TWD : Au-delà de tout 2 (EN PAUSE POUR UNE DURÉE INDÉTERMINÉE)

Chapitre 13 : Progressivement

2564 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 29/11/2016 08:19

Quelques jours passèrent depuis que le groupe de Atlanta prit possession de la prison.

 

Oscar et Axel se montrèrent des plus coopératifs. Daryl fut d’accord avec la décision de Rick de les accepter à part entière parmi eux. Ils aidèrent à se débarrasser des derniers cadavres ainsi que de ceux de Andrew et Tomas.

 

En fin d’après-midi d’un nouveau jour, la jeune rousse se décida enfin à sortir de sa chambre.

 

Brooke s’installant aux côtés de son amie : Qu’est-ce qu’on mange?

 

Beth lui rapprochant un bol : Une soupe aux tomates.

 

Brooke prenant une cuillère : Merci. En mangeant. J’ai manqué quelque chose pendant mon hibernation?

 

Beth riant doucement : Rien de spécial. Réfléchissant. En fait, il s’est passé quelque chose ce matin.

 

Brooke, curieuse : Ah oui? Quoi donc?

 

Beth : Avec Carl, ce matin, j’ai trouvé une paire de béquilles en bon état pour mon père.

 

Brooke excitée : Ah ouais?! Il doit en être heureux!

 

Beth joyeuse : En effet! Il peut marcher de lui-même. Doucement, il retrouve son autonomie.

 

Brooke léchant sa cuillère : Tant mieux pour lui. J’y souhaite de se rétablir.

 

Beth : Merci. J’apprécie vraiment ce que tu me dis. Avec gêne. Je sais que je ne suis pas censée en parler mais…

 

Brooke quand elle se tut : Quoi donc?

 

Beth rigolant doucement de nervosité : Laisse tomber. Ça ne me regarde pas.

 

Brooke : Mais je suis curieuse.

 

Beth : Un peu trop. Ça peut te jouer des tours…

 

Brooke la tête basse : J’imagine…

 

Beth culpabilisant : Excuse-moi Brooke. Je ne voulais pas te blesser.

 

Brooke souriant un peu : T’en fais pas avec ça…

 

Beth n’y tenant plus : Il n’a pas été… Hum… Au bout?

 

Brooke perdue : De quoi tu parles?

 

Beth mal à l’aise : Je… Comprenant qu’il était trop tard pour laisser tomber. Il n’a pas réussi à te vio… violer, non?

 

Brooke d’une petite voix : Non mais, ça n’a pas été loin… J’veux plus en parler maintenant.

 

Beth l’estomac noué : J’voulais être sûre qu’il ne t’avait pas fait plus de mal… Il t’avait frappé à plusieurs reprises… Je… Je m’exprime mal…

 

Brooke : J’ai compris ce que tu voulais dire.

 

Beth : Mais sinon, je suis contente que tu sois sortie de ta chambre. C’est pas que ça me dérangeait de t’apporter à manger mais je suis contente que tu ailles un peu mieux.

 

Brooke : C’est le cas. Progressivement, je m’en remets… Les cauchemars sont moins nombreux…

 

Beth : Si tu veux en reparler… Tu sais?

 

Brooke grattant la dernière cuillerée de son bol : T’inquiète. Une fois qu’elles eurent toutes les deux finies. Hum… Je vais revenir, d’accord? J’ai quelque chose à faire.

 

Beth comprenant : Bien sûr!

 

Lui souriant une dernière fois, elle se releva et alla vers leur bloc.

 

Brooke s’approchant de l’entrée d’une cellule : Je peux te parler?

 

Carl se relevant rapidement : Bien sûr!

 

Brooke curieuse : Tu faisais quoi?

 

Carl : Rien de spécial. En fait, je… Montrant un bout de miroir dépassant de son sac. Je vérifiais à quel point mes cheveux étaient longs…

 

Brooke alors qu’il rougissait : Hum… Vraiment? Il évitait son regard. Tu veux que je te les coupe?

 

Carl la regardant : Non! Surtout pas. J’adore le genre que ça me fait. J’ai l’impression de paraître plus vieux.

 

Brooke le fixant : Ah ouais, c’est pas faux…

 

Carl : Tu avais besoin de quelque chose?

 

Brooke d’un petit sourire gêné : Je suis désolée de ma façon de t’avoir traité.

 

Carl : Moi aussi. J’vais être honnête. J’avais peur et j’étais en colère à cause de ce qui est arrivé à Hershel. J’ai voulu me défouler.

 

Brooke : Ça va. Tu ne savais pas…

 

Carl la coupant dans son idée : Tu te trompes. Je savais que ce que je disais était mal mais j’ai voulu provoquer, je pense… J’en sais rien en fait. J’ai juste voulu pousser au maximum ce que je disais. Aller à l’extrême.

