TWD : Au-delà de tout 2 (EN PAUSE POUR UNE DURÉE INDÉTERMINÉE)

Chapitre 29 : L’attente

1802 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 08:41

À la prison, bien avant d’aller prendre leur poste sur les remparts, Axel avait emmené Carol dans les sous-sols. Elle avait insisté pour savoir où était le générateur et s’il leur était possible de le démarrer ne serait-ce que pour cette nuit. Pour Lori, Brooke et Beth. Histoire qu’elles ne soient pas totalement dans le noir pour aller se planquer et surtout si elles devaient se défendre.

 

Et pendant qu’ils y allaient, Brooke alla voir Carl une dernière fois pour lui dire exactement où elles allaient en murmurant.

 

Carl s’en détournant sans élever la voix : Non. C’est mieux que ça reste un secret. Carol vient de nous le dire.

 

Brooke le forçant à la regarder : Écoute-moi. D’un ton dur en chuchotant quand il résista. Fais pas chier Carl!

 

Surpris par son langage pour lui, il obtempéra.

 

Carl respectueux : S’ils débarquent, il vaut mieux que…

 

Brooke le coupa en lui saisissant les épaules : Pense surtout pas à ça. S’ils débarquent, comme tu dis, tu nous rejoins. Tu ne joues surtout pas les héros. Tu ne cherches pas à les aider. Tu viens à nous. À moi. Pas pour nous aider. Mais bien pour que je te protège. Et ne t’avise surtout pas de ne pas me prendre au sérieux.

 

Hochant simplement la tête, il la laissa retourner à ses propres devoirs une fois qu’elle lui a expliqué le chemin à parcourir. Lui-même retourna vers Hershel. Même si elle se doutait que le vieil homme le protégerait en cas de problème, Brooke préférait le savoir avec elle.

 

Beth et elle conduisirent la femme enceinte dans l’une des cellules du sous-sol. L’une de celles qui étaient la plus éloignées de tout. Là, elles l’installèrent le plus confortablement possible dans l’unique petit lit.

 

C’était pas une chose prudente à faire. Choisir un tel endroit. Lori le mentionna.

 

Beth en surveillant du couloir : T’en fais pas Lori. Se voulant rassurante. Ça va bien aller.

 

Elle savait qu’elle avait raison mais d’un autre côté,…

 

Lori soucieuse : Mais c’est sans issu. On va être prises au piège.

 

Brooke avec Shane solidement ancré dans sa main : Beth a raison. Et t’inquiète pas du reste.

 

Lori : Mais Brooke…

 

Brooke la coupant : Une seule sortie veut dire une seule entrée. Leur nombre ne pèsera pas lourd dans un endroit exigu comme ici.

 

Lori se positionnant autrement sur le lit : Très bien.

 

… vu leur condition, elles n’avaient pas beaucoup d’autres alternatives.

 

Les heures passèrent. Et même si elle avait l’estomac trop noué pour le faire, Beth exigea de Lori qu’elle mange un peu. Elle n’avait rien avalé de la journée. Elle se devait d’avaler quelque chose pendant la nuit. Si elle était trop faible,…

 

… elle se mettrait en danger. Elle risquait fortement de ne pas être suffisamment forte pour courir, fuir, si le besoin se présentait. Même chose si elle était victime d’un étourdissement au mauvais moment. Alors, une mort certaine les entendrait, pour elle et son enfant à naître. Ou un sort bien pire encore…

 

●●●

 

Sur les remparts, Carol surveillait avec Axel.

 

Au début de la nuit, papoter avec lui avait suffi à lui changer un peu les idées, à patienter. Mais là, il avait fini par lui taper sur les nerfs plus qu’autre chose. L’ancien prisonnier avait dû le comprendre car il avait cessé de parler depuis longtemps.

 

Le temps passa lentement et la nuit fut des plus longues pour la femme. La peur pour ceux partis pour Woodbury la tenaillait et l’empêchait de se reposer quand l’homme lui proposa d’alterner la garde.

 

Comment aurait-elle pu dormir en sachant que les rares personnes qu’elle connaissait et chérissait en ce monde étaient partis libérer deux d’entre eux?

 

Le plus terrible pour Carol fut de voir partir Daryl. Il était devenu son roc. Depuis la perte douloureuse de sa fille, elle s’était beaucoup appuyée sur le chasseur. Il était une part d’elle-même à présent. Et là, alors que le soleil était levé depuis quelques heures déjà, toujours pas de signe de vie de lui ni même des autres.

