TWD : Au-delà de tout

Chapitre 20 : Hershel et Murphy

3311 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 01:50

Le lendemain matin, Brooke alla à la rencontre de Dixon bien avant le petit déjeuner. Elle s’était même levée bien avant Andrea et ça, malgré l’heure des plus tardives à laquelle elle s’était couchée. Elle vit Shane et T-Dog partir faire le tour du périmètre. Elle les observa et préféra ignorer les yeux de l’ancien flic sur sa jeune personne.

 

●●●

 

Lorsqu’il la vit venir à lui, le chasseur la salua d’un signe de tête. Il portait la même chemise sans manche qu’hier. Et qu’avant hier également ? Elle n’en fut pas à cent pour cent sûre…

 

Brooke : Hé !

 

Daryl : Tu es matinale.

 

Brooke rigola : Il te faudrait aussi un surnom.

 

Daryl se méfiant : Comme quoi ?

 

Brooke en haussant les épaules : J’en sais rien. Mais je trouverais bien quelque chose juste pour toi…

 

Il alla à sa tente avec elle sur les talons. Se penchant, il y entra et elle en fit autant sans y réfléchir.

 

Daryl se retournant promptement sur elle : Tu vas où, là ?

 

Brooke rampant à sa suite : Là où tu vas !

 

Daryl se pencha sur elle : Tu vois pas qu’il n’y a pas assez de place ?!

 

Brooke se repliant sur elle-même : Excuse-moi…

 

Se sentant coupable, il expira bruyamment et s’installa dans le fond.

 

Daryl en lui faisant signe du menton de s’asseoir : Je n’ai pas l’intention de te frapper.

 

Brooke honteuse : Je l’ai cru un instant…

 

Daryl : C’est ce que tu penses ? Uh ? Que je suis comme Shane ?

 

Brooke sans le regarder : Non…

 

Daryl : Regarde-moi.

 

Elle ne le fit pas et il perdit patience. Il lui releva le menton de l’index droit mais elle sursauta et recula. Elle se plaqua le dos contre l’entrée mais la tente n’était pas refermée.

 

Sans vraiment réfléchir, il lui agrippa le devant de sa chemise et la tira vers lui pour lui éviter de s’étaler. Elle perdit la tête une seconde et se débattit. Il tenta de la ramener vers lui et de la calmer mais rien à faire. Quelques boutons sautèrent et elle tomba sur ses coudes, bien à l’abri dans la tente. Sa respiration s’accéléra lorsqu’elle se redressa. Bien avant qu’elle puisse se sauver de lui, il lui saisit le bras gauche et la rapprocha de lui brutalement.

 

Daryl durement lorsque leurs visages furent proches : Calme-toi.

 

Elle trembla sous sa main. Le sentant, il la relâcha.

 

Daryl se radoucissant : Je ne te veux aucun mal. Pourquoi t’es comme ça avec moi ?

 

Brooke les yeux humides : Parce que j’ai pris peur.

 

Daryl s’énerva : J’en ai marre de ça Boo !

 

Brooke renifla en ravalant ses larmes : Ce n’est pas personnel. Ce n’est pas dirigé contre toi. Ça n’a rien à voir avec toi.

 

Il leva lentement la main droite et l’avança prudemment vers le visage juvénile. Elle ne bougea pas. Du dos, il lui caressa doucement la lèvre blessée côté droit. Elle se laissa faire sans réagir.

 

Daryl observant la plaie toujours à vif : Ce n’est pas en en remettant une couche que ça guérira… Je pourrais le tuer pour ça !

 

Elle mit sa droite sur la sienne. Il fixa alors ses yeux.

 

Daryl : C’est à cause de lui que tu recommences à avoir peur de ton ombre.

 

Elle abaissa sa main sur ses cuisses et l’enferma dans les siennes.

 

Brooke, inconsciemment, la lui caressa tendrement : Je sais que tu n’es pas comme lui. Je n’ai jamais pensé que tu pourrais lever la main sur moi. Je réagis comme ça malgré moi.

 

Daryl se libérant d’elle : Tu devrais éviter de faire ça.

 

Brooke : Excuse-moi. Je n’avais pas remarqué.

