La vie n'est plus la même...

Chapitre 49 : On suit le plan.

1513 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 22/02/2016 21:47

Un jour austère aujourd'hui… Le débat pour Rick allait avoir lieu ce soir, et pour tout dire, après ce qui s'était passé la veille, je n'avais pas la tête à parler à cet homme. Mon nez me faisait horriblement souffrir, mais mon ego me suppliait de ne rien laisser paraître. Shane aussi avait beaucoup souffert, lui qui ne voulait plus s'occuper de quoi que ce soit. Mais je l'avais convaincu de continuer à travailler, ce qu'il avait fait.

 

Shane : Tout va bien, princesse ?

Moi : Je m'en sortirais, chéri. Comment est-ce que, toi, tu vas ?

Shane : Bof… J'ai l'habitude. -touche son nez- T'es pas à la tour aujourd'hui ?

Moi : Non. Sasha est introuvable, Spencer a prit sa place et moi, j'vais monter la garde.

Shane : Fais attention. Je t'aime.

Moi : Je t'aime aussi.

 

En effet, Deanna m'avait demandé de monter la garde devant la maison où était reclus Rick. Aucun contact physique, ni même verbal, voilà les règles que j'avais imposé. Même si je savais pertinemment qu'elles n'allaient pas être respectées. Toute la journée à camper devant une foutue baraque avec seule compagnie les gens qui allaient rendre visite à l’ermite. Foutue civilisation de merde. Je préférerais encore me battre avec une horde de rôdeurs plutôt que de rester glander comme une conne. Je n'entendais rien, si ce n'est le chant des oiseaux, et les Bennett qui se baladaient dans les rues, comme à leur habitude. Me saluant poliment, je reprenais mon poste. Rick venait de se lever, étant donné le bruit à l'intérieur, mais, il ne fallait pas qu'il compte sur moi pour avoir quoi que ce soit. Vue la situation, et le peu de temps que nous avions tous pour remettre cette histoire au clair, Michonne avait décidé de prendre les devants. Elle était déjà là, attendant patiemment que le shérif se réveille, et grâce à Dieu, les murs étaient aussi épais que des feuilles de brick.

 

Michonne : Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?

 

Je me surprenais à épier leur conversation.

 

Rick : T'étais là, tout ce temps ?

Michonne : Je suis restée toute la nuit. Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ?

Rick : C'est comme le wagon du Terminus.

 

Je m'en souvenais comme si nous y avions été transportés la veille. Froid, sombre, et par dessus tout cette odeur de mort et de peur qui régnait. J'en avais des frissons dans le dos.

 

Rick : Après tout ça, je suis toujours là.Non mais quel con ! Ils nous oublient, tous ceux qui étaient avec lui dans ce putain de wagon ?

 

Je gardais mon calme du mieux possible, mais l'envie de lui faire sentir la douleur que je ressentais devenait de plus en plus forte.

 

Michonne : Si Deanna t'a enfermé, c'est pour calmer les choses. Et estime toi heureux d'avoir une garde aussi rapprochée. Personne d'autre n'a voulu faire le sale boulot. Rosita t'a sauvé. Carl est venu un moment. Je l'ai renvoyé à la maison.

 

J'entendais des bruits de pas, puis plus rien.

 

Michonne : Qu'est-ce que tu fais ? … On déplace Pete dans une autre maison. Tu aurais pu me tenir au courant.

Rick : Ça s'est passé si vite. Et puis, il y a eu Noah…

 

Le souvenir de Noah était encore présent dans chacune de nos mémoires, mais c'était Glenn qui en avait le plus souffert.

 

Rick : Je ne pouvais pas te parler du pistolet.

 

Ce fameux pistolet… Si j'avais su que tout ça serait parti aussi loin, je l'en aurai empêché. Mais vu l'état dans lequel je suis aujourd'hui, tout ce que Rick récolterait serait des coups de poing en pleine figure.

 

Michonne : Non, tu ne pouvais pas.

Rick : Tu voulais cet endroit.

Michonne : Et je n'étais pas la seule ! On devait trouver un endroit sûr.

