TWD : Au-delà de tout

Chapitre 67 : La foudre

3862 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 23:10

Rick pendant que le médecin quittait la pièce : Daryl est sûrement parti dehors. Retrouve-le et ramène-le à l’intérieur.

 

Brooke la mine base : D’accord…

 

Rick : Qu’est-ce que tu as? Tu souffres beaucoup?

 

Brooke : Ça va. C’est supportable.

 

Rick : Alors, quoi?

 

Brooke le regardant d’une moue : Carl se faisait une joie de rester ici. Il trouvait que c’était un bon endroit pour que Lori ait votre bébé.

 

Rick doucement : Je sais. J’ai pensé la même chose. Mais on ne peut pas rester avec ces gens. On ne peut pas non plus les chasser pour prendre cette maison.

 

Brooke : C’est de ma faute, non?

 

Rick : Non. Celle de ce petit con.

 

Brooke rigola : Je vais retrouver Daryl.

 

Ils rejoignirent les autres au salon. Beth se décala pour lui faire de la place mais Horner lui fit non de la tête en refermant sa veste sur elle. Greene comprit et parut déçue.

 

Brooke : Je ne serai pas trop longue…

 

Beth d’une petite voix : D’accord…

 

Elle ne réalise vraiment pas la situation…

 

À l’extérieur, elle passa devant Julian, Alec et Adri. Cette dernière pointa une direction. Après un signe de tête de reconnaissance, la jeune fille s’enligna vers les bois.

 

N’étant pas une demeurée totale, elle sortit son poignard et s’assura de sa bonne prise sur son manche avant de s’enfoncer sous le couvert des arbres. Il faisait noir. Le ciel était couvert de gros nuages gris. Les branches cachaient le peu de luminosité qu’il y avait en cette heure des plus tardives. Elle avait peur mais cela ne l’arrêta guère.

 

Brooke d’une petite voix : Daryl?

 

Une voix plus loin : Ici…

 

Brooke sursautant : Où?

 

Daryl s’avançant : Ici.

 

Brooke allant vers lui : Je ne te voyais pas.

 

Daryl alors qu’elle rangeait sa lame : Désolé de t’avoir effrayé.

 

Brooke : Tu m’as surprise. Ce n’est pas pareil… Elle vit la tronche qu’il tirait. Tu es en colère contre moi?

 

Daryl ironique : Pour avoir prit son parti? Pourquoi je le serais? Après tout, il a juste, il regarda ses poignets, faillit te les fracturer…

 

Brooke résistant à l’envie de les cacher dans son dos : Tu ne te souviens pas de quand tu m’as trouvé? Dans les bois? Seule et blessée?

 

Daryl : Comment pourrais-je oublier? Ce fut le début de mes emmerdes.

 

Elle fut abasourdie puis elle vit l’ombre d’un sourire sur ses lèvres. Elle ne put retenir le sien.

 

Daryl : Est-ce que tu vas me laisser les voir?

 

Brooke qui ne voulait vraiment pas accepter sa demande : Il fait noir. Tu ne verrais rien, de toute façon.

 

Daryl qui n’était pas dupe : On a qu’à se rapprocher de la maison.

 

Brooke :

 

Daryl : Tu sais comme moi que je ne te lâcherai pas avec tant et aussi longtemps que je n’aurai pas obtenu ce que je veux.

 

Brooke d’une moue baveuse : Et si on passait un marché?

 

Daryl méfiant : De quel genre?

 

Brooke : Je te les montre mais avant, on parle de ce qui s’est passé avec Taylor. Sa mâchoire se crispa. Tu ne me feras pas le même coup qu’avec Randall. C’est à prendre ou à laisser.

 

Daryl : Mm-hmm…

 

Il s’avança et lui fit signe de le suivre.

 

Daryl lui fit face quand ils furent hors de la forêt : Montre.

 

Brooke : Parlons.

 

Daryl : Très bien. Shoot!

 

Brooke : Tu es parti avant de comprendre. J’ai pas aimé être seule. Je le souhaite à personne.

 

Daryl : Peut-être mais…

 

Brooke : Quoi?

 

Daryl : J’veux pas vivre avec lui. J’veux pas qu’il vive avec toi.

 

Brooke : Rick n’a pas l’intention de rester. On part bientôt. Quelques jours encore. Le temps de se reposer et de reprendre des forces, j’imagine…

 

Daryl : Ça m’arrange, figure-toi. Ça m’a fait chier que tu fasses ça.

 

Brooke : Ça m’a fait peur ce que tu lui as fait. J’ai passé par-dessus. Fais avec à ton tour.

 

Daryl : Mm-hmm… J’aime pas que tu aies peur de moi.

