Née sans étoiles

Chapitre 12 : Convalescence et danse

3297 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/12/2018 14:56

Charlie m’avait ramené de l’hôpital vers midi et j’avais dormi jusque 15H00.

Charlie était repartie au poste à ma demande, je n’avais pas besoin de chaperon.

Je me levais du lit en grimaçant, ca me tirait le bras et ca me lançait dans les cotes et j’avais un mal de tète pas possible me rendant la vision trouble ! C’était vraiment pénible.

Quand j’y repense, ce mec aurait pu me tuer ! Il n’aurait pas du me rater, je comptais bien le choper et lui apprendre la conduite pour de bon. Je ne comprendrais jamais ce genre d’attitude, je veux dire, c’est comme dans les couloirs du lycée. Le directeur de l’établissement aurait dut mettre en vigueur une façon de circuler dans les couloirs. Moi, je marchais toujours à la droite du couloir comme le sens de circulation des voitures, ce qui est plutôt logique. Ben nan, j’étais rentrée trois fois dans des lycéens qui marchaient en sens inverse. Bon sang ! !

 

Je descendis à la cuisine me faire un café. Il fallait que je me réveille, j’avais du boulot. Et ce n’est pas quelques points de sutures qui allaient m’arrêter, j’avais l’habitude !

Il fallait que je revoie totalement ma chorée à cause de mon bras.

 

Je comptais ne faire que du sol, limitant les étirements de bras. Je pouvais toujours reprendre la chorée avec le ballon tout en changeant de musique. Je ne pouvais pas utiliser les cadres en bois ou même la corde, cela me tirerait voir me ferait sauter les points de sutures. Donc le ballon ou même les Tantos étaient un bon compromis.

 

Au niveau musique, je voulais que se soit plus rapide, plus intense que d’habitude, je choisissais Linkin Park- Breaking The Habit, en version instrumental. Très rythmé, très soutenue avec la bonne batterie, j’adorais. En plus elle ne faisait que 3.15 minutes. Je laissais les Tanto de coté, car cela risquait de tirer sur mon bras. Je prenais mon ballon et reprenais la chorée que j’avais déjà faite. Impossible de faire des flips ou saltos tellement j’avais mal aux cotes. Je me souvenais avoir une pommade anesthésiante dans ma trousse de toilette, Nicolas devait en avoir 3 tubes d’avances. J’allais m’en appliquer une bonne tartine. Au bout de 10 min, je ne ressentais presque  plus de douleurs. Je reprenais les enchainements. Je pianotais des doigts. J’étais déjà bien avancée quand j’arrêtais à 18H00.

 

Alice était passée pour me donner les devoirs, bien sur avec son frère Edward, étant le chauffeur. Je leur offrais tout de même le café pour les remercier.

Elle avait l’air vraiment gentil, un peu speed, genre branchée sur du courant continue  et non alternatif mais gentil. Elle avait discuté pendant une demi-heure, je dis « elle »  car je n’avais pas pu en placer une ! Ce qui ne me dérangeait pas puisque je n’avais rien à dire, je pense même que j’avais déconnectée mon cerveau à un moment donné. Mais maintenant je connaissais la famille Cullen par cœur.

Edward quand à lui, n’avait pas décroché un mot et il m’avait fixé toute la durée du monologue d’Alice ! Ce qui m’avait mis très mal à l’aise. A quoi jouait ‘il, me testait ‘il pour voir si j’avais peur de lui ? Il est bizarre ce mec ! Je n’arrivais pas à le cerner ! Et il m’impressionnait quand même !

 

Charlie rentra tôt, on mangeait ensemble. J’étais restée avec lui pour regarder un match de baseball à la tv.

Je montais sur mon perchoir pour fumer une fois que Charlie partit se coucher !

 

Le lendemain mardi, Carlisle était passé vers 7H00 pour changer mon pansement, ca avait l’air de tenir.

Il me donna le feu vert quand je lui expliquais que je ne ferais que du sol avec un ballon principalement avec la main droite. Ouf ! Il fallait que je face mon spectacle ! Il me fallait cet argent !

 

J’avais revue ma chorée toute la journée, et en mettant de la pommade, la douleur s’atténuant. Je m’arrêtais à 18H00 pour aller prendre une douche.

On partit avec Charlie pour aller manger à la Push. Bien sur Charlie remit un coup de sirène ! Seigneur ! Est-ce vraiment mon père ?

