La vraie quête du Héros du Temps: Vers l'ombre et le sable (Partie 3/3)

Chapitre 19 : Chapitre XVIII: Le calme avant la tempête

2545 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 03/09/2017 17:14


Le petit Link avança vers la sortie, laissant le cadavre de l’enfant des flèches derrière lui. Il passa la porte de bois marron, qui avait été sacrément détériorée par l’attaque de zone… La lumière du soleil le força à se cacher les yeux, il se trouvait à présent sur la main droite de la déesse de sable. La paume était totalement vide, mais en tapotant avec la pointe de son épée cela sonnait creux. Link retourna une dalle et sorti un petit coffret rouge ensablé, à l’intérieur se trouvait deux gantelets dorés, à leurs contact l’Hylien sentit une énorme force l’envahir, alors qu’il allait réfléchir s'il allait honorer sa parole, un cri féminin le coupa dans son élan. Rapidement mais prudemment, il se pencha vers le vide afin d’observer ce qu’il se tramait en bas.

Nabooru se faisait aspirer par un sorte de puit d’énergie violet, deux sorcières volant sur leurs balais lui tournaient autour tel des vautours au dessus d’un futur cadavre. C’étaient deux jumelles mesurant un mètre vingt à tout casser. Leurs visage était assez laid: un teint verdâtre, des dizaines de rides, un long nez crochu avec une petite pustule. La seule différence entre elles se trouvait dans les coloris de leurs vêtement et leurs gemme frontale. Une semblait apprécier le bleu et l’autre le rouge…

Vainement, Nabooru essaya de se dégager mais rien n’à faire, elle a été prise par surprise.

« Affrontez moi à la loyal ! » Dit la Gerudo.

« Nous ne sommes pas stupides ! Nous savons que personne ne peut te vaincre dans un désert, sauf lui ! Gihihii ! N’est ce pas Koume ? » Dit une des sorcières.

« Tu as complètement raison Kotake ! Gnahanhan ! » Répondit celle avec une gemme rouge sur le front.

« Libérez moi tout de suite ! Au moment où je serai libre je vous engloutirai sous des tonnes de sable à un tel point que le maitre des toutous que vous êtes ne vous retrouvera jamais ! »

« INSOLENTE ! » Hurlèrent les deux sorcières.

« Nous l’avons connu bien avant ta naissance ! C’est pas une gosse de ton genre qui va nous apprendre quoique ce soit ! Surveille tes paroles ! » Dit-elles en choeur.

« ET BIEN LA GOSSE COMME VOUS DITES VA FUIR DE CE TROU !!! » Cria-t-elle en regardant dans toute les directions. Ce message n’était pas destiné à ses agresseuses mais à une autre personne, qu’elle avait réussit à apercevoir du coin de l’oeil.

Les sorcières pouffèrent en même temps en regardant son visage disparaitre dans leur sortilège. Le Héros avait tout observé, il n’était pas horrifié car il avait vu et vécu bien pire. Son regard se rempli alors de dégout et de résignation. Les deux femmes ne l’ayant pas remarqué, rentrèrent dans le temple avec leurs balais. Link sortit son ocarina et joua le prélude de la lumière afin de se mettre en sécurité. 

« Comme si j’avais pas assez de problèmes… Malheureusement pour elle, dans ce corps j’ai pas beaucoup de chance de survie…et ces gants ne sont pas à ma taille… J’suis obligé de reprendre la lame purificatrice et de repartir au colosse… Le problème est qu’en sept ans, Nabooru a bien le temps de mourir plusieurs fois… Bon… Cela ne sert à rien de réfléchir plus longtemps, je reprend mon corps adulte et j’explore la suite de ce temple. Avec un peu de chance je trouverai dans indices sur cette malheureuse… »

Exécutant ses prévisions, Link arracha l’épée de son socle et repartit au colosse du désert en utilisant le requiem de l’esprit, la chanson enseignée par Zelda il y a quelque temps. Une sorte de nostalgie s’empara de lui au moment où il revit la déesse des sables. Il avait vu cet endroit il y a deux minutes mais avec sept ans d’écart… Peut être un petit effet secondaire de ses changements d’époque. Marchant prudemment vers le perron, il s’arrêta exactement à l’endroit où Nabooru avait disparu, espérant trouver une quelconque indication pour la retrouver. Même s'il détestait les Gerudos à mort, littéralement, celle ci dégageait une sorte de sympathie pour lui. Link ne savait pas pourquoi il désirait l’aider, mais il se jura de faire n’importe quoi pour la sauver si l’occasion se présentait. 

