La vraie quête du Héros du temps: le coeur du Héros (Partie 1/3)

Chapitre 9 : Chapitre IX: Le sage et le Héros.

Chapitre final

4537 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 15/10/2017 18:06

Link s’éveilla enfin, débarrassé, de toutes ses douleurs mais les cicatrices parcourant son corps lui rappelaient les épreuves qu’il dut traverser. Il inspecta rapidement la pièce du regard, il n’avait pas été dans un endroit sur depuis longtemps. Fado était à son chevet, assis sur une petite chaise en bois, elle s’était endormie, à moitié sur le lit. Surement après avoir constatée que l’arrêt de ses hurlements n’annonçait pas son décès car il n’y avait que deux possibilités à ce silence… Il sortit discretement de son lit et prit sa couverture et la posa sur ses épaules. Ensuite il se dirigea vers la cuisine, un bol de soupe bien épaisse fumait sur la table avec une belle miche de pain et du beurre salé.

« C’est étrange… Comment Fado savait à quel moment je me réveillerai ? Cette soupe n’a pas put rester chaude pendant des heures… Déjà quand elle m’a sauvé, elle semblait en savoir beaucoup trop pour une Kok… »

Link ne pu finir sa pensée que son estomac le ramenait à la réalité, il était affamé. Sans attendre il dévora le pain et le contenu du bol en à peine quelques minutes. Glissant sur sa chaise le Héros repartit dans ses pensées.

« Qu’est ce que ça fait du bien de se sentir en vie ! Saria doit se trouver au bosquet si elle n’est pas à mon chevet… C’est bizarre cela aussi, pourquoi suis-je ici et pas chez Saria ? Je sais que Fado est la seule à connaitre un peu de médecine mais cela serait plus simple de réunir les blessés en un seul endroit… Et Sheik où est-il passé celui là ?? J’arrive pas à le cerner… Il est assez contradictoire dans ses paroles et ses décisions… Enfin je verrai ça plus tard, il me retombera dessus sans prévenir comme à chaque fois… Si ils n’étaient pas là pour m’aider ou me soigner je serai mort plus d’une fois… Dans les bois ou dans le temple. »

(http://images5.fanpop.com/image/photos/30700000/link-hurt-link-30759090-600-460.jpg)

« Je leur dois la vie et je leur serai toujours reconnaissant… Mais bon assez tergiversé je dois voir Saria... »

Link revêtit une nouvelle tenue Kokiri qui se trouvait à coté du reste de son équipement, l’autre était une vraie loque. Une fois dehors il vit tous les Korikis dehors à vaquer à leurs occupations comme ils le faisaient avant. Mais une voix l’interpella, il la reconnut tout de suite: Mido.

« Hé M’sieur M’sieur c’est vous qui nous avez sauvé n’est ce pas ? »

« Heuuu oui c’est moi... »

« Pourquoi avez-vous fait ça ? »

« Pardon ? » Link était extrêmement confus par cette question.

« Pourquoi un guerrier tel que vous nous a aidé ? Nous ne sommes rien, personne n’est venu nous aider en sept années… pas même Link… »

« J’ai mes raisons et n’ai pas peur je ne vous demanderai rien…»

« Je ne sais pas pourquoi mais vous me rappelez une légende, celle du Héros tout de vert vêtu venant des cieux, ils auraient aidé notre peuple il y a bien longtemps sans rien demander, il voulait juste retrouver son amie, depuis ce jour nos ancêtres ont gardé sa tunique en son honneur. »

« Je vois… Moi aussi je dois retrouver quelqu’un mais je crois que pour ce Héros et moi, c’était bien plus qu’une amie que nous cherchions… »

Link se retourna et se dirigea vers le temple mais Mido l’interpella

« Héros ! Dis-moi au moins ton nom… »

Link sortit un bout de papier de sacoche, il écrivit quelque chose dessus, le replia en quatre et il le lui envoya.

« Ouvre le demain après mon départ ! »

« Mais pourquoi ? »

« Pour que tu choisisses si cela a de l’importance… Si oui je ferais mieux d’être loin avant que quelqu’un m’étrangle » Il termina sa phrase avec un petit rire.

Mido fut quelque peu désemparé devant cet homme, il tenait le bout de papier dans ses petites mains, il soupira et sourit devant le papier. Et prononça intérieurement ce qu’il voulait dire au début.

