The Legend of Zelda, Shadow of Link

Chapitre 10 : Chapitre IX La Forteresse de Ratanis

1623 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 05:06

           CHAPITRE IX : LA FORTERESSE DE RATANIS

 

           Le lendemain, Sheik dit à ses hommes de retourner à leur repaire. Pour parcourir les terres Sheikah, mieux valait être discret. Sheik fut le seul qui resta avec eux. Il leur montra un chemin pas plus court mais plus à couvert. Lorsqu’ils passaient par un endroit où il risquaient de croiser des soldats impériaux, Sheik partait en éclaireur et revenait les chercher quand il était sur de l’absence de danger. Ils s’arrêtèrent de nouveau le soir.

« Nous atteindrons Ratanis demain dans la fin de l’après-midi, dit Sheik. Quoique l’on fasse il faudra mieux attendre la nuit pour entrer dans la forteresse. J’ai beaucoup réfléchi et je n’ai pas trouvé de moyen de nous y faire entrer. Pourtant je connais bien cette forteresse.

-Je l’ai déjà vu par le passé, dit Moriane. Je crois avoir un plan. Nous aurons besoin de tes pouvoirs, Saria.

-Moi ! fit-elle surprise.

-Ne t’en fais pas, tu n’auras pas à y pénétrer, juste à nous y aider.

-Que veux-tu que je fasse ? »

Moriane se leva d’un bond pour rattraper Link avant qu’il ne tombe. Son visage était crispé et son corps prit de violentes convulsions. Il avait de nouveau une crise mais il essayait de ne pas crier. Moriane le déposa sur le sol. Saria appliqua ses mains auréolées d’une lueur verte sur sa poitrine.

« Son cœur bat trop vite ! s’écria t-elle.

-Link ! fit Moriane. Link ! Calme-toi ! Respire calmement ! »

La crise passa, le corps de Link se détendit d’un coup. Sa respiration était encore haletante mais son cœur reprenait un rythme normal. Cette crise avait été plus violente que les précédentes. D’habitude, Link ne mettait que quelques secondes pour s’en remettre mais là, plusieurs minutes passèrent sans qu’il ne puisse se relever. Moriane releva sa tunique et découvrit avec horreur que la marque recouvrait tout son torse et son dos. Il ne regarda pas mais il était sur que ses jambes et ses bras étaient eux aussi noircis. La marque gagnait maintenant son cou, d’ici deux jours, elle serait visible. Saria usa d’un autre de ses pouvoirs pour endormir Link, de sorte qu’il souffre moins. Elle ne pu s’empêcher, après l’avoir recouvert d’une couverture, de passer sa main dans ses cheveux d’un geste d’affection. Elle ne pleurait pas mais ses yeux étaient prêts à lâcher des larmes.

           Sheik avait observé la scène sans pouvoir faire grand-chose. Une fois Moriane revenu à côté de lui il demanda :

« Qu’est-ce qu’il a ?

-Il est mourant, répondit Moriane. Il ne lui reste pas plus de cinq jours à vivre. A moins que l’on parvienne à le ramener à la Forêt Kokiri avant.

-Pourquoi n’y est t-il pas resté ?

-C’est la question que je n’arrête pas de lui poser. Il veut sauver Zelda. C’est un garde royal d’Hyrule, il a juré de protéger la famille royale au péril de sa vie. C’est ce qu’il fait. Si nous ne ramenons pas Zelda en Hyrule sous cinq jours, Link sera mort pour rien.

-C’est un homme d’honneur.

-C’est un imbécile.

-Vous n’avez pas l’air d’apprécier les gens qui mettent l’honneur et leur devoir au-dessus du reste.

-Ce sont des égoïstes. Ils ne pensent pas à la peine qu’ils occasionnent à leurs proches. Si Link meurt en essayant de sauver sa princesse, Saria sera inconsolable.

-Et vous ?

-Qu’est ce que j’en ai à faire d’un égoïste comme lui ?

-Vous avez déjà connu ça, n’est-ce pas ? »

Moriane ne répondit pas et Sheik ne lui posa aucune autre question. Saria veillait à ce que Link ne se réveille pas et s’endormit aussi.

