La vie n'est plus la même...

Chapitre 20 : En manque d'action?

3079 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 22/02/2016 01:06

Moi : -rire sarcastique- Mauvais termes ? T’oses me dire ça, toi ? Toi qui m’as défoncée la tête chez les Greene, toi qui a voulu te taper mon mec, qui m’a dit de ne pas m’approcher de lui ? Et t’oses me sortir que tu veux pas partir en mauvais termes ? Tu sais quoi ? Va chier.

 

Rick nous coupa dans notre élan d’affectuosité.

 

Rick : Andrea, tu as une arme, des munitions et le plein d’essence.

 

Je riais ouvertement.

 

Moi : Elle finira par se faire descendre.

Hershel : Voyons, un peu de tenue.

Rick : -à Andrea- Dis au Gouverneur que je serai au rendez vous demain, à onze heures.

Andrea : Très bien.

 

Elle prit la voiture pour s’en aller aussitôt, avec un dernier mot à ceux qui l’avait soutenue depuis le début. Carl et Glenn fermèrent la grille, et nous repartions vers nos tâches quotidiennes.

 

Moi : -soupir- Cette nana est foutue.

Hershel : Oui, elle est foutue.

Rick : Le Gouverneur aura vite fait de s’en débarrasser quand il n’aura plus besoin d’elle.

Shane : Après tout, elle avait qu’à mieux choisir son camp.

Moi : -soupir- Bref, sujet clos.

 

Me dirigeant vers Rick, je voyais bien au regard de celui ci que l’affrontement qui allait avoir lieu le lendemain n’était pas la chose qui l’enchantait le plus.

 

Moi : -à Rick- Tu comptes aller seul au point de rendez vous, Grimes, ou pas ?

 

Rick me fixa de ses yeux océan.

 

Rick : Comme j’ai dis tout à l’heure, je prends Hershel et Daryl avec moi, si jamais embrouille il y a, Daryl viendra vous chercher, toi et Shane, ok ?

Moi : Faisons comme ça.

 

Sujet clos, chacun reparti dans son coin, l’après midi s’était terminé sans aucune bousculade. Malgré le fait que les rôdeurs commençaient sérieusement à s’entasser contre le grillage de dehors, les troupes de nettoyage qui s’y relayaient commençaient à faire de l’excellent travail. Ce soir-là, j’avais aidé Carol à préparer le dîner pour tout le monde, et pour une fois, j’avais proposé à Beth de m’occuper de Judith. Cette gamine avait énormément de courage du haut de son âge, mais un bon repos mérité lui ferait du bien également. Tout le monde fut ravi de voir que la petite ne me repoussait pas, et notre dîner se déroula dans la joie et la bonne humeur. Le lendemain, après une très courte nuit, étant donnée que la petite Judith était dérangée niveau dentaire, le soleil était déjà bien levé que des voix se faisaient entendre au fond du bloc.

 

?? : Hershel, Daryl, prêts ? 

?? : On te suit.

?? : J’arrive.

 

Ne trouvant plus le sommeil, je décidais de me lever en enfilant le t-shirt de Shane. Une fois à la porte, j’appelais le shérif.

 

Moi : Rick, faites gaffe quand même, ce « Gouverneur » est un sacré cinglé.

Rick : Pas autant que toi et celui là. –tend la main vers moi-

 

Je n’avais pas vu Shane arriver et me saisir par la taille avant de rétorquer à son ami :

 

Shane : Au moins, nous, on assume notre grande gueule.

Moi : Bien dit. –à Daryl- Daryl, je compte sur toi, hmm.

 

Ce dernier m’affubla d’un charmant : « Super sexe dans ce t-shirt » avant de me confirmer qu’il viendrait en cas de pépin. Mais ce fut après un excellent « Pas de soucis, ma caille » que je mis à rire comme... une baleine ? Une dinde ? Moi même je ne sais plus avec tous ces animaux.

 

Moi : -ris- Tu trouves que je ressemble à une caille ? Et si, je m’inquiète, justement. Mon poussin.

