TWD : Au-delà de tout

Chapitre 19 : Des liens qui se resserrent

1487 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 02:47

Quatre jours passèrent depuis la grange. Depuis Sophia. Depuis Brooke et Shane.

 

La jeune fille passait son temps entre Andrea et Carol. Ce fut surtout cette dernière qui hérita du plus clair de son temps. Lori ne voulait toujours pas lâcher Carl et Beth préférait rester seule dans sa chambre. Ses sœurs et Jimmy étaient mis à l’écart et Hershel… Il ne se montrait plus tellement alors que Daryl était d’une humeur tout aussi massacrante depuis que Sophia avait rejoint sa dernière demeure définitivement.

 

Le soir était tombé lorsque Carol finit par remonter la pente et à sortir de son propre gouffre. Elle alla retrouver l’homme qui l’avait tant soutenu dans cette épreuve.

 

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Brooke la regarda aller et marcher toute cette route jusqu’au campement du chasseur. Elle demeura assise sur la balancelle. Néanmoins, la jeune fille n’eut pas à entendre la conversation pour comprendre qu’elle tourna au vinaigre.

 

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Il s’énerva et s’agita tout en criant après Carol. Brooke ne distingua pas les mots mais le visage déformé du traqueur en disait long. Il était des plus en colères et il sembla fou de rage. Lorsqu’il fit un pas dans la direction de la femme, elle eut un mouvement de recul. Prenant ceci comme argent comptant, elle prit congé et abandonna.

 

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La rouquine eut l’impression que c’était peine perdue pour lui. Qu’il n’y avait rien à faire. Il s’était perdu trop loin en lui-même pour en revenir.

 

Se levant de son siège, elle observa Carol qui se dirigea vers le V.R.. Avant de s’y enfermer, elle échangea un regard avec Brooke. Une demande d’aide, de promesse. Une supplication, un espoir sans condition. La jeune fille acquiesça. La femme lui sourit mélancoliquement en retour et entra dans le véhicule.

 

Décidant d’y aller à l’instant même, la petite rouquine inspira à fond et expira bruyamment pour se donner du courage.

 

Allez ! Qu’est-ce que j’ai à perdre réellement ?

 

Qu’avait-elle à perdre ? Rien. Absolument rien.

 

Elle en était persuadée. Si Carol le poussait trop loin, elle risquait son amitié avec lui. Tout comme ce lien tangible entre eux né de ses nombreux allers-retours infructueux en forêt pour Sophia. Ses heures passées avec elle sans que personne ne le remarque pour lui redonner confiance en ses talents de traqueur.

 

Contrairement à Carol, je n’ai rien de tout ça.

 

Elle en était tellement convaincue…

 

Lentement mais sûrement, elle se dirigea vers lui avec cette idée en tête.

 

Il était assit devant son feu, sa tente dans le dos. Comme toujours. Il aiguisait son couteau et releva la tête, sentant qu’on envahissait son espace.

 

Daryl grommela à son approche : Pas toi aussi ?! Vous allez être combien à venir me faire chier ce soir ?! Uh ?!

 

Brooke s’arrêtant à quelques mètres des flammes : Je ne pense pas que quelqu’un d’autre ne vienne te voir après Carol et moi.

 

Daryl : Bien ! Maintenant, va-t’en ! Elle n’en fit rien alors il se releva. Commence pas à me chercher toi aussi ! Il alla rapidement vers elle. Fous-le camp !

 

Elle sursauta mais résista à l’envie d’obéir et d’aller se cacher dans sa tente.

 

Daryl rangea son couteau et recula : J’en ai juste marre qu’on vienne constamment me voir. Pas moyen d’avoir mon espace en paix.

 

Brooke alors qu’il lui tournait le dos : C’est qu’il est territorial comme animal le Daryl Dixon !

 

Il se retourna et la dévisagea.

 

Brooke plaquant aussitôt sa main droite sur sa bouche : J’ai vraiment dit ça à voix haute ?!

 

Daryl lui faisant face : Un animal ?

 

Brooke recula : Ce… Je ne voulais pas t’insulter. C’est sorti tout seul…

 

Daryl en fit autant : Mais tu l’as dit. Tu l’as fait.

 

Brooke honteuse et mal à l’aise : Faut pas le prendre mal. C’est juste que… Elle ferma le poing et l’appuya contre son menton nerveusement. Tu es comme un animal sauvage qu’il faut apprivoiser. Se laisser approcher, gagner sa confiance, son respect. Territorial, agressif, possessif.

 

Daryl : Canal animalier en plus des contes de fées, uh ?

 

Brooke incertaine : Ouais…

 

Daryl : Huh !

 

Il combla l’écart entre eux rapidement. Il leva la main vers elle et elle recula aussitôt. Il la rebaissa en soupirant.

 

Daryl se renfrogna : À cause de lui… Je voulais juste toucher tes lèvres. Voir si celle du bas était aussi enflée qu’elle n’y paraissait.

 

Brooke pour se justifier comme elle le pouvait : Elle est toujours douloureuse. Vaut mieux pas toucher pour le moment.

 

Daryl qui ne fut pas dupe : D’accord…

 

Brooke : Et laisse tomber pour Shane.

 

Daryl : Mm-hmm… J’veux bien mais c’est donnant-donnant.

 

Brooke : Qu’est-ce que tu veux dire ?

 

Daryl : Je laisse passer pour cette fois mais tu devras en faire autant si je te le demande.

 

Brooke : Marché conclu !

 

Il tendit la main vers elle qui recula sans même y réfléchir. Elle se sentit mal alors elle se contenta de la lui prendre en silence pour conclure leur pacte.

 

Il se réinstalla à sa place et elle en fit autant de l’autre côté du feu. Il dégaina son couteau de chasse et continua de l’aiguiser. Il se contenta de l’ignorer et ne lui accorda pas une seule œillade non plus. Il croyait qu’elle se lasserait et qu’elle partirait. Nonobstant, elle tenait bon et refusait de lâcher le morceau. Elle était des plus tenaces quand elle ne voulait pas renoncer à ce qu’elle avait entre les doigts. Rare était les personnes qui s’accrochaient à lui de cette façon et que ce n’était pas pour leur propre bénéfice. C’était bien pour lui qu’elle soit toujours en face de lui et qu’elle acceptait son indifférence sans rechigner.

 

Tout d’un coup, il se mit à sourire. Elle plissa le front sans comprendre.

 

Daryl quand sa tâche fut terminée : T’es pas curieuse ?

 

Brooke sur le ton de l’évidence : Oh que oui !!

 

Daryl : Et pourtant, tu ne demandes rien.

 

Brooke : Tu avais besoin de silence.

 

Daryl : Un animal sauvage, uh ? Et toi tu as tout d’une bête traquée.

 

Brooke rigola : La fine équipe ! Il lui sourit. Il se fait tard. Je vais aller me coucher.

 

Elle se leva.

 

Daryl en fit autant : Je te raccompagne jusqu’à ta tente.

 

Brooke sourit : Que de romantisme !

 

Daryl à sa hauteur avec un petit rire sur les lèvres : Stop ! Il lui fit face et ils s’arrêtèrent de marcher. Sais-tu quoi ? Elle fit non de la tête. Je crois que je vais t’appeler Boo.

 

Brooke surprise : Pourquoi ?!

 

Daryl : Parce que tu sursautes à mon approche comme si je te disais bouh ! dans ton dos.

 

Brooke rigolant comme une écolière : J’aime ça !

 

Il la raccompagna comme promis et ils se dirent bonne nuit en silence d’un signe de la main.

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