La vraie quête du Héros du temps: Vers le feu et l'eau (Partie 2/3)

Link et Sheik entamèrent leur marche vers la montagne de la Mort, ils arriveront au village le lendemain matin ce qui leur laissent le temps de faire connaissance.

« Sheik je viens d'y penser: pourquoi on emprunte pas le chemin passant par les bois perdus ? »

« Je suis un membre du clan Sheikah, mais pas un Kokiri, être dans cet endroit est synonyme de mort, toi ta fée te protège mais pour nous c'est une autre histoire. »

« Où nous dirigeons nous en fait ? »

« Vers le mont du péril, le peuple Goron va être livré en pâture au dragon Volcania. »

« Mais pourquoi ? les Gorons ont certes du potentiel comme soldat mais il n'ont clairement pas la volonté du combattant ! »

« Pour faire un exemple, Ganondorf sait maintenant que le Héros du temps cherche à rétablir l'ordre sur Hyrule. Chaque peuple, chaque habitant doit savoir le prix à payer si ils osent juste penser te venir en aide. »

« Dans ce cas je devrais aller seul au village par les bois perdus ! »

« Inutile... Ses sbires ont totalement bouchés les sorties du village, pour que ceux qui n'ont pas été capturés finissent par mourir de faim. »

« Dans ce cas comment allons nous y entrer ? »

« J'ai un contact au village Kokorico, il nous fournira un gros baril de poudre pour faire exploser l'entrée. »

« Comment un Sheikah a-t-il autant de pouvoir ? Pourquoi quelqu'un risquerait sa vie à ce point pour un traitre d'Hyrule sans t'offenser... »

« Comment je réussi à convaincre les habitants ne te regarde pas LINK ! »

Le fait que Sheik l'appelle par son nom et pas par son titre lui fit comprendre qu'il ne devait pas poser plus de questions.

La conversation s'étant mal fini Link se tut jusqu'à la nuit. Les deux voyageurs se tenaient autour d'un feu de camp au-dessus duquel cuisant un ragoût de sanglier qu'il avait embarqué la veille.

Link prit la parole car le seul bruit des flammes commençait à rendre la situation tendue.

« Sheik... Puis-je te poser une question ? »

« Tant que ce n'est pas sur mes relations... »

« Raconte moi ton enfance ! »

« Pardon ? »

« Tu connais presque toute ma vie, c'est injuste que je connaisse rien de toi. D'où tu viens ? Pourquoi es-tu masqué ? »

Sheik ferma les yeux et soupira montrant que cela le déplaisait totalement.

« Je suis né au village Kokorico, par un père Hylien et une mère Sheikah. Hélas une fois le roi au courant de mon existence, ma famille fut assassinée, je devais avoir moins d'un an, je ne me souviens de rien...»

J'ai été amené au Château pour y être formée comme assassin et Sheikah. Je ne savais rien de toute cette histoire durant mes années d'entrainement. Mon enseignement a commencé vers l'âge de quatre ans: lames, poisons, embuscades, combats et assassinats rythmaient mes journées. Elaine, mon maitre était sévère mais juste, je me souviens de ses yeux et de ses longs cheveux violets, son corps très mince et surtout de sa discipline de fer.

(http://www.deviantart.com/art/CF-Elaine-of-the-Sheikah-175483221)

C'est elle qui m'a élevé: les lettres, les chiffres, comment trahir, comment gagner la confiance, les armes, les connaissances botaniques pour des empoisonnements, les techniques de combat, les exercices de renforcement musculaire.... Toutes mes connaissances, tous ce que je sais c'est à Elaine que je le dois. Après plusieurs années ses cotés, elle était devenu ma véritable mère

Mes yeux rouges trahissaient mes origines, par ce fait personne ne m'appréciait au Château, nul n'osait me provoquer mais on me méprisait. Pour me défouler je me battais souvent dans les bas-fond de la citadelle. Parce que j'avais défié le « chef » des enfants du quartier, des bagarres éclataient souvent. Ils s'y mettaient toujours à plusieurs sur moi, mais grâce à mon entrainement j'arrivaient à les latter à chaque fois. Ironiquement je les appréciaient car ils me détestaient pour mon caractère et non pas pas pour ma race. Je les considérais comme mes premiers amis, même si à chaque fois on finissait le visage en sang. J'évitais les autres quartiers lors de mes temps libres, j'étais à ma place dans la crasse et le sang des bas fond. Elaine était la seule à me réprimander pour mes bagarres et mon comportement quelque peu agressif en ville. J'avais besoin d'une barrière à mes instincts violents, mais heureusement elle me donnait un peu d'affection maternelle en me soignant et en me félicitant durant mon apprentissage. Un jour, quand j'avais 20 ans, j'étais en filature dans une taverne des quartiers plus aisés, j'ai entendu une partie de mon histoire. Un homme, souillé de la ligné des Sheikah, vivait au frais du peuple au château. Une telle clémence envers un traitre était un signe de trahison, disait un homme ivre. Un noble qui avait un peu trop forcé sur la boisson et qui parlait un peu trop. J'ignore si c'était des rumeurs qu'il répétait où qu'il avait de véritables informations mais cela m'a mit le doute. J'ai alors fouillé dans les archives et ai découvert la vérité, durant une froide nuit où le sang allait être versé

Voici ce qui était inscrit:

« Rapport de mission:

