Née sans étoiles

Chapitre 2 : Installation

2574 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 03/12/2018 23:08

J’atterrissais à Seattle ! (lundi)

 

Mon père, le vrai, Charlie, Chef de la police à Forks s’impatientait dans le hall de l’aéroport !

Charlie n’a aucune patience, je dois tenir de lui !

Tous les passagers étaient déjà sortis de l’aéroport alors que je poirotais devant le portique qui avait violemment sonné  me faisant sursauter ! Je soupirais, baissant la tète !

L’agent de sécurité au portique, main sur la sacoche de son pistolet me regardait, interrogateur !

Je soupirais à nouveau ! Qu’est ce qu’ils avaient tous à flipper devant des armes de défenses ! Bon âpres, il n’y avait pas que des armes de défense ! il y avait une arbalète, une carabine à air comprimé et surtout une carabine 22LR avec sa longue vue avec quelques couteaux - Je lui tendait un papier en lui expliquant que c’était un héritage de mon oncle disparut ! J’étais stressée ! Or de question de laisser ca à l’abandon chez Nicolas, en plus, la plus part étaient mes armes ! Je n’avais même pas put tout emporter !! L’homme regarda le document et comprit de suite en voyant l’identification militaire sur le sac ! Il me fit signe de la tète. Je pris le sac et parti à la rencontre de mon père !

 

J’eus à peine le temps de lever la tète que Charlie se jeta sur moi pour m’étreindre !

Cela faisait 5 ans que je n’étais pas revenu à Forks ! Je pouvais donc comprendre cet accueil si chaleureux, car en temps normal, il n’était pas si démonstratif, enfin, pas d’après mes souvenirs !

« Bonjour ma chérie, tu as fais bon voyage ? »  Tout excité, me serrant un peu trop fort.

« Bonjour Charlie, oui, merci ! » Je soufflais, essayant de me dégager doucement.

« Viens, je t’aide ! Je te prends ta valise et un de tes sacs ! »

 

Ma valise était beaucoup plus petite que les sacs, disons que les habits n’étaient pas vraiment une priorité pour moi.

Je  soulevais le deuxième sac tant bien que mal, le balançant sur mon épaule jusqu’à sa voiture de fonction. Bien sur les gyrophares étaient allumés ! Super pour la discrétion ! Laissez-moi mourir avant de monter dans cette fichue voiture de patrouille !

Je posais difficilement mon gros sac à terre mais fis emporté par l’élan de son poids, je me retrouvais à plat ventre sur le sac devant la voiture. Ca commençait bien !

La poisse était de retour !

 

 Je sursautais en sentant mon père tirer un des trous à l’arrière du jeans au niveau du haut de ma cuisse,  me disant de sa grosse voie « Isabella Marie Swann, qu’as-tu de dessiné au feutre sur ta cuisse que je vois à travers ton jeans? »

Oups ! Je me relevais doucement, tirant sur mes manches, tète baissée « Charlie, ces trucs dessinés ne sont pas au feutre, on appelle ca des tatouages ! » - « et ta mère a accepté ca ? » - « oui, de toute manière, je veux dire, ce n’est pas comme si elle s’en préoccupait ! Et je les ais fait avec tonton Nicolas ! »

Il soupira : « Bon, je ne peux pas dire grand-chose ! Il est claire que je n’ais pas été très présent pour toi ces dernières années ! Mais ca va changer ma chérie ! Allez, monte ! » Tout en rangeant les affaires dans le coffre.

 

Nous partîmes, il me demanda pourquoi j’avais mis autant de temps au portique de l’aéroport. Je lui expliquais pour les armes, ce que j’avais appris avec Nicolas! Il sourit !!Qu’es ce qu’il avait en tète, il ne croyait tout de même pas que j’allais lui apprendre à manier mes armes ou mes bâtons de défense ? Moi-même, je m’y entrainais depuis 4 ans et je ne connaissais pas tout !

 

Après 2H40 de route, nous arrivions à Beaver, petit hameau à 15 kms de Forks! J’avais eut le temps d’expliquer la situation de tonton Nicolas ! Je ne voulais pas tout lui dévoiler de suite de peur qu’il fasse demi-tour en prenant sa carabine ! J’avais encore du temps pour lui expliquer !

Et j’avais besoin de temps. J’avais besoin de calme, de paix.

La maison avait été repeinte, ce qui l’a rendait beaucoup plus accueillante  et Charlie avait refait une plus grande terrasse sur l’arrière de la maison avec l’aide de Billy, son beau-frère !

