La vie n'est plus la même...

Chapitre 13 : Dixon ou non, ça m'empêchera pas de t'éclater la tête !

2685 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 08:38

En entrant dans le bloc, Daryl et son frère en étaient encore à se hurler dessus.

 

Daryl : -à Merle- On peut savoir c’que tu foutais à Woodbury ?

Merle : Contrairement à vous, le Gouverneur m’a fait soigner alors que je pissais le sang à cause de l’autre connard de nègre ! –en montrant T-Dog-

Rick : -à Merle- Ferme la !

Daryl : Ferme un peu ta grande gueule, Merle ! 

Merle : Il m’a emmené à Woodbury pour qu’on me soigne, et voilà mon petit bijou, désormais ! –montre son bras- J’peux dégommer du mordeur avant même qu’ils me touchent.

 

Quel connard, ce mec...

 

Moi : -à Rick- : Tu as vue Maggie ?

Rick : Dans une cellule, avec sa soeur et Judith.

Moi : Judith ? 

Rick : -me regarde- Oui, Judith, ma fille.

Moi : Oh. Joli prénom. Tu as bien choisi.

Rick : Pas moi, Carl.

 

Arrivée devant la cellule, je prenais sans hésiter Maggie par la main pour l’emmener un peu plus loin.

 

Maggie : Un souci ?

Moi : Moi ? Non. Mais toi, oui. Ça suinte sur ton visage que y’a eue une couille là bas. Je me pointe, je te trouve à moitié à poil ; et une fois arrivée ici, tu te barres en coup de vent avec une tronche à en faire pleurer la petite ! 

Maggie : -soupir- J’ai pas envie d’en parler.

 

Je la retenais.

 

Moi : Va bien falloir pourtant, tu pourras pas rester avec ça éternellement sur la conscience.

 

Elle soupirait, mais son visage semblait changer d’expression.

 

Moi : C’est qui ? Merle ? Il t’a...

Maggie : Non.

Moi : Alors, le Gouverneur ?

 

Quand j’eus prononcé son nom, Maggie fondait en larmes dans mes bras.

 

Moi : Il t’a touchée ?

Maggie : ... Non... –sanglote- Il en a pas eu le temps.

Moi : -soulagée- Ouf, c’est déjà ça. Tu l’as dit à Glenn ?

 

Maggie fit non de la tête.

 

Moi : -soupir- T’inquiètes, ma poule, c’est fini maintenant. Je m’en vais crever cette ordure.

?? : T’auras besoin d’un coup de main, depuis le temps que je rêve d’achever cet idiot.

 

Michonne était arrivée devant nous, katana dans les mains. 

 

Moi : -ris- Ton aide sera précieuse.

Michonne : Au fait, pendant que je t’ai devant moi, Athena, je crois que Shane est en pleine bagarre avec un des prisonniers dehors.

Moi : Shane ?

Michonne : Oui.

Moi : Oh merde...

 

A peine le temps de franchir le bloc à grandes enjambées et ouvrir la porte que Shane et le prisonnier texan étaient devant moi, à terre.

 

Moi : SHANE !

 

En fonçant sur lui, je m’étalais au sol en le plaquant de mes mains.

 

Moi : C’est quoi ton problème ?

T-Dog : -montre le roux-

 

Ce mec voulait s’en prendre à Beth. Entendre les paroles de T-Dog m’avait sortie de mes gonds. La pédophilie était un acte qui me répugnait.

 

Moi : Quoi ? –me relève et me rue sur le roux, à terre- Relève toi, enculé ! –à Shane- Tout va bien, bébé ?

Shane : Mis à part que t’as du me casser une côte, t’aurais fais un sacré bon flic, ma belle.

Moi : Moi, flic ? –ris- Mauvaise idée. Déjà qu’on m’a virée de la Navy, alors les flics, j’ose même pas imaginer. 

 

En poussant violemment le Texan contre le mur le plus proche, ce dernier avait exprimé un gémissement douloureux et auditif.

 

Moi : Alors, tu les préfères jeunes, espèce de salopard ? Avise toi, ne serait-ce que de toucher un seul cheveu de la gamine, et je te fais bouffer les raisins secs qui te servent de couilles, ok ? Un conseil pour la prochaine fois, vaut mieux pas pour toi que je te recroise près de la môme ; ni près de moi, parce que je mettrais ma menace à exécution, capisch ? Et ça ira bien plus loin qu’avec Tomas. –le lâche- Allez, casse toi !

T-Dog : Et comment faire peur à un connard en deux secondes.

Moi : Les mecs comme ça, j’en ai vu énormément dans ma vie.

Shane : J’ai adoré la façon dont tu lui as foutu les jetons.

