TWD : Au-delà de tout

Chapitre 23 : C’est qu’elle a des griffes, la gamine!

1699 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 20/04/2019 00:25

Pendant ce temps, rageuse, Lori se rendit dans la cuisine et se mit à faire la vaisselle. Andrea la suivit.

 

Lori : Ce n’est pas le bon moment…

 

Andrea : Tu parles de moi ou quoi ?

 

Lori : Non. De Rick et du fait qu’il part comme ça. Il devrait être là pour Carl. Il grandit vite et a besoin de son père. Déjà, hier, Rick est parti pour des heures.

 

Andrea : Il devait ramener Hershel pour Beth. Elle aussi avait besoin de son père. Plus que ton fils. Elle est souffrante, je te signale.

 

Lori : Je sais. Je suis également inquiète pour elle. Je crains qu’elle ne fasse une bêtise. Je l’ai surprise à cacher un couteau de cuisine quand je lui ai apporté à manger. Elle n’a rien pris. Sauf le couteau. Je m’en suis aperçue à temps, je pense.

 

Andrea alerte : Maggie est toujours avec elle, non ?

 

Lori : Oui… J’ai essayé de lui expliquer que tout allait s’arranger. Elle n’est pas la seule à en baver. Ma famille également à souffert mais…

 

Andrea la coupant : Tu n’es pas vraiment un bon exemple.

 

Lori : Et pourquoi ça ?

 

Andrea rit : Tu plaisantes là j’espère !

 

Lori : En quoi, dis-moi ?

 

Andrea : Tu as eu plus de chance que nous tous.

 

Lori : Mon fils s’est fait tirer dessus récemment je te rappelle !

 

Andrea : Oui, mais il a survécu. Rick aussi. Il est même revenu de loin pour vous deux. D’un petit regard. Et tu as aussi un petit ami gardé bien chaudement sous le coude en cas de coup dur.

 

La femme brune parut choquée. Elle pensait que personne du groupe ne savait pour Shane… Elle se trompait apparemment…

 

Lori : Tu devrais te mêler de tes affaires. Tout ça, ça ne te regarde pas.

 

Andrea : Tu devrais peut-être commencer à suivre tes propres conseils.

 

Lori : Je ne me mêle pas de tes histoires, moi !

 

Andrea : Vraiment ? Tu as été la première, devrais-je dire la seule, à t’insurger contre l’idée que Brooke partage ma tente au début.

 

Lori : Ce n’est pas fourrer mon nez là où il ne devrait pas être. Mais de la prudence.

 

Andrea : Toi, tu lui aurais laissé un bol d’eau sur le bord de la route et puis voilà ! On en parle plus !

 

Lori hautaine : Cette discussion ne mène nulle part.

 

Andrea : En effet.

 

Lori comme si elle s’adressait à une enfant : Tu ne fais pas la différence entre la méfiance et l’indiscrétion.

 

Andrea : Et si on parlait de Daryl ?

 

Lori rit : Je ne vois pas le lien !

 

Andrea la toisant : Ah, vraiment ? Tu crois que personne n’a remarqué comment tu les regardes quand ils sont ensemble ? Uh ? Comment tu pousses Rick à l’abandonner dans les bois ? Comment tu fais tout pour foutre en l’air l’équilibre mental de cette pauvre gosse ?

 

Lori en colère : Tu veux que je te dise ce qui me dérange le plus quand je vois cette fille avec lui ? Uh ?

 

Andrea idem : Dis toujours !

 

Les esprits étaient plus que simplement échauffés. Ils bouillaient.

 

Lori : Elle ne fout rien de ses journées à part chercher des problèmes avec Carl, perdre du temps avec toi sur le V.R.… d’un ton emplit de sous-entendus salacestraîner avec un homme… Tu devrais mieux la surveiller si tu tiens tant que ça à elle au lieu de te prélasser au soleil avec un flingue en main.

 

Andrea abasourdie : Je surveille en cas d’attaques de Geeks. Rick me l’a demandé. Je ne fais plus de tâches domestiques maintenant.

 

Lori arrogante : C’est à Daryl qu’il aurait dû demander ça. Pas à toi. Ça l’aurait empêché de traînasser autant avec une jeune fille trop naïve pour son propre bien. Il lui gâche sa jeunesse. C’est pervers de sa part de la laisser le suivre partout comme ça.

 

Pendant qu’elle crachait son venait, la blonde vit Brooke dans l’embrasure de l’entrée de la cuisine. Le sourire de la gamine disparaissait comme neige au soleil. Andrea craignit plus que tout que la jeune rouquine n’entende tout ce que Lori disait à son sujet. Elle ouvrit la bouche pour cesser cette conversation mais ne fut pas suffisamment rapide.

 

Lori le regard perdu par la fenêtre : Encore une fois, il ne pense vraiment qu’à lui.

