Touhou Side story : La Deuxième Guerre

Chapitre 12 : Un entraînement spécial

2600 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2019 00:37

3 mois se sont écoulés depuis la bataille s'étant déroulé au pied de la Montagne des Yokais. Depuis ce jour où la mauvaise moi avait failli prendre définitivement le contrôle de mon être, je m'étais fait sévèrement réprimandée par Yukari le soir qui en a suivit, et elle intensifia mon entraînement depuis ce jour. En effet, je devais encore assimiler le Fantasy Seal, la technique ultime de ma lignée. Bien qu'étant une yokai, et donc incapable de la réaliser, Yukari connaissait néanmoins les procédés de cette attaque. Ses explications furent simples, contrairement à la pratique. De ce fait, mes premiers essais m'épuisaient plus qu'autre chose, car invoquer des pouvoirs divins me prenait largement plus d'endurance que je ne le pensais. Cependant, au bout d'un mois et demi, j'avais réussi à lancer pour la première fois cette technique, bien que je fus à bout de forces. Depuis ce jour, je m'entraînais à en envoyer le plus possible avant de tomber à terre, et ce, jusqu'à aujourd'hui.

Concernant mes combats du soir, je gagnais de plus en plus contre mes adversaires volontaires. Maintenant, j'égalais quasiment Marisa et Mokou en combat singulier, et hier soir, j'ai remportée ma toute première victoire contre Sakuya, en 20 combats, et ce, malgré son pouvoir d'arrêt du temps. Elle accepta volontiers un combat supplémentaire le lendemain, à savoir ce soir.


J'étais à l'entrée du manoir, attendant patiemment la servante de la vampire. Comme à son habitude, Marisa était avec moi pour contempler mes progrès durant cet affrontement. Dans ces moments-là, avant l'arrivée de mon adversaire, nous parlions de tout et de rien : le sujet pouvait aller du progrès vis-à-vis de mes entraînements à ce que pouvait prévoir l'Équipage Amakusa. Depuis leur tentative d'invasion, ils n'ont jamais essayé de faire quoi que ce soit de plus, c'était bien cela qui m'inquiétait.


La nuit était calme, les lumières étaient à leur luminosité minimales afin d'éviter tout soupçons de l'ennemi qui pouvait tout voir depuis le ciel. J'entendis la porte du manoir s'ouvrir, mais, à ma grande surprise, ce n'était pas Sakuya qui était sortie, mais une personne encore plus importante :


"Madame Scarlet ? Mais ? Où est Sakuya ?


-Elle se repose en ce moment, je lui ai demandé de me laisser sa place pour être ton adversaire ce soir. Je suis intriguée de voir tes progrès. J'ai entendu qu'hier, tu avais réussi à la battre. Voyons voir si tu peux passer à la vitesse supérieure en essayant de vaincre la maîtresse des lieux !


Oulah, combattre Madame Scarlet ? Carrément ? Mais j'ai à peine réussi à gagner contre Sakuya hier ! Si elle veut me combattre, c'est qu'elle pense que je suis à son niveau. Bon du calme Seika ! Du calme ! Tu seras forcément amenée à être l'adversaire de personnes largement plus puissantes qu'elle ! Donc tu ne dois pas reculer devant ce genre de défi !


Légèrement hésitante, je lui répondis :


-C'est un honneur Madame Scarlet. Alors ? Quelles sont les modalités du combat de ce soir ?


-Tout comme tes précédents combats contre Sakuya, la première à infliger un coup gagne, que ce soit à distance ou au combat rapproché, mais avec une règle de plus : aucune de nous deux ne doit se déplacer à pied ou en vol hors du domaine du Manoir ! Marisa, si tu ne vois pas d'inconvénients, pourrais-tu arbitrer ce combat s'il te plaît ?


-Comme tu veux !"


Les modalités étaient mises en place. Si je voulais remporter ce combat, il fallait esquiver du mieux que je puisse tous les tirs de Madame Scarlet, et ce, dans un espace légèrement restreint. Bien que je ne l'ai vue combattre qu'une seule fois de ma vie, je me sentais finalement prête à l'affronter.