« Si cela a de l’importance ? Non en effet cela en a aucune, mais je voulais juste te reparler avant ton départ. Tu parlais quelqu’un t’étrangle, je me rappelle que quelque chose de semblable est arrivé il y a plus de sept ans. Je lui ai laissé une belle cicatrice sur le cou après un petit incident…

Tu portes la même Héros… N’est pas ? Link… »

Ce nom qu’il a tellement détesté durant des années lui faisait chaud au coeur, il ne savait pas pourquoi mais il aussitôt il déchira le papier.

« Tu es un idiot tu es surement le seul à n’avoir pas compris pour Saria, enfin si vous n’êtes plus là pour notre peuple à cause de votre destinée ne vous en faites pas. Je les protégerai à votre place. Saria, Link prenez soin de vous autant que dans votre destin ou dans votre future vie à deux. »


*


Les bois perdus et le bosquet avaient retrouvé leur luminosité habituelle, Link avait choisi de faire le chemin à pied pour profiter de la douce mélodie du chant de Saria ainsi que de la végétation et de se rappeler tous ses souvenirs d’enfance en compagnie de celle qu’il aime.

(http://www.deviantart.com/art/The-Lost-Woods-258146851)

Enfin il arriva au sanctuaire, et se dirigea vers la salle du maitre des lieux où Saria l’attendait.

« Bonjour Héros du temps comment vont tes blessures ? »

Link sentit son coeur se serrer, cet accueil était incroyablement rigide alors qu’ils savaient quelle était leur relation.

« Bonjour Saria, à part quelque courbatures je vais plutôt bien et toi ? »

« Ne t’en fais pas pour moi, prend ma main… » Son ton n’était pas enjoué mais grave.

Link s’exécuta, un cristal bleu les enveloppa tous les deux, il eut l’impression de s’endormir mais une fois ces yeux réouverts, le sanctuaire des Sages lui apparaissait. Rauru se trouvait sur sa stèle de lumière, Link fronça les sourcils, il n’appréciait pas du tout cet homme… Il attendait impatiemment ses paroles.

« Félicitation Héros tu as vaincu cet horrible démon et éveillé

le sage. »

« Arrêtez de m’appeler comme ça, je suis Link c’est tout, et où est ce sage ? »

« À tes cotés Héros. »

Saria lui lâcha la main et dirigea vers la stèle verte.

« Je suis le Sage de la forêt, Link. Prend ce médaillon, il renferme le pouvoir de la forêt et mon… Amour. »

(http://www.deviantart.com/art/Sage-of-Forest-Saria-264301334)

Le médaillon flottait au dessus de ses paumes et elle le poussa vers le Héros du Temps, cette chose qui renferme son amour. Elle n’avait pas le choix si il repartait elle souffrirait trop. 

«Rauru… peux tu me laisser seul avec elle quelque minutes s’il te plait »

« Oui Héros. » Dit-il en se courbant respectueusement, puis il disparut.

Link marcha vers le Sage, le médaillon se plaqua sur son torse mais il l’ignora et continua son chemin. Les yeux de Saria commencèrent à se mouiller, L’Hylien resta stoïque, il mit un genoux à terre et lui caressa les cheveux.

« Ne pleure pas Mon Coeur… Ecoute moi… »

« Comment peux-tu rester aussi calme Link ? »

Elle fondait en larmes devant lui, le médaillon tomba au sol pendant, qu’elle le saisissait fermement à la tunique. Ces petits poings serraient ses vêtement comme si elle allait s’effondrer.

« Je ne peux pas Link, je veux rester avec toi, je ne veux pas que tu meurs en l’affrontant, je ne pourrai pas le supporter si tu disparaissais pour de bon ! Je t'ai cru mort pendant sept ans et maintenant que nous sommes réuni nous devons nous quitter ? Pourquoi a-t-on hérité d’un tel destin ?? Je n’en veux pas ! »

Pendant toutes ses paroles Link s’était contenté de l’observer, pour arrêter ces pleurs et ses lamentations il n’avait qu’une seul idée.