 

Billy était le chef de la réserve indienne Quilleute de la Push, une des 5 nations des Quinault. La Push comptait 448 habitants avec une superficie 10  fois plus grande que Forks. Il s’était marié avec la sœur de Charlie, ils étaient amis depuis toujours et inséparables ! Ma tante était morte lors d’un accident de voiture 6 ans auparavant !

Bill avait eut un fils, Jacob et des jumelles, Rébecca et Rachel ! Mes seuls cousins.

 

Charlie monta ma valise et on mit les sacs dans le cabanon au fond du jardin, ca aussi c’était nouveau! Par contre, ma chambre d’enfant n’avait pas changé hormis une nouvelle couette !

Il me dit qu’on verrait dans la semaine pour améliorer ma chambre, avant de reprendre les cours au lycée de Forks ! Cela me laisserait le reste de la semaine pour m’installer et surtout pour trouver un job rapidement ! C’était la première urgence !!

 

Mon père m’emmena dans le garage, et je fus soulagée de voir que ma moto cross était bien arrivée ! Mon père avait l’air septique en regardant la moto. « Tu comptes aller au lycée avec ca ? » - « Charlie! » soufflais-je « Ca c’est une moto cross, une 500 kx que je conduis depuis l’âge de 12 ans ! J’ais même gagné certaines courses avec, donc tu n’as pas à t’inquiéter ! Et c’est en attendant de payer les réparations et de ramener la voiture de tonton !! »

Mon père leva les yeux au ciel et soupira : « et la voiture, tu l’as conduit depuis quel âge ? », Devais je lui dire la vérité ? Je ne voulais pas inquiéter mon père sur mes anciennes activités ! Après tout c’est mon oncle Nicolas qui m’avait appris sur circuit ! Je lui répondais doucement avec un léger sourire: « depuis…2 ans ? ». Ca ressemblait plus à une question. J’avais eut mon permis à 14 ans, âge légal en Dakota. Nicolas était au top pour se genre de formalités.

C’était un bon compromis, je lui mentais qu’à moitié. Bien sur que j’avais commencé bien plutôt ! A 12 ans comme pour la moto!

 

Étant plus jeune et ne touchant pas les pédales de la voiture, je repensais à mon tonton qui m’avait scotché des calles en bois sous mes converses pour embrayer et jouer du talon-pointe du pied droit lors de courses de cotes et sur circuits ! Mais ca, je n’allais certainement pas lui dire !

« Ta mère m’a vaguement parlé de ta vie, enfin des cinq dernières années ou je ne t’ai pas vu ! Des soucis que tu as eus après le décès de ton grand père! Elle m’a dit aussi que tu fumais ? Bon, je fume aussi alors, je ne vais rien te dire ! Mais pas trop dans la maison ! …Et ne t’inquiète ma puce, je suis sur qu’ils vont retrouver Nicolas! C’est quelqu’un de fort et d’intelligent, ca ira !! » Dit ‘il avec un petit sourire voulant me rassurer.

Je commençais à trembler à l’évocation de mes deux pères de substitution, je hochais la tète pour dire oui, mais surtout pour chasser les larmes qui me montaient aux yeux !

«Bon, allez ! Nous sommes invités ce soir à la Push chez Billy, il a hâte de te revoir ! » Sourit’ il.

 

Nous nous préparâmes et partîmes à la Push dans le véhicule de patrouille !

Je sursautais en entendant la sirène que Charlie mit à notre arrivé au bar-restaurant de la Push!

« CHARLIE!! » criais-je pour me faire entendre à travers la sirène ! Il éclata de rire ! Ben voyons !

J’eus à peine le temps de sortir de la voiture, que deux gros bras me soulevèrent du sol en me faisant tournoyer ! « Jacob, arrête, s’il te plais ! J’ai la tète qui tourne !» J’éclatais de rire. Il me déposa à terre en me faisant un gros bisou sur la joue.

 

Ca faisait du bien de les revoir. Mon cousin avait pris en centimètre mais aussi en masse. J’appris que mes cousines étaient à la fac de Seattle. Je courus vers Bill pour l’embrasser, manquant de trébucher sur un caillou. Dieu, pourquoi les cailloux poussaient ‘ils n’ importe où ?

« Alors ma belle, comment vas-tu ? Tu es contente d’être ici avec ton père ? » Me fit Bill.

« Oui tonton, j’avais besoin de souffler, surtout de me rapprocher de Charlie ! » répondis-je.

« Ton père n’arrête pas de nous parler de toi depuis deux semaines, il était temps que tu arrives ! Mes oreilles n’en peuvent plus ! » Fit-il avec un sourire.

