La vie n'est plus la même...

Chapitre 1 : Non... Pas toi...

4395 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/11/2016 21:47

Etait-ce la fin de tout ? Etait-ce le moment pour moi de rendre l’âme ? Le monde n’avait-il pas encore besoin de survivants à cette horreur ? Et pourquoi j’étais là, inconsciente, dans une cellule ? Je m’appelle Athena Willows, et à en juger par l’aspect peu... clean de là où je me trouvais, le monde ne tournait plus très rond, désormais. Mais j’étais loin de m’imaginer...Qu’est-ce que... Ouch, ma tête... C’est quoi... Du sang... Suis où, moi ? –me relève difficilement- -aperçois un bureau- Je me demandais où est-ce que je pouvais bien me trouver. Mais après seulement quelques secondes de réflexion, tout me paraissait soudain très clair. Rick Grimes... Mais c’est cet enculé qui m’a jeté là ! Lui et son collègue complètement con ! Merde, j’ai intérêt à... –tombe- -craquement-Merde, là, ça devient emmerdant... Je viens sûrement de me péter la main... Fais ch... –cris- Mais c’est quoi ces horreurs ? Des corps qui déambulent vers moi en grognant... Et à en juger par l’odeur, ils n’étaient plus de dernière fraîcheur. Là, pas le moment de plaisanter, fallait trouver une issue. Et la seule qui se foutait devant mes yeux fut... La plus petite fenêtre qu’on pouvait trouver dans toute la Géorgie ! J’étais vraiment maudite, à défaut d’être cocue.En me relevant, je réussissais à atteindre la petite fenêtre et la casser d’un coup de poing. Mais l’un de ces monstres avait décidé d’essayer de me bouffer la cheville ! 

 

Moi : Dégage ! Lâche moi, toi, ordure ! 

 

A...llez... Ca y est ! Enfin... dehors. Bordel, c’est quoi ce plan ? Une ville fantôme ? Non, mais, les gars, vous vous foutez de ma gueule ? COMMENT JE FAIS, MOI, POUR SURVIVRE ? Ce putain de monde est ravagé par les... ces machins qui rampent là... Et moi, je suis seule ici, personne n’a envie de venir me secourir ? MERDE ! Bon, c’est pas le tout, mais là, faut que je me magne à trouver une bagnole, si je veux pas finir bouffer par ces connards rampants.-trouve une voiture au loin- Tiens... Nickel ça ! C’est peut être mon heure de chance ! AIE ! Bordel, j’avais oubliée cette main pourrie... –règle mes rétros- PUTAIN C EST QUOI CA ??? Y’en a au moins une bonne vingtaine derrière moi... Chiotte, démarre... –enclenche le contact- -la voiture démarre- YES, SAUVEE ! Ouf... 

-sur la route- Bon alors, si je me trompe pas... La grande ville la plus proche, c’est Atlanta... J’ai besoin de trouver d’autres survivants... Je ne suis pas à mon aise toute seule... J’ai beau être associable... Avoir passé onze ans de ma vie à me démerder par moi même, ça m’a suffit.La route vers Atlanta se faisait longue, mais le soleil tapait de plus en plus. Au moins, je profitais de la chaleur de l’extérieur plutôt que du froid de canard de cette cellule merdique.Une fois arrivée sur Atlanta... c’était aussi désert que là où je m’étais réveillée. –descends de la voiture et vois un sniper sur la banquette arrière- Oh, mais c’est sympatoche ça ! Ca me rappelle mes jeunes années quand j’ai commencée la chasse... M’enfin...Voix : AU SECOURS !Mais c’est qui qui s’éclate à crier ?! Elle veut rameuter des monstres ou quoi ? –vois une horde se diriger droit vers nous- MERDE...

 

Moi : Montez ! 

La femme : Je...

Moi : C’est pas le moment de causer ! MONTEZ ! 

 

Elle s’exécuta, et aussitôt les portières fermées, je démarrais en trombe, laissant la horde derrière nous.

 

La femme : -essoufflée- Je ne sais comment vous remercier...

Moi : J’aime pas franchement avoir des morts sur la conscience. Et puis avec le troupeau que vous aviez au cul, vous auriez fini en hachis.

La femme : Je m’appelle Lori. Lori Grimes.

 

Son nom avait résonné dans ma tête comme un tintement de cloche. LA FEMME DU SHERIF !

 

Moi : Vous êtes la femme de Grimes ? Le connard qui m’a enfermée en taule ?

Lori : Il m’a parlé de vous... Willows... ?

