TWD : Au-delà de tout

Chapitre 55 : Froideur

3188 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 00:10

Tout le groupe se dispersa et apprêta le campement pendant qu’il faisait toujours jour. Néanmoins, Horner resta là où elle avait tiré si maladroitement.

 

Brooke allant vers le shérif : Les quatre coups restants pourraient aller à Carol et Beth.

 

Rick : Une prochaine fois, peut-être. C’est assez d’émotions de ce genre pour l’instant.

 

Brooke baissant honteusement la tête : Ouais… Je suis une vraie catastrophe ambulante.

 

Rick en lui relevant le menton : J’aurais dû t’écouter. Contente-toi du couteau. Elle rigola. Je demanderais à Daryl de t’enseigner tout ce qu’il sait sur son maniement.

 

Brooke : J’en sais suffisamment.

 

Rick retirant sa main : À toi de voir. Je lui en parlerai mais ça sera à toi d’aller le trouver pour des leçons.

 

Brooke d’un petit sourire : Très bien.

 

●●●

 

Daryl s’était retiré vers sa moto pour se calmer. N’empêche qu’il ne pouvait détacher son regard de la jeune rousse. Le bandage le rendait fou furieux. Il la voyait ouvrir et refermer compulsivement sa main pendant qu’elle parlait au leader. C’était plus fort qu’elle. Comme un tic nerveux.

 

L’homme le regarda pendant sa conversation avec son obsession première. Dixon ignorait quel en était l’enjeu mais il savait que ça le concernait. Il ne savait tout simplement pas en quoi.

 

Or, sa respiration s’accéléra quand il le vit lui relever le menton.

 

●●●

 

Carol remarqua immédiatement son regard pour le geste anodin de Rick sur Brooke. Elle se rendit aux côtés de son ami. Ce dernier la remarqua mais ne pouvait se détourner de la scène plus loin.

 

Carol croisant les bras une fois à sa gauche : Arrête de les dévisager de la sorte. Ça devient trop étrange.

 

Daryl entre les dents : C’est moi normalement qui lui fait relever la tête comme ça. Il ne devrait même pas la toucher. Il regarda Lori qui préparait leurs choses avec l’aide de Carl. Et ça ne la dérange même pas…

 

Carol exaspérée : Et tu vas encore me répéter que tu n’es pas jaloux?

 

Daryl, piqué au vif en se tournant vers elle, sans élever la voix : Pourquoi je le serais?!

 

Carol moqueusement : Sérieusement? Tu ne le sais vraiment pas? Préférant ne pas le troubler davantage. Tu n’es plus son centre d’attention. Elle fait confiance à d’autre que toi et elle s’ouvre à d’autre que toi.

 

Daryl se détournant d’elle : Peut-être… Ça me dérange… Mais pas au point d’être jaloux.

 

Carol en s’éloignant de lui : C’est la définition de la jalousie.

 

Il pivota aussitôt sur elle mais ne sut pas quoi lui répondre. Elle était trop loin. Il fit un geste du menton à Grimes pour lui signaler où il partait.

 

●●●

 

Rick voyant Dixon partir en forêt : Dépêche-toi de l’accompagner.

 

Brooke suivant son regard : Je peux? Elle le regarda en face. Merci!

 

Rick : N’oublie pas ton sac.

 

Brooke rigola : T’inquiète!

 

Elle le laissa et le récupéra. En prenant la direction des bois, elle fut interceptée.

 

Beth : Et ta main? Tu n’as pas trop mal?

 

Brooke lui montrant qu’elle pouvait la bouger malgré tout : Ça va aller. Et toi?

 

Beth surprise par la question : Ça va. Je n’ai pas été blessé.

 

Brooke : Je sais. Je demandais pour être sûre. Rick a dit que je pouvais accompagner Daryl.

 

Beth d’une drôle de voix : Oh! Elle se reprit et lui sourit. D’accord. On se voit plus tard?

 

Brooke avant de partir : Uh-huh…

 

Elle s’enfonça rapidement entre les arbres. Elle n’eut pas à aller plus loin. Elle tomba sur Daryl. Le voyant, elle ralentit le pas pour aller à sa rencontre. Il était relaxe et posé. Assez étonnant avec son dernier comportement face à elle. Debout, le dos contre un arbre, il avait les bras croisés sur sa poitrine. Son arbalète pendait de son épaule droite. Qui plus est, la jeune fille eut la curieuse impression…

 

Brooke lorsqu’elle fut près de lui : Je rêve ou tu m’attendais?

 

Daryl : C’est le cas.

 

Brooke surprise : Comment tu savais que je viendrais?

 

Daryl : Je l’ignorais mais je t’ai entendu alors je suis revenu sur mes pas pour t’attendre.

 

Brooke assez incertaine : Merci…

 

Daryl regardant sur sa droite : J’préférais que tu n’ailles pas trop loin. Il la toisa sans émotion et lui parla d’un ton sans équivoque. Pour que tu n’aies pas trop de chemin à rebrousser toute seule dans la forêt.

 

Brooke blessée : Je vois. Tu ne veux pas que je t’accompagne… Je serais brève dans ce cas.

