Lettre écrite par Joel destinée à Tess (attention spoils !) -The last of us

Chère Tess,

Ellie et moi sommes rentrés à Austin il y a maintenant un mois. Après quinze ans d'absence, j'ai retrouvé mon ancienne maison avec toutes mes vielles affaires. Tout était à la même place comme si mes possessions avaient attendu patiemment mon retour. Marcher à nouveau dans cette immense ville désertique m'a été d'un triste réconfort. Comme partout ailleurs la nature dévore les habitations, rues et magasins, tous silencieux. Ici comme ailleurs il y a bien plus de morts curant les rues que de vivants. Nous sommes les seuls ici à respirer sans claquer des dents et nous nourrir de la chaire de nos voisins. Nous avons mis plus d'une semaine à nettoyer mon quartier des bolosses et coureurs perçant la nuit par leurs hurlements. Je suis impressionné de la détermination dont Ellie fait preuve à affronter tête baissée nos ennemis. Je suis contre le fait qu'une ado porte une arme mais lorsqu'il s'agit de tuer des morts en déposition assoiffés de sang la morale est une notion bien secondaire à la survie.

Chaque jour nous essayons de transformer notre survie en simple vie, c'est une tache bien difficile quand on est hanté par l'ancien monde. J'ai rangé mes anciennes photographies et horloges appartenant désormais au passé. Le temps se mesure maintenant au soleil, à la lune et à mes rides. J'ai mis de coté mes armes pour retrouver ma vieille guitare fatiguée et poussiéreuse mais toujours harmonieuse. Il m'arrive de temps en temps de jouer ta musique préférée,Through the valley. J'ai cependant ralenti le tempo et ma voie est devenue plus grave au fils des coup que j'ai pris en pleine gueule. Ellie me pique mon acoustique dès que j'ai le dos tourné. Malgré tout nos efforts nous nous sentons seuls dans cette ville déserte. Je lui ai proposé de d'aller retrouver ma canaille de frère dans le Wyoming. Ellie à besoin de rencontrer d'autres survivants mais surtout d'autre jeunes. Je ne peux pas jouer tout les rôles, j'ai déjà du mal à me faire à l'idée qu'elle me considère comme son propre père...

Nous partons en direction du Nord demain matin. Je porterai mes mensonges comme uniques bagages. Je ne saurai dire ce qui mets le plus douloureux, rester ici ou partir... Ce n'est que ce matin que j'ai eu le courage de franchir la porte de l'ancien bar de tes parents. Bien que désert et silencieux Le Vertigo à garder son charme. Le lierre a dévoré une partie du comptoir et des tables en bois mais les bouteilles sont encore exposées de l'autre côté de la caisse. Par respect et en hommage aux anciens propriétaires, j'ai glissé mes derniers dollars dans le tiroir-caisse. Même après ta mort j'ai gardé espoir de te revoir sortir de la réserve en chemise noir, les cheveux en queue de cheval et ton sourire pour passer ma commande avec ton air effronté. De tout mes amis disparus (ou m'ayant trahis pour des tickets de raisonnement supplémentaire) tu es celle dont la perte met la plus douloureuse. Sur la route les souvenirs de nos conversations nocturnes sur le vieux toit du centre commercial à Boston me tenaient compagnie pendant qu'Elie dormait. Je ne sais pas comment aurai évolué notre relation mais je sais que j'aurai continué à espérer partager avec toi quelque chose plus charnelle qu'une amitié.

Tu es trop vieux pour moi bel ours mal léché !

Cinq ans de différence est une génération quand on est jeune mais à mon âge, cinq ans représente un battement de cils. C'est avec les paupières bien lourdes que je me suis endormi sur le comptoir en espérant te retrouver prés de moi à mon réveil.

Je te laisse deviner qui m'a réveillé en me hurlant que mon vers de whisky était dégueulasse et en me crachant au vissage ! Son arrogance me rappelle la tienne ! Tu serai fière d'elle comme je le suis. Depuis son enfance elle a affronté la fin de l'humanité avec une telle curiosité et soif de vivre qu'a côté d'elle le moindre survivants me paraît fade et déshumanisé. Finalement en plus de son immunité, elle est bien la réponse à cette apocalypse. Oaui je m'emporte un peu mais c'est lorsque je l'ai pris seul sous mon aile que j'ai découvert son arme : L'espoir. A double tranchant je te l'accorde ! Cette gamine en a tellement a revendre qu'elle m'offre un paquet de sourires. L'espoir de voire un jour l'humanité guérir en donnant naissance à un nouveau monde. Ce rêve c'est moi qui l'ai allumé en frottant deux mensonges lords comme la pierre. Elle pense qu'il y a d'autres immunisés comme elle et que les lucioles ont abandonné la recherche d'un vaccin. Hors, elle est la seule à ne pas s'être transformé après sa morsure et les lucioles n'abandonne rien, n'y même leurs projets les plus foireux.

Tess qu'aurai tu fais à ma place …? Le prix d'un potentiel vaccin lui aurai coûté la vie. Tu te demandais comment elle pouvait être mordue sans se transformer après deux semaines: Le champion qui à transformé tout les autres à muté dans son cerveau, stoppant cette étape et toutes les autres. Pour créer une éventuelle substance permettant d'éviter toute transformation les lucioles auraient dû la tuer. Après tout le chemin parcouru, tous ces sacrifices, aurai tu été capable de la sacrifier à son tour sachant d'avance que les chances de trouver un remède à toute cette merde est inférieur à 30 % ? Aurai tu été capable de sacrifier ton dernier espoir pour tenter de sauver l'humanité déjà à l'agonie ? Sa mort n'aurai pas sauvé la vie de ceux infectés, sa mort n'aurai rien changé... Sa vie est la seule chose qui m'importe aujourd'hui.

Je t'écris cette lettre avec un vieux stylo et du papier trouvé dans la resserve de la supérette en face de l'église. Je t’écris pour te demander pardon d'avoir pris cette histoire au sérieux qu’après ta mort. Ce que je veux surtout c'est te remercier; Tu me connais les prières ces pas mon truc alors je préféré t'écrire une lettre qui n'aura jamais de réponse. Merci de nous avoir à Elie offert un temps d'avance pour quitter cette zone de quarantaine . Merci de nous avoir permis de fuir l'armée et d'avoir reçu leurs balles à notre place. Notre survie est du en partie à toi et à nos autres compagnons perdus en chemin. Je t'en serai reconnaissant chaque jour supplémentaire passé dans ce monde en ruine. J'aimerai que tu fasse partie de ce voyage mais le passé n'a plus la place dans mes bagages. Je m'allège donc de ce regret inutile qui ne te fera pas revenir à la vie. Tu aura cependant toujours ta place dans ma vieille pompe vitales, dans mon cœur fatigué mais en paix un peu plus chaque jour.

Ton vieil ours mal léché,

Joel