 

Daryl se mit à rire avant de prendre un teint légèrement rosé.

 

Daryl : C’est Carol qui m’appelle comme ça.

 

Sous les huées générales et le détournement de regard de Carol, la troupe en direction de Woodbury mit enfin les voiles.

 

Moi : -à Carol- Toi et moi, on va avoir une discussion, vilaine cachottière !

 

Carol ria, mais quand Shane arriva, elle fit vite mine de retourner à ses occupations.

 

Shane : C’est quoi ces histoires de poulets ?

Moi : -ris- Pff, c’est des conneries. Au début, Daryl voulait m’appeler « Ma loutre », mais il a eu peur que tu lui défonces le crâne. 

Shane : Tant qu’il s’amuse pas à te peloter, ça me va.

Moi : -ris- Avant qu’il le fasse, il sera dans la même merde que Merle, fais moi confiance.

 

Shane me prit dans ses bras avant de me serrer contre lui.

 

Shane : Je te fais confiance.

Moi : -le regarde-

 

Plus tard dans l’après midi, alors que les hommes se trouvaient dehors et quelques unes d’entre nous à l’intérieur, Beth vint me voir dans ma cellule, alors que je surveillais tranquillement Judith qui jouait paisiblement dans son lit.

 

Beth : Athena ?

Moi : Mmh ?

Beth : Est-ce que tu pourrais m’apprendre à tirer avec un fusil comme le tien ?

 

Sur le coup, je fus un peu surprise.

 

Moi : C’est Shane l’instructeur, pas moi.

Beth : Shane ne tire qu’au fusil à pompe, et le tien est plus précis. Et je voudrais aussi t’aider à assurer la surveillance sur le toit.

 

En y réfléchissant, il est vrai que le fait qu’elle apprenne à se servir d’un fusil de précision pourrait lui être utile.

 

Moi : Ça te dérange si Shane vient avec nous ?

Beth : Non, va le chercher, si tu veux, je vais aller vous attendre sur le toit.

Moi : Ok, j’arrive.

 

Une fois dehors, le seul que j’aperçus fut Tyreese, déjà éreinté par le fait d’avoir encore renforcé le grillage.

 

Moi : Eh, Ty, est-ce que tu aurais vu Shane ?

Tyreese : Je crois que Merle l’a laissé de surveillance dans le mirador est.

Moi : Merci. 

 

Une fois arrivée au mirador est, je montais les marches directement pour tomber sur Shane, torse nu, faisant sa garde.

 

Moi : Toc, toc. Descends, monsieur l’instructeur, on a du pain sur la planche.

Shane : J’arrive.

 

A peine allais-je descendre que je le vis remettre sa chemise en toute hâte.

 

Moi : -souris- Non, mais tu pouvais rester sans, ça ne me dérange pas le moins du monde.

 

Son regard voulait tout dire.

 

Shane : Coquine.

Moi : Autant admirer le spectacle quand il s’offre devant mes yeux, nan ?

 

Allant vers lui, je passais ma main dans ses cheveux qui commençaient vraiment à se faire épais.

 

Moi : Va vraiment falloir que je demande à Michonne de te ramener une tondeuse, t’es vraiment plus présentable. –ris-

 

Shane se frottait la tête.

 

Shane : Qu’est-ce qu’ils ont mes cheveux ?

Moi : Non, mais t’as vue ta tête ? Ça part dans tous les sens ! 

 

Shane me fit un baiser sur la joue avant de me promettre de les raser aussi tôt que possible. Mais l’instinct d’instructeur avait vite repris le dessus.

 

Shane : Qu’est-ce qui nous attend, comme boulot ?

Moi : Beth veut apprendre à se servir d’un fusil de précision.

Shane : C’est qu’elle s’endurcit, la p’tite.