 

Brooke sourit : T’inquiète, Onis. Ça passe à chaque fois que ça m’arrive.

 

Daryl : J’veux plus aborder le sujet.

 

Brooke : D’accord. Elle lui tendit les bras. Un marché est un marché.

 

Il lui releva les manches et lui prit les mains.

 

Daryl : Tes mains sont froides. Il se pencha légèrement pour mieux observer. Que dit Hershel?

 

Brooke sentant la hargne dans sa voix : Que des contusions et une légère foulure sur le gauche.

 

Daryl : Quoi d’autre? Je te connais Boo. Je sais quand tu ne me dis pas tout.

 

Brooke : Il a eu peur, en les voyant… Il craignait… des fractures…

 

Daryl : Tu as conscience que je le démolis s’il ne fait que te regarder de travers?

 

Brooke retirant ses mains des siennes : Je le sais. Mais évite… J’aime pas l’idée que tu fasses ça à cause de moi.

 

Daryl croisant les bras : Pas à cause de toi mais pour toi. Il y a une nuance.

 

Brooke rit : Tes mains.

 

Daryl surpris : Quoi?

 

Elle insista du regard et il les lui tendit. Elle les lui prit et les serra dans les siennes.

 

Brooke entrelaçant ses doigts avec les siens : C’est pas mes mains qui sont froides, elle baissa les yeux sur elles, mais les tiennes qui sont chaudes.

 

Daryl d’une voix rauque et suave : Tu trouves?

 

Elle releva son regard et elle croisa le sien. Il était intense… Comme à tous les instants où ils furent des plus intimes. Dans le pick-up sur la route, dans la tente de la jeune fille, celle de l’homme, la chambre où il fut en convalescence… La jeune fille le reconnut… ce regard qu’il semblait n’avoir que pour elle.

 

Se passant légèrement et inconsciemment le bout de la langue entre les lèvres pincées, elle fit un pas en avant. L’écart entre eux diminua de moitié. Elle décroisa leurs doigts et fit remonter les siens le long de ses bras. Sans rompre le contact visuel, elle posa les mains sur ses larges épaules. Elle fit un pas de plus et l’espace entre leur corps n’était presque plus qu’un souvenir. Candidement, elle lui sourit. Une ombre se précisa sur ses lèvres à lui.

 

●●●

 

Quand les doigts juvéniles remontèrent contre lui, Daryl eut des frissons. Toutefois, il les maîtrisa et ne laissa rien paraître. Par contre, lorsqu’il sentit ses mains glisser lentement vers son cou, il eut du mal à retenir son sourire.

 

Elle était très près de lui. Un peu trop. Il en fut des plus troublés. Il se devait de la repousser mais il en était incapable. La situation lui plaisait trop. Néanmoins, il en ressentit un certain malaise. Il n’était pas dû à la situation ou à Brooke. Son trouble était tout autre en ce moment. Une fraction de seconde, il eut le visage de Beth en tête…

 

Il recula et retira les mains de la rousse de sur sa peau.

 

Brooke : Je… Elle recula, troublée. Je n’aurais pas dû…

 

Daryl : En effet… C’est… C’est trop… Je suis désolé mais… Tu n’es pas loin. Tu n’as pas besoin de moi pour revenir.

 

À grandes enjambées, il la planta là. Elle serra les bras contre elle et se mordilla la lèvre inférieure en suivant ses pas…

 

Quelle conne je fais! Andrea… Si au moins tu étais toujours avec moi. Tu m’empêcherais de me mettre dans ce type de situation… Je voudrais que tu sois toujours là pour moi… Toujours en vie tout simplement…

 

Avec de tristes pensées, elle rentra. À l’intérieur, elle vit Daryl auprès de Carol. Il évitait tout contact visuel avec elle.

 

Rick : Bien, on est enfin au complet. Préparons-nous pour la nuit.

 

John : Je crois préférable que nos deux groupes ne se mélangent pas pour le moment.

 

Daryl : J’veux rester près de la porte pour surveiller.

 

John : Je vais en faire autant.

 

Rick : Très bien mais je vais m’installer ici également. Je préfère que Lori n’ait pas à monter et à descendre des marches inutilement.

 

Lori : J’en suis capable, tu sais?

 

Daryl : Vaut mieux que tu te reposes encore. Profites-en. Il se dirigea vers la sortie de la pièce. Je vais te descendre un matelas.

 

Glenn : Je vais t’aider.

 

John : Alec, Julian, aidez-les. Trois au total.

 

Rick : Merci. Les autres, séparez-vous. Il prit sa fille adoptive à part. Je sais que tu voudrais être avec Beth mais je préférais que tu sois avec Carl. Ça te va?