 

Daryl se détournant d’elle : Tu devrais parler avec Andrea.

 

Brooke, le front plissé : Maintenant ? Elle veut me parler ?

 

Daryl lui jetant un coup d’œil par-dessus son épaule droite : Non. J’présume que ça peut attendre un peu.

 

Il sourit en se détournant. Elle était tellement… Soit on l’aimait, soit on la détestait. Il n’y avait aucun milieu avec elle. Il fouilla son sac et sortit ses ailes.

 

Daryl sans la regarder : Tu préfères me voir avec des manches, non ?

 

Brooke d’un petit sourire : Oui. Elle se souvenait de cette conversation.

 

Daryl fouillant encore : Bien… Il se tourna vers elle. Sors maintenant.

 

Elle le fit, incertaine devant son ton autoritaire. Quelques minutes après, il la rejoignit en enfilant son gilet sur une chemise propre qui cachait ses merveilleux bras musclés.

 

Brooke heureuse : Juste pour moi ?!

 

Daryl son arbalète en mains sans la regarder directement : Mm-hmm…

 

Brooke : Et tu vas où comme ça ?

 

Daryl : Chasser. Il la vit avancer vers lui. Seul.

 

Brooke déçue d’être laissée en plan : D’accord

 

Daryl : Je vais revenir. T’inquiète.

 

Au loin, il vit Rick. Une fraction de seconde, il ralentit le pas. Le Gentil Officier lui donna son accord. Le chasseur reprit sa route sans Brooke sur les talons.

 

●●●

 

Rick vit Brooke entrer dans la tente de Dixon. Il n’aimait pas ça. Pas du tout. Puis, la jeune fille en ressortit. Il se renfrogna voyant que sa chemise était entrouverte. Il voyait sa camisole.

 

Il faudrait que je lui en parle…

 

Le chasseur sortit par la suite changé. Un signal d’alarme se préparait dans sa tête. Pourtant, un seul regard entre eux suffit pour qu’il comprenne sa méprise. De son côté, Brooke s’en retourna à la maison d’un pas lent et la tête basse.

 

Glenn vint le voir : T’as besoin de quelque chose ? Je vais en ville avec Maggie alors, je fais la tournée.

 

Rick : Nah… Mais passe voir Lori. Je crois qu’elle a une liste pour toi.

 

Glenn : Très bien.

 

Plus loin, le jeune homme trouva la femme brune qui lui remit une liste. Elle lui en passa une seconde discrètement.

 

●●●

 

Carol vint vers l’ancien flic : Rick ? Qu’est-ce que tu regardes ?

 

Rick : Rien en particulier.

 

Carol : Ce n’est sûrement pas rien en voyant ta tête.

 

Rick : C’est Brooke et Daryl

 

Carol inquiète : Ils ont un problème ?

 

Rick : J’en sais rien. Peut-être.

 

Carol incertaine : Qu’est-ce que tu veux dire ?

 

Rick : Je sais comment il est depuis que… Que c’est arrivé. Comment il te traite.

 

Carol : Il a mal Rick. Il a tout fait pour la retrouver. Lui qui ne s’est jamais soucié des autres jusqu’à présent. C’est plus dur pour lui que pour chacun de vous.

 

Rick : Je sais, je le comprends.

 

Carol : Alors, quoi ?

 

Rick : Il est encore plus imprévisible que d’habitude. Je m’inquiète de la voir le suivre partout comme ça. Et s’il se met à faire n’importe quoi en forêt ? Qu’est-ce qui va arriver à Brooke si elle traîne dans ses basques à ce moment ?

 

Carol : Tu te trompes. Ça n’arrivera pas.

 

Rick : Tu sais comment il est. Je me souviens de sa réaction quand Merle n’était plus sur ce toit. Et il était toujours en vie.

 

Carol : Rick, c’est moi qui ai demandé à Brooke de veiller sur lui. Et encore là, voyant qu’il me repoussait, je l’ai envoyé à lui.

 

Rick : Pourquoi ?!

 

Carol : Elle a un effet reposant sur lui. Comme sur nous tous. Tu ne te souviens pas comment était Andrea après Amy ? Ce qui s’est passé avec elle à la C.D.C. ?