Moi : Exact. Putain, mais c’est que le monde est petit !

Lori : Vous ne l’auriez pas vu ?

Moi : Ah non, désolée, m’dame. Oh, et puis, tu dois pas être beaucoup plus âgée que moi. Lori.

Lori : Je ne pense pas.

Moi : Ça te dérange pas si on se tutoie ? J’ai franchement horreur de toutes les formalités débiles.

Lori : -rit- Non, aucun problème.

Moi : Alors, Madame Grimes, j’imagine que si t’es venue chercher ton mari, c’est que tu dois avoir un campement de réfugiés dans le coin.

Lori : -me regarde- Vu l’état de ton poignet, tu aurais grandement besoin de soins. Laisse moi conduire.

Moi : Popop ! Je conduis mieux à une main.

Lori : Comme bon te semble. Je vais te guider.

 

La route me paraissait beaucoup moins longue, maintenant que Madame Grimes était avec moi. Ce qui est logique, en quelques sortes. Elle me blablatait des trucs à propos du camp, les survivants qui s’y trouvaient, et les règles à respecter. Mais aussitôt fini, que nous étions déjà arrivées. Tout le monde regardait dans notre direction, sûrement parce que la voiture ne ressemblait pas à celle que Lori avait du prendre pour se rendre à Atlanta. Un gamin fonçait vers nous.

 

Moi : Ton fils ?

Lori : Oui. Carl.

 

Elle sortait de la voiture pour serrer le petit dans ses bras. Et tous les membres de ce groupe se ruaient vers elle pour la serrer dans leurs bras. Je n’osais pas descendre, de peur de troubler ces instants de retrouvailles si touchants, mais une voix familière parvint à mes oreilles, malgré le brouhaha incessant du ventilateur de la voiture. 

 

Lori : Je ne suis pas toute seule.

 

Son geste de la main me fit sortir de la voiture. Et mon intuition était bonne. La voix familière était celle de Dale Horvath, un très vieil ami de ma grand-mère, que je n’avais pas vu depuis des années. Mon premier réflexe fut de le serrer dans mes bras, et de pleurer.

 

Dale : -interloqué- Athena... Je te... Je te croyais morte...

Moi : Non, je suis toujours en vie... –en pleurs- Comment tu vas ? 

 

Nous partions dans une discussion animée quand une deuxième voix familière parvint à mes oreilles. Mais celle ci ne m’apportait pas le sentiment de joie, mais plutôt celui de haine.

 

Voix : On a de la visite ?

 

Shane Walsh. Cet enfoiré de fils de pute était encore en vie. Mais plus pour très longtemps.Je me ruais sur lui, tel un guépard fonçant sur un gnou.

 

Dale : ATHENA ! 

 

Le visage de Shane avait pâli en quelques secondes.

 

Moi : -le ruant de coups- Tu te souviens de moi, enfoiré ? La nana que t’as laissée enfermée en taule ! –lui crache au visage- Espèce de fils de pute, JE VAIS TE TUER, T ENTENDS ? –le frappe violemment au nez-

Dale : ATHENA ! LACHE LE !

Moi : Jamais ! Il va crever pour m’avoir enfermée dans cette putain de cellule ! J’étais à deux doigts de crever à cause de cet enculé !

 

Une rafale de poings pleuvait sur le visage de Walsh. Mais ma rage était tellement intense que rien ni personne ne pourrait m’arrêter. Enfin personne... C’était vite dit.

 

Voix : DARYL ! ARRETE LA ! ELLE VA LE TUER !

Autre voix : Il l’aurait mérité, ce bâtard ! Mais t’as entendue la dame, ma jolie...

 

Ce mec avait plus de force dans les bras que quatre mecs réunis. Me débattant de toutes mes forces, Shane se relevait, le visage recouvert de sang.

 

Shane : T’as de la chance d’être une gonzesse, je te le dis de suite, sinon j’aurai pas hésité à te démonter la gueule pour ce que tu viens de faire.

Moi : -lui crache au visage- Ben t’attends quoi, tête de noeud ? Tu crois me faire peur ?

Shane : Espèce de...

Dale : Shane !

 

Ce dernier partait en direction de sa tente, se tenant le nez qui pissait le sang sous mes coups.

 

Dale : Daryl, tu peux la lâcher.

 

Le dénommé Daryl me lâcha lentement, pour finir par traîner des carcasses d’écureuils morts prêt d’un tronc.

 

Dale : -me regarde- Je n’ai pas eu le temps de te demander, mais toi, comment tu vas ?

