The Legend of Zelda, Shadow of Link

Chapitre 12 : Chapitre XI La Vérité

1812 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 25/02/2011 15:26

           CHAPITRE XI : LA VERITE

 

           Sheik les guida jusqu’à une troué dans la base de la montagne cachée derrière un épais bosquet. Saria se tenait à l’entrée et vint à leur rencontre en souriant.

« Tu n’es pas blessé ? demanda t-elle à Link.

-Non, grâce à Moriane, répondit Link. Où est la princesse ?

-Elle est là, fit Saria en changeant un peu de ton. »

Link entra dans la grotte.

           La princesse était assise sur une selle près de sa suivante. Lorsque Link entra elle se leva, interrompant la conversation. Elle s’avança vers le garde royal qui s’agenouilla respectueusement.

« Votre majesté, dit-il. Veuillez me pardonner pour le temps que vous avez dû passer en captivité. Votre attente est due à ma faiblesse.

-Tu m’as libéré Link, dit-elle. Tu n’as rien à te faire pardonner. Tu as risqué ta vie pour moi. Relève toi. Tu n’as pas à t’agenouiller devant moi.

-Vous êtes la princesse royale.

-Je suis avant tout ton amie, celle avec qui tu jouais étant enfant. Je n’ai pas changé depuis cette époque. Relève toi. »

Link se releva, il put ainsi contempler le visage de Zelda. Elle était vraiment devenue magnifique. Link chassa cette pensé de son esprit.

« Vous n’êtes pas encore en sécurité votre majesté, reprit-il. Il nous faut retourner en Hyrule. Beaucoup de danger nous attend sur le chemin pour vous ramener à votre père.

-Vas-tu arrêter oui ?

-Hein ? Quoi donc votre majesté ?

-Arrête de me vouvoyer et de m’appeler ainsi, je suis Zelda, juste Zelda.

-Nous ne sommes plus enfant.

-Et alors ? J’ai toujours gardé précieusement les sentiments que j’avais pour toi à l’époque. Tu es toujours un ami pour moi.

-Tu es toujours une amie pour moi aussi. Mais je suis un garde royal et vous êtes la princesse royale.

-Ca suffit ! Je refuse de te parler et de t’écouter temps que tu me parleras ainsi. »

Elle se retourna comme pour faire la tête.

« Tu n’as vraiment pas changé, tu boudes dés que tu veux quelque chose.

-Et oui. Mais ça marche, souria t-elle en se retournant. Ça fait plaisir de te revoir Link.

-Pour moi aussi Zelda. Maintenant écoute, il faut nous dépêcher de retourner à Hyrule. La route va devenir de plus en plus dangereuse à mesure que le temps va passer. Nous ne devons pas rester ici, il nous faut partir au plus vite. »

           La suivante de Zelda (qui s’appelait Vana) monta avec Moriane. Saria jeta un regard de jalousie quand Zelda monta derrière Link en le serrant étroitement. Zelda souria de contentement. Ils repartirent vers le nord, Sheik les guidant.

           Ils chevauchèrent durant des heures en direction de la frontière avec la Galinie. Le jour se leva au-dessus des Monts de Fer. Sheik arrêta la marche :

« Il faut que les chevaux se reposent et nous aussi. Je connais un endroit pas très loin d’ici où nous serons en sécurité.

-Qu’est-ce que t’en pense Link ? fit Moriane.

-LINK ! hurla Zelda. »

Link s’était plié en deux, son corps prit de convulsion. Il bascula dans le vide et se serait fracassé sur le sol si Sheik ne s’était pas jeté pour le rattraper. Il le déposa à terre. Saria se précipita pour le soulager.

« Sheik, emmenons-le à ta planque, dit Moriane une fois la crise passée. Suivez-nous. »

Sheik et Moriane soulevèrent Link et le portèrent jusqu’à une cabane isolée cachée du chemin par des arbres et arbustes touffus. A l’intérieur, ils allongèrent Link sur la paillasse qui occupait le coin de l’unique pièce de la cabane. Zelda et Vana entrèrent, la princesse était visiblement paniquée. Saria entra quelques instants plus tard, après s’être occupée des chevaux. Elle se porta immédiatement auprès de Link qui gisait les yeux fermés en respirant faiblement. Il rouvrit les yeux et vit ses amis penchés sur lui.

« Ca va Link ? demanda Saria.

-Oui, mentit-il. Où est Zelda ?

-Elle est là, répondit Moriane. Ne t’en fais pas. »

Link tourna difficilement son visage vers une Zelda apeurée. Il se força à lui sourire.

« Ne t’en fais pas, dit-il. Tout va bien.

-Comment peux-tu dire ça ? fit-elle en se je tant à son chevet. Je t’ai senti plusieurs fois te crisper. Je n’y ai pas prêté attention mais là. Que t’arrive t-il ? Quelle est cette marque dans ton cou ? »

Moriane et Saria se penchèrent pour regarder. La marque noire commençait à lui ronger le cou. Le temps jouait vraiment contre eux.

« Explique-moi ? pleurait Zelda.

-Tout va bien, souffla Link.

-Link, tu dois dormir, dit Moriane. Tu souffres moins quand tu dors.

-Non, nous devons continuer.