 

Brooke : T’as pas manqué ton coup, tu peux me croire… Il baissa la tête. Mais je sais ce que c’est. Crois-moi. Il releva la tête. J’te pardonne. T’inquiète.

 

Carl sourit de soulagement : Merci!

 

Brooke posant les mains sur ses épaules : C’est dingue…

 

Carl lui souriant : Quoi?

 

Brooke le lui rendant : Il a fallu que je ne te voie pas pendant un temps pour me rendre compte à quel point tu as grandi.

 

Carl rigolant en reculant : Arrête…

 

Brooke : J’suis sérieuse. Il la regarda timidement. Je suis assez petite, j’en conviens mais maintenant, tu atteins presque ma taille. Bientôt, tu vas me dépasser.

 

Carl moqueur : T’es une naine, c’est pas compliqué à faire.

 

Brooke le repoussant gentiment : Ne me charrie pas avec ça! Reprenant son sérieux. Je me demande si tu vas atteindre la taille de ton père. Ou peut-être vas-tu le dépasser?

 

Carl : Tu le crois?

 

Brooke haussant les épaules : Qui sait?

 

Carl : Finalement, c’était une bonne chose que tu m’aies tenu à l’écart.

 

Brooke peinée : Vraiment navrée pour ça. Ça ne se reproduira plus jamais.

 

Carl : Tu me le promets?

 

Brooke : Je veux bien mais je ne sais pas de quoi l’avenir est fait. Par contre, une chose est sûre. Autant que ça peut ce faire, je ne te mettrai plus jamais à l’écart comme ça.

 

Carl : Merci.

 

Brooke : Et j’imagine que maintenant, tu es trop grand pour un câlin?

 

Carl s’approchant d’elle : Jamais venant de toi.

 

Alors qu’ils se séparaient, le fermier arriva.

 

Hershel : Désolé de vous interrompre les enfants mais, regardant la rousse, j’aimerais bien examiner ton visage.

 

Brooke : Bien sûr. Pendant qu’il travaillait. Comment as-tu su où me trouver?

 

Hershel : Beth m’a dit qu’elle t’avait vu. J’ai donc su que c’était le bon moment. Et savoir où tu te trouvais n’était pas bien compliqué.

 

Brooke : J’imagine.

 

Carl : T’es assez prévisible.

 

Elle lui tira la langue sans trop remuer. Il rigola et cela fit sourire l’homme d’âge mûr.

 

Hershel en terminant : Encore une fois, tu cicatrises à merveille. On ne voit déjà plus les marques de coups. Je crois également que tu as échappé à un traumatisme crânien…

 

Brooke reculant : Merci.

 

Carl : On devrait retrouver Beth.

 

Hershel d’un regard de sous-entendu : Mais doucement Carl. Je crois qu’il vaut mieux qu’elle ne pousse pas trop.

 

Carl comprenant : Ouais…

 

Brooke d’un mince sourire : Je suis pas encore prête à sortir mais je le suis pour reprendre contact avec tout le monde.

 

Carl lui prenant la main gauche : T’inquiète avec ça. J’avais pas l’intention d’aller dans la cour.

 

Elle lui sourit et le laissa la guider tout en saluant le vieil homme de sa main libre.

 

Ils le laissèrent et ils se rendirent dans la pièce commune. Sur place, ils retrouvèrent la jeune blonde. Axel y était et semblait vouloir se rapprocher de Carol qui échangea un sourire avec la jeune fille dès qu’elle la vit. Ensuite, les trois jeunes jouèrent aux cartes. De leur côté, Maggie et Glenn s’étaient installés à la même table que Lori. Tout allait pour le mieux pour elle et tous étaient ravis de revoir Brooke sortir progressivement de sa coquille.

 

En ce qui concernait Daryl, il avait remarqué comment l’ancien prisonnier se comportait avec celle qu’il considérait maintenant comme une sœur. D’ordinaire, il le tenait à l’œil à l’occasion. Axel n’était pas une menace et le chasseur le savait bien. C’était juste que Dixon ne pouvait se départir de son côté protecteur envers les siens.

 

Toutefois, alors que sa précieuse petite Boo était dans la salle commune, le traqueur enrôla Oscar pour faire le tour des parties la prison proches de leur bloc pour s’assurer qu’elles étaient toujours sécuritaires.

 

Pendant qu’ils avaient essayé de libérer un espace aux prisonniers, ils avaient remarqué le nombre de Geeks. Rick, Daryl, Oscar et Glenn les avaient tués pendant que Brooke se remettait de ses mésaventures. Toutefois, Grimes fut d’accord avec Dixon lorsqu’il lui proposa l’idée de refaire un dernier tour pour officialiser la sécurité des lieux une bonne fois pour toutes.