 

Daryl froid : Qu’est-ce que tu me veux?

 

Brooke mettant son sac à terre devant elle : J’ai quelque chose pour toi.

 

Il fut surpris qu’elle pense encore à lui malgré sa façon abjecte de la traiter depuis leur départ de la ferme. Toutefois, il ne dit rien.

 

Penchée sur son paquetage, elle l’ouvrit.

 

Daryl l’observant : C’est celui de la récupération?

 

Brooke sans relever la tête : Uh-huh…

 

Daryl plissant le front : T’as pas tout remis à Rick?

 

Brooke le regardant avec le sourire : Nan! Je voulais te donner ça personnellement et il me l’a permis.

 

Daryl curieux : C’est quoi?

 

Brooke se redressant avec fierté : Ça!

 

Daryl voyant le carquois de flèches :

 

Brooke le lui tendant : Prends-le! Tu es le seul à se servir d’une arbalète. Personne d’autre que toi n’en aura de besoin.

 

Daryl sourit comme un enfant en le lui prenant : Merci…

 

Brooke en fit autant : À ton service Onis!

 

En entendant son surnom, il la regarda et le bleu de ses yeux sembla s’illuminer de l’intérieur. Son sourire s’élargit.

 

Brooke en croisant ses mains dans son dos : Je savais que ça te ferait plaisir.

 

Daryl réellement content : Ouais! Je commençais à être à court de flèches. Je ne peux pas les récupérer à chaque fois. J’en perds beaucoup et pourquoi tu me regardes comme ça?

 

Brooke ravie de sa joie de vivre actuelle : Parce que ça faisait longtemps que je ne t’avais pas vu comme ça. Tout sourire, calme et… Tout à fait adorable! Il rougit et elle rigola doucement. Toujours aussi mignon le Daryl Dixon!

 

Daryl en fit autant : Ouais… Il reprit son sérieux en détournant les yeux. On est seul.

 

Brooke : Ouais… C’est ça être en forêt! Elle rit.

 

Daryl se renfrognant : Merci pour ça. Il lui montra le carquois. Maintenant, va-t’en.

 

Brooke perdant sa joie : Je vois… Elle lui tourna le dos. Peu importe… Bonne chasse…

 

Il la regarda s’éloigner pour s’assurer qu’elle rentrait bien. Puis, il partit faire ce qu’il avait à faire.

 

●●●

 

Voyant la jeune fille revenir, Beth voulut aller la voir mais…

 

Lori : J’aimerais lui parler seule à seule. D’accord?

 

Beth confuse : Très bien…

 

Elle resta assise et regarda la femme brune aller vers son amie. Carol fut également surprise par le comportement de la femme du shérif. Après tout, son antipathie pour Horner n’était un secret pour personne.

 

●●●

 

Devant le retour du froid entre elle et Daryl, Brooke s’entoura de ses bras et renifla en ravalant ses larmes. Ce fut facile. Elle était tellement habituée maintenant à être ainsi rejetée par lui… Savait-il au moins le mal qu’il lui faisait? Elle se le demandait et doutait réellement qu’il s’en rende compte. Sinon, il arrêterait. C’était ce dont elle se persuadait.

 

De retour au camp, elle n’espérait qu’une chose. Se trouver un coin tranquille où ruminer ses sombres pensées. Nonobstant, Lori vint à elle. Elle en fut troublée. Elle crut avoir droit à des reproches. Or, son doux regard appelant au pardon la détendit.

 

Brooke allant vers elle : Tu as besoin d’aide Lori?

 

Lori mal à l’aise : J’ai besoin de te parler.

 

Brooke incertaine : D’accord…

 

Elles s’installèrent un peu à l’écart. La jeune fille garda la tête basse et attendit qu’elle parle la première.

 

Lori ne pouvait croiser ses yeux : Je te dois des excuses.

 

Brooke redressa la tête mais ne la regarda pas en face. Aucune d’entre elles ne pouvait le faire.

 

Lori entourant son ventre de ses bras protecteurs : Je réalise que mes suspicions pour toi étaient disproportionnées. Ça vient en partie de mes hormones. Donner naissance à un bébé dans ce nouveau monde me déboussole complètement. Elle se tourna vers la rousse. J’en suis terrifiée. Cette dernière en fit autant. Je n’avais pas à te traiter comme je l’ai fait. Elle regarda son fils plaisanter avec Beth. Tu es bonne pour lui. J’aurais dû m’en rendre compte plus tôt.

 

Brooke d’une voix basse : Tu parles comme si tu croyais mourir ce soir.

 

Lori se concentrant sur elle : Qui sait combien de temps il nous reste? Ça fait quelques temps déjà que je veuille te parler de tout ça. Je n’arrive pas à te cerner.

 

Brooke : Quoi?

 

Lori en se relevant : Je suis incapable de te considérer comme un membre à part entière du groupe. Comme si tu continuais à n’être que de passage parmi nous. Comme si tu allais t’en aller.

 

Brooke à son tour : C’est ce que tu veux?