Il pressa ses lèvres contre les siennes, le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tous. Ses lèvres étaient brulantes contre les siennes. Il pointa sa langue aux commissures de sa bouche, qui s’entrouvre un peu. Leurs corps n’ont pas bougé. Link resserra un peu l’étreinte, Saria tentait à peine de se débattre. Sa langue se fit plus insistante. Saria ne pouvait s’empêcher de rougir, mais elle se laissa aller. D’un coup, les vannes d’une folle passion s’ouvrèrent. Ses lèvres s’ouvrèrent sous cette pression ferme, leurs langues se mêlent, se cherchent, s’enroulent sans fin. Ils s’embrassèrent comme si leurs vie en dépendait.

À court de souffle ils durent s’arrêter, leurs respiration étaient extrêmement bruyantes, ils se regardèrent dans les yeux, Saria était légèrement confuse mais simplement, heureuse.

« Mon Coeur, j’ai ressassé ces problèmes dans tous les sens, le destin, notre relation, la guerre, le Héros… Notre destin n’est pas d’accomplir une quête parce que c’est écrit. Notre destin n’est pas de vivre pour le réaliser mais de vivre pour réaliser notre propre destin. Ma… Notre destinée n’est pas de se battre pour Hyrule ou pour nos titres, notre destinée est de nous battre pour nous même. Je serai ton Héros et tu sera ma Sage de la forêt. Nous nous battrons chacun sur deux fronts. Nous nous battrons pour notre vie. »

Saria sécha ses larmes dans la tunique de son bien aimé en reniflant, après tant d’années elle avait enfin un but. Leur but n’était pas de sauver Hyrule mais d’éliminer celui qui se dressait sur leur destin ou plutôt sur leur volonté. Était-ce vraiment égoïste de ne pas vouloir sauver Hyrule pour ses habitants mais pour leur propre bonheur ? Se battre pour deux personnes et non pas pour un peuple entier ? Modifier une destinée salvatrice à cause d’un caprice était-ce vraiment une bonne idée ? Il n’y avait aucun mal à chercher d’être heureux mais cela se faisait-il au dépend de celui des autres ? Encore une fois deux personnes pour des milliers ? Était-ce vraiment juste ?

Le monde plongera-t-il définitivement dans le chaos à cause de deux simples personnes ne pouvant se débarrasser de simples sentiments ? Ils étaient déterminés à prendre ce risque, peu importe la fin du monde si ils la vivaient ensemble.

Link brisa le silence de l’enlacement, pour annoncer la décision finale:

« Rauru nous accomplirons notre propre destin même si il est compatible avec celui-ci nous le renions car c’est à nous de décider pourquoi nous accomplirons la Quête qui nous a été confiée. Sois heureux sage de la lumière ! le Héros et le sage de la forêt mettrons un terme aux agissements de Ganondorf ! Mais ne te méprends pas ! Une fois cela terminé nous nous effacerons du chemin de la destinée ! Tu diras aussi à Sheik que serai honoré qu’il soit mon compagnon de voyage. Enfin peux tu nous ramener à la forêt ? Peux tu me laisser une dernière journée avec les Kokiris et avec celle que j’aime ? Dès l’aube le destin que tu chéris tant seras en marche ! »

Après un lourd silence Rauru répondit à ces paroles.

« Bien Héros j’accepte ta requête, j’espère que je le regretterai pas … »

Link et Saria ne retrouvèrent devant le bourgeon de l’arbre Mojo, il leurs raconta le passé de Link mais cela ne les intéressaient pas, seul l’avenir et le présent comptaient. Cependant il avait autre chose à dire, quelque chose qui aurait un impact sur leurs futur.

« Au fait vous deux, j’ai une bonne nouvelle ! Je dois vous raconter un peu l’histoire de notre peuple…

Les Kokiris sont maintenus éternellement jeunes par le pouvoir de l’arbre Mojo, mais son action n’est restreinte que dans la forêt. Autrement dit si vous quittez la forêt elle grandira comme un enfant normal. C’est pour cela que un Kokiri hors de la forêt est un Kokiri mort car une fois dehors il grandit, devient un adulte et l’enfant qui était en lui meurt. Je peux rompre la magie qui maintient Saria dans son corps actuel, instantanément elle se retrouvera dans un corps plus âgé. C’est comme ça que vous naissez, l’Arbre Mojo donne un corps mature à deux Kokiris s’aimant puis une fois l’enfant né, à l’écart de la forêt, il se voit confier à l’Arbre et reçoit une fée pour le protéger. Les deux parents reprennent leurs anciennes formes et perdent ces souvenirs d’adultes. C’est pour cela que aucun Kokiri ne se rappelle de ses parents ni aucun parent de son enfant. Vous pourrez donc vivre en Hyrule, sans vous cacher, même si cela ne vous aurait pas arrêter. Vous pourrez être père et mère, en bref vous serez une famille normale. »