 

Marchant de long en large avec impatience et la peur au ventre, Carol n’arrêta pas d’observer l’avant de la prison. Le paysage s’avérait être d’une monotonie à rendre fou l’homme le plus sain d’esprit. Toute sa vie, la femme s’était plainte de la pollution sonore. Or, en ces jours si apocalyptiquement silencieux, elle donnerait tout pour entendre un avion dans le ciel. Tout ce qu’elle entendait en scrutant l’horizon était les longues plaintes déchirantes et sans fin des morts qui se pressaient contre les grilles extérieures.

 

Être dans l’attente sans savoir ce dont il retournait était la chose la plus affreuse dans leur situation. Ce n’était pas simplement Carol qui devenait malade à force de devoir patienter encore et encore. C’était le cas de tout le monde.

 

●●●

 

De leur côté, Hershel et Carl se relayaient pour pouvoir manger sans que leur poste ne soit sans surveillance.

 

Même si dans leur préparation initiale la nourriture et l’eau furent pris en considération lors de la prise de position, il fallait rester prudent. Manger et boire… Pour faire l’une de ces choses, il fallait baisser les yeux. Même une seule seconde restait une seconde de trop. L’avantage d’être deux. Pendant que l’un se sustentait ou s’hydratait, le second pouvait veiller sur ses arrières.

 

●●●

 

Ces quatre-là pouvaient voir si l’ennemi allait ou non débouler à leurs portes, si le reste du groupe allait ou non revenir entier. Mais à l’intérieur de la prison, c’était une toute autre histoire; car c’était une chose de pouvoir voir, c’en était une autre d’être enfermé. Sans rien voir ni rien entendre, Lori, Brooke et Beth se devaient d’être prêtes au pire des scénarii.

 

Pour elles également l’attente restait intenable. Peu de bruit. Sauf une sorte d’égouttement, comme si de l’eau fuyait quelque part.

 

Le temps passa lentement mais sûrement.

 

●●●

 

Sur les remparts, le regard de Carol fut attiré par un nuage de poussière.

 

Carol en levant son flingue : On a de la compagnie, je crois…

 

Axel cependant qu’elle regardait dans le scope : C’est Rick?

 

Carol gênée par un reflet sur une tôle : J’en sais rien. La voiture est trop loin. Prépare-toi.

 

Elle suivit la progression du véhicule alors que l’homme prenait son 9mm. Pauvre et pittoresque arme face à des ennemis à distance mais leur fenêtre était bien trop courte pour lui apprendre l’usage d’autre chose.

 

Carol souriant : C’est leur voiture. Elle rigola en se tournant vers son ami. Ils ne sont pas poursuivis. Tout à l’air de s’être bien passé.

 

Axel la suivant : Faudrait avertir les autres.

 

Carol ouvrant la porte : Pas moyen de trouver Lori et les filles. Personne ne sait où elles sont.

 

●●●

 

Dès qu’il entendit courir, Hershel fit signe à Carl de ne pas bouger. Claudiquant, il alla au devant du bruit.

 

Hershel les reconnaissant : Pourquoi être redescendu aussi précipitamment? Il y avait un problème là-haut?

 

Carol réjouie : Ils sont de retour.

 

Hershel dans le même état : Tu devrais essayer de retrouver les autres.

 

Carl arrivant à leurs côtés : Je sais où ils sont.

 

Carol embêtée de l’apprendre : Le plan, à la base, consistait à les garder en sécurité. Et c’est certainement pas en disant leur position…

 

Carl la coupant dans son idée : Brooke a insisté.

 

Carol peu ravie : Elle aurait dû suivre le plan. Elle ne fait qu’à sa tête, par moments. S’interrogeant. Je ne sais pas ce qui lui a pris, d’ailleurs. C’est pourtant pas son genre d’être aussi… De s’imposer comme si c’était une des dirigeantes du groupe.

 

Hershel avec une certaine fierté dans sa voix : Elle gagne en assurance.

 

Carol avec inquiétude : J’espère que ça ne lui jouera pas des tours. Avec tout ce qu’elle a déjà vécu…

 

Carl avec conviction : En attendant, je vais les chercher.

 

Sans attendre leur approbation, il se mit en route avec empressement.

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