The Legend of Zelda, Shadow of Link

Chapitre 16 : Chapitre XV Le dernier combat de Link

1402 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 08/11/2016 20:00

           CHAPITRE XV : LE DERNIER COMBAT DE LINK

 

           Les soldats accompagnés de quelques gardes royaux passèrent par le passage secret de la forteresse et les rejoignirent. Zinus s’agenouilla respectueusement devant la princesse.

« Votre majesté, nous sommes heureux de vous revoir vivante et en bonne santé, dit-il.

-Zinus, nous n’avons pas de temps à perdre, dit-elle. Il faut emmener Link d’urgence à la Forêt Kokiri.

-Link ? Que lui arrive t-il ?

-On n’a pas le temps de vous raconter, intervint Moriane. Il faut qu’on y aille.

-Attendez, Link doit répondre de l’accusation de haute trahison pour avoir quitté le palais sans autorisation.

-Trahison ? Il a délivré la princesse !

-Le Roi va sûrement l’amnistier et le récompenser mais il doit venir au palais.

-S’il ne va pas à la Forêt Kokiri immédiatement, il va mourir !

-Capitaine Zinus, reprit Zelda. Je vous ordonne de les laisser partir. »

Zinus regarda Zelda, ce n’était plus la jeune fille qu’il avait devant lui mais une princesse royale pleine d’autorité.

« Gamos, Jol, appela Zinus. Vous avez entendu ce qu’a dit la princesse, aidez-les à faire traverser le gouffre à Link, donnez leur des chevaux frais et escortez les jusqu’à la Forêt Kokiri. Rien ni personne ne doit vous arrêtez.

-A vos ordres, souria Jol. »

           Jol prit Link sur ses épaules et partit à grande foulée. De l’autre côté du gouffre, il installa Link sur un cheval en l’attachant pour ne pas qu’il tombe. Saria et Moriane prirent chacun un cheval. Zelda voulut faire de même mais Zinus l’arrêta.

« Votre majesté, dit-il. Votre père vous attends.

-Ne vous inquiétez pas Zelda, nous le sauverons, assura Moriane. »

Ils partirent au triple galop dans la Passe de la Mort. La nuit était tombée sur Hyrule. On n’entendait que les cris des animaux nocturnes. Link ressemblait à un cadavre, il ne bougeait pas d’un souffle.

           Zelda priait en son âme pour qu’ils arrivent à temps.

« Votre majesté, dit Zinus. Il faut y aller.

-Je vous suis capitaine. »

           Saria, Moriane, Jol et Gamos chevauchait plus vite que le vent. Link ne réagissait pas, il s’était réveillé mais garder son œil ouvert semblait être un combat de chaque instant. Il ne voyait que la silhouette floue de Saria galopant à ses côtés. La vie le quittait, la mort le prenait, il le sentait.

« Tiens bon Link ! On y sera bientôt ! »

Il n’entendait que vaguement ces mots de Moriane. Tout lui semblait si lointain. Même ce cheval sur lequel il était harnaché et qui remuait au rythme de ses sabots sur le sol.

           Il fallut plus d’une demi-journée pour rejoindre le palais royal d’Hyrule. Lorsqu’elle arriva au palais, Zelda fut accueilli par des sourires et des cris de joie.

« LA PRINCESSE EST REVENUE ! ELLE VA BIEN ! »

Mais Zelda dut se forcer à sourire pour répondre à ses sujets, son cœur était trop préoccupé. Le plus heureux fut bien sur son père qui, oubliant toute convention, étreignit affectueusement sa fille.

« Zelda, dit-il. Je suis si heureux de te revoir. J’ai cru que je t’avais perdu à tout jamais.

-Moi aussi père, fit-elle en retenant ses larmes. Père, il faut que j’aille à la Forêt Kokiri.

-Pourquoi ?

-Link, il est mourant et il n’y a que là-bas qu’il peut être soigné. J’ai donné l’ordre au capitaine Zinus qu’il fasse escorté Link et ses amis jusqu’à la Forêt Kokiri mais je veux m’y rendre également.