Moi : Si une femme se fait pas respecter dans un monde d’hommes, alors elle a perdu d’avance. Pourquoi tu crois que la Navy m’a virée ?

T-Dog : J’en sais foutre rien, tu m’as jamais expliqué. Aux autres non plus, d’ailleurs.

Moi : Moi qui croyais... –à Shane- Chéri, t’as des clopes ?

Shane : Tu viens de m’appeler chéri ?

Moi : Quoi ? Tu préfères tête de noeud ?

Shane : Chéri, ça me va. –me lance des cigarettes-

 

Allumant une cigarette et prenant place sur un petit muret non loin de moi, je prenais la parole.

 

Moi : Un jour, alors que mon frangin n’avait plus donné signe de vie depuis bien longtemps, j’ai décidé, comme ça, sur un coup de tête, d’aller au centre commercial de Boston. Un putain de magasin rempli de boutiques toutes aussi chiantes les unes que les autres. Donc, j’y suis allée, et là, t’as deux nanas qui se sont dressées devant moi, on aurait dit qu’elles avaient toutes les deux un balai dans le cul... –ris- Bref, t’en as une qui m’a dit direct : « Hey, ça vous dirait un petit voyage ? » Je l’ai regardée, j’ai ri, et j’lui ai demandé de me sortir son speech. Elle m’a tenue la grappe pendant X temps sur la Navy, et au final, ben je me suis inscrite. Plusieurs jours plus tard, je me suis présentée sur le bateau, et là, t’as l’instructeur chef qui se pointe, droit comme un i devant moi, et qui me sort : « Vu votre carrure, vous allez pas survivre longtemps. Vous seriez plus à votre aise chez les putains, là au moins, l’effort ne serait pas insurmontable. » Je me suis marrée mais alors.... Comme jamais je me suis marrée de ma vie. Je l’ai regardé bien en face, et je lui ai dis mot pour mot : « Pas besoin d’avoir une paire de couilles entre les jambes pour survivre dans une guerre. Vous voulez une preuve ? » Je l’ai pas quitté du regard, et mon genou est parti tellement fort qu’il est devenu violet, ce con.

 

Les gars éclatèrent de rire.

 

Moi : J’ai été directement dirigé vers leur conseil de discipline, si on peut appeler ça comme ça, et hop ! Virée sans attendre. Je leur ai fais une révérence, j’suis allée vers la porte, et je leur ai dis : « Oh, j’allais oublier... Allez tous vous faire mettre. » En crachant par terre avant de me barrer.

Shane : Je te voyais pas aussi timbrée, bébé.

Moi : T’aurais craché sur le shérif, toi ?

Shane : Je pense pas, mais faut que Rick te raconte le coup de la bagnole de notre principal quand on était au lycée.

Moi : De ? Il a piqué sa caisse ?

Shane : Non, moi.

 

J’en riais rien que d’y penser.

 

Moi : Quand je pense que j’osais te traiter de trou du cul à chaque fois que je croisais ton chemin...

 

A peine eus-je le temps de finir ma phrase que la première grille de la prison s’écroula dans un vacarme affolant. Un camion venait de pénétrer dans la cour, freinant comme pas permis. En sortit le Gouverneur, apparemment fier de son exploit, et attendit que Rick et les autres sortent pour commencer à parler.

 

Le Gouverneur : Alors, c’est ici votre cachette, hmm ?

Moi : Qu’est-ce que tu fous ici, pourriture ?

 

Rien que d’avoir son visage en face du mien me donnait envie de lui gerber dessus.

 

Le Gouverneur : Vous n’avez quand même pas cru que j’allais vous laisser mener une petite vie paisible sans vous poursuivre, si ? –me regarde- Comme me l’avait dit Andrea, tu as beau être une femme forte, tu es naïve. Athena.

T-Dog : -choqué- Andrea est avec eux ?

 

Sans quitter l’autre ordure des yeux, je lui répondais.

 

Moi : Cette salope ne se préoccupe même pas de ses propres amis. Qu’elle crève là où elle est, ce sera pas une grande perte. Et toi, espèce de grand con...

 

Au fur et à mesure que je m’approchais de la grille encore debout, le Gouverneur amplifiait son sourire malsain.

 

Le Gouverneur : Je ne m’approcherais pas si j’étais toi.

 

Sur un ton de défi, il me souria perversement.

 

Moi : Et pourquoi ça ?

 

Au son de mes mots, son visage s’anima et il prit place dans son camion.

 

Le Gouverneur : Parce que j’ai ici... –l’arrière du camion s’ouvra dans un fracas assourdissant- Une bonne trentaine de mordeurs qui sont affamés et qui ne feront qu’une bouchée de vous !

