TWD : Au-delà de tout

Chapitre 45 : Déception

2323 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 19/12/2014 19:18

Le soleil commença à se faire rare. La nuit menaçait de les engloutir dans ses ténèbres avant que le groupe de Atlanta ne trouve un refuge. Ils dénichèrent une aire de restauration qui ne valait rien qui vaille… Par conséquent, Rick décida qu’il serait plus sage de dormir dans leurs véhicules. Nonobstant, ce ne fut pas aisé de placer tout le monde.

 

Rick : Il n’y aura pas suffisamment de couvertures pour tout le monde. Par conséquent, notre façon de nous installer sera importante. J’imagine que personne n’aura d’objection à ce que Carl en ait une qu’il partagera avec Lori. Ils seront sur la banquette arrière de notre voiture. Personne ne s’objecta : une femme enceinte et un enfant. Glenn et Maggie en auront une pour eux deux.

 

Maggie acquiesçant : Et on s’installe dans le pick-up. Mon père et ma sœur prendront la voiture pour ce soir.

 

Rick : Très bien. Hershel, Beth, chacun une couverture dans la voiture. Il était âgé et elle, assez jeune donc, aucun problème. Bien… Carol et Brooke,…

 

Daryl : J’ai pas besoin de couverture. Je vais m’installer à l’arrière du pick-up. Je surveillerai.

 

Rick : Tu es sûr de toi ?

 

Daryl : Mm-hmm… Elles auront chacune la leur. La dernière, t’as qu’à la prendre.

 

Rick comprenant qu’il ne pourrait pas lui faire changer d’avis : Très bien.

 

Hershel : Elles peuvent dormir à l’arrière.

 

Carol reconnaissante : Merci.

 

Rick : On fait comme ça.

 

Carl : On fait pas de feu ?

 

Lori : On est trop à découvert pour ça. Allez, viens.

 

Elle prit une couverture que lui tendait son époux et pris place. Il en donna à ceux qui devaient en obtenir une. Chacun alla ensuite à son véhicule.

 

Brooke fut la dernière en ligne. Par la suite, elle se dirigea vers le pick-up où Daryl prenait déjà position sur le plateau dont le hayon était resté ouvert. Ça allait être une longue nuit pour lui.

 

●●●

 

S’en apercevant, Glenn et Maggie préférèrent tarder avant d’aller dans le pick-up.

 

Pour se justifier sans que les autres comprennent ce qui se passaient réellement, Glenn dit à Rick qu’il avait besoin d’être seul avec la jeune femme. Pour discuter de ce qui s’était passé à la ferme. Comme quoi, ils n’en avaient pas encore eu l’occasion et qu’ils devaient régler des choses concernant la grange également.

 

Ne voyant aucun problème à ceci, le shérif leur permit d’aller dans les bois à la condition de ne pas se rendre trop loin.

 

Le jeune couple avait déjà réglé tous ces problèmes. Toutefois, il voulait donner la même possibilité à Dixon et à Horner.

 

●●●

 

Daryl la voyant : Tu devrais aller te coucher. On risque de se lever très tôt demain.

 

Brooke emmitouflée dans sa couverture : Je sais mais je voudrais te parler avant.

 

Daryl : J’suis pas vraiment d’humeur pour ça.

 

Brooke visiblement déçue : Ah ! OK… Elle tourna les talons. Je ne t’embêterais pas davantage.

 

Daryl évaluant la situation en la regardant s’éloigner : Attends… Elle s’arrêta et le regarda par-dessus son épaule gauche. Reviens…

 

Brooke revenant piteusement vers lui : Quoi ?

 

Daryl : Non, toi, quoi ? Elle l’interrogea en silence. Tu voulais quoi ?

 

Brooke : Je voulais te parler.

 

Daryl : Je sais ça mais de quoi ?

 

Brooke : Très bien ! Je me lance. Pour commencer, explique-moi ceci. Je sais ce que Shane m’a fait. Mais qu’est-ce qu’il insinuait vouloir me faire ? Il se crispa. Tu prétends que je ne sais pas tout en ce qui le concernait avec moi. Et tu sais ce que Lori croyait que j’avais fait avec lui. Il se renfrogna. Tu sais, sur la route. Je veux savoir quoi. Comprendre en quoi ce qu’elle peut raconter t’affecte autant. Et…

 

Daryl entre les dents : Ferme-la…

 

Brooke abasourdie : Pardon ?

 

Daryl grommela : J’veux pas parler de ça !

 

Brooke s’énerva sans élever la voix : Mais j’en ai assez que tout le monde me cache des choses qui me concernent !

 

Daryl se calmant comme il le pouvait : Ce n’est pas que je veuille te cacher quoi que ce soit. Tu ne comprends pas.

 

Brooke le coupant dans son idée : T’as qu’à tout m’expliquer ! Elle embarqua.

 

Daryl tentant d’ignorer qu’elle rampait vers lui : Laisse-moi finir.

 

Brooke voyant son regard : Alors, laisse-moi venir. Elle avança.

 

Daryl alors qu’elle était à mi-chemin : Tu es assez proche. Elle s’assit en tailleur et le fixa en silence. Tu ne comprends pas… Petite pause où elle attendit. Et ça me plait. Elle l’interrogea du regard en faisant la moue. Toutes ces choses… Tout ce qu’on dit, te concernant… Je préférerais que ça continu comme ça. Je ne veux pas que tu comprennes. Toute cette merde…

 

Brooke consternée : Laisse-moi le temps de digérer tes conneries. Tu aimes me garder dans l’ignorance. C’est bien ce que tu tentes de m’expliquer ?

 

Daryl : Ne réagis pas comme ça Boo.

 

Brooke très calme : C’est de la merde ce que tu me dis.