 

Andrea l’interrompant dans son idée : Lo…

 

Lori en fit autant en la fixant : Quoi ? Tu vas défendre Daryl en plus de…

 

Elle cessa de parler lorsqu’elle vit la jeune fille venir rapidement se planter à moins d’un pied d’elle. Elle avait un regard renfrogné et la toisa méchamment.

 

Brooke d’un seul souffle et sans pause : Qu’est-ce que tu viens de dire ? Uh ? Tu la ramènes encore, c’est ça ? Tu te prends pour la reine de Saba ma parole ? De quel droit tu dis que Daryl est égoïste ? Après tout ce qu’il a traversé ? J’te rappelle qu’il a cherché Sophia jour et nuit, sans le moindre repos. Même une fois blessé, il voulait y retourner sans se laisser le temps de guérir ! Et toi, tu te pavanes comme une reine dans son palais et tu te donnes de grands airs en distribuant des diktats comme des miettes de pain aux pigeons… Elle inspira un bon coup et expira. T’es vraiment qu’une sale garce !!

 

La brune en resta bouche bée. Sans voix. Un malaise incommensurable l’envahit. Elle ne savait pas comment réagir… La blonde le fit pour elle.

 

Andrea se moquant : Hmm !

 

La rousse fut essoufflée par son laïus. Ses épaules montèrent et s’abaissèrent en suivant le rythme de sa respiration accélérée.

 

Andrea lui souriant avec fierté : Viens, suis-moi.

 

En silence, la femme conduisit la jeune fille à l’extérieur de la maison.

 

Brooke honteuse et rougissante : Je crois que j’ai fait une boulette…

 

Elles marchèrent vers le véhicule du vieil homme.

 

Andrea : Je suis fière de toi !

 

Brooke d’un mince sourire incertain : Vraiment ?

 

Andrea : Bien sûr, puisque je te le dis ! Et si tu me disais ce que tu venais faire dans la cuisine ? Pas lui parler, j’espère !

 

Brooke rigolant : Non, bien sûr que non !

 

Andrea : Une chance alors !

 

Brooke : Oui… C’est toi que je venais voir en fait…

 

Andrea : Ah oui ?

 

Elles étaient aux côtés du motorisé.

 

Brooke : Ouais… Mais je viens d’avoir ma réponse…

 

Dale descendit du toit et patienta qu’elles terminent leur conversation.

 

Andrea : C’était quoi la question ?

 

Brooke : J’étais venue te demander si on pouvait passer du temps ensemble ou si tu avais de la surveillance à faire…

 

Andrea : Désolée ma puce. Je dois relever Dale comme tu le vois. Il doit se reposer un peu, lui aussi.

 

Dale : On pourrait échanger si ça te convient Andrea. Tu n’auras qu’à faire deux quarts de suite.

 

Brooke gênée : C’est mieux que non… Merci quand même.

 

Andrea : Elle a raison Dale. C’est long d’être en haut à fixer les arbres. À force, on devient distrait.

 

Dale : Très bien. Je te laisse mes jumelles et je vais aller au frais dans la maison.

 

Andrea en les lui prenant : Merci. Elle regarda la jeune fille. Tu t’ennuies, c’est ça ?

 

Brooke : Hum… Un peu…

 

Andrea : Tu peux toujours me tenir compagnie.

 

Brooke : C’est vrai ?! Génial ! Je vais aller chercher mon livre et je reviens tout de suite !

 

Andrea alors qu’elle courrait à leur tente : Très bien !

 

Elle revint avec son bouquin et grimpa rejoindre son amie. Elles ne parlèrent pas vraiment. Après un quart d’heure, la jeune fille referma son livre sans avoir réellement avancé. Ses pensées n’y étaient pas vraiment.

 

Brooke : Tu le trouves égoïste, toi ?

 

Andrea : Non.

 

Brooke : Hmm…

 

Andrea : Qu’est-ce qu’il y a ?

 

Brooke : J’comprends pas ce que Lori a dit.

 

Andrea : Ignore-la.

 

Brooke : Je sais. C’est ce que je fais…

 

Andrea : Bon, d’accord ! Qu’est-ce que tu ne comprends pas ?

 

Brooke : Elle veut dire quoi en disant que Daryl gâche ma jeunesse ?

 

Andrea paraissant gênée : Hum… Je suis pas sûre de…

 

Carl arrivant à côté du véhicule : Hé Brooke ! J’ai fini de faire mes devoirs ! Tu veux jouer à chat ?

 

Andrea soulagée de son intervention : Dieu soit loué… Vas-y !

 

Brooke : Mais…

 

Andrea : Oublie toute cette histoire et va t’amuser !

 

Elle rigola en se relevant et l’embrassa sur la joue.

 

Brooke : Merci !

 

Elle descendit rapidement mais prudemment. Elle porta son livre à sa tente et passa le reste de la journée à s’amuser avec son ami. Andrea aurait vraiment préféré qu’elle n’entende pas les conneries de Lori. Elle réalisa à quel point la gamine était douée pour les sourires factices. C’était réellement à se demander d’où elle tirait un tel talent…

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