 

Lori : Non, plus maintenant. Je ne sais pas pourquoi je t’ai dit ça. J’ai l’impression… J’en sais rien.

 

Brooke : Comme si ma place était ailleurs?

 

Lori la dévisageant avec sérieux : C’est drôle. J’ai l’impression de te connaître en fait.

 

Brooke : Pas moi.

 

Lori : Mm-hmm… C’est bête, je sais. Oublie ça…

 

Brooke avant qu’elle ne se détourne d’elle : Tu crois que je vais partir, c’est ça? La femme l’observa. Je n’ai pas l’intention de faire du mal à Carl d’une quelconque façon. Pas consciemment. Et partir après qu’il se soit autant attaché à moi ne le serait pas.

 

Lori : Très bien.

 

Elles se laissèrent mutuellement. La femme brune reçut l’ordre de s’asseoir et de se reposer par son mari. Il accepta l’aide de la jeune fille pour monter le campement de ce soir. Il remarqua bien que sa dernière conversation avec l’arbalétrier se soit assez mal passée. Pourtant, il ne pipa pas mot. Il ne lui posa aucune question. C’était inutile. Complètement en fait… Elle préférait ne pas aborder la question.

 

Quand tout fut terminé, malgré ce qui c’était passé à la ferme lorsqu’elle prit la même initiative, Brooke alla à la moto de Daryl. Elle en fouilla les compartiments…

 

Toutes les tentes étaient montées sauf celle du chasseur. Il n’était toujours pas revenu de la forêt. Il faisait froid et la lumière déclinait rapidement. Personne d’autre que Brooke ne pensa à ce détail. Il devra monter et préparer ses affaires dans le noir.

 

Par conséquent, puisque ça la dérangeait profondément, elle le fit. L’abri en toile fut érigé et elle mettait ses sacs à l’intérieur quand il revint.

 

●●●

 

Revenant bredouille de sa chasse, Daryl la trouva à l’œuvre. Il fonça sur elle alors qu’elle ressortait de sa tente.

 

Brooke sursauta en se retrouvant face à lui : Tu m’en veux, c’est ça?

 

Daryl bourru : C’est quoi ton problème?!

 

Brooke rougit alors que tous les regardaient : Je…

 

Daryl sans le remarquer, se radoucissant : Merci de prendre soin de moi. Tu es une des rares personnes à le faire sans arrière-pensée.

 

Brooke d’un petit sourire gêné : Je tiens à toi, c’est tout.

 

Daryl sans la quitter des yeux : Mm-hmm…

 

Brooke détournant les siens : Je vais aller retrouver Carl et Beth…

 

Elle le laissa. Il mit son arbalète ainsi que ses nouvelles flèches à l’intérieur. Toutefois, avant qu’il n’y entre à son tour pour se reposer, Lori vint à lui.

 

Daryl gardant un assez mauvais souvenir de la dernière fois qu’elle vint ainsi à lui : Qu’est-ce que tu me veux?

 

Lori tout bas pour ne pas le mettre mal à l’aise : Je voudrais te parler de ce fameux soir à la ferme. Quand je suis venue te demander ton aide.

 

Daryl renfrogné : J’ai pas envie d’en parler.

 

Lori : Moi, oui. Elle mit une main sur son bras pour le retenir. Ce que Brooke m’a dit…

 

Daryl : Quoi? Elle m’avait promis de ne pas venir t’en parler. Je la croyais plus fiable que ça…

 

Lori en le lâchant : Elle l’est. J’ai parlé de toi à Andrea en des termes pas très élogieux et Brooke m’a entendu. Elle n’a tout simplement pas pu se retenir de prendre ta défense. Il la fixa en silence. Je suis désolée de t’avoir traité d’égoïste. Tu es même tout le contraire.

 

Daryl regardant ailleurs : Ça va. Pas la peine de t’excuser. C’est oublié.

 

Lori : Pas pour moi. J’étais inquiète et mes paroles ont dépassé ma pensée. Je n’avais pas pris en considération que je pouvais te blesser. Je n’avais même pas pris garde à ce que je te disais. Je réalise maintenant à quel point j’ai été horrible.

 

Daryl sans la regarder : C’est à elle que tu devrais demander pardon.

 

Lori : C’est déjà fait. Il l’observa et vit qu’elle disait la vérité. Quand elle m’a balancé mes quatre vérités à la gueule, elle rigola doucement, je n’avais pas compris de quoi elle parlait. Je la croyais dans le tort.

 

Daryl : J’imagine. Je me souviens comment tu l’as rembarré quand elle voulut suivre ton gamin dans la maison. Je comprends mieux pourquoi…

 

Lori : Ouais… J’ai jamais été très tendre avec elle.

 

Daryl de but en blanc : C’est pour ça que tu es moins chieuse avec elle depuis quelques temps? Tu t’en veux?

 

Lori honteuse : Assez, oui…

 

Daryl : Je te pardonne. Ne m’en plus jamais.

 

Sur ce, il entra dans sa tente. Il désirait prendre un peu de repos avant de prendre un tour de garde.

Laisser un commentaire ?