The Legend of Zelda, Shadow of Link

Chapitre 14 : Chapitre XIII La Traversé du Désert

2344 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 22:58

           CHAPITRE XIII : LA TRAVERSE DU DESERT

 

           La marche sous les rayons ardents du soleil était difficile. Saria qui était habitué à l’ombrage de la Forêt Kokiri était très mal, elle supportait mal cette chaleur. Elle tituba plusieurs fois en accusant le sable qui l’empêchait de marcher normalement. Elle finit par tomber à quatre pattes, essoufflée et en nage.

« Saria ! s’écria Link. Ça ne va pas ?

-Elle ne doit pas supporter la chaleur, dit Zelda. Il lui faut de l’ombre et de l’eau.

-Nous avons de l’eau mais pour l’ombre… fit Moriane.

-Il y a des gens là-bas, indiqua Vana. »

A quelques centaines de mètres, une caravane d’animaux étranges harnachés et guidés par des hommes s’étirait en allant vers le nord.

« C’est une caravane gerudoe, dit Moriane.

-Alors nous ne pouvons pas leur demander de l’aide, dit Link.

-Peut-être, les Gerudo ne sont pas tous des pillards. On peut toujours essayer, de toute façon même s’ils sont avec les pillards de Ganon, ils ne doivent pas encore être au courant de l’évasion de Zelda.

-Il faut y aller, lança Zelda. Elle ne va pas bien du tout.

-Link, Zelda a raison.

-Je sais. Allons-y, nous verrons bien. Restez ici pour le moment. »

           Link et Moriane montèrent sur leurs chevaux pour rattraper la caravane. Les animaux étaient des dromadaires qui portaient sur leur dos diverses marchandises et des tentes de toiles claires d’où sortirent plusieurs têtes au bruit des chevaux.

« On a de la chance, dit Moriane. Ils n’ont pas l’air de pillards, ce sont plutôt des marchands. Ils vont peut-être pouvoir nous aider. »

Moriane s’arrêta pour demander à un gerudo où était celui qui dirigeait cette caravane mais l’homme ne parlait pas la même langue.

« C’est moi que vous cherchez ? lança un homme arborant une barbe en collier entourant un visage souriant.

-Vous êtes le chef de cette caravane ? demanda Moriane.

-Oui, je m’appelle Shawani. Et vous êtes ?

-De simples voyageurs. Nous aurions besoin d’aide. Une de nos amies est incommodée par la chaleur, auriez-vous une tente ? Nous avons de quoi payer.

-Shawani ! lança un homme en accourant. Shawani, shella nio shiim nawach.

-ichiol ?

-Nidach, fit-il en indiquant du doigt l’avant de la caravane. »

Des cavaliers s’approchaient, ils n’avaient pas l’air de simples marchands ou de voyageurs, c’étaient visiblement des pillards. Ils étaient une dizaine.

« Veuillez m’excuser, dit Shawani. »

Le chef de la caravane fit quelques pas pour aller à la rencontre des cavaliers. Il s’inclina respectueusement devant eux.

« Shiawoni, dit-il. Nech salies fadam ?

-Iechin saliam nodin, dit le pillard.

-Tu comprends ce qu’ils disent ? demanda Link.

-En gros, mon gerudo est un peu rouillé. Ils veulent de l’or, il parle de la part habituelle. Ils les rackettent.

-Donc ces marchands ne sont pas avec les pillards, on peut peut-être les aider.

-Je ne sais pas si c’est une bonne idée. Ce doit être une tradition d’ici. Oh ! Quoique.

-Quoi ?

-Shawani dit qu’il a déjà payé et qu’il ne voit pas pourquoi il devrait payer une deuxième fois. »

Le pillard avec qui Shawani s’entretenait sortit son cimeterre et menaça de frapper le chef de la caravane, mais une flèche tirée par le jeune hylien lui traversa le gosier. Link avait déjà encoché une deuxième flèche et était prêt à tirer de nouveau. Moriane écarta Shawani du chemin des flèches.

« Ca risque d’être dangereux, dit-il. »

La deuxième flèche se planta dans le crâne d’un autre pillard. Les pillards mirent pieds à terre en dégainant leurs cimeterres. Link sortit son épée, prêt à en découdre mais Moriane s’interposa. Il leva les mains et une tornade se forma, emportant du sable. Les pillards tentèrent de résister mais ils furent aussi emportés par le vent.