Une lumière blanche enveloppa Saria, ils ne dirent mot car l'origine de cette magie était évidente. Les particules se dissipèrent doucement autour d’elle, une magnifique femme tout de vert vêtue, des yeux bleus et des cheveux tout aussi vert que sa tunique apparu à la place de Saria. Il resta sans voix, elle était encore plus magnifique sous cette forme.

(http://www.deviantart.com/art/Saria-426144711)

« Link… Je me sens un peu bizarre… »

« C’est normal, un changement de corps aussi rapide demande un temps d’adaptation. » Répondit le Bourgeon.

« Non ce n’est pas ça mais… Toutes les angoisses que j’ai eu depuis sept ans… J’ai l’impression de voir enfin la lumière. Tous nos problèmes semblent s'être résolus si vite… c’est trop… »

La fin de sa phrase n’était que petits sanglots. Le bourgeon attendit quelque secondes pour parler, pendant que Link l’enlaçait pour stopper ses larmes.

« Saria… Je ne comprend pas vraiment les sentiments des êtres de chairs mais je crois que tu pleureras une fois Hyrule est paix et une fois que vous vous serez retrouvés un seul morceau… Et en vie j’espère… »

Sur ce Saria retrouva son corps juvénile, ils laissèrent le Bourgeon et retournèrent au village. Les Kokiris semblaient s’activer à préparer une fête, Link demanda la cause de toute cette agitation, un enfant lui répondit qu’ils allaient fêter la venue du Bourgeon et du réveil du Héros qui a sauvé la forêt. manifestement ils ignoraient toutes les légendes qui gravitaient autour d’eux, ce qui au final n’était pas plus mal. La guerre n’est pas quelque chose que doit connaitre ce peuple.

Ils furent chargés d’aller traquer du gros gibier, Link possédait un arc et avait besoin d’exercice, il était donc tout indiqué pour ce travail. Bien sur Saria allait l’accompagner, elle en profitera pour récolter des fruits et des herbes. Les deux amants se rendirent dans une partie de la forêt bien plus accueillante, la lumière perçait la fine couche de feuilles qui se trouvait au-dessus de leurs têtes, d’innombrables fleurs multicolores parsemaient le sentier, les chants des oiseaux avaient remplacé la mélodie de Saria, elle était certes magnifique mais elle avait un petit coté inquiétant dans ces mystérieux bois. Ils devaient rentrer avant la fin d’après-midi, ils avaient quelques heures devant eux pour passer du temps ensemble. Maintenant assez éloignés du village ils se tenaient la main, la main féminine était tellement petite dans celle de l’Hylien, on aurait cru qui si Link serrait le poing il lui briserai les phalanges. Le Héros marchait un peu trop vite pour la Kokiri, elle lui demanda de monter sur ses épaules, ce qu’il accepta bien évidemment. La scène était tellement adorable, il la saisit par les côtes et la souleva comme si elle ne pesait rien, ce qui était un peu le cas. Un inconnu verrait sans doute un frère jouant avec sa petite sœur, il est vrai que leur relation était un peu comme cela auparavant, mais l’aîné n’était pas le même… Pour eux leur différence de taille ne les dérangeaient pas, au contraire cela les amusaient.

Ils débouchèrent sur une petite clairière entourée de pommier, Saria grimpa sur une branche, et l’invita à faire de même. Elle s’assis sur sa cuisse en face de lui, ils se tenaient front contre front, sans dire un mot, seul la présence de l’autre suffisait.

(http://www.deviantart.com/art/Link-and-Saria-holding-hands-13945834)

Ils sortirent leurs ocarinas et Link lui enseigna les chants qu’il avait appris durant son périple, en arrivant au Menuet des bois il repensa à Sheik, cette personne l’intriguait, impossible de savoir quel était son vrai but, son air pensif fit réagir Saria.

