrivons à la salle du trône, un géant à la musculature prononcé est assis dessus. Il a une grande barbe grise, et il trône sur sa tête un casque avec d’immenses cornes ce qui lui donne un air imposant. Bien plus imposant que nous qui sommes très petit à côté de lui. Il doit faire au moins trois mètres de haut pour trois mètres de diamètres. Cet homme est très probablement une force de la nature. Lorsque nous arrivons devant les marches, nous nous mettons à genou avant de lui dire :

-      Je suis Thor, fils d’Odin, et je viens vous apporter le traité de paix en compagne de Loki fils d’Odin. Nous sommes venus, ici, en tant qu’émissaire royaux.

-      Je suis Bergelmir fils de Ymir, et je suis ravi de vous accueillir en mon royaume. Je connais d’ores et déjà Loki qui a eu l’occasion de venir nous rendre visite il y a quelques années de cela. Mais c’est la première fois que je vous rencontre, Thor véritable fils d’Odin. Lance-t-il.

Loki me lance un petit regard de serpent et reprends la parole :

-      Cher Bergelmir, Odin envoi ses deux fils pour vous signifier son engagement sincère envers ce traité.

-      Nous le signerons demain, lors du rassemblement de tous les seigneurs, et attendant, vous pouvez vous reposez dans vos quartiers. Et ce soir, nous profiteront d’un grand banquet tous ensemble pour que vous puissiez connaitre l’hospitalité dont les Jöntars sont capables !

Suite à cela, on nous guide jusqu’à une très grande chambre qui possède deux lits séparés. Une grande vitre donne une vue imprenable sur la ville qui est toujours plongée dans l’obscurité, et seuls les feux perpétuellement allumés permet d’entrevoir les ruelles sombres. Juste sous le balcon, se trouve un jardin qui semble immense. Dans le ciel étoilé, il y a toujours d’immenses aurores boréales qui lui apporte une douce couleur bleutée qui me remplis d’une certaine mélancolie. Je me rends sur le balcon afin de profiter de cette vue. Les rues semblent animées, mais à regarder de plus près, elle semble surtout emplie de soldat. Loki vient s’installer à mes côtés et me dit de son éternelle petite voix malicieuse :

-      Que te dit ton instinct de guerrier ?

-      Cela ne sent pas très bon, soupire-je. Mais on doit tout faire pour empêcher une guerre.

-      Pour quelle raison ? Asgard est largement supérieur militairement à Niflheim, s’ils veulent une guerre, ils ne pourront pas la gagner, souligne-t-il.

-      Peut-être, mais à quel prix ? Et n’oublie pas que Père va bientôt entrer dans le sommeil d’Odin. C’est pour ça qu’on doit empêcher cette guerre.

-      Je sais. Réplique Loki. Mais nous sommes largement capables de mener cette guerre.

-      Peut-être, mais je n’ai pas envie de mener une guerre que nous pourrions éviter, ni d’envoyer des hommes à la mort, si on peut faire autrement.

-      Tu te ramollis comme ton Père.

-      Il faut qu’on connaisse leurs intentions, ce soir, au repas, on les interrogera.

-      Il faudra que ce soit discret, me conseille Loki. Tu me laisseras donc faire car la discrétion n’est pas ton fort. En attendant, j’aimerais aller voir ce que je peux apprendre dans les environs.

-      Je suis d’accord, je viens avec toi.

Nous quittons notre chambre, mais à notre grande surprise, celle-ci est gardée par des gardes qui nous conseillent de rester enfermer pour notre sécurité. Car selon leurs propos en ce moment il y a beaucoup de tension suite à ce traité de paix et à l’arrivée des seigneurs demain. Toutefois, mon frère n’a pas dit son dernier mot :

-      On voudrait juste aller nous promenez dans le jardin. Il a l’air magnifique vue d’ici, vous pouvez nous accompagnez, non ?

Les deux gardes s’échangent un regard et finissent pas accepter. Je suis Loki sans comprendre en quoi un petit tour dans le jardin nous aidera à apprendre quoique ce soit. Cependant, le fait que nous n’ayons pas le droit de sortir de notre chambre ne fait que renforcer mon mauvais pressentiment.