 

Daryl : Brooke…

 

Broke : Tsss… Elle lui tourna le dos.

 

Daryl : Hé merde…

 

Il la regarda s’éloigner lentement cependant qu’il ouvrait et refermait les poings. Prenant une décision, il la saisit par la taille et la tira vers lui. Il la garda près de lui pour s’assurer qu’elle ne se débattrait pas. Néanmoins, ce fut inutile car…

 

Daryl tout bas : Tu te laisses faire sans t’agiter ?

 

Brooke, les mains sur les bras la ceinturant, d’un ton las : Parce que ça aurait servi à quelque chose ? Plus simple de te laisser faire…

 

Daryl respirant contre la peau de son cou gauche :

 

Brooke : Pourquoi tu t’accroches à moi alors que tu fais tout pour que je décroche de toi ?

 

Daryl : T’as pas saisi ce que je voulais te dire.

 

Brooke : C’est le contraire.

 

Daryl : Ce que j’aime, c’est pas te laisser dans le noir. C’est ce que tu es. Ta façon de t’émerveiller pour les étoiles, de voir le bon côté des choses, des gens. Ta gentillesse, ta générosité. Tu es naïve et ça me plait. Ta candeur, ta capacité incroyablement involontaire de ne pas piger un traître mot de toutes les, il rigola doucement car il n’arrivait pas à trouver les mots justes, mauvaises choses qui sont dites pourtant sous ton nez. Tu ne les vois même pas. Je ne veux pas que ça change. Je ne veux pas que tu changes. Je veux que tu continues à être ma petite Boo

 

Brooke se laissant aller contre lui : Je le serais toujours…

 

Daryl : Pas si ton regard sur le monde change. Tu ne serais plus la même.

 

Brooke, la tête appuyée sous son épaule droite : Est-ce une si mauvaise chose que ça ? J’veux dire… De ne plus être celle qu’on traite de gamine stupide ?

 

Daryl posant sa tête sur la sienne : Désolé pour ça. Tu devrais savoir depuis le temps qu’il ne faille pas prendre argent comptant ce que je dis quand je suis contrarié.

 

Brooke avec espoir : Même quand tu me demandes de rester loin de toi ?

 

Daryl se redressant : Non. Ça, c’est vraiment de moi.

 

Brooke se dégageant doucement de son étreinte : Alors peut-être devrais-tu réellement arrêter de me toucher comme tu le fais. Elle se décala un peu vers l’avant pour ensuite le regarder par-dessus son épaule gauche. C’est pas que je j’aime pas ça. Ça serait te mentir et tu sais que jamais je ne le ferais. J’aime voir ton regard pour moi. Constater ta présence à mes côtés et que tu sois proche moi. Sentir tes mains sur mon corps, le tien contre le mien. Par contre, si tu ne me veux même plus comme amie, c’est plus possible. Si je dois rester loin de toi, tu te dois de rester loin de moi.

 

Daryl baissant les yeux : Mm-hmm… C’est équitable. Sauf que ce n’est pas que je ne veux plus que nous soyons amis…

 

Brooke : J’ai compris. Je ne suis pas une abrutie totale, tu sais ? C’est jusqu’on était tellement plus proche à la ferme. Puis, tu as voulu prendre tes distances avec moi. D’accord. Tu avais tes raisons. Par contre, j’aurais vraiment aimé qu’on ait été assez complice par le passé pour que tu te confies à moi à ce propos. Mais j’ai sûrement surestimé notre lien. Il avait probablement plus d’importance à mes yeux qu’aux tiens.

 

Daryl catégorique : Non ! On est devenu trop proche à mon goût. Tu comprends, ça ?

 

Inconsciemment, il leva la main droite vers elle et lui effleura l’épaule droite. Tendrement, il laissa glisser le dos de ses doigts le long de son bras.

 

Brooke se dérobant gentiment : Daryl, non… Elle détourna les yeux et ne put voir la souffrance des siens. Rappelle-toi. Si tu ne me veux plus comme amie, abstiens-toi de me toucher. Elle se tourna vers lui.

 

Daryl lui dérobant son regard : Alors, sa voix resta douce, dégage Boo. Tu vois comme moi que c’est mieux pour nous deux. Elle le dévisagea sans expression. Tu peux me parler sauf que ça ne sera plus jamais comme avant entre nous. Finis les jeux, l’observation du ciel, les balades en forêt juste nous deux. Je continuerais à veiller sur toi. Comme sur n’importe quel autre membre du groupe.

 

Brooke se dépêchant de sortir de cette situation : Très bien…

 

Crispant ses mâchoires, il la laissa s’en aller loin de lui.

 

Daryl : Boo…

 

Brooke s’éloignant sans un regard pour lui : Laisse tomber Daryl…

 

Elle manqua une autre occasion de l’appeler Onis. Il le remarqua et en souffrit. Il s’y était tellement habitué…

 

Je te veux autrement qu’en ami… Mais, ça, je ne peux pas te le dire…

 

Daryl pour lui-même : Quel con…

 

Brooke retourna à la voiture qui lui fut assignée.

 

Beth la voyant : Je commençais à être inquiète…

 

Brooke lui coulant un regard : Excuse-moi.

 

Beth en souffrit mais ne laissa rien paraître : D’accord.

 

Hershel par la fenêtre : Les enfants, il est temps.

 

Elles prirent place sur la banquette arrière et se serrèrent l’une contre l’autre. Cela leur assura une protection supplémentaire contre le froid. Hershel était au volant cependant que Carol était à sa droite.

 

Maggie et Glenn revinrent au pick-up avec un petit sourire complice. Ils y entrèrent et s’installèrent comme ils le pouvaient pour la nuit.

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