Moi : Il est hors de question qu’elle tire avec le même fusil que le mien. Il est beaucoup trop lourd, et le recul lui déboîterait l’épaule directement. Non, Rick et moi avons trouvé un stock de fusils de chasse dans l’armurerie de la prison, elle en prendra un. Ils sont plus maniables. 

 

Le temps que Shane remette sa chemise, et que je descende la tour, nous étions déjà postés sur le toit d’en face, où Beth nous attendait.

 

Beth : Ah, vous voilà. Je vous attendais. –regarde Shane- Va vraiment falloir que tu te coupes les cheveux.

Shane : -rit- T’es la deuxième personne qui me dit ça en moins de dix minutes.

 

Ayant attrapé un fusil de chasse au passage avant de monter sur le toit, j’en lançais un à Beth qui le rattrapa directement. La félicitant, elle s’allongea avant de me demander quoi faire. Je pris place à ses côtés, en ayant posé mon fusil sur trépied.

 

Moi : D’abord, vérifie si la sécurité est enlevée. Ici, tu vois ? 

 

Je lui montrais où la trouver, et elle l’enleva seule, comme une chef.

 

Moi : Nickel. Maintenant, tu armes. Comme ça.

 

Soulevant mon fusil, elle reproduisait le même geste, certes avec un peu de difficulté, mais elle avait fini par réussir.

 

Moi : Ensuite, tu vises.

 

Je me mis face à mon objectif.

 

Moi : Relâche bien tous tes muscles, parce que si t’es crispée, ou si tu trembles, tu louperas ta cible à coup sûr. Faut penser à rien, tu te détends totalement...

 

Mon petit rituel décontractent : Faire craquer mes os, ma nuque, et regarder dans le viseur.

 

Shane : Fais pas ça, bébé, tu m’donnes des frissons. 

Moi : Désolée. –à Beth- Donc, je disais : Tu te détends... tu vises... et là...Comme à chaque fois, une balle = un mort tué.

Beth : Tu l’as eu ! 

Moi : Le secret, c’est de ne penser à rien. Tiens, regarde, y’en a un qui est venu te faire coucou. Détends toi, vise, et tire.

 

Beth fit les gestes dans une pure perfection. Shane frissonna derrière nous en entendant son cou craquer.

 

Moi : Prête ?

Beth : Oui.Moi : « Here we go. »

 

En l’espace d’un instant, l’élève avait presque dépassé le maître. Le rôdeur qu’elle avait prit en cible s’écroulait sous sa balle.

 

Moi : Bien joué, soldat.

Beth : Merci. 

Moi : -toujours oeil dans le viseur- Essaye d’avoir ceux près du grillage.

 

Shane vint à s’approcher de moi, et en posant ma main dans mon dos, me fit perdre ma concentration.

 

Shane : T’aurais fais un excellent instructeur, ma belle.

Moi : Je reprends ce qu’on m’a appris.

Shane : En tout cas... –chuchote- Reste allongée que je puisse profiter du paysage. 

Moi : -ris- Gros dégoûtant. 

Shane : Quoi ? J’ai pas entendu... 

 

Il me saisissait par la main avant de me relever, mais comme toujours...

 

?? : RODEURS !! Merde !

Moi : Beth, restes ici, tu peux en avoir quelques uns avec le fusil, je compte sur toi. Je vais appeler Merle pour qu’il vienne te donner un coup de main.

 

Shane et moi descendions quatre à quatre pour atterrir dans le bloc.

 

Moi : -à Merle- Dixon, prends un fusil, et va aider la gamine sur le toit ! MAGNE !

 

Il le fit directement. 

 

Shane : Bordel ! Juste quand Rick et Daryl se sont barrés ! 

 

Prêts à faire face, nous allions sortir quand des cris se firent entendre.

 

Moi : Merde...

 

Courrant à l’extérieur à toute allure, Michonne était prise au piège près des grillages à l’intérieur. D’habitude, elle les auraient zigouillés en moins de deux, mais ils étaient trop nombreux pour elle. Shane et moi allions l’aider avant que ce dernier aille aider les autres dans la cour.