           Sheik proposa de prendre le premier tour de garde. Malgré la fatigue du voyage, Moriane ne s’endormit pas tout de suite. Un visage venu de son passé l’obsédait. Il se souvenait de son nom : Votus. Moriane avait perdu ses parents très jeune, durant la guerre entre Hyrule et Astia. L’armée d’Astia se servait des Terrans comme d’armes humaines. C’est à cette époque que les Terrans disparurent presque entièrement. Ceux qui refusaient de servir Astia étaient exécutés sans pitié et bien peu revinrent de la guerre. Les parents de Moriane avaient refusé de servir une guerre qui ne les regardait pas. Ils prirent la fuite mais furent rattrapés. Seul leur fils, qu’ils avaient caché à l’approche des soldats, survécu. Durant des années, Moriane vécu en vagabond, volant de l’or et de la nourriture pour subsister. Jusqu’au jour où il voulut voler un voyageur s’appelant Votus. C’était un terran également, un des rares qui avait survécu à la guerre. Il prit Moriane sous son aile. Votus avait fait parti des chevaliers d’Astia et malgré la défaite finale, beaucoup de ceux qui l’avait connu à l’époque savaient qu’il fut un héro. Durant des années, Votus enseigna à Moriane la magie élémentale et le combat. Il lui apprit le sens de l’honneur. Votus mettait toujours ses pouvoirs et ses connaissances au service des autres quelques soient leur origine. Parfois, il risquait sa vie pour quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Il disait que si on passe notre chemin sans aider notre prochain, alors on ne vaut pas mieux que ceux qui les persécutent. C’est grâce à lui que Moriane rencontra Darunia et Piléor. Mais un jour, Votus porta secours à un convoi de marchand prit d’assaut par des pillards. Durant l’affrontement, Votus fut mortellement touché. Depuis ce jour où Moriane perdit son mentor, il a entièrement changé et considère l’honneur, le devoir et l’altruisme comme des erreurs menant uniquement à la mort sans aucune autre récompense. Tous des égoïstes.

           Ils arrivèrent en début d’après-midi en vu de la rivière qui naissait des trois affluents de Ratanis. Comme prévu, vers seize heure, ils étaient en vu de Ratanis. La forteresse était à l’est de la cité, à environ trois lieues. Elle était en hauteur, au pied d’une chaîne de montagnes d’une couleur gris fer. Ils mirent deux heures pour atteindre un bosquet proche du fort sans se faire repérer. Ils laisseraient les chevaux ici avec Saria. Saria n’était utile que pour entrer dans la forteresse, après elle retournerait attendre à l’abri dans le bosquet. Ainsi les chevaux seraient prêt à partir au plus vite.

           Ils attendirent la nuit en observant les allés et venus des gardes sur les remparts. Lorsque la nuit fut tombée, ils se glissèrent au pied des remparts. Ils avaient repéré un arbre poussant sur la berge des douves. Ils attendirent que la sentinelle s’éloigne pour agir. Saria utilisa la magie kokirie pour accélérer la croissance de l’arbre. Il poussa jusqu’à ce que de solides branches atteignent le haut des remparts. Saria retourna dans le bosquet. Link, Sheik et Moriane grimpèrent à l’arbre. La sentinelle revint. Les trois hommes se plaquèrent contre les branches pour tenter de passer inaperçu. Malgré l’heure tardive, le garde était parfaitement réveillé et remarqua que l’arbre avait changé de taille. Il s’approcha pour l’examiner de plus près. Un couteau se planta dans sa gorge, il s’effondra immédiatement. Sheik se glissa sur le chemin de ronde. Une fois qu’il fut sûr que la voie était libre, il appela les autres. Il récupéra son couteau et ils jetèrent le corps dans les douves. Le bruit du corps n’attira pas les autres sentinelles qui pensèrent sûrement que cela venait d’un quelconque poisson claquant ses nageoires à la surface des eaux. Ils étaient maintenant dans la place. Quelque part dans cette forteresse, se trouvait la princesse Zelda et sa suivante.

           La princesse se trouvait sûrement dans le donjon. Pour l’atteindre, ils devaient descendre dans la cour. Sheik ouvrait la marche, en tant que sheikah, il s’y connaissait en infiltration. Il dut égorger plusieurs pillards mais ils parvinrent au donjon sans faire autant de rencontre qu’ils imaginaient. L’entré du donjon était gardée. Deux pillards se tenaient de chaque côté de l’ouverture. Sheik parvint à se glisser près de ce lui de droite sans se faire repérer. D’un geste vif et sans hésitation, il planta son couteau dans la poitrine du gerudo tout en mettant sa main sur sa bouche pour l’empêcher de crier. L’autre perçu tout de même le léger râle. Il sortit son cimeterre et allait hurler quand une flèche lui transperça la gorge.

 

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