« Merci de nous avoir aidé, dit Shawani. Ces pillards ne sont qu’une petite bande sans réelle importance mais nous ne sommes pas des combattants.

-Ca nous a fait plaisir, dit Moriane.

-Amenez votre amie, notre guérisseur va l’examiner et elle sera mieux dans une de nos tentes. »

           Le guérisseur examina Saria et dit qu’elle n’était pas en danger, il lui fallait juste un peu de repos à l’ombre et de l’eau.

« Nous n’avons malheureusement pas le temps de nous arrêter, dit Moriane. Nous devons rejoindre Hyrule demain.

-Nous pouvons vous emmenez jusqu’au Gouffre Maudit, proposa Shawani.

-Mais ce n’est pas votre route, vous allez vers le nord, n’est-ce pas ?

-Nous allons là où le destin nous emmène. Vous nous avez aidé, nous voulons vous rendre un service pour payer notre dette.

-LINK ! hurla Zelda. »

Link venait de s’effondrer dans le sable, il était une fois de plus pris d’une crise de douleur, une douleur qui l’atteignait jusqu’à l’âme. Zelda fit agir son pouvoir mais la crise mit plusieurs minutes à cesser. Link avait perdu conscience. Moriane tâta son pouls, il était vivant.

« Votre ami n’a pas l’air d’aller bien non plus, dit Shawani.

-Nous devons le ramener à la Forêt Kokiri le plus vite possible, expliqua Moriane. Pourriez-vous nous aider ?

-Je vous ai offert mon aide, nous vous emmènerons au Gouffre Maudit. Montez dans ces tentes. »

Moriane hissa Link dans une des tentes harnachées au dos d’un dromadaire.

« Montez avec lui princesse, au cas où il aurait une nouvelle crise, dit Moriane. »

Zelda monta également, Vana s’apprêta à la suivre mais Moriane lui indiqua la tente de Saria.

« Si nous n’arrivons pas à temps, Link mourra. Laissez leur ce peu d’intimité. »

Vana parut vouloir répliquer qu’une princesse royale ne pouvait pas rester seule avec un garde royale mais elle se ravisa et monta dans la même tente que Saria sans rien dire.

           Moriane enleva son manteau et le mit dans la tente puis alla rejoindre Shawani en tête de la caravane.

« Vous devriez vous reposer, dit Shawani.

-Ca ira, je ne suis pas fatigué. Je voulais en apprendre plus sur les Gerudo. Dans les autres pays, ce sont surtout les pillards qui sont connus.

-C’est étrange que c’est toujours le côté négatif d’un peuple que l’on retient et pas ses autres côtés. Pourtant, les autres peuples nous voient plus souvent, nous les marchands que les pillards. Je suis sûr que notre culture n’est pas connue à l’extérieur de ce désert, elle est pourtant si belle. Mais le problème c’est que personne ne veut écouter.

-Je vous écoute.

-Vous êtes différents des autres, c’est peut-être parce que vous êtes terran.

-Vous avez deviné.

-Nous passons notre vie à voyager de ville en ville, de pays en pays, nous entendons les histoires que racontent les autres voyageurs mais nous, nous écoutons et nous souvenons. Certains disent les Terrans entièrement disparus mais je vois qu’il n’en ai rien.

-J’ignore combien des miens il reste, mais nous ne sommes certainement plus très nombreux.

-Et vous voyagé avec des hyliens et une kokirie.

-Vous êtes très observateur.

-Assez pour remarquer le bouclier frappé aux armes d’Hyrule de votre ami Link et la robe brodée avec une représentation de la Triforce que porte celle qui l’a soigné. Un garde royale et la princesse Zelda d’Hyrule, n’est-ce pas ?

-Vous l’avez deviné.

-J’avais entendu dire que Ganon avait enlevé la princesse d’Hyrule et l’avait emmenée à l’ouest.

-Nous l’avons libérée, et maintenant nous devons sauver son sauveur. »

           Moriane et Shawani parlèrent durant des heures. Moriane en appris plus sur les Gerudo. Ce peuple qui vénérait la lune et dont les préceptes les guidaient vers la paix intérieur et avec les autres peuples. Les pillards étaient donc totalement contraires à ces préceptes. Shawani expliqua que les pillards ne représentent qu’une petite partie de la population et que la majorité vivait dans des villes proches des oasis. Le soir, les voyageurs purent goûter à la gastronomie gerudoe. Link s’était réveillé mais il paraissait encore faible. Ces quelques heures de repos avaient été profitable à Saria qui ne montra aucune séquelle de son malaise.