 

Rick : Difficile à oublier.

 

Carol : Regarde-la aujourd’hui. Elle remonte la pente. Et c’est cette jeune fille qui fait ça. À moi aussi, elle me fait du bien.

 

Rick : Ouais mais je ne suis pas persuadé que Daryl…

 

Carol l’interrompant doucement : Même chose pour lui. Il est plus calme avec elle. Rick, il se voit en elle. Il veut être pour elle le grand frère que Merle n’a jamais su être pour lui. Et je reste persuadée qu’elle peut être bonne pour lui sur le long terme.

 

Rick : Tu crois vraiment que je devrais laisser faire ?

 

Carol : Oui Rick. Elle a sa place parmi nous. Elle fait entièrement partie de notre groupe. Elle aide à sa façon.

 

Pause. À leur niveau, Brooke releva la tête et sourit. Elle les salua en entrant dans la maison. Probablement pour voir son amie Beth.

 

Rick : Je le vois bien. Comme s’il cherchait un prétexte pour la renvoyer du groupe. Je ne suis pas sûr que c’est une bonne chose qu’elle reste. Elle peut être dangereuse.

 

Carol surprise : Tu crois qu’elle risque de perdre la tête si la mémoire lui revient ?

 

Rick : Si elle a vu sa famille être massacrée par des Walkers, qu’est-ce que nous garanti qu’elle ne tournera pas mal ?

 

Carol : Parce qu’elle ne sera pas seule pour affronter ses terribles vérités. Daryl, Andrea et moi, nous serons là pour elle le moment venu. Et toi aussi, non ?

 

Rick rit doucement : Je ne pense pas, non.

 

Carol : Tu es un peu comme un père pour elle.

 

Rick rigola : C’est un peu exagéré, tu ne trouves pas ?

 

Carol : Tu crois ? Elle te respecte et recherche ton approbation.

 

Rick : Parce qu’elle veut que j’accepte qu’elle reste.

 

Carol : C’est vrai. Mais ce n’est pas juste pour ça. Tu le vois, toi aussi, non ?

 

Rick : Quoi ?

 

Carol : Elle nous considère comme sa famille maintenant. Toi comme un père, Carl comme un frère, Andrea comme une sœur.

 

Rick : Et toi comme une mère ?

 

Carol d’un petit sourire triste : Elle ne peut remplacer Sophia.

 

Rick : Mais tu la regardes de la même façon.

 

Pause. Elle n’avait pas l’intention de répliquer.

 

Rick : Mais est-ce que tu vois comment ils sont ensemble ? Je ne suis sûrement pas le seul. Cette ambiguïté...

 

Carol : Il ne se passe rien entre eux. Ce n’est qu’une enfant et ce n’est pas son genre. À moins que ce soit ce que tu penses de lui au fond.

 

Rick : Non ! Bien sûr que non !

 

Carol : Que comptes-tu faire ? Vas-tu les laisser ensemble ?

 

Petite pause pendant laquelle il réfléchissait à la question.

 

Au loin, Andrea sortit de sa tente et alla prendre la place de Dale qui partit dormir à son tour.

 

Rick les observant : Pour le moment. Seulement, pour le moment. Je ne me suis pas encore décidé à son sujet. Il s’éloigna d’elle. Je n’arrive pas à statuer sur elle.

 

Lori se dirigeant vers eux : Rick ! As-tu vu Hershel ?

 

Rick se tournant rapidement vers elle : Non, qu’est-ce qui se passe ? Il est arrivé quelque chose ?

 

Carol : Lori ?

 

Lori : C’est Beth… Elle a besoin de lui et tout de suite. Elle est en état de choc et je crois que c’est grave.

 

Rick : Merde…

 

Il monta à l’étage. Patricia était au chevet de sa plus jeune sœur avec Jimmy et Maggie. Brooke y était également.

 

Rick sans entrer dans la pièce : Ça fait longtemps qu’elle est dans cet état ?

 

Patricia : On en sait rien. On est pas venu la déranger depuis qu’elle nous avait demandés de la laisser.

 

Rick : Personne n’avait remarqué qu’elle ne descendait plus manger ?

