TWD : Au-delà de tout

Chapitre 1 : Sophia

2039 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 11/11/2016 04:11

Prologue : Au-delà de tout

 

Les Geeks se rapprochèrent rapidement. La perspective de se gaver de son sang et se repaître de sa viande semblait les revigorer et leur pas s’accéléra. Elle les observa. Ils étaient près. Trop près d’elle à présent. Leur odeur nauséabonde lui emplissait les narines. Elle aurait dû avoir un haut-le-cœur. Elle en était tout simplement incapable. Cerveau déconnecté, elle prit une profonde inspiration qu’elle retint et ferma fortement les yeux. Tout espoir la déserta. Elle se prépara à être déchiquetée et dévorée vivante par ces créatures cauchemardesques.

 

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Chapitre 1 : Sophia

 

Ce fut le lendemain de l’explosion de la C.D.C. que le groupe de Atlanta fut obligé de faire halte au milieu de l’autoroute. Des voitures abandonnées bloquaient leur convoi. Alors qu’ils déplaçaient les véhicules de la route et fouillaient les carcasses à la recherche de choses utiles, une horde de plusieurs centaines de Walkers débarqua.

 

Lori et Carol se retrouvèrent sous la même voiture. Elles regardèrent, impuissantes, les morts marcher entre elles et leurs enfants qui se terraient également sous un véhicule. Glenn et Rick étaient ensemble. Ce dernier regarda sans bouger. Que pouvait-il faire d’autre que prier pour que tout le monde reste calme ?

 

Il savait Andrea dans le V.R. de Dale et que l’homme d’âge mûr se trouvait sur le toit de son véhicule. Son fils et la fille de son amie se trouvaient dans son champ de vision, tout comme l’était les deux femmes. Toutefois, il avait perdu de vue Shane, Daryl et T-Dog dans la précipitation.

 

Ses muscles se crispèrent. Les minutes passèrent et les morts défilaient toujours. Encore et toujours. À croire que cela sera sans fin. Il patienta et le jeune homme à ses côtés suait à grosse goutte. Le shérif sentait son front dégouliné et sa chemise se tremper. La pauvre Carol geignait malgré la main de Lori étouffant sa douleur. Carl et Sophia tremblaient de peur et se rapprochèrent du centre sans détourner les yeux des Geeks déambulant ensemble dans la même direction. La fillette étreignit plus fortement sa poupée

 

Personne ne comprenait réellement ce phénomène. Cette sorte de connexion les reliant tous. Un lien télépathique les regroupait et une horde se créait. Suivant un individu précis, cette force de la dénature allait droit devant, ne s’arrêtant que pour manger. La créature à l’origine du regroupement ne savait pas que c’était à elle que revenait l’existence de son attroupement. Comme toutes les autres, elle avançait sans fin.

 

Quelques minutes s’écoulèrent depuis que la dernière paire de jambes pourries s’en était allée. Respirant plus calmement, Sophia sortit de sa cachette. Beaucoup trop tôt. Elle hurla lorsqu’un des Walkers à la traîne la repéra et que deux d’entre eux la suivirent.

 

Sans la moindre hésitation ou de souci pour sa propre vie, Rick s’extirpa de sous la voiture d’où il était et s’élança à la suite de la fillette de douze ans. Pourquoi avait-elle choisi cette voie plutôt qu’aller vers le groupe ? Ça, personne ne pourrait le dire.

 

N’empêche que le shérif retrouva l’enfant. Elle n’était pas seule et les morts la suivaient toujours. Il savait que la ramener immédiatement les rameuterait également. D’autres pouvaient suivre le mouvement et tout le groupe risquait de se retrouver en danger. Il n’y avait qu’une seule chose à faire. La soulevant, il la conduisit à une rivière.

 

Rick alors qu’il la tenait par les épaules : Sophia, je veux que tu te caches là.  Il lui montra une sorte d’enfoncement sur le côté du lit de la rivière. Je veux que tu attendes que je les ai éloignés avant de prendre ce chemin, il le lui montra du doigt, et que tu gardes le soleil de ce côté là. Il tapota l’épaule en question et elle acquiesça. Tu tomberas sur l’autoroute.

 

Elle acquiesça, sa poupée contre elle. Puis, il la poussa dans le dos lorsqu’il entendit du bruit. Elle fut dans son trou lorsque les deux morts-vivants repérèrent l’ancien flic. Ce dernier fit du bruit et les appela. Cela fonctionna à merveille. Plus loin de l’endroit où se trouvait la gamine, le Gentil Officier tua silencieusement les deux cadavres à coups de pierre et se dépêcha de revenir sur ses pas.

 

Son cœur se serra. Elle n’était plus là. Il prit le chemin qu’il lui avait montré et retourna auprès des autres. Carl se jeta dans les bras de son père et Lori vint l’embrasser. Il n’eut pas trop le temps de fêter ces nouvelles retrouvailles.

 

Carol allant vers lui : Où est ma fille ? Rick ! Où est Sophia ?!

 

Rick : Je l’ignore. Je croyais qu’elle était revenue.

 

Carol catastrophée : Tu l’as laissé toute seule ?

 

Rick : Je lui ai dit de ce caché pendant que j’éloignais les Walkers qui étaient à ses trousses.

 

Carol : Pourquoi ne l’as-tu pas emmené avec toi ?!

 

Shane venant en aide à son meilleur ami qui ne savait pas comment s’expliquer : Il ne le pouvait pas. Carol, il a fait ce que j’aurais fait.

 

Rick qui se sentait atrocement mal : Elle connaissait le chemin à prendre. Je le lui ai expliqué.

 

Carol paniquée : Elle n’a que douze ans ! Ces choses étaient après elle ! Elle a dû se perdre…. Ma pauvre petite Sophia…

 

Shane : Je vais y retourner avec Rick.