 

En arrivant, j’allais voir Jacob dans son atelier, il bricolait ma moto qui été bien abimé. Il m’avait dit qu’il en aurait pour une semaine à la réparer. Bon sang, une semaine sans ma moto pour me déplacer, ou même pour faire une course de cross ce Dimanche! L’autre taré allait m’entendre le lendemain au lycée.

 

On alla manger au bar de la Push avec Bill et Jacob. Une fois fini, j’allais me promener en bord de mer pour faire le vide, les écouteurs dans les oreilles.

Une fois l’heure, j’allais me changer, je mis la pommade sur mes cotes. Je mettais un juste au corps jupette bordeaux pailleté à manches longues avec des collants et des pointes de danse couleur chair. Je prenais mon petit ballon vert et partait me mettre au milieu la scène derrière le rideau, un genou à terre, tète baissée.

 

Le rideau s’ouvrait en même tant que la musique de Linkin Park ‘ Breaking The Habit’ démarrait, je me levais et commençais ma chorée avec dés le départ des sauts et roulades pour aller en bout de scène. La musique était rapide, idéal pour des jeux de jambes et bras avec le ballon. Je prenais mon élan en lançant très loin et très haut le ballon de la main droite, faisant toute une série de sauts, cabrioles et roulades. Je réceptionnais le ballon derrière mon genou, plié pour le coincer. Je levais la jambe en me penchant en avant faisant rouler le ballon jusqu’à ma nuque. Je continuais ma petite chorée et en levant les bras, j’entendis craquer !

Merde, les points de sutures ! Bon sang, je ne pouvais pas arrêter ! Heureusement que mon haut était à manches longues et de couleur bordeaux ! Il ne me restait qu’une trentaine de seconde ! Je continuais, faisant une grimace. Ca commençait à me lancer !

 

Je vis Charlie prés du bar éclairé avec son téléphone à l’oreille. Avait ‘il comprit ? Mince, Il n’appelait quand même pas une ambulance ? Je soufflais doucement.

Je finissais un genou à terre, tète baissée. J’aimais bien cette façon de commencer et de finir.

Le rideau se ferma, je restais à genou priant que Jacob ne le rouvre pas !

J’entendis les applaudissements, ca allait ! J’avais assuré !

Je me tenais le bras en me levant doucement quand le rideau s’ouvrit de nouveau! Il est sérieux ?  J’allais le tuer ! Et m’évanouir après !

 

Je lâchais mon bras, et j’étais sur que la paume de main était rouge de sang. Je me relevais, regardant droit devant moi, fermais les yeux pour me baisser et saluer ! Le rideau se ferma et je m’écroulais !

 

Jacob arriva en courant, affolé !

« Bon sang, Jacob, le rideau ! » lui criais-je me tenant le bras.

« Promis, c’est la dernière fois ! Si à chaque fois, il t’arrive une merde, ce n’est pas la peine ! »

Charlie avait bien vu ma grimace, il avait demandé à Carlisle de venir voir les dégâts !

J’étais de nouveau allongée sur le canapé de la loge, une grosse serviette éponge sur le bras ! Je n’en pouvais plus !

Carlisle arriva avec sa trousse, je fermais les yeux en soupirant ! Super !

« Alors Bella, qu’es ce que tu nous as fait ? » fit-il en ouvrant la trousse.

« Je suis désolée, Carlisle,… peut être trop tendu le bras ! » fis-je doucement.

Il dut me refaire trois points de sutures. Super, j’aurais du m’évanouir avant.

 

Le lendemain, mercredi, je retournais en cours. Bien sur, Edward et sa sœur étaient passés me prendre à la maison.

Impossible de les éviter ! J’étais dépendante d’eux, surtout d’Edward, tout ce que je ne voulais pas. J’allais être envahie pendant le reste de la semaine. Et je ne voulais pas, je n’avais rien à leur dire ! Je ne savais pas comment faire pour être sociable avec des jeunes. Je mis ma tete contre la vitre fermant les yeux avec mes écouteurs. Edward faisant encore une drôle de tète.

 

En  plus, ils étaient cinq et je ne voulais pas être autant envahie ! Tous trop impressionnant !être autant envahie ! Tous trop impressionnant !

 

Arrivé au parking du lycée, je vis Emmett, Jasper et Rosalie qui nous attendaient devant leur gros 4X4, un Hummer. Bon sang, trois de plus ! Mon estomac se souleva. Et bon sang, comment des jeunes pouvaient ce payer de telles voitures. L’engin faisait 800CV, pour 3T5 et il montait à 280Kms/H  Merci papa, merci maman et merci petit Jésus.