 

Brooke : Mm-hmm… Mais il veut être seul. À son âge, c’est normal.

 

Rick incertain :

 

Brooke : Il n’a qu’à prendre la chambre face à la nôtre et puis voilà.

 

Rick : J’suis pas complètement convaincu.

 

Brooke : D’accord.

 

Rick sourit : Merci.

 

Les matelas furent installés avec couvertures dépoussiérées à l’extérieur et oreillers qui subirent le même sort.

 

Rick et Lori furent ensemble. Daryl s’installa de sorte à garder la porte bien en vue. John se plaça à l’opposer des autres. Maggie et Glenn, Carol et Beth, Hershel, Brooke et Carl du côté gauche du premier étage. De l’autre côté, Vanessa et Crystal, Alec et Dean, Taylor, Julian et Adri.

 

Pendant les deux jours qui suivirent, le temps empira et la relation entre la rousse et le chasseur ne s’améliorait pas du tout. Il n’osait même plus la regarder en face. Elle savait pourquoi. Son comportement fut des plus déplacés. Elle le savait amplement. Le plus étrange fut que même Beth ne put accrocher un regard de lui. Il refusait d’être proche de l’une comme de l’autre.

Lorsque les deux jeunes filles prirent conscience de ce fait étrange, elles ne purent s’empêcher de se regarder. Bien entendu, la blonde voulait comprendre… Par contre, elle n’aima pas vraiment la réponse de son amie sauf qu’elle ne put vraiment expliquer ses raisons de se réjouir à l’intérieur.

 

Brooke honteuse : Je ne sais pas trop ce qui m’a pris mais… Je… Je me suis rapproché de lui… physiquement…

 

Beth d’une petite voix : Oh… Craignant une réponse. Et ensuite?

 

Brooke : Il a fait la seule chose à faire.

 

Beth : C’est à dire?

 

Brooke : Il m’a fait reculer et est revenu vers la maison.

 

Beth cachant son sourire : Je suis désolée pour toi…

 

Brooke ne le remarquant pas : Il n’y a pas de quoi, en fait. Je sais pas pourquoi je deviens aussi conne avec lui. Je ne comprends pas vraiment pourquoi ça me blesse qu’il réagisse comme ça mais je… C’est normal. Non? Je suis trop… Je ne sais pas vraiment.

 

Beth le perdant complètement pour réellement compatire avec elle : Tu pousses trop loin ta relation avec lui. La rousse la dévisagea. Votre amitié, si tu préfères.

 

Brooke : C’est vrai… Je lui fais peur, on dirait.

 

Beth : Peut-être pas à ce point. Donne-lui quelques jours puis excuse-toi.

 

Brooke : Tu crois?

 

Beth : N’abandonne pas. Vas-y juste plus doucement avec lui. Pas aussi… intense.

 

Brooke d’un maigre sourire : Merci.

 

Après leur conversation pendant la première journée, elles devinrent un peu plus frivoles et restèrent dans le badinage tout en jouant aux cartes avec Carl. Vanessa se joignit à eux pendant la soirée.

 

Les heures s’égrenèrent lentement. Le ciel s’emplissait d’horribles nuages gonflés d’eau qui risquaient à tout moment d’exploser.

 

Au matin du second jour, Grimes fit l’annonce de son départ. Les siens ne furent pas surpris. Le message s’était donc bien rendu. John Morgan non plus. Il se doutait que ce jour arriverait. Il était juste un peu étonné que ce soit aussi rapidement.

 

Crystal qui n’aimait pas l’idée : Mais… Pourquoi?

 

John : C’était le marché. Ils partent dès qu’ils en ont envie et c’est précisément le cas.

 

Crystal : Et Vanessa? Tu y as pensé au moins? Et si son état empirait entre-temps?

 

Hershel : Si tu suis bien toutes mes directives, sa toux se calmera tout comme sa fièvre.

 

Dean : Il n’y a aucun moyen que tu restes?

 

Rick catégorique : On ne se sépare pas.

 

Hershel : Je ne vais nulle part sans mes filles. Elles n’iront nulle part sans ceux qu’elles aiment.

 

Julian : En clair, si on veut le médecin, on doit prendre toute la troupe.

 

Alec : Sauf que la troupe en question veut aller se perdre ailleurs…

 

Rick : J’ai pris ma décision.

 

Sur ces derniers mots, le groupe de Atlanta fit ses adieux et récupéra ses trucs.

 

John alors que Grimes mettait le sac de sa femme dans le coffre de leur voiture : Je peux te parler en privé?

 

Rick méfiant : D’accord.

 

John : Je n’ai pas l’intention de te forcer la main. Je veux juste te parler de quelque en particulier.