 

Néanmoins, le leader se doutait de ses réelles motivations. Maintenant que Brooke était sortie et se baladait à nouveau dans les couloirs de la prison, le chasseur préférait être ailleurs pour ne pas la croiser. Rick avait préféré ne pas faire de commentaires…

 

C’est pas plus mal de s’assurer une nouvelle fois que tout est sûr. On pourra prendre de l’expansion bientôt…

 

Le reste de la journée fut des plus calmes. Daryl et Oscar ne trouva rien. Tout était bel et bien sécuritaire dans la prison. Le groupe de Atlanta avait réussi à prendre possession de toute la bâtisse. De toute la partie où les murs n’étaient pas défoncés.

 

Le lendemain, Hershel demanda à Rick de le suivre jusqu’à l’infirmerie.

 

Rick ravi : Vous n’avez pas chômé…

 

Hershel : En effet, Maggie et Carol se sont révélées être d’une grande aide. Carol a même proposé de suivre une formation accélérée

 

Rick : C’est pour ça que tu m’as emmené ici?

 

Hershel s’assoyant pour reposer sa seule jambe : Il faudrait trouver des draps propres et tout stériliser mais je crois que tout ira pour le mieux.

 

Rick : Ça risque d’être délicat malgré tout.

 

Hershel : En effet mais on est mieux préparé que lors de l’opération de ton fils à la ferme et tout c’est bien terminé.

 

Rick : Espérons que nous aurons encore beaucoup de chance comme celle-là.

 

Hershel : Il y a autre chose qui te tourmente? À part le plus évident, bien entendu? Silence. Brooke te préoccupe, c’est ça?

 

Rick comprenant la vraie raison de sa présence : Comment la trouves-tu depuis hier?

 

Hershel : Son état mental s’améliore doucement. Il prit ses béquilles et se releva. Malheureusement, il n’y a pas grand chose que je puisse faire à ce niveau. Ils sortirent de la salle. Après tout, je suis juste vétérinaire, pas psychologue.

 

Rick après un bref et court rire silencieux : Ce qui me préoccupe le plus, c’est Daryl. L’autre homme l’interrogea du regard. Il ne la regarde plus. Ne va plus vers elle. Il refuse de lui adresser la parole.

 

Hershel sur le ton de l’évidence : Tu lui as ordonné de ne plus l’approcher.

 

Rick expirant bruyamment : Juste d’attendre qu’elle aille vers lui mais dès qu’elle s’approche, il se dépêche d’aller voir ailleurs. Ça la déprime et elle se sent encore plus mal.

 

Hershel : Il faut le comprendre. Ça se dégrade de plus en plus en entre eux. Et maintenant, ce pauvre garçon n’a rien pu faire pour sauver cette petite qu’il adore par-dessus tout. La culpabilité le ronge.

 

Rick : Même chose pour elle. Je sais qu’elle ne lui en tient aucunement rigueur. Elle veut le lui dire depuis sa première sortie mais il la repousse sans arrêt. Il sait qu’elle a peur d’aller dehors alors c’est là qu’il va. Ça la détruit qu’il agisse comme ça.

 

Hershel : Ils ont tous les deux besoin de plus de temps pour se reconstruire et recréer une confiance mutuelle. Ça va aller mieux progressivement.

 

Rick expirant bruyamment : Je sais…

 

Hershel d’un sourire encourageant : Être père n’est pas de tout repos…

 

Rick d’un sourire en coin : Je ne suis pas le père de Brooke. Je ne me fais aucune illusion à son sujet.

 

Hershel : Elle parle du sien? Ça lui arrive?

 

Rick : Elle l’a fait. Avec Daryl. Pas à moi. Il ne m’a pas tout raconté dans les détails car il tient à lui être loyal. Tout ce qu’il a consenti à me révéler, c’est qu’elle ne semble pas avoir grand chose de positif à dire à son sujet. Maintenant qu’elle n’est plus dans son environnement habituel, elle voit sa vie d’avant autrement.

 

Hershel alors qu’ils étaient presque à portée de voix des autres : D’après ce que je comprends, tu sembles être davantage digne d’être appelé un père pour cet enfant que le sien.

 

Rick l’arrêtant pour que leur conversation demeure privée : Qu’est-ce que je dois faire? Pour aider Brooke à reprendre confiance en elle? Pour que Daryl revienne vers elle sans trop le pousser et qu’il se braque?

 

Hershel réfléchissant à la question : Maggie et Glenn vont aller en ville pour Lori. Trouver l’équipement et les fournitures de bases pour le bébé à naître. Encourage Brooke à les accompagner.

 

Rick méditant ses paroles : C’est une bonne idée. Ça lui ferait sans doute du bien de ne plus être à l’intérieur. Elle n’ose même plus sortir de la bâtisse. C’est à peine si elle s’éloigne du bloc où elle dort. Même pour être dans la cour avec ses amis. Mais pour Daryl?

 

Hershel d’un sourire évident : Laisse sa gentillesse et sa sollicitude faire le reste.

 

Rick rigola doucement : Je vois…

 

Ils rejoignirent le reste du groupe et la journée se déroula sans problème.

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