-Link, c’est lui qui t’a sauvé.

-Oui, bien que sachant qu’il pouvait mourir en quittant la Forêt Kokiri, il a fait un long et périlleux voyage pour venir me sauver et me ramener en Hyrule.

-Il va falloir que tu me racontes tout sur le chemin, car je viens avec toi. Capitaine Zinus, nous partons pour la Forêt Kokiri.

-A vos ordres votre majesté, dit Zinus. Préparez l’escorte royale ! lança t-il à ses hommes.

-Sala.

-Votre majesté.

-N’ais-je pas signé un édit royal condamnant Link à mort pour haute trahison ?

-Oui votre majesté, le voici. »

Le Roi prit le papier et le déchira en plusieurs morceaux.

« C’était de la belle écriture mais je le préfère dans cet état, dit le Roi. Allons-y. »

           Cela faisait des heures que Link et son escorte chevauchaient. Ils étaient passé près du village Toal si vite que les habitants ne purent les identifiés. La Forêt Kokiri n’était plus très loin. La marque se refermait sur les dernières parcelles de peau claire. Ses cheveux étaient déjà d’un noir de mort. La vie ne subsistait en lui que par quelques particules de chaleur s’égrainant hors de son corps. Son œil se ferma.

« Tiens bon Link ! La forêt est en vu ! »

Les ombrages de la Forêt Kokiri n’étaient plus qu’à une portée de flèche. Ils demandèrent aux chevaux un ultime effort. La marque se referma. Ils passèrent la lisière comme si la Mort elle-même était à leur trousse et que cette ombre symbolisait la Vie. Ils s’arrêtèrent enfin. Les chevaux haletaient à s’en arracher les poumons. Moriane coupa les liens de Link et le déposa au sol. La marque s’estompa d’un coup, ses cheveux reprirent leur blondeur. Mais Link restait sans vie, le corps pâle.

« Link, appela Moriane. On a réussi, on y est. Ouvre les yeux et regarde, la Forêt Kokiri, on a réussi. Allez lève toi.

-Moriane, dit Saria. Je…je ne ressens plus la vie en lui.

-Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire ?

-Il n’y a plus de vie en lui.

-Tu te trompes, il lui en reste des tonnes, n’est-ce pas Link ? La plaisanterie est terminée, lève toi. Maintenant.

-Moriane, fit Saria en posant une main sur son épaule. On est arrivé trop tard. Je suis désolé. Il est mort. »

Aucun écho, pas un murmure, pas un souffle. Rien que le silence. Tout semblait s’être arrêté. Même le soleil qui se levait timidement ne l’osait plus.

« NON ! hurla Moriane en se levant, déchirant le silence. Tu ne peux pas ! Tu n’en as pas le droit ! Après tout ce que tu as traversé ! Tu ne peux pas abandonné maintenant ! Mojo ! Fais quelque chose ! N’es-tu pas le maître de ses lieus ?

-L’Arbre Mojo ne peut rien faire. Link a gagné le droit de se reposer, dit Saria. Il a fait son devoir.

-Tout ça pour un devoir, pour l’honneur. L’honneur n’amène qu’à la mort. Pourquoi ne t’en ais-tu pas rendu compte ? Je le savais. Pourquoi cette chose m’enlève tout ceux auxquels je tiens ? Espèce d’imbécile ! L’honneur est bien une vertu d’égoïste. »

Moriane tomba à genoux, cachant son visage dans ses mains. Saria s’approcha de lui et l’enlaça pour le réconforter.

« Il est mort en faisant ce qu’il croyait être juste, dit-elle. Il est mort pour sauver celle qu’il aime.

-Zelda, comment lui annoncer ça ?

-Ramenons son corps au palais royal, dit Gamos. Qu’il reçoive les honneurs qui lui sont dû.

-Inutile de se presser maintenant, n’est-ce pas Link ? On a trop couru ces deux dernières semaines. »

 

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