Nous sommes descendus dans l’immense jardin dont les allées sont constituées de petites pierres blanches qui tranche avec le sol noir. Les seuls végétaux présents sont des immenses pins et des petits buissons aux branches larges et piquantes. Et alors qu’on tourne dans une allée, Loki me projette contre un mur et met sa main devant ma bouche. Soudain, je vois que les gardes continuaient de marcher, en compagnie de deux illusions de nous et visiblement, ils n’y ont vu que du feu. Puis je vois l’apparence de Loki se transformer pour ressembler trait pour trait aux deux gardes.

-      Maintenant, on peut explorer sans être emmerder par ces deux gardes stupides. Nos doubles vont remonter dans la chambre, et nous reprendront leur place quand ils iront au dîner, m’explique mon frère.

-      Malin, approuve-je. Par où on commence ?

-      Là où le vent nous porte ? Suggère-t-il.

Je suis mon frère un peu partout dans le palais. Et s’il y a pas mal de gardes partout, cela n’est pas choquant puisque nous sommes dans l’enceinte royale. Loki prend la décision de se rendre jusque dans la salle des gardes pensant que nous pourrons apprendre quelque chose là-bas. Leur caserne se trouve sous le palais dans le sous-sol non loin des prisons. La salle est quasiment déserte et il ne nous faut que quelques minutes pour qu’on comprenne où se trouve la salle du chef. Loki me jette un regard complice :

-      Il nous faut une diversion.

-      Oui, mais il ne faut pas attirer l’attention sur nous.

-      J’ai pas dit que nous devions être la diversion… Souligne-t-il.

-      Que proposes-tu ?

-      Déclencher une bagarre entre ces deux gardes là-bas.

-      Et comment ?

-      Regarde.

Loki se tourne afin que personne ne puisse le voir. Il incante un petit sort et de la lumière verte entoure ses mains. Puis une seconde plus tard, j’entends un petit bruit de métal et je vois l’un des deux gardes regarder l’autre. Il lui dit :

-      Tu m’as frappé ?

-      Pourquoi tu frappes ton ami ? L’encourage Loki.

-      Je ne t’ai rien fait !

-      Menteur ! Entre-je dans le jeu.

-      A ta place, cela m’aurait mis hors de moi, renchérit Loki. 

-      Seule une larve des volcans pourrait supporter ce genre d’affront. Dis-je moqueur.

-      Et encore, les larves sont belliqueuses ! Plaisante mon frère.

-      J’ai jamais dit que je me laisserais faire ! S’emporte le garde.

Il se tourne vers son coéquipier et commence à se disputer avec lui. Encore une fois, Loki me pousse et fait apparaitre deux nouveaux doubles de nous qui continue de les encourager à se battre tandis que nous puissions nous éclipser pour aller fouiller le bureau du chef. Avec notre force titanesque, ce ne fut pas compliqué de forcer la porte et en quelques secondes seulement nous sommes à l’intérieur tandis que nous entendons une bagarre se déclencher à côté.

-      Bien on a peu de temps.

Approuvant son commentaire, nous cherchons dans les documents des informations sur leurs intentions. Et le moins que l’on puisse dire c’est que nous ne sommes pas déçus. Je trouve des plans d’Asgard, ainsi que, des moyens d’entrer sans passer par le bifrost. Les positions que vont prendre leurs armées sur nos terres et également des consignes en cas de siège que ce soit de façon offensive, s’ils assiègent Asgard, ou défensive si c’est Niflheim qui est sous le feu de nos canons. Déjà furieux, ce fut Loki qui m’apporte le coup de grâce.

-      Personnellement, je ne mangerais rien ici.

-      Pourquoi ? Demande-je inquiet de ce qu’il peut me répondre.

-      Ils comptent nous empoissonner au dîner ce soir.

-      Rien ne peut empoisonner un Asgardien.

-      Avec des Aconits des neiges, cela peut grandement nous affaiblir.

-      Mais ce n’est pas suffisant pour nous tuer.

-      C’est pour ça qu’ils comptent envoyer un escadron pour nous tuer ce soir.

-      Comment ?

