TWD : Au-delà de tout 2 (EN PAUSE POUR UNE DURÉE INDÉTERMINÉE)

Chapitre 22 : S’il meurt

3515 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/11/2016 05:59

De l’autre côté des murs de la ville, les autres se cachaient, patientaient… Toutefois, ce ne fut point dans le calme.

 

Rick agité : Mais où ils sont?!

 

Maggie vérifiant entre les mailles du mur d’enceinte : J’en sais rien.

 

Glenn toussotant : Et le feu? Il risque d’atteindre les bois?

 

Rick faisant les cent pas : Ça serait le bouquet…

 

Maggie se baissant : Non, pas de danger. Regardant les autres. Le deuxième incendie était plus un feu de paille. Il a ravagé une partie d’un bâtiment avant d’être rapidement maîtrisé. Comme le premier.

 

Rick : Merde… Éloignons-nous un peu, on est trop exposé ici. Pour le jeune homme. Tu peux suivre?

 

Glenn déterminé : T’inquiète pas pour ça.

 

Maggie jetant un dernier coup d’œil : Rick!

 

Rick arrivant rapidement à ses côtés : Quoi?!

 

Maggie horrifiée : C’est…

 

Rick, sombrement, à sa place : Oscar…

 

Glenn se précipitant vers la brèche : Quoi?

 

Ils virent le corps de leur ami être transporté à un bûcher. Il était recouvert d’une bâche mais sa forte musculature était aisément reconnaissable. Un plus petit corps, probablement celui d’une femme, le suivait.

 

Rick plissant fortement les yeux :S’en détournant. Allons plus loin…

 

Glenn : On ne peut pas…

 

La jeune femme lui dit non de la tête et il ne put continuer. Il les suivit et ils furent plus loin. Chacun dut mettre ses sentiments de côté pour l’instant alors qu’ils passaient sous un wagon de train garé non loin de la ville.

 

Frout… Frout…

 

Dégainant, ils se retournèrent pour voir Michonne sortir d’en dessous du train. Essoufflée, elle resta pantoise devant les armes pointées vers elle. Sans faire un geste de travers, elle leva doucement les mains à la hauteur de sa tête.

 

Rapidement, Grimes fondit sur elle et lui prit son sabre.

 

Rick collant son canon sur sa tête : Où est Daryl? La plaquant contre le métal : Réponds à ma question!

 

Michonne tournant le visage sur la droite : Je ne sais pas où il est.

 

Maggie avec colère : Comment ça tu l’ignores?!

 

Michonne : On s’est séparé.

 

Glenn toussotant : Tu devais l’aider…

 

Rick le coupant : Il le croyait mais tu l’as planté quelque part pour t’en prendre à lui, n’est-ce pas?

 

Michonne les dents serrées : Il a tué Oscar et je ne voyais Andrea nulle part. Puis, j’ai vu le second corps pour le bûcher.

 

Maggie abasourdie : Alors pour venger les morts, tu as trahi un vivant?

 

Crick! Le shérif abaissa son chien.

 

Rick, froidement, d’un regard meurtrier : S’il meurt, tu es morte…

 

Michonne choisissant ses mots avec soin : Tu as le choix. Me tuer tout de suite ou me laisser t’aider à le retrouver. Il plaqua le canon sur sa tempe plus fortement. Rick, tu auras besoin de moi s’il a été capturé…

 

Rick la libérant sans ménagement : Très bien. Quand elle récupéra son arme. Pour ton propre bien, prie pour qu’il ne soit pas trop tard pour lui…

 

●●●

 

À la nuit tombée, les lampadaires furent allumés dans l’arène où les braves gens paniqués de Woodbury furent invités dans un grand rassemblement.

 

Quand ils furent tous installés, le Gouverneur prit position au centre et leva les mains pour demander l’attention de tout son peuple. Lentement mais sûrement, la dernière des clameurs cessa. Tous retinrent leur souffle devant le bandage rosi qui lui couvrait l’œil droit…

 

Le Gouverneur fortement : Je vous ai demandé de vous réunir pour vous expliquer tout ce qui s’est passé aujourd’hui. Je crains fort que beaucoup de rumeurs ont circulé. Certains d’entre vous sont déjà au courant de ma, il toucha son pansement, nouvelle condition…

 

Il fit une pause. La foule s’agita un peu et murmura.