Après nous être déplacés au milieu du jardin du manoir, nous étions prête, face à face et séparées de 15 mètres. Marisa se tenant à l'écart en commençant un décompte :


"Vous êtes prêtes ? 3... 2... 1... COMMENCEZ !"


À ce signal, nous nous mîmes instinctivement à nous propulser dans les airs à une grande vitesse. Tandis que la vampire lança plusieurs tirs en forme de lance droit sur moi, je réfléchissais durant quelques quarts de secondes à une tactique qui pourrait me faire gagner ce combat :


Il me faudrait quelque chose qui pourrait la déconcentrer mais quoi donc ? Les orbes yin yang pourraient m'être utile, mais si je les utilise trop, je pourrait tomber d'épuisement. Je devrais utiliser l'environnement pour avoir la réponse à mes questions.


Tout en esquivant chaque lance tirée par Madame Scarlet, je jetais un coup d'œil rapide sur l'environnement. Néanmoins, aucune chose dans le périmètre n'était adaptée au combat, je devais donc trouver des choses hors du domaine, mais cela signerait ma défaite. Je dusse alors me résoudre à quelque chose :


Essayons de prendre les arbres aux alentours. Si je ne peux pas venir vers eux, alors ils viendront à moi !


En me concentrant, je fis déraciner à distance deux d'entre eux, non loin de là qui vinrent à moi. En restant concentrée, je divisais les troncs en plusieurs et long morceaux, assez pour contrer quelques projectiles de mon adversaire. Cette dernière m'envoya 1 tir d'une grande taille en forme de lances en me disant :


"Et bien, et bien ! Tu as effectivement bien su améliorer la maîtrise de tes pouvoirs autant du côté de ta mère que du côté de ton père. Mais voyons si tu es à mon niveau !"


Afin de me défendre, je répliquais en lui envoyant un des troncs maintenu sous mon contrôle qui explosa. Le souffle me fit perdre l'équilibre de mon vol. Malgré cela, je n'étais pas hors-jeu pour autant.


Woah ! C'était moins une ! Un peu plus et cette perte d'équilibre allait devenir un problème ! Essayons l'eau maintenant ! Maman m'avait dit qu'à Gensokyo, les vampires ont ce point faible lorsqu'il est utilisé en quantité suffisante. Le Lac Brumeux devrait me suffire, ça doit être considéré comme un coup à part entière pour ce combat.


Le Lac Brumeux était l'étendue sur lequel se trouvait le Manoir du Démon Écarlate. Je pris donc une quantité suffisante pour que mon attaque soit comptabilisée. Et plaça ce volume à distance de moi.


Il me fallait maintenant combattre la maîtresse des lieux. Je sentais l'aura de cette dernière se déplacer à une très grande vitesse autour de moi, bien que je ne la voyais pas. Soudain, je la sentis s'approcher vers ma position à une vitesse vertigineuse, plus précisément derrière moi. Je commençais alors à mettre en mouvement le volume de liquide que j'avais fait flotter dans les airs, avant de me retourner.


À ma grande surprise, en me retournant, je vis que la créature qui se trouvait devant moi n'était pas la maîtresse des lieux, mais bien une autre créature, dont la petite taille était pratique pour se faufiler dans les ombres ou l'obscurité de la nuit.


Une chauve-souris ? Pourtant, son aura est identique à celle de Madame Scarlet !


Soudain, en l'espace d'une fraction de seconde, cette bête se transforma et prit son apparence originelle, celle de mon adversaire, qui prépara sa main pour infliger un coup de griffe avec ses longs ongles, devenus pointus tel des couteaux. Cette attaque allait très certainement lui accorder la victoire, si je ne réagissais pas au plus vite.


Instinctivement, je fis barrer sa route en envoyant le dernier arbre sous mon contrôle, entre elle et moi. Malheureusement, sa force surpassait largement l'épaisseur du tronc. Elle trancha sans difficultés l'obstacle et retenta son offensive.