 

Jimmy : Depuis ce jour, on est moins porté sur les repas en famille. Chacun tente de passer au travers à sa façon.

 

Patricia : Je lui apportais à manger. Voyant les plateaux vides, je me suis dit qu’elle mangeait mais elle jetait tout.

 

Brooke : J’ai vu le dernier plein devant sa porte et j’ai ouvert sans attendre de réponse. Je l’ai trouvé étendu sur le sol.

 

Maggie : Sans elle, on en saurait toujours rien. On se laisse mutuellement tranquille quand l’une ne va pas bien. C’est ce qu’on fait, nous, les sœurs Greene.

 

Rick lui faisant un signe du menton : Maggie ? Il s’éloigna de l’entrée de la chambre.

 

Elle sortit dans le couloir et vint à sa rencontre.

 

Rick tout bas : Où crois-tu qu’il puisse être ?

 

Maggie inquiète : Je ne sais pas. Il est entré dans sa chambre mais je ne l’ai jamais vu en sortir.

 

Rick : Je peux regarder ? Je trouverais peut-être un indice sur l’endroit où il a pu aller.

 

Maggie en lui montrant le chemin : Uh-huh…

 

Dans la pièce en question.

 

Rick observant l’environnement : Vraiment aucune idée ?

 

Maggie montrant les cartons sur le lit paternel : Non. Il a commencé à mettre en boîte les effets de ma mère. C’est tout ce que je peux te dire.

 

Rick regardant dans un tiroir mal refermé : Et ça ?

 

Maggie cependant qu’il en sortait une flasque : C’est il y a bien longtemps.

 

Rick en la secouant à son oreille : Il y a un bar en ville ?

 

Maggie inquiète : Oui.

 

Rick : Très bien. On va commencer par-là…

 

Il réquisitionna Glenn. Avant son départ, la jeune femme alla à lui et ils échangèrent un tendre baiser. Ils ne se cachaient plus. Brooke avait suivi le mouvement, vraiment soucieuse de penser que Beth pouvait aller plus mal sans son père à ses côtés.

 

●●●

 

Le chasseur sortit de la forêt avec deux écureuils accrochés à sa ceinture. Il chercha Brooke du regard, s’attendant presque à la voir surgir devant lui. Elle n’était nulle part. Par contre, lorsqu’il avança loin des arbres, il vit la jeune fille près de la maison. Elle ne remarqua pas son retour. Il sourit doucement mais le perdit rapidement. Il s’aperçut que Rick et Glenn se préparaient à partir. La rousse était inquiète. Comme tout le monde. Maggie semblait être la plus atteinte. L’arbalétrier allongea davantage le pas vers eux.

 

Daryl : Qu’est-ce qui se passe ?

 

Rick prenant le volant de son véhicule : Beth ne va pas bien et on va en ville chercher Hershel.

 

Brooke terrifiée par la situation :

 

Glenn la remarquant : Elle est juste en état de choc à cause de la grange. C’est tout.

 

Brooke d’une petite voix : Très bien…

 

En voiture, les deux hommes partirent pour une rencontre inopinée.

 

Carl s’approchant d’elle : Tu as du temps ?

 

Lori répondit avant elle : Toi, tu n’en as pas. Tu n’as pas terminé les exercices que je t’avais demandés.

 

Carl : Ah ! C’est pas juste !

 

Lori : Mais tu n’as pas le choix. Maintenant, file dans l’autocaravane et travaille.

 

Il le fit en bougonnant.

 

Regardant autour d’elle, Brooke vit Daryl aller à sa tente. Elle en conclut qu’il voulait être encore un peu seul. Sinon, il l’aurait attendu. Ne sachant pas quoi faire, la jeune fille alla à sa tente chercher son livre. Puis, elle voulut retourner auprès de Beth. Toutefois, Carol la rattrapa au pied de l’escalier et lui conseilla de les laisser en famille pour l’accompagner à la place. Dans la cuisine, elle lui prépara un sandwich. La femme avait l’impression que la jeune fille se préoccupait davantage de l’estomac de Daryl que du sien. Ce qui était peut-être vrai… Elle était du genre à oublier de se nourrir.

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