The Legend of Zelda, Shadow of Link

Chapitre 3 : Chapitre II Gadis

1507 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 03:35

           CHAPITRE II : GADIS

 

           Gadis partit au galop. Il traversa la Grande Plaine d’Hyrule vers le sud-ouest, vers le Gouffre Maudit. Un groupe de trois cavaliers le rejoignit. Ils portaient tous une armure légère et un bouclier bleu avec les trois triangles d’or de la Triforce comme emblème.

« On a apprit que tu avais besoin d’hommes pour sauver la princesse, dit l’un d’eux. Alors nous voilà.

-Parfait, dit Gadis. Allons à la forteresse de Riam chevaliers de la Triforce. »

           Vers la fin de l’après-midi, Gadis et les trois chevaliers se faufilèrent dans la Passe de la Mort, un passage de trois mètres de large menant au Gouffre Maudit. Ils restèrent cachés pour observer les hommes de Ganon qui gardaient la forteresse située au-delà du Gouffre.

« Attendons la nuit, nous devons libérer la princesse sans lui faire courir de risque. Pour cela nous ne devons pas nous faire repérer.

-Et Ganon ?

-Si le combat est inévitable, je m’occuperais de Ganon. »

           La nuit tomba. Gadis et les trois chevaliers se glissèrent à l’intérieur de la forteresse par un passage secret passant par les souterrains. L’entré du passage était situé dans le gouffre et était accessible par un pont naturel de roche. Ils étaient dans les caves de la forteresse. Il n’y avait pas de garde, pourquoi garder les caves qui sont censées n’être accessible que depuis l’intérieur de la place forte ? Les caves étaient quasiment vides, signe qu’ils ne comptaient pas rester longtemps. La porte donnant sur l’escalier était épaisse et en bois de chêne. Elle était sûrement gardée de l’autre côté. Gadis ouvrit la porte à la volé, un des chevaliers poignarda le garde sans lui laisser aucune chance. Ils traînèrent le corps dans les caves pour le cacher. La porte des caves donnait sur un couloir de cinq mètres de long environ se terminant sur le bas d’un escalier en colimaçon. L’escalier montait en s’enroulant à gauche dur l’équivalent de deux étages. Les couloirs étaient parcourus par quelques gardes en équipe de deux pour la plupart.

« Séparons-nous en équipe de deux, dit Gadis. On sera plus efficace pour chercher la princesse. Si vous la trouvez, vous la ramenez au palais sans nous chercher. La vie de la princesse est plus importante. »

           Gadis et son compagnon cherchèrent dans tous les coins. Parfois ils n’avaient pas le choix et devaient tuer les gardes. Ils savaient que chaque mort ajoutait une chance d’être repéré. Au bout d’une heure de recherche, ils ne croisèrent plus de garde et s’en inquiétèrent.

« GADIS ! appela une voix rauque venant de l’extérieur de la forteresse. GADIS ! »

Gadis et son compagnon coururent vers le chemin de ronde. Les gerudos étaient réunis devant le pont-levis, autour d’un homme à la peau pâle, aux cheveux et à la barbe noirs, portant une armure légère noire. Devant lui, les deux autres chevaliers de la Triforce étaient agenouillés, désarmés, menacés par des pillards gerudos.

« Maudit Ganon ! s’exclama le chevalier. Qu’est-ce qu’on fait ?

-Regarde, dit Gadis. »

Derrière Ganon, gardée par plusieurs gerudos, une jeune fille aux cheveux d’or et aux yeux noisette paraissait appeurée.

« La princesse Zelda !

-Ganon savait bien que le seul fait de capturer nos compagnons ne nous obligerait pas à venir à lui, expliqua Gadis. Nous sommes obligés d’y aller pour sauver la princesse. »

           Gadis et le chevalier sortirent de la forteresse. Ils s’arrêtèrent à quelques mètres de Ganon. Ganon et Gadis se fixèrent intensément durant de longues secondes. La tension était telle que personne n’osa faire un bruit. Gadis détourna le regard durant une secondes pour s’assurer que la princesse allait bien. Elle paraissait en bonne santé malgré la peur qui vivait dans son regard.

« Gadis, dit Ganon. Quel plaisir de te revoir après toutes ses années. Je pense que tu ne le partages pas.

