TWD : Au-delà de tout 2 (EN PAUSE POUR UNE DURÉE INDÉTERMINÉE)

Chapitre 8 : Tu sais comment c’est

2177 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/08/2015 20:45

Rick tout bas : C’est pas comme ça qu’on va entrer là-dedans…

 

Daryl entre les dents : Pas question que je renonce…

 

Glenn : On ne dit pas ça mais…

 

Daryl le coupant brusquement : Leur faire confiance?!

 

Rick : Pas trop le choix pour le moment. Glenn, tu restes là au cas où ils tenteraient une sortie.

 

Rapidement, les deux hommes revinrent sur leur pas.

 

Rick sortant une petite clé : Vous nous aidez?

 

Axel : Oui.

 

Le deuxième opina. Cependant que le shérif leur retirait les menottes, l’arbalétrier surveillait leurs arrières tout en observant la scène du coin de l’œil.

 

Pas de chance pour que cette saloperie finisse dans un drain…

 

À leur retour, Oscar leur fit signe de s’écarter de l’obstacle. Pendant qu’ils obtempéraient tous, l’homme à la forte musculature fonça.

 

Grâce à sa puissance, la porte vola en éclat et hors de ses gons alors que ce qui la bloquait se dégagea aisément. Il poussa à nouveau pour que l’ouverture soit plus grande.

 

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Dès qu’il posa un pied dans la pièce, Daryl leva son arbalète mais resta figé. Rick dut le pousser du bras pour entrer à son tour avec Glenn. Le .44 Magnum de l’ancien homme de loi fut également levé. Les bons prisonniers sécurisaient le périmètre extérieur de la pièce. Il ne fallait pas prendre de risque avec le passage non exploré. Qui sait combien de Walkers il contenait? Avec tout ce vacarme, il y a de fortes chances pour que toutes les charognes se dirigent droit sur eux.

 

Nonobstant, personne n’osa faire le moindre geste. Cette scène devant eux les enragea au plus au point. Les yeux aguerris du chasseur d’expérience restèrent sur ceux du preneur d’otage. Ses mains fermes sur son arbalète. Ses mâchoires tendues sous-entendaient que Dixon vit très bien le ventre juvénile dénudé.

 

L’œil un peu fou du Gentil Officier ne laissait aucun doute. Il savait ce que ces hommes voulurent faire à sa fille… Les comptes se devaient d’être réglés.

 

Rick calmement en détachant chacune de ses syllabes : Tu vas la libérer maintenant.

 

Tomas moqueur : Tu ne tiras pas. Aucun d’entre vous n’osera le faire…

 

Andrew désespéré face à la merde dans laquelle il était : Laissez-nous partir.

 

Rick : Vous n’irez nulle part avec elle.

 

Tomas d’un petit sourire insolent : Je la relâcherai peut-être une fois dehors.

 

Rick en colère : Si tu lui fais le moindre mal…

 

Tomas embrassant la joue droite de la rousse : C’est déjà fait…

 

Andrew vérifiant sa coupure : Et je veux de quoi pour ma blessure.

 

Rick contrôlant difficilement ses nerfs : On va te remettre sur pied. Dès qu’elle sera de notre côté. Ensuite, vous partirez.

 

Tomas se la jouant : Et si je veux pas, hmm?

 

Andrew d’une voix plaintive : Hé mec, cette salope m’a bien coupé et c’est assez profond…

 

Le traqueur trembla de rage en l’entendant l’appeler ainsi. Il ne fut pas le seul sauf que son lien avec elle était supérieur à celui de Glenn. Toutefois, de force égale à celui du meneur mais de nature différente.

 

L’enflure comprit qu’il ne faisait qu’aggraver les choses en les provoquant de la sorte. Son regard devint fuyant sous la peur qui grandissait en lui.

 

Tomas avec sérieux : Laissez-nous passer. Une fois dehors, vous le soignez et elle pourra s’en aller.

 

Les deux leaders du groupe de Atlanta parlèrent en même temps.

 

Daryl catégorique : Non!

 

Rick calculateur : Oui. Il se fit dévisager. Ça marche.

 

Daryl d’une voix trouble : Pas question qu’elle aille avec eux.

 

Rick d’un calme olympien : Mon choix, ma décision.

 

Il recula sans baisser son Magnum. Glenn en fit autant et Daryl fut le dernier à accepter de se mettre en retrait. Il était devenu un vrai paquet de nerfs. L’homme semblait perdre tous ses moyens. Le Gentil Officier n’avait pas pour habitude de le voir dans cet état. C’était vraiment des plus troublants. De son côté, Glenn était calme même s’il était agité intérieurement.

 

Les preneurs d’otages passèrent devant eux et se dirigèrent vers le couloir. Brooke, hagarde, suivit le mouvement sans rien tenter.

 

Tomas toujours braqué d’un carreau et d’un canon : T’as qu’à me laisser partir et tout ira bien! Il se savait coincé. Tu sais comment c’est, non? On se laisse vite emporter…

 

Rick placide sans le quitter des yeux : Ouais, ouais, j’ai saisi. Des merdes arrivent.

 

Il y eut comme un arrêt sur image. Un silence plomba l’ambiance cependant que chacun demeurait bien immobile.

 

Rick lança un regard à Brooke. La jeune fille comprit instantanément le message.