 

Le gouverneur les apaisant des mains : Des hommes, menés par les deux femmes que nous avions accueillies, sont venus car ils voulaient ce que nous avons. La foule paniqua. Du calme, du calme mes amis! Nous avons réussi à les chasser. Ils applaudirent de joie. Malheureusement, ce ne fut pas sans heurt. Ils étaient lourdement armés et six des nôtres sont morts. Il fit une pause dramatique. Par mesure de précaution, nous avons dû procéder à la crémation des corps. Je suis profondément désolé pour leur famille. À l’heure où je vous parle, des hommes s’assurent que toutes les brèches sont réparées et qu’il n’y ait plus le moindre danger.

 

Quelques-uns dans la foule : Mais l’œil? Oui l’œil? Qu’est-il arrivé?

 

Le Gouverneur lorsqu’ils se turent : J’ai été blessé et j’en ai perdu l’usage. Mais c’est si peu comparé à ce que ces pauvres malheureux, pleurés par leurs êtres chers, ont subi.

 

●●●

 

En attendant des acclamations, Rick et son équipe firent le tour et s’en rapprochèrent prudemment.

 

Maggie scrutant la foule rassemblée : On dirait qu’il y a toute la ville…

 

Glenn montrant ce qui se passait à différents endroits du mur : Moins les patrouilleurs…

 

Rick voyant un homme s’avancer : C’est le Gouverneur?

 

Michonne les mâchoires crispées : Oui…

 

Rick remarquant le rose du bandage : J’imagine que c’est de toi?

 

Michonne qui ne pouvait en détacher les yeux : Le verre n’a pas pu atteindre son cerveau…

 

Glenn : J’arrive pas à comprendre ce qu’il dit.

 

Maggie : C’est sûrement important à voir les regards de tout le monde. Se tournant vers Grimes. On devrait se rapprocher.

 

Glenn : C’est pas très prudent.

 

Rick : Peut-être mais Maggie a raison. On doit savoir ce qui s’y passe…

 

Sans rien rajouter de plus, ils avancèrent pour être à portée d’oreilles.

 

Le Gouverneur : … toutes les brèches sont réparées et qu’il n’y ait plus le moindre danger.

 

Maggie : Ça, c’est pas très bon pour nous.

 

Glenn : Ouais, mais des brèches, il y en a sûrement partout. Non?

 

Rick peu convaincu : Probablement…

 

Ils écoutèrent encore un peu dans l’espoir d’en apprendre d’avantage sur Daryl et sur la situation actuelle de Woodbury. Toujours à l’affût d’une autre occasion d’agir.

 

Glenn pointant la scène du doigt : Whoa whoa whoa… Il se passe quoi là?

 

●●●

 

Le Gouverneur : Nous faisons tout notre possible pour tout sécurisé mais…

 

Il se tut et regarda par-dessus son épaule droite. Son regard se figea en une expression indéchiffrable en voyant son bras droit.

 

Le Gouverneur pour la foule : Je crois que j’aurai très bientôt de bonnes nouvelles à vous apprendre. Accordez-moi quelques minutes. Plus bas lorsqu’il fut aux côtés de son homme de confiance. Alors, ça donne quoi?

 

Merle sur les nerfs : J’ai pas trouvé les fils de pute qui ont fait ça. Navré. Et je ne sais pas où est Martinez.

 

Haley à sa droite : Plus de signe de lui depuis le début de l’attaque mais il ne fait pas partie des blessés. Et je remarque que Shumpert est également aux abonnés absents…

 

Le Gouverneur souriant un peu en regardant plus loin : Ils ne devraient plus tarder…

 

Milton faisant son entrée dans l’arène avec nervosité : Ça n’a pas donné grand chose, Gouverneur.

 

Merle plissant les sourcils sous la surprise : De quoi tu parles?

 

Le Gouverneur d’un sourire mauvais : Que les deux viennent. Ça devrait être intéressant…

 

Milton s’éloignant : Très bien… Mais je suis pas vraiment convaincu que ça soit réellement une bonne idée.

 

Merle quand il fut loin : Mais putain, il parle de quoi? S’impatientant. Qu’est-ce qui se passe exactement?!