-Je n’ai aucun plaisir à revoir un traître encore en vie, lança Gadis.

-Traître ? A Hyrule peut-être. Mais pas à moi. Je ne sers que mon intérêt.

-Pas ceux des gerudos, alors pourquoi te suivent-ils ?

-Tu ne les tourneras pas contre moi. Ils respectent ma force et m’ont choisi comme maître. En servant mon intérêt, ils servent le leur.

-Que veux-tu ?

-Je l’ai déjà dit : la Triforce.

-Tu savais très bien que le Roi n’accepterait pas. Alors que veux-tu ?

-Tu n’as pas compris et je n’ai pas envie de perdre mon temps à t’expliquer. A cause de toi j’ai perdu une occasion de devenir le maître d’Hyrule. Je devrais t’en remercier car maintenant j’ai la possibilité de devenir le maître du monde.

-Et tu crois que je vais te laisser faire.

-Les morts n’ont pas le choix. »

Ganon fit un geste à l’attention des hommes tenant les deux chevaliers. Ils enfoncèrent les pointes de leurs lances entre leurs omoplates. La princesse cacha son visage dans ses mains en poussant un cri d’effroi. Le troisième chevalier ne le supporta pas et se lança sur Ganon l’épée à la main en hurlant. Ganon dégaina son énorme cimeterre de métal noirci et sans même bloquer la lame du chevalier, entra dans sa garde et lui trancha l’abdomen. Le chevalier s’effondra en lâchant des flots de sang ocre.

« Le niveau des chevaliers de la Triforce a baissé, dit Ganon. »

Gadis tira son épée et prit son bouclier.

« Ce chef d’œuvre de Danaüs est toujours aussi impressionnant, souria le maître des Gerudos. Quand je t’aurais vaincu, elle sera à moi. »

Gadis ne dit rien et s’élança au combat. L’épée et le cimeterre s’entrechoquèrent violement à plusieurs reprises. Les échos métalliques se répercutaient sur les contreforts de la Falaise de Sang. Malgré la taille imposante de son cimeterre, Ganon frappait avec force et rapidité, et ne manquait pas de technique. Gadis et Ganon faisait jeu égal. Le combat dura de longues minutes sans qu’aucun des deux guerriers ne prennent l’avantage. Finalement, Ganon parvint à entailler le bras droit du capitaine de la Garde Royale. Il recula pour reprendre son souffle. Du sang coulait le long de son bras. Le visage de Ganon restait neutre. Il abaissa son cimeterre.

« Pourquoi t’obstines-tu Gadis ? demanda t-il. Tu ne vois pas que tu as déjà perdu.

-As-tu oublié le serment des chevaliers de la Triforce ?

-Non, je m’en souviens. Vivre pour Hyrule. Mourir pour Hyrule. Par le courage et l’honneur nous servirons sans penser à l’abandon.

-Depuis le temps où nous avons prêté serment ensemble, je n’ai jamais oublié le sens de ces paroles, contrairement à toi. Et j’ai alourdi ma tache en récitant le serment de la Garde Royale. Jusqu’à la fin j’y resterai fidèle.

-Alors meurs comme le chien fidèle que tu es. »

Gadis redressa son épée avec difficulté. Ganon attaqua d’un coup de haut en bas que Gadis esquiva malgré la douleur qui lui tenaillait le bras. Il tenta de contre-attaquer mais le guerrier noir frappa la lame en remontant et l’envoya voler au loin de l’autre côté du Gouffre Maudit où elle se figea dans la terre. Ganon transperça le poitrail du capitaine de la Garde Royale de part en part.

« Adieu mon ami, dit Ganon. Salut Linador pour moi. »

           Gadis s’affaissa sur le sol. Ganon resta quelques secondes silencieux comme pour se recueillir.

« Allez me chercher son épée, ordonna t-il. »

Plusieurs gerudos se tournèrent vers le gouffre. Un homme habillé d’un manteau à capuche gris très foncé s’enfuyait vers Hyrule l’épée de Gadis à la main.

« Un homme vient de s’enfuir avec l’épée ! hurla un shawani.

-Rattrapez-le ! s’égosilla Ganon. »

Des cavaliers gerudos se lancèrent immédiatement à sa poursuite.

 

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