Née sans étoiles

Chapitre 8 : rentrée de lycée

2783 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/12/2018 15:01

Lundi, je me levais à 6H00 et je descendais directement à la cuisine me préparer un café.

J’avais réussi à dormir deux fois 2H, ce qui était un miracle. Enfin presque !

Je me préparais un sandwich quand Charlie arriva à moitié endormi.

« Ma puce, il est encore tôt ! » fit-il en m’embrassant.

« Bonjour, je sais Charlie, mais c’est l’habitude ! » déplorais-je en soufflant.

« Tu appréhende ta rentrée ? » me demanda t-il en se frottant les yeux.

« Un peu, mais ça va aller ! » voulant le rassurer.

 

Je montais prendre une douche, mettais un legging noir et un pull à capuche vert foncé.

Je sortais de la douche et vis mon père se ruer sur moi les mains en l’air, je lui mettais un taqué tellement fort, de peur, qu’il tomba les fesses au sol. J’allais finir par l’esquinter pour de bon.

« Charlie, faut vraiment que tu arrêtes avec ca ! Tu vois bien que je sais me défendre ? » Suppliais-je en l’aidant à se relever. Il se tenait encore la joue, elle était violacée. Bon sang !

Je fis une grimace en voyant sa joue.

« Nan, mais c’est bien ma chérie ! Je vais juste espacer mes attaques, tu t’y attends de trop ! »

Dieu, mon père était vraiment cinglé !

 

Charlie partait de bonne heure, il devait se rendre à Seattle et serait de retour mercredi matin et je soupçonnais qu’il se passe quelque chose de grave !.

Je préparais mes affaires dans un sac à dos dans ma chambre quand je sursautais avec la sirène de la voiture. Il n’allait pas arrêter ! Je soupirais. Avait ‘il un TOC lui aussi ?

 

Je descendais les escaliers manquant de trébucher, pris mon sandwich et une bouteille d’eau. Je grimpais sur ma moto, capuche sur la tète et partis en trombe. Sur le chemin, je doublais plusieurs voitures, zigzaguant à droite, à gauche et accélérais.

 Qu’est ce que j’aimais cette moto. Une pure liberté, une délivrance. Le vent dans les cheveux.

 

Au bout de 15 kms et 8min plus tard, j’arrivais sur le parking du lycée. Je grimaçais, il y avait beaucoup de monde. Beaucoup trop. La nausée me montait déjà à la gorge. J’inspirais profondément.

Je garais ma moto sur le coté de l’entrée. Les jeunes me regardaient, je baissais la tète, tirais sur mes manches et partis en direction de l’accueil. Je récupérais un plan du lycée, mon emploi du temps et un cadenas avec le numéro du casier. J’avais gardé mes écouteurs pour ne me concentrer que sur la musique ! Je vis tout de même un attroupement autour des yeux verts et des autres que j’avais vu à la Push. Que ce passait ‘il, ils distribuaient des bonbons ou quoi ? Je remarquais tout de même que l’attroupement n’était que féminin, bizarre !

 

Je cherchais mon casier quand j’entendis une voix familière m’appeler, je me retournais et vis Angela.

Je l’a connaissais depuis toute petite, on jouait souvent ensemble pendant les vacances, c’était ma meilleur amie. On s’appelait souvent et elle était aussi au courant de mon problème de santé. Elle aussi avait fait de la danse. J’enlevais un de mes écouteurs.

« Bonjour, ma Bella ! » fit-elle avec un grand sourire en arrivant vers moi.

« Bonjour Angy ! » répondis-je avec le même sourire.

« Bon sang, tu aurais pu passer à la maison ? » dit-elle en me serrant fort.

« Désolée ! Je n’ai pas vraiment eut le temps ! Je te raconterais ! » Répliquais-je, en me reculant doucement.

« Tu m’as trop manqué ma Bella ! »

« Toi aussi ! »

« Tu veux que je te guide ? Tu as quels cours ? »

« Attends.., j’ai maths ! » regardant mon emploi du temps.

« Moi aussi, on est ensemble ! » s’exclama-t-elle en sautant « Et enlève moi cette capuche, tu es toute mimi ! » Je pouffais !

 

Nous attendions devant la salle de Maths, quand je vis arriver un groupe s’avancer vers nous. Je me figeais en voyant encore ses fichus yeux verts ! Je me retournais devant Angela remettant ma capuche, baissant la tète sur mes convers, trouvant plus amusant de détailler mes vielles chaussures. Mes yeux commençaient à se voiler à cause de mon mal de tète !

 

Ce n’est pas vrai, il fallait que je sois dans la même classe qu’eux ! Bon sang ! Je devenais rouge comme une pivoine sentant mes joues chauffer ! Plus gênée, tu meurs !

Angéla le remarqua mais ne dis rien. Nous entrâmes et partirent nous assoir au fond de la salle. J’enlevais mes écouteurs, ma capuche et inspirais fortement. Ca n’allait pas être simple ces premières semaines de lycée. Ca allait être même très compliqué !