 

Le Gouverneur lui souriant : Tu verras bien… Montrant l’assistance. Ils veuillent connaître les responsables… Rigolant un peu. Et j’ai l’intention de leur montrer un bon show, comme d’habitude.

 

Plissant les yeux, le manchot regarda son bienfaiteur s’éloigner, fendit d’un grand sourire sans réelle joie.

 

Ça ne me plait pas tout ça… Qu’est-ce qu’il mijote cette fois?

 

Il le suivit mais resta à la lisère.

 

Un prisonnier fut emmené dans l’arène par Martinez, un sac sur la tête. À voir la silhouette, Merle comprit très vite qu’il s’agissait d’une femme. À sa suite, un homme conduit par Shumpert. Tous les deux avaient les mains attachées dans le dos et un sac sur la tête. Merle ne se souvenait pas du nom des autres hommes avec eux. La foule fut immédiatement curieuse par leur arrivée. Se demandant s’ils avaient un quelconque rapport avec tous les drames de ces derniers jours. L’attaque contre le Gouverneur et celle contre la ville toute entière en cette soirée.

 

Le Gouverneur pour eux : Comme certains le pensent sûrement déjà, ce sont ces terroristes qui ont essayé de brûler notre chère ville lorsqu’ils comprirent qu’ils ne pourront pas l’avoir.

 

Dixon en fut intrigué également.

 

L’assistance : À mort!! Aux Biters!

 

Le Gouverneur levant les mains pour les faire taire : Mes amis… Ces terroristes… Pointant la femelle. Cette femme…

 

Le sac fut enlevé et elle secoua la tête. Ses cheveux blonds, empoissés de sang, masquaient son visage lorsqu’elle baissa la tête. Doucement, elle tenta de s’orienter. Les lumières des lampadaires lui blessaient les yeux alors que son visage était tuméfié.

 

Le Gouverneur la pointa : C’est l’une des étrangères que nous avons sauvées. Elle a ouvert une voie pour les siens. Ces criminels qui nous ont lâchement attaqués. Se dirigeant vers l’autre prisonnier. Celui-là était avec le groupe qui a tué six de nos concitoyens.

 

●●●

 

Lorsqu’elle releva la tête dans sa direction, malgré ses tuméfactions, il la reconnut. Comment en aurait-il pu être autrement? Cette femme… Dès qu’il put entrer dans le campement de Shane avec son frère, Merle la repéra. Elle lui avait tout de suite tapé dans l’œil mais elle avait toujours repoussé ses avances. Il était dur d’approche. Davantage à cette époque à cause de la drogue. Chaque fois qu’elle lui disait non, il la traitait immédiatement avec mépris et condescendance. Il l’insultait et lui tenait des propos à la fois déplacés et humiliants.

 

Il n’y avait jamais pris garde. Jamais vraiment réfléchi à comment il agissait avec les autres. Quand il put lui reparler une fois en ville, il se souvint de la raison pour laquelle ça n’avait jamais vraiment fonctionné. Andrea n’avait rien à voir avec les femmes qu’il se tapait à l’époque d’avant l’apocalypse. Lui, il était toujours un vrai con fini. Sans la drogue, Merle avait certes l’esprit plus clair, mais il demeurait le même.

 

Dans cette ville, il dut se civiliser. On comptait sur lui. Il avait une place importante au sein de la communauté qui l’estimait grandement. Chose tout à fait nouvelle pour lui. Qui plus est, même si sa place était garantie principalement à cause de son côté sauvage, il se devait de montrer un autre visage à la population. Comme le Gouverneur. Sauf que Merle n’avait rien à voir avec cet homme et espérait ne pas devenir comme lui. Il avait certes ses travers mais Dixon n’était pas un putain de psychopathe mégalomane. Même si Philip voyait en lui que ses compétences au combat,  les gens de la ville, eux, voyaient en lui plus qu’un simple soldat. Ils voyaient un protecteur. Une sorte de héros. Merle aimait bien ce statut. Celui de quelqu’un d’important, de valorisé. Et tout ce que ça impliquait. Tout l’amour qu’il en retirait. Peu importe de quelle nature ce dernier était.

 

Alors, oui, Merle changea pour cette ville, ces habitants qui l’estimaient. Et pour rester dans les bonnes grâces du dirigeant qui lui promettait de l’aider à retrouver son frère.