Moi : -lui tend mon poignet- J’ai l’air d’aller bien ?

Dale : Bon dieu, mais tu t’es cassée la main ! Viens avec moi, je vais essayer de fixer ça comme possible. –crie- SHANE ! Viens par là, toi aussi, tu aurais bien besoin qu’on te soigne.

 

Ce dernier tirait une tronche de six pieds de long. Mais une fois tous réunis dans le camping car, l’homme qui voulait à tout prix me casser des dents était devenu un gentil petit agneau.

 

Shane : -me regarde- Je peux ?

Moi : J’vais pas te bouffer, Blanche Neige. Allez ; assieds toi.

 

Je tapotais la place à côté de moi de ma main encore en mesure de bouger. Shane s’asseyait tranquillement, toujours la main collée sur son nez.

 

Moi : Fais voir.

 

Dale avait prit soin de préparer une compresse d’eau pour nettoyer le sang qui coulait du nez de Shane. Ce dernier se laissait faire, docilement.

 

Dale : Au moins, ça me réjouit de voir qu’il n’y a pas que des bagarres entre vous deux.

Shane : Quand la demoiselle sait se contrôler ; elle sait se révéler gentille.

 

Si il y avait bien une chose que je détestais plus que tout au monde, c’est qu’on parle de moi à la troisième personne. Mais assez de sang pour aujourd’hui, je ravalais ma fierté et continuais d’éponger le nez de Shane qui avait fini par arrêter de pisser le sang. Dale m’aurait recousue que je n’aurais absolument rien senti.

 

Shane : Ta main n’est pas en bon état.

Moi : -soupir- Tu aurais du m’y faire penser quand je me suis échappée de la cellule où j’étais enfermée, lui dis-je, le plus calmement du monde.

Shane : -prend ma main- Y’a sûrement pas qu’un seul os de cassé, là.

 

Non mais faut surtout pas te gêner ! Et après quoi, tu vas me rouler une pelle ? Sérieusement, j’suis peut être nouvelle dans le groupe, j’en connais deux sur tous, mais c’est pas pour ça qu’il faut se passer de formalités. Et puis, je n’avais pas encore fais la connaissance de tout le monde.

 

Moi : -à Dale- C’est qui le mec qui m’a retenue tout à l’heure ?

Dale : Daryl Dixon. Le chasseur du groupe. Une vraie tête de con, depuis que son frère n’est plus avec nous.

Moi : Parce qu’y en a d’autres ?

Dale : La deuxième partie du groupe est partie à Atlanta y’a de ça deux jours. 

Moi : Et y’a qui dans ce groupe ? Mis à part Grimes ?

Shane : Glenn, Andrea, Morales, T-Dog et Jackie.

Moi : Eh ben, super, y’en a un que je me ferai une joie de buter.

 

Daryl, ayant entendue ma phrase, se dirigeait vers nous.

 

Daryl : Tu m’as l’air d’une putain de dure à cuire toi ! Mais j’avoue que ça ne fait pas de mal.

 

Ce Daryl était plutôt du genre bourrin, avec une grande gueule, et un caractère de merde, mais pour un connard, il était plutôt sexy.

 

Daryl : Et c’est quoi, son nom, à la Reine des Glaces ?

Moi : Ath...

 

Shane me coupait instantanément la parole.

 

Shane : Elle s’appelle Athena Willows. 

Daryl : Ravi de faire ta connaissance, déesse des Glaces.

 

Ce surnom me serait sûrement attribué pour très longtemps. A peine le temps de finir d’essuyer Shane, qu’une voix d’homme retentissait dehors.

 

Voix : CAROL !

Voix de femme : J’arrive ! 

Moi : -à Dale- C’est qui ce mec ?

Dale : Ed Peletier. Le mari de Carol, la femme que tu as vue crier. 

Shane : Un vrai fils de pute. Il bat Carol, et sa gamine aussi.

Moi : -choquée- Tu te fous de ma gueule ? 

 

En cet instant, la seule envie qui m’habitait était d’aller dire deux mots à ce Ed. Et, comme Dale me connaissait sur le bout des doigts, il comprit directement.

 

Dale : Shane, est-ce que des fois dans ta vie, il t’arrive de la fermer ?

 

Shane regardait Dale, l’air interloqué, puis me regardait.

 

Shane : Miss Castagne est de retour !