 

Évidemment, je trébuchais sur le pied de la table et fis voler mon sac en tombant. Fallait que cela m’arrive quand tout le monde entrait dans la classe. J’entendais des rires Je me relevais avec une grimace et allait m’assoir prés d’Angéla qui m’aida.

Je vis les autres des yeux verts se mettre à la rangée de table à coté de nous.

 Non ! Ils sont Sérieux ?

 Je baissais la tète pour que mes cheveux me cache le visage. Pourquoi se mettre aussi prés de nous. Au bout d’un moment, je tournais la tète vers Angéla pour lui dire que je lui expliquerais. Elle me fit oui de la tète.

 J’étais plutôt douée dans cette matière. Mon papi m’avait plus qu’aider en Maths jusqu’à mes 12 ans. Un papi dans le Bâtiment, ca aide ! Et puis j’étais en avance par rapport au programme de cette année, j’avais déjà tout lu, décortiqué et détaillé toutes les matières.

 

J’écrivais sur une feuille ce qui s’était passé et la tendais à Angéla. Elle l’a lut et explosa de rire et bien sur tout le monde se retourna ! Je baissais la tète en soufflant. Bon sang, Angy ! Pas dés mon premier jour ! Le rouge revint sur mes joues. Heureusement, le professeur avait l’air cool. Il ne fit pas de remarque.

Je fus tout de même prise de haut le cœur, je mettais mon front contre la vitre de la salle pour que la fraicheur me calme. Je réussi à me calmer, un peu.

 

Nous avions 2H de Maths, ca passa asses vite ! La sonnerie retentie, nous sortions dans le couloir quand Angéla me poussa jusqu’à mon casier. « Bella, tu as frappé Newton et une du clan Cullen ? Tu as fait fort ! ». Je lui avais montré la fille que j’avais visée dans mon jardin ne connaissant pas son nom.

Mais ce nom ‘Cullen’ me disait quelque chose et au bout de quelques secondes, je frappais mon front à plusieurs reprises contre la porte de mon casier. C’est pas vrai, ce sont les enfants du Docteur Cullen.

« Putain, je suis morte ! Charlie va me tuer ! J’ai dégommé un des enfants Cullen ! » Je soupirais en fermant les yeux restant la tête contre le casier.

« Bella, pourquoi ton père t’en voudrait ? C’était de la légitime défense et tu m’as dit que Charlie était ravi que tu te sois défendue! » Rétorqua t’elle en riant, en me retournant doucement.

«Charlie est un grand ami du Docteur Cullen, il va quand même m’en vouloir quand il le saura! Je suis foutue! » J’étais décomposée. Moi qui voulais la tranquillité, la paix, ca commençait mal.

« Ne t’inquiète pas, ca ira ! Le chef n’est pas bête ! Par contre toutes les filles du lycée vont t’en vouloir si elles apprennent que tu as agressé un des Cullen ! » Elle soupira.

« Je n’ai pas fait exprès, crois moi ! C’est quoi le problème ? » La regardant.

« Ils sont réputés pour leur beauté mais aussi leur intelligence et leur statut social ! Ils ont tous les cinq un grand avenir et se sont les meilleurs parties de Forks jusqu’à Seattle et les parents sont très impliqués pour la ville et la Push ! Je pense que tu t’es fait des ennemies vu que le seul célibataire restant du clan Cullen est Edward, les filles ont mis des options dessus !» 

 

Dans quoi je m’étais embarquée, je ne voulais pas d’histoire, juste qu’on me laisse tranquille !

Et c’était quoi le problème des filles, et c’était quoi ses options. Comment pouvait ‘on mettre des options sur un être humain, on en met sur une voiture ou une maison, pas sur une personne ? J’inspirais profondément en fermant les yeux.

 

« Tu as quel cours maintenant ? » Me demanda-t-elle.

Je me relevais du casier en soufflant et je vis le groupe des yeux verts, des Cullen passer devant nous. Je baissais la tète sur mon emploi du temps. Une main aux yeux verts frappa un casier prés du mien me faisant sursauter ! Il est sérieux ce mec ? Il cherchait quoi ! Une baffe ? Je repris mes esprits au bout d’un moment !

 

« J’ai histoire ! Et toi ? »  Demandais-je.

« Mince, j’ai littérature ! On se verra à midi alors? » Fit elle avec un petit sourire.

Je partais en direction de mon cours, mes écouteurs sur les oreilles et capuche sur la tète. Angéla m’avait expliqué que ce n’était pas loin, je me dépêchais. Quand j’arrivais à l’angle du couloir, je heurtais un…casier, pourquoi avait ‘on mit un casier au milieu du couloir. Je tombais à la renverse sur les fesses complètement ahurie me tenant le front.