 

Et ce fut en trombe qu’il partit, nous laissant seuls avec les morts.

 

Moi : Fils de pute ! SHANE ! 

 

Je ne prenais pas part à ce qu’il se passait derrière moi, vu le nombre important que représentaient les rôdeurs autour de moi.

 

Rick : -au loin- Athena ! T’as vu Shane ?

Moi : Je l’cherche !

Glenn : Athena, attention !

 

Mais trop tard, je n’avais pas eu le temps de me retourner que déjà, un rôdeur me tranchait deux bouts de doigts avec ses dents. Dans un cri effroyable, j’abattais froidement le rôdeur tandis que les autres se ruaient sur moi.Moi : -hurle- Daryl, ton couteau ! Ce dernier arriva en fracas, décochant une flèche dans un mort à sa proximité.

 

Daryl : Putain, t’as été mordue !

Moi : Justement ! Donne ton couteau, j’ai pas beaucoup d’temps.

 

Quelques secondes suffisaient pour me trancher les doigts.

 

Moi : Trois... deux... un... 

 

Le couteau bien en main, ce fut rapidement que je tranchais les moignons. 

 

Moi : PUTAIN DE MERDE !

 

Le sang se répandant à une vitesse ahurissante, je bandais ma main sans succès avec un bout de t-shirt arraché.

 

Carol : -arrive en courant- Nom d’un chien, Athena...Moi : -la regarde- Ça va, t’en fais pas. Où est Shane ? 

 

Ce dernier arrivait en trombe derrière moi, voyant le sang couler à flots de ma main.

 

Shane : Je suis là, ma puce. Qu’est-ce qu’il...

Glenn : -le coupe- Elle a été mordue, mais elle s’est tranchée les doigts aussitôt.

Moi : Faut que j’aille aider les autres.

 

Je me dirigeais donc, tel un boulet de canon tiré, vers Rick et Daryl qui tuaient le reste des morts restants.

 

Moi : A TERRE !

 

Partie dans une furie commando, je neutralisais tous les rôdeurs présents, tandis que Daryl et Rick étaient à terre, profitant du spectacle....

 

Rick : Athena, est-ce que ça va ? Tu as été mordue ?

 

Je le regardais en tendant ma main, dévoilant les deux derniers doigts coupés.

 

Moi : M’en suis occupé à temps, t’inquiète.

 

Shane fulminait de son côté, ne cessant d’observer mon moignon, encore plein de sang, tandis qu’Hershel soignait la plaie comme possible.

 

Shane : Quel enfoiré de fils de pute !

Rick : -à Shane- Ça sert à rien de t’énerver, Shane. Je te connais, tu vas faire des conneries. Alors, redescends, ok ? –à Hershel- Comment ça se présente ?

Hershel : Les chairs ne sont pas meurtries. L’infection n’a pas eu le temps de remonter. La coupe est nette, donc la cicatrisation se fera normalement.

Moi : -à Rick- Tu vois, je suis pas encore crevée. –souris-

Shane : Je le savais que c’était une mauvaise idée que t’ailles toute seule les chercher, regarde dans l’état où t’es, maintenant, à cause de l’autre enculé ! Putain, bébé, regarde moi...Je levais mon visage vers lui. Shane s’agenouilla devant moi, me caressant la joue du revers de sa main.

Shane : Me refais jamais ça. J’en crèverai si je venais à te perdre.

 

Avant de partir au loin, il me donna un baiser sur le front. Glenn le regardait s’éloigner, mais son visage semblait exprimer quelque chose de bizarre.

 

Glenn : Je l’avais jamais vu comme ça.

Moi : C’est Shane, t’en fais pas. Quelqu’un a vu Michonne ? –soupir-

Rick : Elle surveille Merle dans le bloc D.

Moi : Très bien.

 

Me levant aussitôt pour me ruer au bloc D, Michonne m’y accueillit, l’air inquiet.

 

Michonne : Qu’est-ce que tu as à ta main ? 

Moi : T’occupes. Ouvre.

Michonne : Je peux pas.

Moi : Tant pis, on y va par la force. –à Merle- EH, GROS TAS DE MERDE !

 

Merle était encore couché dans sa cellule, mais mes cris l’avaient réveillé.

 

Merle : C’est à moi qu’elle cause, la frangine ?

Moi : Lève ton gros cul, et amène ta tronche en face de moi.

 

Ce dernier se levait, la rage au visage, mais je n’en étais que plus satisfaite. 

 

Merle : Attends un peu que je sorte, toi, tu paies...

 

La colère l’emportant sur la raison, je saisissais Merle à travers les barreaux pour lui exploser le visage dessus.

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