 

J’avais appris par Alice que Jasper, le blond était son petit ami mais aussi le frère jumeau de Rosalie qui sortait avec Emmett. Émmett étant leur grand frère à tous.

Bien compliqué tout ca ! J’avais appris que Rosalie et Jasper avaient été adoptés après la perte de leur parent dans un accident de voiture. Ils avaient hérité du groupe d’entreprise de leur parent et étaient à l’abri du besoin apparemment. Et c’était pareil pour Alice et Edward dont les parents avaient étés tué dans un accident d’avion. Esmé n’avait pas pu avoir d’autres enfants après Emmett. Ils avaient préféré adopter des enfants plus grands et de l’âge de leur fils et surtout des jumeaux sachant qu’il y aurait très peu de parent intéressé pour nourrir deux bouches supplémentaires. J’étais admirative par Mr et Mme Cullen et  pleine de tendresse envers eux.

 

Je guettais le fourgon du chauffard. Je le vis arriver et fonçais en sa direction. Les Cullen m’appelaient, rien à battre. Je me plantais devant le gars à un mètre de lui, le fixant « Tu n’as rien à dire ? » lui fis-je d’un ton sec et plus fort que je ne le voulais. Mes nerfs me titillaient.

Le mec était tout con et je commençais à m’énerver. Il pouvait au moins dire qu’il était désolé ? Rien ! Avait ‘il peur de moi ? Il faisait au moins 20cm de plus que moi ! J’explosais.

Je me mis à hurler voyant bien qu’il ne dirait rien : « Tu pourrais t’excuser au moins ! » je tremblais de rage.

 

Je me mettais sur la pointe des pieds à 10cm de lui, points serrés, coudes légèrement pliés attendant. Et la, c’était repartie, deux gros bras me soulevèrent de nouveau. Emmett !

« Emmett, lâche-moi ! » Je gesticulais, rien à faire, impossible de me dégager. Tant pis, ca ne m’empêchais pas d’hurler : « Es ce que tu te rends compte que tu aurais pu me tuer ? Es ce que tu te rends compte de combien ca va me couter en réparation ? » Fis-je à bout de souffle. Et la, miracle, il s’excusa et me répondit : « je te payerai les réparations bien sur ! ». Je me calmais,

 

Emmett me faisait mal au bras, pas question que les points de sutures pètent à nouveau. J’inspirais profondément pour me calmer et Je dis doucement : « Emmett, tu veux mourir ?   Lâches moi tout de suite ! » Il se mit à rire en me lâchant. Bon sang, pourquoi était il toujours derrière moi celui la. Je n’avais rien demandé et je n’avais pas besoin d’aide. Et on n’était pas ami, on se connaissait à peine. De quoi se mêlait-il ? J’étais rouge de colère !

Je levais la tète en entendant des rires et me tournais et la, je vis tous les Cullen alignés. Ils souriaient tous ! Ils se moquaient de moi ?

 

Bien, ca les faisait rire, ben pas moi ! Je pris mon sac et partie furieuse en direction de l’entrée du lycée ou je retrouvais Angéla qui avait vu la scène. Elle me fit : « Ben dis donc toi, faut pas t’embêter toi !! » en riant.

« C’est pas ca mais je perds de l’argent sans ma moto, je ne pourrais pas faire de courses Dimanche et je me retrouve coincée dans la voiture avec celui avec qui j’ai eut une altercation ! ca ne me plait pas ! » Soufflais-je.

« T’aurais pu tomber sur bien pire ! T’es tombée sur le plus canon et envié des mecs du lycée » me fis t’elle.

« Canon, peut être, mais il fait la gueule tout le temps ! » ajoutais-je. Elle pouffa.

Nous partîmes en cours. Je sentais des regards noirs sur moi de certaines filles du lycée, elles se retournaient vers moi des qu’elles me voyaient. Ca commençait à devenir pesant à la longue. Que me voulaient ‘elles ? C’était quoi le problème !

 

Dieu, je n’avais pas besoin de plus de problème ! Je voulais que l’on m’oublie !

La matinée passa relativement vite et je sortais du lycée à midi pour aller fumer une clope. Je me dirigeais ensuite sur le toit du gymnase et repris ma future chorée pour samedi, pianotant des doigts. On était bien sur le toit et personne ne penserait à lever la tète au dessus du gymnase qui était plutôt haut. Ca me convenait, j’étais tranquille, j’avais la paix.