 

Bien fait ma fille, la prochaine fois tu regarderas devant toi ! Je me frottais la tète et Je me mis à genoux pour ramasser mes livres, tremblante, en levant mes yeux je ne vis pas de casier mais deux personnes se baissant pour m’aider, le grand costaud aux cheveux noirs devant moi et le blondinet un peu en retrait. Nan, la honte, je clignais plusieurs fois des yeux. J’étais rentrée dans le costaud, un des Cullen. Mes joues s’enflammèrent. J’avais encore cours avec eux. Dieu, qu’ais je fais ! Pourquoi moi ! Et je commençais à avoir de violent maux de tète. Je fermais les yeux pour inspirer un bon coup.

Je me relevais doucement en m’excusant. Ils me sourirent tous les deux et rentrèrent en cours. Pourquoi me sourire, ils se moquaient de moi ou quoi ?

 

Je me retrouvais assise à coté de Mike  Newton, celui qui s’était pris un coup de plomb dans la cuisse, qui apparemment avait très vite oublié cet incident et qui commençait à prendre un peu trop ses aises avec moi. Heureusement, l’heure passa très vite et j’évitais de répondre à ses questions trouvant plus intéressant de dessiner.  Il commençait sérieusement à m’énerver. Il me mettait très mal à l’aise en me reluquant de haut en bas comme si j’étais un gâteau à la fraise ! Est-ce qu’il fallait que je lui casse un pouce maintenant pour qu’il cesse son rentre dedans ou aurais-je asses de patience pour le laisser tranquille quelques jours !

Au bout d’un moment, n’en pouvant plus de son monologue je finis par lui dire « Ta cuisse va mieux, Newton ? » Cela eut pour effet de le faire taire un moment. Je continuais mon dessin.

 

Mon esprit refit surface quand la sonnerie retentit, je partais vers le parking. Je fumais une cigarette pour me calmer, écouteur et capuche sur la tète en attendant Angy, Il fallait que je me repasse la musique de ma première représentation et que je visualise d’autres pas que je pourrais accorder avec ceux que j’avais déjà en tète.

Je hochais la tète assise en indien sur ma moto au rythme de la musique et sursautais quand une main tira ma manche. Angéla. Je lui expliquais mon embauche, ce que j’allais y faire, bref tout !

 

Elle dut aller manger à la cafeteria, j’en profitais pour me promener derrière le bâtiment principal au niveau du stade de Baseball en mangeant mon sandwich, je regardais le gymnase et levais la tète. Bien sur, une toiture terrasse, il y avait un escalier en colimaçon sur le coté du gymnase. J’allais pouvoir m’entrainer là haut ! Je grimpais. C’était idéal. Parfait !

 

L’après midi fut laborieux. Une fois en cours, je commençais sérieusement à trembler quand je demandais à sortir du cours . J’arrivais juste à temps dans les toilettes et m’effondrais au sol avec de violents maux de tete et tremblements. Ca allait être compliqué.

 

La semaine passa rapidement avec une ou deux crises de panique.

 Je m’entrainais tous les midis sur le toit du gymnase, j’avais la paix. J’étais au calme et j’en avais besoin. Dés qu’il y avait trop de monde j’avais des maux de tète violents voir des migraines et ca arrivait que je tombe en Hypotension et quand je chutais de trop je faisais des malaises. C’était du à une déficience qu’on m’avait diagnostiqué a l’âge de 12 ans juste après la mort de mon grand-père. Il faut savoir que je pouvais descendre à 6 de tension quand normalement j’en avais 12 mais le principal est qu’à 6 de tension signifie que vous êtes proche de la mort d’où la violence des tremblements et évanouissements. Mon cerveau se déconnectait quand il encaissait trop d’informations.

 

C’est pour cela aussi que je n’essayais pas de me faire des amis non plus. On me voyait comme un monstre et on finissait par m’éviter quand je leur expliquais tant bien que mal mon problème, pas que ca me dérange d’être seule, c’était aussi bien. J’avais quand même appris un peu a  gérer ses angoisses avec Nicolas. La musique m’aidait énormément. J’avais très souvent mes écouteurs sur les oreilles surtout dans les couloirs du lycée qui était trop bruyant. Et trop de monde et d’odeurs.

 

Charlie était rentré vers 7H00 le jeudi matin sans agression. Il ne m’en voulait pas pour avoir agressé Alice Cullen. J’allais devoir m’excuser quand même par respect et pour la tranquillité de mon père. Je ne voulais pas qu’il y ait un froid entre Charlie et les Cullen à cause de moi.

 

J’avais réussi depuis la veille à m’entrainer à la Push. J’y avais passé tout le mercredi après midi avec Jacob auprès de moi pour les ajustements de sono et du matériel ainsi que de l’éclairage.

 

Je m’étais entrainer sur les poutres en hauteur avec des tapis de sécurité de chaque coté.

 Ma chorée commençait à prendre forme mais il fallait que je m’entraine sérieusement sur une poutre tous les jours pour que mes flips et  saltos arrière soient parfaits.

 

 Jacob avait même ramené une poutre dans le jardin de Charlie, ce qui était parfait.

Personne n’était venu m’agresser dans mon jardin.

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