« Ah ouais ? » fit mon père, un sourire en coin « attend que je te menotte, tu ne diras plus la même chose ! » regardant Bill en faisant tourner ses menottes autour de ses doigts. Je réalisais qu’en faite, mon père était un grand gamin !!

 

Jacob m’entraina à la plage sur sa moto. J’adorais cet endroit, c’était pour moi un havre de paix, un endroit ou me ressourcer. Cette plage était tellement belle avec ses rochers éparpillés au loin dans l’océan et ses souches de bois sur la plage. Les couchers de soleil étaient plus que magnifiques. Je fermais les yeux et pris une grande inspiration.  Tout ca allait être chez moi maintenant ! Pendant un temps du moins!

 

J’entendais les autres de la Push arriver. Je leur dit à tous bonjour, j’étais contente de les revoir eux aussi, les anciens comme les jeunes! Ils avaient tous ramenés de quoi faire un bon repas pour ce soir. Un feu fut allumé sur cette belle plage !

 

« comment tu vas, Bella ? » me fit Jacob soucieux en marchant avec moi.

Je lui répondais avec un sourcil levé : « maintenant ou en général ? ». Il y eut un silence. Je soufflais,  baissant la tète. Que pouvais-je dire!  Je lui murmurais : «ca va Jacob ! Je gère, j’ai l’habitude maintenant !».

Il me serra fort dans ses bras, je fermais les yeux, enfouissant ma tète dans son torse !

« Bella, je suppose que tu veux aller à ton endroit préféré ? Si ton père te cherche, je lui dirais ou tu es ! Je sais que t’en meurs d’envie ! Vas ‘y ! » Sourit Jacob, se détachant de moi.

Mes yeux s’égayèrent, je me changeais derrière un rocher de la plage, mettais un caleçon court, gardais mon sweat fin à manche, mis mon ipod sur le haut de mon bras avec le velcro, mes écouteurs dans les oreilles et partais dans l’eau, un large sourire sur mon visage ! L’eau était un peu fraiche mais ca n’avait pas d’importance. J’allais sur mon rocher! La, j’étais bien ! J’étais sereine.

 

Je revenais à temps pour le repas ! Je regardais tout le monde autour du feu! Les jeunes avaient bien grandis et les parents n’avaient pas vraiment changés !

Charlie riait et chahutais avec Bill ! Les meilleurs amis du monde !

 

J’inspirais à fond, je me sentais bien, chez moi ! ca faisait longtemps que ca ne m’étais arrivée !

J’entendis mon père crier « Bella, mais bon sang, viens voir ici ! ». Je sursautais.

J’avançais timidement vers mon père, qu’es ce qu’il me voulait, il me retourna dos à lui « c’est quoi encore que ces coups de feutre sur tes mollets ? Dis-moi que tu n’en as pas d’autres ? » Me mettant une claque sur les fesses qui me fit sursauter à nouveau! Je soupirais ! J’allais  mourir de honte ! Je sentis la chaleur envahirent mes joues ! Je me retournais doucement « Charlie, ce sont des tatouages ! Et oui j’en ai plusieurs ! Il faudra t’y faire ! Et non ca ne s’effacera pas ! » Mon père souffla à son tour et tout le monde rit !

Jacob rétorqua « Charlie, laisse couler ! On en a tous! ». Charlie haussa les épaules.

 

Nous rentrâmes à 1H00 du matin, ce qui m’arrangeait bien ! Charlie monta se coucher aussitôt.

Je me fis une tasse de café et Je rangeais les habits de ma valise dans mon armoire en faisant le minimum de bruit pour ne pas réveiller Charlie. Ca ne prenait pas longtemps, vu le peu d’habits que j’avais apporté. C’était principalement des leggins, Baggys et sweat, quelques jeans.

 

Je sortais par ma fenêtre, montais sur la corniche et m’installais pour fumer! Je décrétais que ce serait mon fumoir perché !

 Je réfléchissais et au bout d’un moment Je laissais couler mes larmes en pensant à Nicolas.

 Ou était ‘il ? Allait’ il bien ?

 

Il allait falloir que je fasse des recherches, téléphoner à la base militaire, mais il ne me dirait rien, je le savais très bien mais je comptais bien les harceler pour qu’ils mettent tout en œuvre pour trouver Nicolas. Je savais aussi que je devrais retourner chez Nicolas pour entretenir la maison et le dojo et contacter les collègues de Nicolas pour que l’on fasse des recherches ensemble. Et trouver une stratégie pour le faire revenir.

 

 J’avais gardé son gros blouson militaire et  je finis par m’endormir avec, les larmes coulant sur mes joues ! Avec son odeur !!

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