De retour au sein du temple, il emprunta la seconde allée, elle était bloquée au milieu par un énorme bloc de granite. Link se baissa et souleva d’un seul coup l’énorme masse de plusieurs tonnes et la déplaça sur le coté afin de ne pas faire trop de bruit. Link continua sur sa lancée et s’avança plus profondément dans le temple, l’atmosphère se faisait toujours plus pesante par la chaleur et par une sensation oppressante. Comme il a sept ans, il se retrouva dans la grand-salle, celle avec la grande statue de femme. Après une progression peu complexe, Link se présenta devant une seconde porte de bois lourdement fermée. Juste à ses cotés trônait une autre stèle de pierre indicative. 


Toi qui possède les gantelets d’or, de nouvelles épreuves d’attendent, ton esprit sera encore mit à l’épreuve. Des êtres maléfiques ont souillé ce temple, tu trouveras plus loin une arme te permettra de triompher. Appose ta main gantée sur l’obstacle et la voie s’ouvrira.


Link s’exécuta et la porte s’ouvrit en pivotant doucement sur ces gonds, donnant vers une pièce plongée dans l’obscurité. Une fois à l’intérieur, elle se ferma bruyamment en claquant, alors que des flambeaux s’allumèrent les uns après les autres. Une salle ronde se dévoila sous ses yeux avec une sortie verrouillée en face de lui, un interrupteur sur le coté, une sculpture de soleil quelque peu déprimé au dessus de l’entrée et enfin un grand trait de lumière au centre de la pièce provenant d’un trou dans le plafond. Il appuya sur l’interrupteur et six poutres de bronze sortirent du sol par un mécanisme d’élévateur. Une nouvelle inscription lui expliqua sa nouvelle épreuve.


Présente au soleil exactement quatre triangles équilatéraux en utilisant uniquement le metal et tu pourras aller de l’avant.


Link s’approcha des poutres et les souleva sans difficultés, il s’amusa même à en faire tourner une autour de lui. Tel un enfant il joua avec ses poutres pesant pourtant plusieurs centaines de kilos. C’était grâce à ses gantelets qu’il pouvait les manier comme si c’était aussi léger qu’une plume. Pendant quelque minutes le gosse qu’il est refit surface et oublia sa mission. Le Héros jongla, les faisait tenir sur un seul doigt et d’autres gamineries. Enfin après avoir fait tomber un ses jouets il se reconcentra.

« J’ai beau avoir un corps d’adulte je reste encore un môme dans le fond » Se murmura-t-il à lui même avec un ton à moitié empli de reproche et de sarcasme.

Il se souvenait d’avoir déjà fait une énigme similaire quand il n’était encore qu’un simple kokiri sans fée, sauf que c’était avec des brindilles. Ce fut même Saria qui la lui avait apprise, elle adorait les devinettes à moins que cela n’était qu’un prétexte pour passer du temps ensemble. Elle lui avait donner un indice étrange: « L’architecture phare d’un ancien peuple du désert te dévoilera la solution. »

Il se rappelait que Saria écrivait souvent de petits contes fantastique pendant son temps libre, des histoires courtes. Une des préférés de Link était celle d’un médecin voyageant dans le temps dans une boite bleu. C’était une personne étrange qui passait son temps à cavaler partout avec une compagne de voyage. Cet homme voguait à travers les âges et sauvait l’univers de temps en temps, rien que cela. La petite fille avait un don pour raconter les aventures de cet énergumène. Plusieurs fois elle et Link s’étaient retrouvés le soir autour d’un feu de camp et contait ses péripéties, et à chaque fois les deux enfants s’endormaient épaule contre épaule. Et au réveil chacun rougissaient jusqu’aux oreilles, surtout la fois où Link s’était endormi sur ses genoux. L’hylien se souvenu d’une phrase étrange de ce docteur: « Je vais vous apprendre quelque chose, à propos de votre planète. C’est comme quand on est enfant. La première fois qu'on vous dit que la Terre tourne sur elle-même, vous n'arrivez pas à le croire, parce que tout autour de vous à l'air immobile. J'arrive à la sentir. La rotation de la Terre. Sous nos pieds le sol avance à plus de 1 600 kilomètres à l'heure. La planète tourne autour du Soleil à 108 000 kilomètres à l'heure, et j'arrive à le sentir. Au travers cet espace, vous et moi, accrochés sur la peau de cette infime petite planète et si on laissait faire... Voilà c'est moi. »

Saria avait sortit toute cette réplique d’un seul coup, avec ces étranges unités et cet étranges… comportements. Link était impressionné de cette énorme tirade et de cette… imagination dirons nous. Mais surtout le mot espace résonna dans son esprit, ce fut se souvenir qui lui fit trouver la solution.