 

D’un signe de tête, il avertit les autres d’attendre. Puis, il suivit l’homme à l’écart.

 

John : Je n’ai qu’un seul problème avec l’idée de vous laisser partir… Notre groupe n’est pas grand. Plus le nombre de membres est élevé, mieux sont les chances de rester en vie. Et puis, trouver de bonnes personnes avec qui lier le mien n’est pas chose aisée.

 

Carl : Papa!

 

Rick se tournant vers lui : Quoi? Ça peut pas attendre?

 

Carl pointant simplement le ciel :

 

Rick : Merde…

 

Le ciel au loin se zébra. Le vent se levait plus fortement. La tempête venait dans leur direction.

 

Maggie : Rick… Je sais que tu veux qu’on parte aujourd’hui mais…

 

Carl prenant la relève : Maman angoisse de voyager par ce temps.

 

Rick se passant une main dans le visage : Quelle merde… Dubitatif. Très bien. Seulement le temps que ça passe. Il regarda l’homme à ses côtés. Uniquement.

 

John : Ça me va.

 

Ils retournèrent dans la maison mais le Gentil Officier insista pour que leurs effets demeurent dans les véhicules. Ainsi, ils pourront partir à la première occasion une fois les cieux apaisés.

 

Rick après quelques heures : John, et si tu m’en disais plus sur ce que tu me racontais plus tôt?

 

John : Allons dans la cuisine. Une fois rendus. Après les morts de Lise et Todd, la femme et le fils de Alec, trois des miens sont partis de leur côté et on est finalement tombé sur une communauté qui prenait des gens. Mais c’était une utopie. Je dirais carrément un piège, une arnaque. Le mec était complètement taré.

 

Rick : Mon idée est faite. Chacun des miens apprécient beaucoup ce que vous avez fait pour nous. Mais je tiens à partir.

 

John : J’comprends et j’accepte. Mais fais gaffe à toi et aux tiens. Surtout ta femme et tes gamins. Les trois.

 

Rick lui sourit : Dis-m’en plus sur cette communauté.

 

John : Tu veux savoir quoi en particulier?

 

Rick : Tout. Commence par me dire où elle est et le nom du mec qui la dirige. Je ne veux surtout pas m’y retrouver.

 

Crooo… Woooo…

 

Un coup de tonnerre fit trembler toute la baraque. Ils sursautèrent tous et ressentirent au tréfonds de leurs os cette secousse saisissante.

 

D’un seul mouvement, Vanessa, Carl, Brooke et Beth se précipitèrent aux fenêtres et observèrent le ciel. Lori se tint le ventre d’instinct.

 

Glenn : Vaut mieux ne pas rester devant la vitre.

 

Comme de raison, ces dernières vibrèrent.

 

Brooke reculant en entraînant Carl avec elle : Il dit vrai…

 

Beth : La foudre…

 

Adri se rapprochant d’elle : Quoi?

 

Beth se tournant vers elle : Elle est tombée très proche…

 

Glenn : À quel point?

 

Il n’eut point de réponse. Une lueur éblouissante les firent tous reculer et quelques cris de surprise furent lâchés.

 

Hershel : C’était très près.

 

Taylor : Trop à mon goût…

 

Lori nerveuse : Rick?!

 

Rick : Je sais…

 

De nouvelles zébrures éclairèrent la pièce et le grondement du tonnerre était incessant.

 

Julian : C’est une vieille maison, non?

 

Carol : Oui.

 

Julian les regardant à tour de rôle : À quel point elle l’est?

 

Daryl : Où veux-tu en venir?

 

Julian du ton de l’évidence : Elle doit bien brûler… Tous les regards furent sur lui. Le temps fut humide mais…

 

Carol : Tu crois que…

 

Dean : Si la foudre frappe le toit, peut-on garantir que tout ne flambera pas?

 

John croisant le regard de Rick : Faudrait vérifier.

 

Rick : Glenn, Daryl, avec moi. Brooke, je compte sur toi pour la sécurité de Lori et de Carl.

 

Brooke comprenant la référence à sa promesse : Je ferai tout le nécessaire pour qu’il ne leur arrive rien.

 

Rick après un dernier regard : Je sais mais je tiens également à la tienne. Elle lui sourit gentiment.

 

Le chasseur ajusta son arbalète et Glenn prit sa machette au cas où. Accompagné de Rick, de John de Dean et de Alec, ils montèrent. Les autres attendirent.

 

Maggie : Ce n’est sûrement rien…

 

Crystal : Je n’y crois pas vraiment.

 

Lori : C’était beaucoup trop proche.

 

Les minutes s’écoulèrent…

 

Glenn déboulant dans le salon : Il faut sortir! Maintenant!

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