-Nous te réveillerons au moment de partir. Saria. »

Link n’avait pas la force de l’en empêcher. Saria posa sa main sur son front et le jeune hylien ferma les yeux immédiatement.

           « Ne vous en faîtes pas, rassura Moriane. Il dort.

-Maintenant vous allez m’expliquer, dit Zelda d’un ton sans réplique. »

Elle n’était plus une simple jeune fille de seize ans mais une vraie princesse royale pensa Moriane.

« Asseyons-nous, fit Moriane. Lors de sa première tentative pour vous sauver, Link s’est battu contre Ganon et est tombé dans le Gouffre Maudit.

-Je sais, Ganon est venu me l’annoncer juste après. J’ai su qu’il parlait de Link quand il m’a lancé son couvre-chef.

-Cela va sûrement vous paraître incroyable et vous choquer mais Link n’a pas survécu à sa chute.

-Quoi ?! Mais il est là, il bouge, il parle !

-Son corps a suivi le cours de la Rivière Enchantée jusqu’à la Forêt Kokiri où Saria l’a trouvé. Elle l’a emmené à l’Arbre Mojo qui lui insuffla une partie de son âme pour que la vie l’anime à nouveau. Seulement Link ne peut plus quitté la Forêt Kokiri, sous peine de mourir définitivement.

-Alors que fait-il ici ?

-Il a décidé de braver la mort pour vous. En quittant la Forêt Kokiri, l’âme de l’Arbre Mojo l’a quittée. Depuis il souffre continuellement et parfois il a des crises comme celle de toute à l’heure. Cette marque noire se propage sur tout son corps, lorsqu’elle recouvrira toute sa peau, il sera mort. Et personne ne pourra rien y faire.

-Je me disais bien que dans mon souvenir ses yeux étaient bleus.

-C’est ce qui a noirci en premier chez lui quand il est sorti de la Forêt Kokiri.

-Mais pourquoi n’a-t-il pas renoncé ?

-A cause de son serment, celui des Gardes Royaux. Et même s’il ne le dit pas, sûrement à cause des sentiments qu’il éprouve pour vous. »

Zelda pressa une main sur son cœur, là où elle avait gardé précieusement le couvre-chef de Link. Devait-elle suivre son cœur et lui avouer ce qu’elle ressentait ?

           Quelques heures plus tard, Moriane réveilla Link.

« Tu vas mieux ? demanda t-il.

-Oui, répondit Link en se redressant. Combien de temps j’ai dormi.

-Environ trois heures, il va être temps de repartir.

-Et Zelda ?

-Nous lui avons tout raconté. Elle sait se montrer implacable quand il s’agit de poser des questions.

-Où est-elle ?

-Dehors avec Vana, Saria et Sheik.

-Non, dit Zelda qui se tenait dans l’ouverture de la porte. Je suis là. Vous pouvez nous laisser seul s’il vous plait ?

-Bien sur. »

Moriane sortit en refermant la porte derrière lui. Link se mit debout. Zelda s’approcha les yeux emplis de tristesse et de colère.

« Pourquoi ? demanda t-elle. Pourquoi risques-tu ta vie pour moi ?

-Tu es la princesse royale et j’ai juré de te protéger. J’ai récité le serment de la Garde Royale. Et puis, je me souvenais de notre amitié.

-Tu n’aurais pas dû. Tu risques de mourir si tu ne retournes pas à la Forêt Kokiri. Si tu meurs à cause de moi, je m’en voudrai éternellement.

-Le plus important pour moi est que tu retournes saine et sauve auprès de ton père. Le reste importe peu.

-Ne dis pas ça. Ta vie est précieuse à mes yeux.

-Je ne sais pas si je souhaite retourner à la Forêt Kokiri.

-Quoi ? Il faut que t’y retournes pour ne pas mourir !

-Si j’y retourne, je ne pourrai plus jamais en repartir et alors ce sera pire que la mort car je ne te verrai plus. Je serai loin de toi.

-Que veux-tu dire ?

-Rien, se reprit-il. Je…Je pensais surtout au fait que je ne pourrai plus te protéger.

-Non. Dis-moi.

-Il faut qu’on parte, on n’a pas un instant à perdre.

-Dis-le moi.

-La route est encore longue.

-Link, moi aussi je t’ai toujours aimé. »

Link s’arrêta net. C’étaient les mots qu’il rêvait d’entendre depuis qu’il était enfant. Mais c’était une princesse et lui n’était qu’un simple garde. Cela ne pouvait aller plus loin.

« Ne dis pas n’importe quoi ? dit-il. C’est juste le fait que nous t’ayons sauvé et que nous étions amis étant enfant qui te fait dire ça. D’ici quelques jours tu ne penseras plus à moi.

-Je t’aime Link, et ce depuis toujours.

-Arrête.

-Si tu veux que j’arrête, dis moi que tu ne m’aimes pas.

-Je… »

Il ne put finir sa phrase, la princesse avait posé sa bouche sur la sienne et l’embrassait tendrement. Il ne résista pas et l’étreignit amoureusement à son tour. Depuis l’enfance il aimait cette princesse. Jamais même dans ses rêves les plus fous il n’avait imaginé pouvoir l’embrasser.

 

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