 

Je sortais aussitôt du camping car, sous les regards interrogatifs des gens qui étaient là. Je vis une fillette jouer avec Carl, plus loin, vu sa peau blanche, j’en avais déduis que c’était elle dont Shane parlait. La rage grandissait en moi, comme une montée d’adrénaline. Et enfin, le fameux Ed se trouvait en face de moi. Un homme taillé comme un tonneau, et avec le regard tellement noir... et porcin... Qu’on aurait dit qu’il aurait chargé si j’avais répliqué.

 

Moi : Eh, toi !

 

Ed se retournait aussitôt. Au moins, j’avais donnée quelques secondes de répit à Carol, qui était à quelques mètres de moi, le visage apeuré.

 

Ed : Elle me veut quoi, Blanche Neige ?

 

Les seuls mots qui étaient sortis de sa bouche m’avaient rendue complètement folle de rage. Je m’étais jetée sur lui avec autant de forces qu’un lion. 

 

-coup de poing- Moi : Apprends à traiter les femmes avec respect, ordure ! –lui crache au visage et l’empoigne- T’as bien de la chance qu’elle soit comme elle est, ce serait moi, y’a longtemps que je t’aurai coupée les couilles.

 

Aussitôt lâché, Carol me fixait, complètement déboussolée et terrifiée. Lori vint jusqu’à elle pour l’emmener se changer les idées, tandis que je restais là, à regarder l’homme qui n’avait aucun respect pour ses semblables. J’étais prête à tourner les talons, mais l’Eldorado parut devant mes yeux. Un paquet de cigarettes presque plein ! Depuis le temps que le goût de tabac n’était pas passé par mes lèvres... Je le prenais directement, en signe de dédommagement. Mais ma main me faisait toujours énormément souffrir. 

 

Carol : -bégayant- Me... merci.

Moi : -la regarde- T’as pas à me remercier. Une merde pareille ne mérite pas d’avoir quelqu’un pour s’occuper de lui. 

 

Elle ne savait plus quoi dire, la pauvre femme. Mais je la plaignais intérieurement. Se faire battre par un homme, et ne rien pouvoir dire était certainement la pire des souffrances.

 

Dale : Athena, viens ici, s’il te plait.

 

Je remontais dans le camping car, mais la vue d’étranges barres de métal sur la table de Dale me foutait franchement la trouille.

 

-m’assieds- Dale : Pas franchement joli, tout ça. Comment tu as...

Moi : En me réveillant en taule devant ces... trucs...

Dale : Des rôdeurs ?Moi : C’est comme ça que vous les appelez ? Des rôdeurs ?

 

Il acquiesçait.

 

Dale : Ton poignet est HS pour un moment. Il va te falloir des broches.

Moi : -hurle- TU TE FOUS DE MOI ?

Dale : -hausse un sourcil- J’en ai l’air ? Si tu n’as pas ces broches, tu ne pourras plus te servir de ta main ! C’est dont ça que tu veux ? Mais telle que je te connais, tu ne te laisseras pas faire si facilement. Shane ! Daryl ! Venez par ici !

 

Les deux hommes rentraient dans la caravane, se demandant ce qu’il pouvait bien se passer.

 

Dale : Il va me falloir un coup de main pour contrôler la demoiselle.

Moi : -regarde Shane- Avant que ce mec réussisse à me contrôler, il va falloir un bon bout de temps ! –ris- Il a même pas réussi à me mettre dans une bagnole !

Daryl : -à Shane- C’est vrai, ça ? –rit-

Dale : Tenez là, ça risque de ne pas être joli.

 

Daryl se positionnait derrière moi, la tête à ma gauche.

 

Daryl : -me murmure à l’oreille- T’inquiètes, déesse des glaces, quand tu seras dans mon lit, j’aurai pas besoin de te tenir.

 

Cette phrase était mal choisie dans un moment pareil.-coup de tête-

Daryl : Nom de...

Shane : -rit-

Dale : Inutile de l’énerver encore plus qu’elle ne l’est déjà.

 

De nouveau, les deux hommes me tenaient les bras pour m’éviter de bouger. Mais les instruments que Dale pointaient devant mon nez ne m’inspiraient pas confiance.

 

Moi : -à Shane- Tu vas devoir me mettre une droite.

Shane : T’es malade ? J’ai jamais frappée une femme.

Moi : Frappe, j’te dis ! Gonzesse...

 

Daryl prit la charge de me mettre une droite en pleine tête. Au moins, Dale pourrait s’occuper de mon poignet sans que j’hurle à chacun de ses mouvements. 

 

Plusieurs heures plus tard... Enfin, je pense, vu que le ciel était noir, une voix semblait être penchée au dessus de moi, scrutant mes moindres gestes.