« Que se passe-t-il Link ? » Dit elle d’un ton inquiet.

« Rien c’est Sheik, il m’intrigue… On dirait qu’il veut m’aider mais me laisser me débrouiller… »

« Il doit avoir ses raisons… Mais si il voulait te trahir, tu serais déjà mort… »

« Oui tu as raison… »

Saria se cala dans le creux de la poitrine de son amant et s’endormit en souriant, il lui caressa les cheveux, contempla son doux visage endormi, déposa un petit baiser sur son front et l’accompagna dans son sommeil. À leur réveil le soleil avait bien descendu mais rien d’alarmant, Ils décidèrent d’aller ramasser des herbes, puis maintenant il était l’heure de la chasse.

Link banda son arc, marcha accroupi, Saria à ses cotés.

« Link… Je sens la présence d’un sanglier dans cette direction. »

« Comment le sais-tu, Mon Coeur ? »

« Comment le Sage de la forêt pourrait ignorer ce qu’il se passe dans une forêt ? » Répondit-elle le plus naturellement du monde.

« Ca se tient. » Dit Link amusé.

Un sanglier assez gras, broutait de l’arbre sous un cerisier, Link décocha sa flèche qui transperça le cerveau de la bête, elle s’effondra immédiatement.

« Bon on peut rentrer au village. » Dit Link en mettant la prise sur ses épaules.

« Où as-tu appris à tirer à l’arc ? »

« Sur le tas, en cherchant la plus belle femme de tout Hyrule. »

« Hoooo vil flatteur… » Répondit-elle

Saria lui fit signe de se baisser, elle lui chuchota quelque chose qui le fit rougir jusqu’aux oreilles.

« Peut être la verras de plus… près ce soir… »

Elle partit vers le village en sautillant, laissant un Link un peu confus et gêné derrière elle.


*


Pendant que les Kokiris bouclaient les derniers préparatifs Link s’allongea sur le lit de Saria, il pensait à son voyage et à bien choisir ses mots si les enfants lui posaient trop de questions. Puis il finit par s’endormir encore une fois, il n’avait pas eu un véritable temps de repos depuis plusieurs jours… De la musique passait à travers la porte, cela le tira de son sommeil et en quelques secondes la fête se déroulait sous ses yeux: Les Kokiris portaient des grandes feuilles colorées en guise du masques, Fado dansait avec des grands bouquet de feuilles oranges.

Rédo l’accompagnait avec son violon et Saria avec son ocarina. Il reconnut ce chant de fête immédiatement, il était joué chaque année pour l’anniversaire de l’arbre Mojo.

(https://www.youtube.com/watch?v=tW02tfzK3Tg)

(http://audgreen.deviantart.com/art/Eat-Drink-and-Be-Merry-25519934)


Link sortit aussi son instrument et rejoignit le duo de musiciens, les fées viroleraient autour d’eux, des bleues, des roses, des vertes, des rouges ! Nul besoin de torches avec ces sublimes créatures, leurs magnifiques lumières illuminaient toute la fête. Link croisa le regard de Mido, celui-ci leva sa choppe de jus de pomme vers lui.

«Ne t’en fait pas mon vieil ami, je ne dirai rien, profites-en toi aussi. » Voilà ce que son geste signifiait.

Link lui rendit son regard complice, et termina la chanson pendant qu’une ronde s’était formée autour de Fado, le reste des membres de la fête la rejoignait aux gré des notes du petit orchestre. Tout le monde semblait oublier le Héros, cela faisait sept ans qu’ils n’avaient pas festoyé, c’est compréhensible. Une fois la musique arrêté, un tonnerre d’applaudissement retentit, Link savourait ces sentiments d’allégresse car il savait que à partir de demain il n’en verrait que très peu avant un long moment. Malheureusement pour lui il appercut une silhouette dissimulée derrière une maison, une personne habillée en bleu, avec un grand oeil rouge sur le torse et un turban.

« Sheik… Pourquoi à un tel moment ? » Se dit-il.

Profitant que l’attention soit concentrée à un seul endroit il s’éclipsa discrètement.

Sheik était de dos, la tête en arrière, il descendit d’un trait une choppe de jus de fruit, avant de se retourner il remit son turban devant son visage.