Elle veut se la jouer au combat rapproché ? Très bien ! Mais j'ai une surprise pour elle !


Je préparais mon eau, ayant pris par mes soins, une forme ronde, le tout dans l'espoir qu'il éclaboussera la vampire avant qu'elle n'ait eut le temps de porter son coup. Le final de ce court combat était à son point culminant. Nul d'entre nous deux savait quel coup allait atteindre en premier.


Nos deux attaques firent mouche simultanément. Madame Scarlet avait réussi à me griffer au niveau de l'épaule gauche, tandis que j'avais réussie à l'asperger entièrement d'eau, ce qui lui fit excessivement mal.


Malgré ma légère blessure, j'eus assez de forces pour retirer d'un seul coup, chaque goutte de l'eau que je lui avais infligée.


Elle ne doit pas en souffrir plus, ce combat est terminé.


Ainsi, nous redescendîmes vers Marisa, qui nous annonça le résultat :


"Et bah ! Seika, t'as réussie à être ex aequo avec Remilia ! C'est déjà pas mal du tout !


-Merci Marisa, bon ce combat m'a un peu épuisé, je vais me reposer. Merci Madame Scarlet d'avoir contribué à mon entraînement de ce soir !


-Ne me remercie pas, c'est pour le bien de ton entraînement. Me répondit-elle.


Toutes m'ont bien aidée à perfectionner mon entraînement. Combattre différents adversaires me permet de me débrouiller et de m'adapter à chaque situations. Lorsque la guerre contre l'Équipage Amakusa sera terminée, je ne saurais combien les remercier. Mais bon ! On verra ça demain, la nuit porte conseil, comme on dit !


En arrivant dans ma chambre, je me mis rapidement dans mon lit, et fermais les yeux, m'évanouissant peu à peu dans mon sommeil. Cependant, cette nuit n'allait aucunement m'être positive.


En effet, j'entendis une voix, une voix que j'entendais de plus en plus souvent dans mes rêves, ces derniers temps, une voix que j'espérais ne plus jamais entendre :


"Tu as beau m'avoir chassée ce jour-là, ce jour où tu m'as cédé ta place ! Mais tu ne pourras pas me maintenir dans cet état éternellement. Tôt ou tard, je reviendrais te parler même lorsque tu seras éveillée comme avant, et à ce moment-là, je t'affaiblirais psychologiquement avant de pouvoir prendre entièrement le contrôle de ton corps et tuer ceux gênant notre quête de vengeance !


-Tais-toi ! Je ne te laisserai plus toucher à Marisa !


-Je ne me tairais pas ! Lorsque je reprendrais le contrôle, je commencerais par cette gêneuse !"


À ce moment-là, j'eus des visions d'horreur, où je me vis tuer, brûler, étriper et faire souffrir Marisa, son visage était celui de l'agonie, et avait une légère ressemblance au visage de mes parents lorsque je vis la tête de ces derniers rouler sur la sol avant de se faire écraser par K.A.


Ainsi, mes pensées prirent une tournure cauchemardesque. Avec une série de visions du même genre.


"TAIS TOI ! SORT DE MA TÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊÊTE !!!"


Je m'étais réveillée en hurlant sans m'en rendre compte.


Encore un cauchemar... Ça n'arrête pas ces derniers temps... Seika ! Je trouverais un jour un moyen de te faire taire définitivement !


Ayant peur de refaire ce même cauchemar, je décidais de me lever afin d'aller seule dans la salle où j'avais pour habitude de m'entraîner avec Yukari. Cependant, en sortant de ma chambre, je vis au loin, une personne m'ayant remarquée ouvrir la porte, il s'agissait de Mokou, se baladant aléatoirement dans les couloirs du manoir :


"Et bien ! Tu es bien matinale Seika !


-Tu ne dors pas Mokou ?


-Avec mon immoralité, le sommeil n'est plus vraiment important. Mais dis-moi, pourquoi es-tu réveillée si tôt ? Le soleil ne s'est même pas encore levé.