 

Voix : Debout, déesse.

Moi : -me lève difficilement- -prise de vertiges- Merde...

Daryl : On aura lutté pour te retenir.

Moi : -le regarde- Tu te fous de moi ? Tu m’as décochée une patate en pleine tête, et t’oses me dire que vous avez lutté ?

Daryl : Tu te débattais dans tous les sens !

 

Son air un peu confus me faisait penser qu’il plaisantait.

 

Moi : Je sais reconnaître un mensonge quand j’en entends un.

Daryl : -rit- Et merde... Oh, et euh... –se lève pour me déposer un baiser sur la joue- Désolé de t’avoir frappée. Mais vu que Shane voulait pas se bouger...

Moi : Aucun problème.

Daryl : Tu te défends bien. J’ai vu Ed. Il est sacrément amoché, le con. –allume une cigarette-

Moi : Merci. –roule une cigarette- T’aurais du feu ?

Daryl : Ouais. –me tend un briquet-

 

Dale arriva soudain dans la tente, l’air offusqué de me voir cigarette à la bouche.

 

Dale : Tu m’as l’air remise.

Moi : Ouais. Et le tabac m’avait manqué.

Dale : Tiens, mange. –me tend une assiette remplie- C’est Shane le chef, ce soir.

Moi : -interrogative- Pas de mort aux rats ?

Dale : -rit- Vu le temps qu’il y a mit, j’en doute.

Moi : Merci Dale.

 

J’inspectais l’assiette le temps que Dale parte, et Daryl redevenait un inspecteur de police.

 

Daryl : D’où tu connais Dale ?

Moi : Un très proche ami de ma grand-mère.

 

Je dévorais le morceau de gibier à pleines dents, tellement je mourrais de faim. La viande était tendre, juteuse, et par dessus tout parfumée comme j’aimais la manger.

 

Daryl : N’empêche, t’as du cran de te pointer sans flingue, comme ça... T’as sauvée la femme du shérif, et...

Moi : Tout doux, bijou, je t’arrête. Dans la caisse.

 

Dixon me regardait d’un air plus que confus.

 

Moi : Fusil sniper.

Daryl : Ah ouais ! Wow.

 

Une fois mon repas copieux terminé, l’air de l’extérieur me semblait une bonne idée pour digérer ce dîner. Mais quelqu’un en avait décidé autrement.

 

-la tente s’ouvre- Fille : Salut ! Contente de te voir réveillée. Je m’appelle Amy.

Moi : ‘Lut.

Amy : J’voulais voir comment t’allais.

 

Cette fille m’inspirait confiance. Petite blonde, toute menue, avec un sourire d’ange. De quoi vraiment passer un moment agréable à parler en sa compagnie.

 

Moi : Ecoute, je vais comme quelqu’un qui vient de se faire poser des broches, et qui a pas bouffé depuis une semaine. –souris-

Amy : -rit- On a tous vus que tu étais une dure à cuire. Oh ! Shane demande si tu as encore faim.

 

Je tendais automatiquement mon assiette, en guise de oui.

 

Amy : Je prends ça pour un oui, alors. –clin d’oeil- Je reviens.

 

Elle sortait de la tente, mon assiette dans les mains.

 

Daryl : On dirait que le cow-boy en pince pour toi.

 

Je répliquais aussitôt.

 

Moi : Ta gueule.

Daryl : J’me tais !

 

Amy revenait, chargée d’une assiette encore bien remplie.

 

Amy : Tiens, bon ap’.

Moi : Bon Dieu, il veut m’engraisser ou quoi ? Un repas comme celui-là, j’en voudrais bien tous les jours.

 

Même les derniers repas de ma mère dont je me souvenais n’étaient pas aussi bons. Le ventre tendu, je m’étendais dans mon lit... comme une merde, je dois dire.

 

Moi : J’ai jamais aussi bien mangé de toute ma vie.

Daryl : Tant mieux. Bon, une petite séance de sport en chambre, ça te dit ?

 

Le pire dans tout ça ? Il le disait d’un air plus que sérieux.

 

Moi : -le fixe- Tu te fous de moi, là ? T’appelles ça une chambre ? Et puis, non pas que tu sois pas mignon, mais là, franchement, c’est pas vraiment ce qu’on peut appeler un endroit intime.

Daryl : Relax, je déconne.

 

Je baillais à gorge déployée tel un ours voulant hiberner.

 

Moi : J’vais pioncer, j’crois... Tu peux... te... ?

Daryl : -perdu- Oh ! Euh... Ouais... –se retourne-

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