Il construisit alors une pyramide à base triangulaire dans la lumière. Il ne fallait pas faire une figure plate mais penser à une structure en trois dimensions, dans l’espace. Et une pyramide, une structure d’une ancienne civilisation vivant dans le désert, tout faisait sens maintenant. La porte s’ouvrit alors en laissant tomber de la poussière lors de son élévation. La seconde salle était complètement identique à la précédente, Link enclencha l’interrupteur et pour une raison inconnue la pièce passa en mode nocturne. La lumière se fit blanchâtre, les parois rocheuses se noircirent et brillèrent tel le ciel de la nuit. Un pilier finement décoré surgit du sol, dessus se trouvait un bustier de femme en armure tenant dans ses mains dix petites gemmes vertes. Une voix résonna dans la tête du Héros.


Si quatre pierres se trouvent alignées, leurs éclat sera décuplé. Si cinq lignes apparaissent illuminées sous la lune le chemin vers le trésor se dévoilera. 


« Je dois donc poser ses dix pierres sur cinq rangées, et une rangée contient quatre gemmes… Pourquoi est ce que je dois me casser la tête pour avancer ? je préférerai un bon combat ! J’ai l’épée qui me démange…. » 

Suite à plusieurs essais infructueux, Link commençait à s’énervé un peu, il s’allongea sur le dos et regarda les fausses étoiles au plafond.

« CA ME GONFLE ! » Hurla-t-il en serrant les poings.

« Pourquoi cette salle est elle dans le thème nocturne ? Toutes les autres étaient éclairées par le soleil infernal du désert, pourquoi cela avait changé ici ? Un indice peut être ? » 

Son esprit se perdit un tout petit peu, il se souvenait d’une nuit passé à la belle étoile au ranch avec Malon. Il se rappelait de son odeur de foin qui collait à ses cheveux, et de leurs discussion sur ses aventures et surtout de Saria. Durant toute la soirée, son teint était resté rouge écarlate. Elle adorait tellement lui faire des piques concernant la relation entre ses deux là, cette fermière étonnement mature pour son âge, le soutenait déjà à l’époque. Son enthousiasme restera toujours gravé dans son coeur. Son petit visage avec des taches de rousseur et les multiples taches de boue sur ses joues et sa robe lui donnait une image de gamine joueuse et un peu insolente, surtout quand elle tirait la langue à Link, qui avait tout de même un peu de répartie. Son physique de sale gosse contrastait énormément avec son caractère adulte, c’est sans doute pour cela qu’il s’est rapidement lié d’amitié à elle. Une sorte d’exemple à suivre pour lui vu sa situation.

Aussi il se rappela des dessins qu’elle faisait, avec un simple fusain. Surtout celui représentant Saria et lui même sous la plaine lune, un dessin très romantique… Si on excluait une Malon caricaturée dans un coin de la page riant la main devant la bouche, comme une petite fille riant d’une blague préparée. Jamais il n’aurait pensé que ce petit dessin lui donnerait la solution car soudain il se rappela d’un petit détail sur le dessin. Les étoiles autour de la rouquine étaient faite à la va vite, des étoiles à cinq branches… 

En effet en dessinant une étoile de ce type, en comptant les pointes et les intersections de traits, cela collait parfaitement à l’énigme. La pièce en ambiance nocturne était un indice également. Link posa les pierres comme il le fallait, le jour refit surface et la porte s’ouvrit, menant vers la deuxième main du colosse. Comme il y a sept ans, le coffre se trouvait sous une dalle, Link sortit un bouclier de la cachette. A coté de l’artefact se trouvait un crâne, un crâne humain, celui d’un enfant surement. Vu son état, le propriétaire est mort par un sévère choc à la tête, un coup de marteau surement, ou même de bouclier peut être ! Link dépoussiéra sa nouvelle protection et constata que la surface défensive du bouclier était recouverte d’un miroir. Il donna quelque coup dedans pour vérifier la solidité, manifestement ce n’était pas un miroir comme les autres car il ne pu même pas lui faire une éraflure. Il rebroussa chemin et se servit de son bouclier dans les salles précédentes pour activer les soleils affamés de lumière afin de retourner dans la grand salle. 

Suite à de longue minutes de recherche, Link actionna un mécanisme qui fit dérouler une plateforme qui s’arrêta au niveau de la tête de la gigantesque statue. Grace à la lumière provenant de la salle précédente, il réduisit en poussière le visage de la femme de pierre. La porte vers la dernière salle se trouvait caché ici, dans son crâne. Au moment où il la déverrouilla, Link vit Kotake et Koume autour d’un trône sur laquelle se trouvait une étrange armure…


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