La vraie quête du Héros du temps: le coeur du Héros (Partie 1/3)

Les rayons du soleil commençaient à teinter les nuages d’un rose pâle et de légères nuances d’orange. Il réchauffa son ragoût de la veille avec en plus de la viande séchée et des abricots secs pour compléter. Observant quelques instant l’aube, il reprit alors sa marche et arriva enfin à l’entrée de la forêt: un énorme tronc d’arbre faisait le lien entre la plaine et la forêt. Fixant l’obscurité, qui semblait ne jamais s’arrêter, il se mit à courir.

« Saria… j’arrive... »

Il passa le pont là où avait eu lieu la séparation mais il ne prit pas le temps de penser à cela, il n'avait qu'une seule et unique priorité. La nuit s'était déjà imposée, mais pas question de s’arrêter, il était trop proche du but. Il tranchait les monstres qui obstruaient son passage tel des fétus de paille. Les monstres était assez faibles comparés à ceux affrontés auparavant, normal pas besoin de grosses troupes pour contrôler le peuple pacifique des Kokiris. Enfin il arriva, Il n’en crut pas ses yeux: son village était envahi par des Pestes et des Babas Mojo, les portes toujours ouvertes auparavant étaient fermées. Il essaya d’être discret pour éviter de rameuter tous ces monstres, et grimpa sur la petite colline pour avoir une vision d’ensemble. Soudain il entendit un bruit de bec, une immense Baba Mojo sortit de terre et foncer vers lui la « gueule » ouverte. Link sortit juste à temps son bouclier il dévia l’attaque d’un puissant coup qui déchira une partie de la tige de la plante, s’apprêtant à dégainer son fer il sentit quelque chose qui tirait sa tunique mais pas seulement: des racines s'agrippaient à ses pieds.

(http://www.deviantart.com/art/Deku-baba-fight-281716680)

Link était en position délicate et pour ne rien arranger les pestes vont être alertées par les bruits et il succomberait sous leurs tirs, il devait trouver une solution. L’épée enfin dégainée, trancher la tige de la première plante ne lui posa aucun problème, toujours éliminer la cible la plus faible en premier. La plante déracinée s’écrasa au sol et mourut peu de secondes après dans un dernier spasme. Il se retourna et d’un coup de botte la petite Baba fut projetée au loin, puis il se concentra sur les deux autres qui entravaient ses pieds. Il bloqua la première plante avec le bouclier et contra la deuxième avec la garde de l’épée. Link profita qu’elles soient légèrement sonnées pour trancher les racines, elles étaient résistantes, le coup d'épée les entailla profondément mais elles ne cédaient pas. Folles de rages les Baba mojo se ruèrent sur link toutes en même temps. Link sachant qu’il n'aurait pas le temps de remettre sa garde décida de tenter le tout pour le tout. Il concentra toute sa force dans ses jambes et effectua un prodigieux salto arrière qui eu raison des racines. Les Babas Mojo refermèrent leurs mâchoires dans le vide, Link sortit sa botte secrète: L’attaque cyclone. Link tournoya sur lui même, l’épée se chargea de magie sous l’effet de rotation et libéra une décharge d'énergie orange tout autour de lui. Le flux d’énergie calcina les plantes sur place. Link planta son épée dans le sol pour s’y appuyer. Il était fatigué par le combat, le voyage et son attaque lui avaient coûté énormément d’endurance. Mais son repos fut de courte durée, une fulgurante douleur au niveau de l’épaule droite le contraint de mettre le genou à terre.

« HAAAAAAAA ! » Hurla-t-il.

Une Peste lui avait tiré dessus, une noix plus grosse qu’une balle de golf avait pénétré dans sa chair et le reste de la troupe se ramenait, il les avaient totalement oublié. Laissant de coté sa blessure, il courut vers la maison de Fado qui était la plus proche et frappa à la porte.

« FADO !! C’EST LINK ! OUVRES-MOI IL Y A DES PESTES MOJO »

Il entendit bouger à l’intérieur, se mettant dos à la porte il s’accroupit pour se protéger au maximum. Les bruits d’impact des noix sur le bouclier lui vrillaient les tympans. À peine l’ouverture de la porte fut assez grande pour rentrer, il bondit a l’intérieur.

« REFERME !!! » Cria-t-il toujours en l’air.

Le Héros s'écroula par terre les yeux au plafond en entendant le bruit des verrous se refermant. Haletant il se mit sur le ventre pour ne pas perdre trop de sang.

« Fado j'ai pris une noix mojo entre le dos et l’épaule retire la ! »

« Link ??? C’est toi ?? Tu es… »

« On parlera plus tard retire-moi ça ! »

« … »

Fado se rapprocha, Link voyait des chaussures aller vers lui mais il vit avec stupeur qu’elles étaient bien trop petites pour un adulte, il leva les yeux et crut s’étouffer.

« Quoi ? Pourquoi tu n'as pas… »

« Silence ne bouge pas ! »

Elle lui envoya un bout de bois mou qui tomba devant son visage.

« Entre les dents ! » Dit-elle d'une voix autoritaire.

Link complètement confus obéit immédiatement.

Il sentit alors une douleur encore pire : Fado plongea des baguettes dans sa blessure sans pour autant être délicate, il mordit le bout de bois à pleines dents.

« Tu es prêt ? 1…2…3 »

A la fin du décompte elle retira la noix d’un seul coup. Link poussa un énorme hurlement et perdu connaissance.

Une fois réveillé, il était toujours par terre mais sa blessure était bandée et sûrement désinfectée. Fado était assise en tailleur, endormi en face de lui avec une cuvette qui devait contenir de l’eau et un tissu imbibé de sang à coté d’elle. Il la regarda encore, elle n’avait vraiment pas changée: toujours une enfant, la tunique verte, ses sortes de couettes blondes et son diadème vert dans les cheveux.

(http://gumwad201.deviantart.com/art/Fado-321486627)

Link se leva assez péniblement, il prit la Kokiri dans ses bras et la posa dans son lit, il récupéra ses affaires, but un peu d’eau et avala quelques boutsde viande séchée. S’apprêtant à partir, Fado désira lui adresser un petit conseil.

« Sois prudent, nous sommes tellement insignifiants pour Ganondorf qu’il ne prend même la peine de nous tuer, mais toi… il n’hésitera pas »

Link baissa les yeux et laissa échapper un soupir.

« Je sais, merci de m’avoir soigné. J’ai plein de questions à te poser, mais cela peut attendre.»

« Oui, je vais t’ouvrir et refermer directement, mais ne te bats pas et cours la rejoindre. »

« Tu es perspicace dis-donc comment sais-tu autant de… »

Elle lui coupa fermement la parole.

« Cela peut attendre. »

Link acquiesça un petit sourire aux lèvres.