 

Ainsi, quand Andrea fut à Woodbury la première fois, cherchant une forme de réconfort sur cette ville et son leader, Merle tenta une forme de bonne action. Par contre, une nouvelle fois, ce fut principalement dans son propre intérêt. Sauf que quand elle l’aida en lui donnant des informations sur Daryl, sans rien attendre en retour, il crut que la libérer serait comparable. Une sorte de paiement, un retour de faveur. Donc, l’épargne de la vie de son amie en plus de la sienne équivalait à la piste pour Daryl que Andrea lui donnât.

 

Et là, elle était devant lui, le visage ravagé. Un interrogatoire musclé digne du Gouverneur en personne. Elle n’était certainement pas femme à se laisser dominer. Surtout pas avec la combativité nouvelle dont elle faisait preuve aujourd’hui. Néanmoins, elle était seule. Andrea dut passer par la tactique d’intimidation du Gouverneur et voyant que la terroriser, comme il fit à Maggie, n’était pas suffisant, il la battit sauvagement. Après tout, elle était seule. Personne à menacer pour la faire parler. Lui faire dire où était les autres. Sauf que le Gouverneur espérait réellement mettre la main sur Michonne et cela, Merle le savait. Plus Andrea souffrirait, plus vite l’autre femme sortirait de sa cachette pour lui porter secours.

 

Mais il y avait autre chose… Un danger… Merle le comprit à la seconde où ses prunelles bleu acier croisèrent le regard bleuté de Andrea qui… Comme si cette dernière savait une chose importante qu’il ignore.

 

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Le Gouverneur : Mais il y a bien pire, je le crains…

 

L’assistance fut troublée et se regarda avec anxiété. On avait tenté de brûler leur belle ville adorée. Qu’est-ce qui pouvait bien être pire que ça?

 

Le Gouverneur : Ces terroristes ont reçu de l’aide de l’intérieur.

 

L’assistance : Quoi?! Qu’ils meurent!! Tous à mort!!!

 

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Quand il se retrouva soudainement seul, Daryl crut que Michonne avait des ennuis. Par conséquent, il revint sur ses pas pour elle… Mais il ne la trouva nulle part.

 

Jamais il ne sut d’où vint le premier coup. Nonobstant, il fut suivi par bien d’autres et ce fut rapidement l’avalanche. Daryl ne pouvait faire face à une telle rixe. Un homme lui arracha son arbalète des mains qui furent tirées en arrière où on les attacha solidement. Avec un sac sur la tête, on le conduisit quelque part et il reçut une nouvelle correction entrecoupée par les mêmes questions qui demeuraient sans réponse.

 

L’homme inconnu : Où sont-ils?! Coup. Vous êtes combien?! Parle!! Coups.

 

Les minutes passèrent et l’estomac du chasseur était sur le point de rendre son contenu.

 

Un autre homme inconnu : Il est temps de les emmener dans l’arène.

 

La bastonnade s’arrêta et on le contraignit à se relever. Le tirant fortement par le bras, Daryl suivit le mouvement imposé par ses attaquants.

 

J’vais être mis à mort…

 

Il avançait avec un sac sur la tête qui dissimulait son air terrorisé. Angoissé à l’idée même d’être tué, il tenta d’être lent mais Daryl ne pouvait rien faire contre l’inévitable. Puis, il se mit à entendre des clameurs. Des acclamations souhaitant sa mort… Une peur viscérale paralysait tous ses sens, engourdissait son cerveau. Il se savait foutu et il ne pouvait penser à autre chose…

 

Abattu, résigné et craintif, il fut placé au centre des vivats. On le força à s’arrêter. Le pire pour lui était à venir et il le savait. On applaudissait le dirigeant local pour son héroïsme dans toute cette affaire. Et lui, Daryl, il récoltait toute leur haine. La haine de cette foule agressive clamant encore et encore sa mort à lui.

 

Le Gouverneur : Merle! Ôtant l’autre sac. Son propre frère!

 

Une fois le sac enlevé, Daryl tourna rapidement la tête dans tous les sens. Il vit Andrea qui le fixait d’un air désolé avant de s’en détourner aussitôt en suivant ses yeux. Puis, il vit son aîné…

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