« Bonsoir Sheik, Rauru ne t’as pas transmi mon message ? »

« Non ne t’en fais pas, je suis juste venu voir comment tu te portais et voir mon indic’. »

« Ton indic’ ? »

« J’ai besoin de complices et d’informations si je veux survivre le plus longtemps possible… » Son oeil rouge lui jeta un regard des plus noir, Sheik avait vraiment avoir des comportements étranges, comme si il changeait de personnalité. Cependant sa haine ne semblait pas être dirigée vers lui mais vers quelqu’un d’autre…

« Et qui est-il ? » Demanda Link.

« Tu n’as qu’à te retourner… » Répondit Sheik d’un petit mouvement de tête.

« Hi hi hi Link tu en mets du temps pour percuter hi hi hi… »

Ce petit rire le fit sursauté mais nul besoin de se retourner pour savoir à qui il appartenait: Fado.

« Alors c’était toi… C’était plus qu’évident c’est vrai… »

« Hi hi hi tu as apprécié ma danse ? »

« Rédo lui semblait encore plus l’apprécier que moi tu l’as remarqué aussi je suppose, il est vraiment doué au violon. »

« Je vois pas de quoi tu parles ! » Rétorqua-t-elle en faisant la moue.

« Hé hé hé je demanderai au Bourgeon de nommé votre enfant Fado comme toi et qu’il apprenne le violon, un Kokiri avec de tels parents se démarquera surement des autres. »

Sheik coupa leurs petite joute verbal.

« il suffit Link, je désire m’entretenir avec Fado seul, va te restaurer. Tu auras besoin d’énergie demain, je t’attendrai à l’aube à la sortie de la forêt Kokiri. »

« Bien… Compagnon. » Répondit Link en soupirant.

Il se dirigea vers le sanglier qui rôtissait sur une broche délaissant les deux autres personnes à leurs conversations.

Fado et Sheik attendirent qu’il s’éloigne pour être sûr qu’il n’entende rien.

« Sheik pourquoi as-tu sondé et modifié ses rêves ? »

« Hoo… Tu l’as remarqué… »

« Bien sur il a guérit beaucoup trop vite, le douleur aurait dû persister plus longtemps, tu lui as forcement donner un coup de main, même si je pense que tu as du lui faire subir une autre épreuve psychologique pour qu’il se décide enfin de devenir le Héros que tu souhaites. »

« Hé bien tu m’as presque bien cerné, mais bon tu connais juste mes moyens, pas la raison pourquoi je les utilise… »

« Je ne te fais absolument pas confiance Sheik, je t’ai aidé pour protéger Link, même si il n’est pas un Kokiri je le considère comme l’un des nôtres. Je ne tolèrerai pas que tu lui fasse du mal pour servir tes desseins… »


« Fort bien, fort bien… Ne me fais pas confiance si tu veux mais sache que cela ne changera rien à mes plans, si tu t’inquiètes pour Link n’angoisse pas: mes plans nécessitent qu’il reste en vie. »

« Bon j’ai pas le choix de te croire sur parole… »

« Certainement… Bon je te laisse avec ton peuple… » Sheik recula, et comme à son habitude il disparut.


*


La fête s’était terminée, Link et Saria se retrouvèrent seuls dans la maison, il était en caleçon dans le lit en l’attendant. Elle finit par arrivé vêtue uniquement d’un mini-short et d’un haut vert coupé au dessus du nombril. Elle se mit à califourchon sur Link et lui caressa la joue.

« Je t’aime, mon Héros. »

« Je t’aime, ma sage de la forêt. »

Il s’embrassèrent alors que par la fenêtre la lumière blanche de la lune éclairait la pièce. C’était leur dernier moment ensemble, ils comptaient bien en profiter…

L’Aube se leva, une odeur de sueur avait envahi la pièce, ainsi que celle d’autres fluides, une tache rouge se démarquait des plis blancs et verts du tissu. Link se rhabilla, avala un petit déjeuner, il était enfin prêt à partir. Il embrassa tendrement sa bien aimée et quitta le village les yeux en larmes.

Sheik l’attendait dehors comme convenu.

« Allons y, Link. »

« Allons y, Sheik, le monde n’attend que nous. »

(http://www.deviantart.com/art/LoZ-Duet-of-the-Heroes-306984594)




FIN



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