 

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Recevant le signal de son père adoptif, Brooke suivit son regard rapide vers le bas. Son pied droit bougea imperceptiblement, tout comme son coude. Alors, elle leva son propre talon et l’abattit sur la cheville avant de son agresseur en lui enfonçant son coude droit directement dans les côtes.

 

Elle fut à la fois rapide et efficace. Il ne comprit pas vraiment ce qui lui arrivait. Nonobstant, la distraction lui permit de se libérer et elle se courba vers l’avant.

 

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La sentant s’échapper de sa prise, Tomas voulut la rattraper aussitôt.

 

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Dès que la jeune rousse ne fut plus dans la ligne de mire, Grimes leva sa machette et la planta dans le crâne de Tomas. User de son flingue aurait été mal avisé dans cette partie inconnue de leur nouveau refuge.

 

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En lâche qu’il était, Andrew fuit alors que le shérif extirpait son arme du crâne de l’enfoiré de première. Sans lui laisser la moindre avance, Rick le pourchassa. Il était bien plus rapide que le prisonnier. Ce dernier le savait et il en paniqua au point où il ne prit pas garde au chemin emprunté.

 

Il se retrouva rapidement dans une petite cour intérieure fermée de toute part. Qui plus est, cette dernière était pleine de Walkers…

 

Andrew avec de grands yeux en le comprenant : Merde…

 

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Comprenant avec lui ce qui arrivait, Rick revint lentement à l’abri et referma la grille.

 

Par contre, la nuisance s’en aperçut et se dépêcha vers elle…

 

Restant à bonne distance, Grimes maintint la porte fermée, gardant l’autre homme à la merci des choses mortes…

 

Andrew secouant les barreaux : Laisse-moi revenir, mec. Laisse-moi revenir! Tentant de lui griffer le visage, en vain. Ouvre ça, mec! Ouvre!

 

Rick, froid, d’une lueur de folie dans le regard : Tu ferais mieux de courir.

 

Regardant autour de lui, le prisonnier comprit son erreur. Faire autant de bruit ne fit qu’attirer inutilement –et mortellement– leur attention sur sa propre personne.

 

Dans sa panique et sa hâte de reculer de la grille, il ne remarqua pas le sang qui empoissait rapidement sa manche, là où il fut blessé par la jeune fille. Essayant d’échapper aux mains avides pour sa viande, il tenta d’arrêter l’écoulement de sang. En vain.

 

Rick le comprit. Une artère avait dû être touché, proche de l’être du moins. La coupure s’étant agrandit, l’artère éclata. À ce stade, tenter de juguler l’hémorragie ne servait à rien. Avant même que les Walkers puissent s’en prendre une bouchée, il s’écroula, raide mort d’exsanguination. Après tout, cette artère pompait vingt litres de sang par minute et le corps humain n’en contenait que cinq…

 

Une fois assuré de sa mort –aucune réaction en se faisant dévorer–, Rick s’en détourna et ferma la lourde porte opaque et revint vers les autres.

 

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Lorsque le corps de l’homme derrière elle s’écroula, Brooke en fit autant. Tombant à genoux, elle se laissa tomber sur les fesses en ramenant ses genoux sous son menton en les entourant de ses bras. En se lamentant, elle se mit à se bercer rapidement d’avant arrière…

 

Daryl : Boo? Avançant vers elle. Est-ce que ça va?

 

Brooke le remarquant sans réellement le voir : Ahh!! Agitant fébrilement les bras devant elle. Non!!

 

Hystériquement, elle ne put cesser de hurler en reculant sur ses fesses. Dos au mur, elle se prit la tête entre les mains et geignit plus fortement.

 

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Dès qu’elle le vit, sa réaction fut immédiate. Se relevant rapidement, Brooke fonça vers Rick. Ce dernier referma ses bras protecteurs sur son corps parcouru de frissons incontrôlables.

 

Se sentant en sécurité contre sa poitrine, elle pleura comme jamais.

 

Il ne savait pas vraiment quoi faire pour elle. Elle venait de subire une lourde épreuve. Il se contenta de la garder contre lui en vérifiant les deux autres.

 

Glenn semblait épouvanté par ce qu’elle venait de vivre. Néanmoins, ce fut rien comparé à l’autre. Daryl était dévasté, brisé. Comme s’il venait d’être torturé.

 

Le shérif savait que c’était ce qu’il se faisait mentalement à lui-même en cet instant. Rick comprenait très bien ce sentiment. Celui de se savoir inutile. La culpabilité de ne pas avoir pu lui épargner cette souffrance. De ne pas pouvoir l’effacer complètement.

 

Rick caressant la chevelure rousse : Tu te sens… Cherchant ses mots. Tu… On doit retrouver les autres. Es-tu apte à marcher? Je peux te porter, sinon. Croisant le regard du chasseur. Ou Daryl…

 

Brooke le coupant en le serrant plus fort : Non… Ne me laisse pas…

 

Rick, désolé pour son ami, pour la jeune fille : OK, t’en fais pas pour ça… La sentant un peu plus calme. Laisse-moi reculer un peu.

 

Tremblotante, elle le libéra de son étreinte avec hésitation et se couvrit. Avec malaise, il referma le bouton à pression de son jean avant de retirer sa propre chemise pour la lui mettre sur les épaules. Ayant de la difficulté à y passer les bras, il l’aida en détournant les yeux. Puis, il regarda ailleurs quelques instants pour lui permettre de la refermer. De ses mains tremblantes, elle le fit comme elle le pouvait en sautant trois boutons.

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