           La caravane se remit en route le lendemain matin. Moriane ne parvenait pas à cacher son inquiétude : il ne restait que deux jours à vivre pour Link. S’ils n’avaient pas atteint le Gouffre Maudit ce soir, jamais ils ne pourraient rejoindre la Forêt Kokiri à temps.

« Ne t’inquiète pas, dit Shawani. Nous serons à Hyrule à temps.

-Shalan ! Shalan ! cria un gerudo.

-Qu’est-ce qu’il dit ? demanda Moriane.

-Une tempête de sable. »

Devant eux et se rapprochant, un nuage jaune s’élevait du sol et allait jusqu’au ciel.

« Il faut nous arrêter et attendre qu’elle passe, dit Shawani.

-Nous n’avons pas le temps, interdit Moriane.

-Moriane, si nous ne nous mettons pas à l’abris il va y avoir des morts.

-Personne ne va mourir. Fais-moi confiance. Restez tous derrière moi. »

           La tempête s’approchait en hurlant. Moriane était en tête de la caravane. Au moment où la tempête n’était plus qu’à une vingtaine de mètres, Moriane mit ses mains devant lui et les écarta au contact des premiers grains de sables. La tempête s’écarta de chaque côté de la caravane. Moriane ouvrait un passage dans les courants de sable. Il avançait en écartant le vent et le sable qu’il charriait, suivi par les gerudos qui n’en croyaient pas leurs yeux. Saria sortit de sa tente et vit Moriane avancer en écartant la tempête. Elle sortit de sa tente et courut jusqu’à la tête du convoi.

« Moriane ! cria t-elle.

-Ne le déconcentrez pas, dit Shawani. Je pense qu’il fournit un effort extrême. Il le fait pour votre ami. »

Moriane avança durant une demi-heure sans s’arrêter. Il sentait que ses forces l’avaient presque toute quittées. Il devait tenir jusqu’à la fin, le temps était leur pire ennemi. Il ne tenait plus. Il trébucha. Shawani hurla de se mettre à l’abri. Moriane ne tiendrait que quelques secondes encore.

« Saria ! Venez !

-Il faut l’aider ! 

-SARIA ! »

La kokiri courut vers le terran. Moriane allait lâcher. Saria bondit pour arriver à temps, la tempête les engloutit en une fraction de seconde.

           La tempête cessa quelques minutes plus tard. Les Gerudos étaient habitués à ces tempêtes qui ne duraient que rarement plus d’une heure. Les gerudos sortirent de leurs tentes à moitié ensevelies sous le sable. Il n’y avait aucune trace de Saria et Moriane. Link était sorti.

« Où sont Moriane et Saria ? demanda t-il à Shawani.

-Sous le sable, répondit-il. Il y a peu de chance de les retrouver vivant.

-Cherchons-les, où étaient-ils la dernière fois que vous les avez vu ?

-A environ vingt mètres en avant de la caravane. »

Ils avancèrent de vingt pas. Il n’y avait rien si ce n’est une petite dune d’un mètre de haut. Intrigué, Shawani commença à creuser la dune. Il eut la surprise de tomber sur des cactus.

« Ces cactus n’étaient pas là tout à l’heure, dit-il.

-Dégageons-les, fit Link. C’est sûrement Saria qui les a fait pousser. »

Avec l’aide de plusieurs gerudos, ils évacuèrent le sable autour des cactus. Ces derniers avaient poussé en un rond serré et étaient restés resserrés jusqu’à former un dôme protecteur.

« Saria ! Moriane ! appela Link.

-Link, répondit la voix de Saria. Link on est là.

-Ca va ?

-Moriane est très fatigué mais il est en vie. On est pas blessé.

-On va vous sortir de là tout de suite. »

Link prit une de ses épées et entailla les cactus à grands coups. Quelques instants plus tard, Saria et Moriane étaient extrait de leur abri de fortune.

           Moriane fut installé dans la tente avec Vana et Saria. La caravane reprit sa route. Moriane ne se reposa que quelques heures. Il vint rejoindre Shawani à la tête de la caravane.

« Tu devrais te reposer encore un peu, dit-il.

-Ca ira, répondit le terran. Je reconnais que j’ai un peu forcé. Jamais je n’ai fait quelque chose d’aussi dur.

-Saria s’est montré très courageuse aussi, elle n’a pas hésité à se jeter dans la tempête pour te protéger.

-Je sais. »

 

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