Un jour à Gensokyo

Chapitre 29 : Un affaire en or dans un journal

706 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 28/03/2020 20:17

Tom se baladait dans le jardin. Sa journée fut longue et éprouvante et elle touchait à son terme. Il regardait les nuages. Le ciel était rougeoyant, le Soleil se couchait. L’air était frais et pure. Il respira à plein poumon. Il entendit un léger sifflement. Il ferma les yeux. Il entendait le vent qui soufflait.

Puis il entendit une voix.


-Cela faisait un bail. Comment vas-tu ?


Il rouvrit les yeux et regarda autour de lui. Il ne voyait personne mais reconnaissait cette voix.


-Aya ? Où es-tu ? Lança-il aux quatre vents.


Il se leva du banc sur lequel il était assis, fit quelques pas avant d’être ébloui.


-Parfaite. Elle est parfaite la photo. Merci Tom.


Encore, éblouie par le flash, il se frotta les yeux.


-Aya, à quoi joues-tu ?

-Je fais mon travail, prendre …

-Les gens par surprise, non ? Demanda-il ironiquement.

-Tu sais, tu peux être très drôle des fois.

-Mon humour serait suffisamment lourd pour te clouer au sol. Qu’est-ce que tu fais donc ?

-Mon travail. Je suis une journaliste. J’enquête, je réalise un reportage et je prends des photos. D’ailleurs, mon numéro où tu étais sur la couverture s’est très bien distribué.

-Quoi ? Tu m’as mis à la une ! S’égosilla-t-il.

-Ben oui. Je n’avais pas grand-chose d’autres à mettre à la une et un nouvel arrivant comme toi, si mignon, c’est bon pour mon journal.

Tom était allé se rasseoir pendant qu’Aya parlait.

-Fort bien. T’es-tu renseignée sur moi depuis ce jour ?

-Bien sûr. Tu es en Gensokyo depuis plus d’un mois, tu étudies la magie, notamment avec Patchouli, tu ne supportes pas l’alcool, tu as tendance à draguer les jolies filles, …

-Attend un peu. Comme tu sais ça ? Disait-il en regardant la journaliste de travers.

-J’ai mes sources.


Tom regardait d’un certaine œil la tengu. Elle affichait un sourire suspect.


-Aya, comment le sais-tu ?

-Une bonne journaliste ne révèle jamais ses sources. Disait-elle en bombant le torse et en se le tapant avec le poing.

-D’accord. Dans ce cas, je vais devoir utiliser mon plus terrible pouvoir : la persuasion.


Tom se leva, marcha vers Aya. Il la serra de ses bras au niveau de ses hanches et commença à la complimenter en lui faisant les yeux doux. Elle mit quelques instants avant de se ressaisir et de s’envoler. Tom esquissa un sourire satisfait.


-Mes sources avaient bien raison. Disait Aya qui était à quelques mètres du sol.

-Le plus terrible des pouvoirs n’est pas toujours le plus violent. Répondit-il.

-Je sais que tu ne suis plus les cours de Patchouli.

-Oui et ?

-Tu ne sais pas où aller vivre ?

-On m’a proposé de rester au manoir.

-Je vois que tu as envie d’avoir ton propre chez-toi, non ?

-En quoi vois-tu ça ?

-Je suis une tengu. Je vois quand quelqu’un rêve de liberté et d’indépendance. Ta façon de regarder le ciel, songeur. Tu rêves de voler ?

-Oui. Et oui encore. Je souhaiterais m’installer «chez-moi». Je souhaite voler. Etre libre dans le ciel, c’est tellement magique.


Aya se reposa et donna un de ses journaux à Tom.


-Tiens, lit ça, page 12.


Il prit le journal et l’ouvrit à la page indiquée et commença à lire.


-Une maison abandonnée ? Pour quoi faire ?

-Tu souhaites t’installer ? C’est la maison parfaite pour toi. A mi-chemin entre le village et le lac Brumeux.


Tom referma le journal, se gratta le menton et s’enfonça au plus profond de ses pensées.


-Comment me l’approprié ? Demanda-il.

-Tu t’y installes. Les humains et les yokai ne veulent pas y vivre, tu seras tranquille.

-C’est une bonne idée. Je devrais peut-être te remercier.

-Oh, de rien. Tu pourrais me donner une inter…


Tom la pris dans ses bras et l’embrassa sur sa joue.


-Non, pas aujourd’hui.


Il la relâcha, elle était rouge.


-Aya. Je prendrais cette maison. Je compte vivre à Gensokyo, pour toujours.

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