Journée du troisième jour de la nouvelle année du calendrier impérial X942:

Cible: Klin et Iria Octavius (Hylien et Shiekah)

Mission: assassinat (réussite)

Lieu: Ancien village Sheikah

Assassin: Elaine

Butin: Jeune enfant métisse »

J'étais effondré, ma Mère avait tué mes parents biologiques, mais je n'arrivais pas à la haïr, comment pouvais je regretter la seule vie que j'ai vécu ? J'ai appris toutes les ficelles de l'assassinat comment ne pas nouer de lien avec la cible et son entourage, ne pas réfléchir lorsque l'on tranche la gorge de la proie. Elle était le centre de vie, toute mon existence était liée à elle. Que cela voulait-il dire ? Le roi m'a-t-il épargner pour mon jeune âge ou juste pour m'enrôler et me maintenir dans le mensonge jusqu'à mort ? Sans m'en rendre compte j'étais devenu une marionnette au service du Roi, je le savais déjà mais pas à ce point là. J'avais juré fidélité au Roi, être son futur bras vengeur, la main sanglante sous le velours de la diplomatie. Succéder à Elaine, voilà quel était mon avenir, mais la fatalité ou le destin en a choisit autrement...

Juste après avoir rangé le livre je ressentis une énergie que je connaissais bien. L'odeur de l'assassin et de la soif de sang. Instinctivement je bondis en arrière, une personne vêtue d'un combinaison bleue chuta à mon ancienne position un Kunaï à la main. C'était ma Mère. »

« Ton maitre tu veux dire Sheik ? » Dit L'Hylien, l'interrompant brutalement.

« Oui si tu veux... Ne m'interromps pas Link ! »

Sheik lui compta la suite de ses tragiques événements. La nuit où le Sheikah est devenu celui qu'il est actuellement:

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« Mère... »

« Pardon Fils mais tu en sais trop maintenant... »

« Arrêtez Mère ! Je ne veux pas me battre contre vous ! Je ne veux pas m'enfuir ou me venger ! Ma seule et unique vie est ici ! »

« Je sais mais j'ai des ordres... Tu risquerais maintenant de te rebeller à tout instant, le Roi ne veut prendre aucun risque...»

Aussitôt Elaine envoya trois Kunaïs vers son enfant, par réflexe il esquiva en bondissant sur le coté, il dégaina sa lame et se mit sur la défensive. Elle fit exploser une bombe fumigène et grimpa à une bibliothèque sans faire le moindre bruit. Sheik se ravisant de l'affronter, se retourna et commença à fuir vers la sortie la plus proche: une fenêtre. Il entendait des couteaux se planter derrière lui, d'un grand bon il défonça le verre et atterrit dans les jardins royaux, heureusement qu'il savait comment retomber après un tel événement, mais malheureusement c'était la personne qui le lui avait enseigné qui le poursuivait. Elaine arrivait par le même endroit, le terrain était dégager, la confrontation était inévitable...                             Les deux Sheikahs avaient sortit leurs lames, bientôt le fer parlera parmi les fleurs.

(http://www.deviantart.com/art/Sheik-279277673)

« Mère ! Arrêtez je vous en conjures ! Je ne veux pas vous tuer ! »

« Tes paroles sont inutiles ! Je ne fais qu'exécuter les ordres ! »

« J'ai bien vu ! Dans le rapport de mission il n'y avait même pas la cause de ce meurtre ! »

« Les assassins royaux n'ont pas besoin de raisons, ils ne font qu'agir ! »

Elaine avait clairement l'avantage, elle n'était pas le Maitre pour rien, Sheik était blessé aux jambes suite aux attaques visant à réduire sa mobilité. Il n'avait aucune chance du point de vue technique, il devait compter sur sa force brute car il était un homme. C'était le seul domaine où il dépassait son maitre. Il lâcha son couteau et plaqua son maitre au sol dans un grand bruit de percussion. Elaine cracha de la salive sous la puissance de l'impact. Une fois face à face au sol, elle tenta un coup de couteau direct vers sa tempe, mais Sheik l'avait prévu: Il bloqua l'attaque en parant directement les mains du Maitre. Utilisant toute sa force il repoussa la lame vers le buste de sa Mère, Elaine le cogna à l'abdomen avec de violents coups de genou pour tenter de se libérer. Encaissant ses attaques, Sheik parvint à retourner lentement la pointe couteau droit vers Elaine. Elle continuait à le marteler de coup mais il ne cédait pas, du sang coulant entre ses dents. Dans un dernier élan de désespoir Sheik libéra toute sa puissance si bien que les bras d'Elaine cédèrent. La suite ne fut qu'une giclée de sang sur le visage du jeune Sheikah, il roula sur le coté en dégageant l'arme de sa poitrine. Allongé sur le dos, il contemplait la lune, tenant fermant le couteau taché de rouge.

« Mère ! Pourquoi m'avez vous épargnez !!! Jamais une Sheikah de votre niveau n'aurait laissé son hostilité alerter l'ennemi ! POURQUOI ???? »

« Même sur ordre... Jamais une mère ne tuerait son enfant... Je t'ai bien formé... maintenant fuis ! ...Fils ! »

Sheik pleurait toutes les larmes de son corps devant le cadavre alors qu'une flaque rouge se répandait à ses pieds.

« MAAAAAAAAITRE ! »

Hurlait-il, alors que ses propres larmes se mêlaient au sang de sa Mère.