 

Lori prenant son amie dans ses bras : Ils vont la retrouver. Elle échangea un regard avec les deux hommes de la situation avant de s’en détourner.

 

Rick hochant la tête lentement et à répétition : On ne va pas la laisser.

 

Daryl : J’vous accompagne.

 

Rick : Il vaudrait peut-être mieux que tu restes au cas où…

 

Daryl s’énerva : C’est d’la merde ça !

 

Dale : Il a raison Rick. Shane peut rester mais Daryl doit t’accompagner.

 

Un regard passa entre le vieil homme et Shane…

 

Shane renifla pour se donner une contenance : C’est vrai. Daryl sait suivre une piste. Il peut t’aider à retrouver celle de Sophia.

 

Daryl grommela : Sûr que si quelqu’un ici peut y arriver, c’est moi…

 

Lori, le bras autour des épaules de la mère éplorée : Viens… Laissons-les. Ils savent quoi faire.

 

Les deux femmes allèrent attendre près du V.R..

 

Rick : Garde un œil sur eux pour moi. Tu veux bien ?

 

Shane passant un bras autour des épaules de Carl : T’inquiète vieux.

 

Carl : Tu vas la retrouver, hein ? Comme tu nous as retrouvés ?

 

Rick : Je te promets que je vais faire tout mon possible.

 

Daryl, déjà à l’orée des bois, s’impatienta : T’arrives ou quoi ? On perd de la lumière là !

 

Le shérif lui fit un signe de tête pour lui faire comprendre qu’il n’en avait plus pour très longtemps. Le chasseur s’énerva davantage mais ne dit rien. Il vérifia son arbalète cependant que le leader discutaillait tranquillement avec son fils. Une perte de temps monumental aux yeux de Dixon.

 

Rick préférant l’ignorer : Maintenant, retourne auprès de ta mère et écoute bien Shane.

 

Carl acquiesça : U​h-huh... Ouais, je te le promets.

 

Un dernier petit sourire et il partit rejoindre l’impatient.

 

Daryl Dixon était réputé pour être bien des choses mais « patient » n’en faisait pas partie. Il était même tout le contraire et avait le sang chaud en plus d’être une vraie tête brûlée.

 

Tous les deux, ils pénétrèrent dans les bois. Rick les mena immédiatement vers le lit de la rivière.

 

Daryl les arrêtant : Essayons de ne pas bousiller ses traces. Dis-moi où vous étiez exactement.

 

Rick pointant de l’index droit : Juste-là.

 

Daryl : Ce n’est pas si loin que ça.

 

Rick : C’est pour ça que je suis inquiet. Elle n’aurait pas dû avoir du mal à revenir.

 

Dixon fit un détour et alla dans la rivière. Il repéra quelque chose qu’il suivit. Il fit signe au shérif de le suivre. Ils marchèrent l’un derrière l’autre. Grimes faisait tout pour ne pas lui nuire.

 

Daryl pointant une série d’empreintes sur le sol : Elle était dans la bonne direction mais elle partit par-là. Il montra le chemin opposé. Quelque chose a dû lui faire peur.

 

Rick cependant qu’ils reprenaient leurs recherches : Espérons que ça ne lui a pas mis le grappin dessus.

 

Daryl les yeux rivés vers le bas : Elle court toujours et je ne vois aucune trace de lutte.

 

Rick : Jusqu’à maintenant. Il regarda à terre. On a perdu sa trace ?

 

Daryl concentré : Non. On la suit toujours.

 

Rick : Je ne vois rien à part la terre et l’herbe.

 

Daryl : C’est parce que tu n’as pas d’expérience mais sa piste est encore là. Regarde.

 

Ils s’accroupirent. Écartant les herbes folles, il lui montra une trace de pas. Elle était faible mais bien présente.

 

Daryl : Là, tu vois ? C’est elle.

 

Ils se redressèrent et reprirent leur chemin.

 

Rick lui faisant un petit signe de la main : Pssst…

 

Le chasseur le regarda et son regard suivit celui shérif. Un Walker avec du sang à la bouche et sur le devant de son chandail.

 

Les deux hommes se regardèrent et eurent la même pensée. Et si… Comment savoir s’il n’avait pas croisé le chemin de Sophia ? Il n’y avait qu’une façon d’en être totalement sûr.

 

Une seule flèche suffit à le mettre à terre. Rick le retourna sur le dos et sortit son couteau de poche qu’il déplia. Dixon vit la lame émoussée et l’arrêta.

 

Daryl sortant son propre couteau : Le mien est plus coupant et je sais comment m’y prendre.

 

Grimes lui fit un signe de tête affirmatif et releva le chandail du macchabée. La main expérimentée du traqueur trancha la chair en décomposition. L’odeur pestilentielle les fit tousser. Vidant le contenu stomacal, il sortit un petit crâne.

 

Daryl en le montrant : Notre ami est tombé sur un castor. Maintenant, on sait.

 

Rick d’accord : Maintenant, on sait.

 

Dixon renifla en essuyant sa lame sur le mort. Ensuite, ils laissèrent la carcasse et se relevèrent. Le traqueur récupéra son projectile. À présent, ils n’avaient plus rien à faire dans le coin. La trace infantile n’était plus là. Malgré tout son expérience, Daryl n’arrivait plus à la suivre.

 

Rick : Retournons auprès des autres. C’est tout pour aujourd’hui.

 

L’autre regarda le ciel et vit que la lumière baissait. Regardant le Gentil Officier, il opina.

 

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Note de l'auteur. Pour ceux et celles l'ignorant, quand je parle de "camisole", je parle de "débardeur". Au Québec, les deux mots s'emploient.

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