Rick : On y est.

Michonne : Toi qui disait que c'était loin d'être le cas…

 

J'allais pour poursuivre mon écoute quand je sentis une main sur mon épaule. Glenn et Carol étaient là, et Carol examinait mon visage avec un sourire compatissant que je ne lui connaissais que trop bien ces temps-ci. Glenn me fit un léger sourire avant d'entrer, et ce fut au tour d'Abe d'arriver à son tour, me gratifiant d'un charmant : T'inquiètes pas, t'es toujours aussi belle. Ils entrèrent chacun leur tour, Abe restant à mes côtés et Michonne reprennant la conversation.

 

Michonne : Tu l'as eu où ce flingue ?

Glenn : Tu l'as pris, non ? A l'armurerie ?

Carol : C'était stupide, pourquoi tu as fait ça ?

Rick : Juste au cas où.

 

Le grand soupir que je poussais attira tous les regards, mais Abe posait sa main sur mon épaule, signe que je devais me calmer.

 

Rick : Désolé, Athena, vrai…

Moi : Ta gueule.

Glenn : Deanna organise une réunion ce soir, pour ceux qui veulent.

Abraham : Pour bannir Rick ?

Glenn : Pour essayer.

Carol : On n'en sait rien. Maggie est avec Deanna, elle va découvrir ce que c'est.

Abraham : -soupir-

Carol : A la réunion, tu diras que tu étais inquiet à propos des violences conjugales et que personne n'essayait d'y remédier. Tu diras que tu as pris une arme pour t'assurer de sauver Jessie des mains d'un homme qui n'a pas hésité une seconde à te sauter dessus. Dis leur que tu feras ce qu'ils veulent, raconte leur l'histoire qu'ils veulent entendre.

Moi : Avec un dégénéré pareil ? C'est pas chose gagnée.

Abraham : Athena…

Moi : Non, non, j'ai mon mot à dire aussi là dessus. Mais plutôt crever que de refaire face à une stupidité aussi grande.

Rick : Il faut quoi de plus pour que tu me pardonnes ?

Moi : -sans regarder Rick- Que je te fasse mal comme jamais tu n'as eu mal de toute ta vie. Et là, tu comprendras ce que ça fait de se sentir trahi par un membre de sa propre famille.

 

Dégoûtée par ce que je venais d'entendre, la nicotine était ma seule solution. J'allumais une cigarette et fermais les yeux, tandis que Carol reprenait la parole.

 

Carol : C'est ce que je fais depuis que je suis ici. Raconter des salades.

Michonne : Pourquoi ?

Carol : Parce que ces gens sont des enfants, et que les enfants aiment les histoires.

Abraham : Que se passera-t-il après les beaux discours, et qu'ils essaieront toujours de le bannir ?

Glenn : Ils surveillent l'armurerie maintenant.

Moi : Ça sera pas un problème.

Carol : Nous avons toujours des couteaux. C'est tout ce qu'il nous faudra contre eux.

 

Rick soupira avant de reprendre la parole.

 

Rick : Ce soir… A la réunion… si jamais ça tourne mal… je siffle. Carol s'occupe de Deanna, je prends Spencer, Michonne, tu t'occupes de Reg, Athena de Pete, tandis qu'Abraham et Glenn nous couvrent, en surveillant la foule. 

Michonne : On peut leur parler.

Rick : On le fera. Si rien n'aboutit à quelque chose de positif, on peut s'occuper des quatres en les menaçant de leur trancher la gorge.

Moi : Démerde toi pour Pete, je bougerais pas mon cul pour toi, Grimes.

 

Il soupira.

 

Glenn : Comme au Terminus ?

Rick : On s'en tient aux menaces. Ils nous donnent accès à l'armurerie, et après c'est fini.

 

Visiblement, mes paroles passaient encore dans le vent. Soit, je ne prendrais pas parti à tout ça.

 

Glenn : Tu voulais vraiment en arriver là ?

Rick : Non. J'ai atteint mes limites. Et j'ai pété un plomb. Voilà où nous en sommes.

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