Soudain, le bruit de la bagarre s’estompe et on entend une voix forte qui sermonne l’attitude irresponsable des deux gardes.

-      Le chef doit être de retour, explique-je à Loki.

-      Oui, et on est un peu dans l’ambras, on ne peut pas sortir maintenant.

Je m’approche de la fenêtre que j’ouvre en grand. Je tends la main pour appeler Mjöllnir jusqu’à moi. Je tends la main à Loki afin qu’il l’attrape et que nous puissions sortir d’ici discrètement. Et grâce à cette astuce, en quelques secondes seulement, nous sommes emportés dans les airs grâce à mon marteau magique.


Nous nous posons sur le balcon toujours choqué par ce que nous venons d’apprendre. Et ça c’est le moins que l’on puisse dire. Sincèrement, je croyais au bienfondé de notre mission, et je ne m’attendais pas à ce que l’on tente de nous empoisonner. Sans doute, Bergelmir a-t-il sentit qu’une opportunité est à prendre en ce moment. Effectivement, s’il nous élimine tous les deux, le trône se retrouvera sans défense lors du sommeil d’Odin dans lequel mon père ne devrait plus tarder à rentrer. Et le décès de notre Mère, il n’y aurait personne pour veiller sur nos terres et nos armés.

-      Nous devons partir, dit Loki en préparant ses affaires.

-      On ne peut pas partir, réponds-je à Loki avec fermeté. Sinon, ils diront que c’est nous qui avons brisé ce traité de paix.

-      Et on ne va pas attendre qu’on vienne nous tuer dans notre sommeil.

-      Nous devons répliquer intelligemment, réponds-je.

-      Et on sait que ce n’est pas une caractéristique qui t’étouffe, se moque mon jeune frère.

-      J’ai un plan, dis-je sans répondre à ses provocations.

-      Et je peux savoir lequel ?

Je lui explique que nous allons nous rendre au dîner qui se déroulera d’ici une heure. Bien sûr, nous ne toucherons pas à la nourriture même si tout le monde pensera le contraire car Loki usera de sa magie pour les en convaincre. Puis, une fois que nous regagné notre chambre, nous nous évaderont avec mon marteau et nous resteront caché dans le palais, déguisé en garde, jusqu’à ce que l’alarme retentisse. Une fois que les gardes se seront aperçus de notre disparition, ils nous chercheront partout. Et bien sûr, leurs recherches ne s’arrêteront pas à l’enceinte du palais. Nous nous arrangerons pour rejoindre une escouade qui partira à l’extérieur pour nous traquer. Puis, nous nous éclipseront et nous rejoindront Asgard pour prévenir notre père des viles intentions de Bergelmir.

Surpris par l’ingéniosité de mon plan, Loki l’approuve car il n’y a pas d’alternative. Si nous partons maintenant, nous n’aurons pas le temps de sortir du palais avant qu’on ait remarqué notre disparition et nous risquerions donc de nous faire tuer. Ce plan est certes audacieux, mais c’est la moins dangereuses de nos options.


A Suivre


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Bonjour, Bonsoir !


J’espère que ce premier chapitre vous aura plu !

Il s’insère dans un univers marvel que j’ai créé et débute en même temps que « l’amour n’est pas un long fleuve tranquille ».

Si ce chapitre vous a plu, je vous invite à lire les histoires suivantes :

1 - Iron Man - Ce que je ne pouvais qu'écrire - Pepperony - Complète – OS

 

2 - Incroyable Hulk - Le premier jour de ma nouvelle vie - Scient Bro – OS

 

3 - Avengers - L'amour n'est pas un long fleuve tranquille - Stony - Complète - 16 Chapitres – Épilogue

 

4 - Thor - Le lien qui nous unis - Thorki - En cours - 1 Chapitre

 

5 - Spiderman - Le principe de réciprocité - Starker - Complète - 9 Chapitres

 

6 - Avengers - L'amour au-delà de la haine - Stony - En cours - 6 Chapitres



Sur ce, bonne lecture !


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[1] Ce sont des races et des histoires inspirés de la mythologie noridque ! Avec bien sûr pour source incontestable Wikipédia.

[2] Fête nordique qui célèbre le solstice d’hiver

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