 

Michonne : Merci du coup de main.

Moi : Tu te serais faite bouffer si je t’avais pas entendue. 

 

Accourant à toute allure pour aider les autres, Glenn me donna un léger coup de coude, me voyant figée sur place.

 

Glenn : Ça va ?

Moi : -reprenant mes esprits- Ouais...

Shane : Qu’est-ce qui te prend de rester figée ?

Moi : C’est... juste... Le rôdeur là bas.

 

En effet, un rôdeur, un peu plus loin, m’avait faite stopper net. Le portrait craché d’Adam.

 

Moi : On dirait mon frère.

Shane : Oh.

Moi : Je crois que j’aurai besoin d’une cigarette tout à l’heure.

 

Une fois l’intégralité des rôdeurs abattus, dans la peur et l’adrénaline totale que le grillage ne cède encore une fois sous le poids des morts entassés, Glenn revint avec le paquet de clopes que Daryl avait « soit disant » oublié dans sa cellule. J’en croyais pas un mot.

 

Glenn : Au fait, tu faisais quoi comme boulot, avant ?

Moi : -le regarde- Moi ? Mécano, tu t’en souviens plus ?

Glenn : Ah ouais, c’est vrai.

 

Me voilà à repenser à cette époque. L’époque où j’étais considérée comme la petite bleue...

 

Moi : -ris- Le patron m’avait surnommée « Gâchette d’enfer ». J’m’en souviens encore... Le jour où j’ai foutu les pieds dans son rade, il m’a regardée, et il a prit un revolver dans son bureau, et il m’a dit : « Prends ça, et vise la cible là bas. Si t’arrives à viser pile au centre, j’t’engage. » Je l’ai regardé, j’ai demandé laquelle, il m’a montrée la cible. J’ai pas réfléchi, j’ai tiré, et la balle s’est plantée en plein milieu.

Shane : Ça, c’est ma copine ! 

 

Il me prit dans ses bras en riant, avant de m’embrasser tendrement.

 

Moi : Quand je dis que je suis toi au féminin, je pense pas mentir.

 

Contre toute attente, ce fut Glenn qui répondit à sa place.

 

Glenn : Ça, non, c’est clair. Deux Walsh en puissance.

Moi : Je me vois pas en Madame Walsh...

Shane : Je suis pas pour le mariage.

Moi : Relax, beau brun, moi non plus.

Shane : Ouf.

 

Le soir venu, Rick, Daryl et Hershel firent leur retour.

 

Moi : Alors ?

 

Aussitôt arrivés, et aussitôt un discours. Youpi. Bougez pas, je vais me pendre, je reviens. Une fois tous réunis dans le bloc C...

 

Rick : J’ai vu le Gouverneur. Son deal, si on veut qu’il nous foute la paix, c’est que je lui livre Michonne. Chose que je ne ferai pas. Mais je sais qu’il veut à tout prix la prison. On va se battre, on va garder la prison, et repousser son armée.

Shane : -se frotte la tête- T’as l’intention qu’on se batte tous pour la prison ? Hershel avec une jambe en moins ? Carl ? Tout le monde ? Rick, t’es barjo.

Rick : On se battra pas de front, on a aucune chance comme ça. On va la jouer vicieux. On va leur faire croire qu’on est tous partis de la prison, et dès qu’ils seront tous là, on lance l’assaut.

Moi : Ton idée me plait. 

Rick : Athena, Merle, et Shane, vous vous mettrez sur le toit, vous vous y posterez mais faites en sorte que personne ne vous y voit.

Moi : En mode furtif, genre Call of Duty... Yeah...

Merle : Ça m’botte, shérif.

Rick : Les autres, vous préparez vos affaires. Je ne veux plus rien voir dans les cellules, ni dans le hall, ni dans les blocs. On s’y met maintenant. Il va sûrement arriver le plus vite possible, une fois que ses hommes seront tous prêts. 

Moi : Rick, va falloir qu’on trouve de quoi se planquer.

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