-Accompagne-moi jusqu'à la terrasse, s'il le soleil ne s'est pas encore levé. Je t'expliquerais en chemin.


Après quelques minutes de marche, nous arrivâmes vers la Terrasse du manoir, l'aube n'allait pas tarder à apparaître à l'horizon. Mokou comprenait maintenant tous mes maux qui sévissaient dans ma tête depuis maintenant 3 mois, au moins une fois par semaine :


"Ainsi, la mauvaise toi te torture dans ton sommeil pour t'affaiblir psychologiquement... Je vois... "


Elle semble songeante... je devrais d'ailleurs lui demander ses vraies motivations qui l'a fait nous rejoindre dans le combat :


-Je voulais te poser une question Mokou... Quelle était l'autre raison de nous avoir rejoint ?


Elle me regarda soudainement en souriant et en s'asseyant par terre, me regardant d'un sourire légèrement gênée avant de me parler sérieusement :


-Disons que la mauvaise toi m'a rappelée ce que j'étais à une certaine époque.


-Comment ça ?


-Il y a environ 1 300 ans, mon père, le chef du clan Fujiwara, avait demandé en mariage une jeune fille venant de la lune et ayant bu l'Elixir d'Hourai. Son nom : Kaguya Houraisan !


-Kaguya Houraisan... Attends ! Tu veux dire LA Kaguya Houraisan ? Celle qui dirige le Palais de l'Éternité !!?


-C'est cette même personne oui... lorsque mon père l'a demandé en mariage, Kaguya lui a demandé de lui ramener 5 objets situés officiellement aux quatre coins de l'Asie. Cependant, mon père ayant cherché en vain ces objets au fil des années qui en ont suivit, a fini par abandonner, déshonorant ainsi le clan Fujiwara. Pour se racheter, il a dû faire seppuku et s'est donc ouvert le ventre. J'ai mené une enquête de mon côté et j'y ai découvert que Kaguya avait en réalité les 5 objets en sa possession. À l'époque, je m'étais juré de me venger d'elle. De ce fait, il me fallait quelque chose qui puisse rivaliser avec son immortalité. J'étais prête à tout pour venger mon père mort injustement. J'ai fini par retrouver et boire l'Élixir d'Hourai, du moins, ce qu'il en restait, le tout au prix de mon humanité. Depuis ce sombre jour, les humains me craignaient, me considérant comme un monstre. J'avais donc décidé d'errer aux quatre coins du pays, détruisais tout village sur mon passage. Quelques siècles plus tard, j'avais fini par retrouver Kaguya ici, à Gensokyo, bien avant que cette région ne soit scellée. Par la suite, chaque fois que nous nous voyons, nous nous entretuons indéfiniment, puisque nous sommes immortelles, toutes les deux. Malgré cela, bien que je n'aie toujours pas pardonné Kaguya, j'ai fini par laisser tomber mon objectif de la tuer, avec le temps. Mais aujourd'hui, je regrette amèrement les vies que j'ai détruites durant les siècles où j'errais sans but. La raison qui m'avait fait en partie rejoindre le combat à vos côtés, était le fait que je ne voulais pas voir quelqu'un emprunter le chemin où je m'étais engagée autrefois. Un peu comme moi, ton père est mort à cause d'une personne envers qui tu t'étais jurée de te venger. Du moins, c'est ce que j'ai ressenti lorsque nous avons combattu l'Assassin Masqué et lorsque tu as laissée la mauvaise toi prendre le dessus.


L'Histoire qu'elle venait de me raconter était, en effet, similaire à la mienne par certains endroits. Je me sentais un peu moins seule à présent, avec quelqu'un qui a vécu des choses semblables, il était beaucoup plus facile de comprendre ce qu'on ressentait.

L'aube finissait par se lever, quand soudain, une petite explosion se fit retentir depuis le jardin.


Qu'est-ce que c'était que ça ?


Par réflexe, Mokou et moi-même nous avançâmes rapidement vers ce qui semblait être deux anciens ennemis...

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