 

L’âpre midi, en cours de biologie, je commençais a avoir de violents maux de tète, toute cette nouveauté, cette agitation ne m’aidait pas. Pourtant, j’essayais d’être la plus hermétique possible à mon entourage, mais je ne pouvais pas tout éviter non plus. Surtout pas les cours.

Je commençais à trembler. Sauf qu’Angéla ne pouvait même pas m’aider se retrouvant deux tables devant moi et moi assise prés de qui ? Edward, Mr je fais la gueule ! Je demandais à sortir du cours me tenant le front. Il fallait que je me cache rapidement si j’avais un malaise.

 

Arrivée à hauteur du bureau du prof, je m’écroulais à genoux. Angéla se leva d’un bond et m’entraina dans le couloir, asses loin de la classe avant que je ne m’écroule à terre tremblant de tous mes membres. Je vis à peine Edward arriver avant de me tenir la tète entre mes mains et fermer mes yeux tellement la douleur était insupportable.

 

Il mit une main sous ma nuque et commença à enlever le bouton de mon vieux jeans de l’autre main quand prise de panique au vue de se qu’il faisait, j’essayais de mes deux mains tremblantes de lui retirer la sienne ! Mais qu’es ce qu’il voulait faire ? Me mettre nue devant tout le monde ? Je gémis fortement à défaut de pouvoir ouvrir la bouche.

« Calme-toi Bella ! C’est pour t’aider ! » Il remit mon pull par-dessus mon jeans ouvert. Il demanda à Angéla de lever mes jambes. Comme si ca allait servir à quelque chose, je n’étais pas en hypoglycémie ! Mais je ne voulais rien dire de mon problème.

 

Finalement, je finis par me calmer. Je me relevais doucement,  me mettais assise en les remerciant, Prétextant de la fatigue ! Angéla était un peu au courant mais je ne voulais pas que tout le lycée le soit D’autant plus que Charlie ne devait surement pas être au courant non plus! Edward me regarda fixant mes yeux. « Je vais bien Edward, allons y ! »

Il resta septique mais ne dit rien, on repartit en cours. Moi, un peu chancelante.

 

Edward et Alice me raccompagnèrent âpres les cours. Je voyais Edward me regarder souvent dans le rétroviseur. Ce posait ‘il des questions sur ma crise ? Je ne voulais pas qu’il sache !

Arrivée devant chez Charlie, Alice me suivit jusqu’à la porte d’entrée.

 

Mais qu’es ce qu’elle voulait. Je ne voulais pas d’eux, surtout après qu’Edward m’ait vu faire une crise Je soupirais en fermant les yeux. J’ouvris les yeux et lui dis doucement : « Écoute Alice, je…je dois répéter la, j’ai un spectacle samedi ! ».

 

Elle avait l’air vraiment triste, elle me répondit : « Oh, oui, c’est vraie ! Désolée ! » Et une boule de culpabilité monta en moi. Je n’aimais pas voir les gens triste ou pire, souffrir.

Je répondais quand même sans réfléchir : « Venez me voir samedi ? Euh, si ca vous dit bien sur ! ».  Mais que pouvais-je répondre d’autres. Je n’étais pas vraiment à l’aise et je ne savais pas comment m’y prendre avec eux.

 

En plus, elle sautait partout en disant, oui-oui-oui ! Je fermais les yeux d’anxiété. Elle aussi était bizarre et effrayante.

Après réflexion, je me frappais mentalement la tête, pas trop fort. Pourquoi avais-je dis cela ! J’allais être envahie âpres le spectacle et ils allaient me bombarder de questions tous en même temps, c’était sûr ! Et je ne voulais pas. Il me fallait encore du temps pour m’adapter.

 

 Dieu de la danse venez moi en aide ! Je n’y arriverais pas !

Je n’étais pas du tout habituer à fréquenter des jeunes, surtout aussi…turbulent !

Elle me claqua la bise sans que j’ai eut le temps de réagir et repartit dans la Volvo d’ Edward.

Je restais la bouche ouverte, les regardant partir !

    J’étais dans la merde 

 

Jeudi et Vendredi laborieux puisque Mike Newton continuais ces rentre-dedans.

Il me suivait depuis un moment dans les couloirs prétextant qu’il ne voulait pas qu’il m’arrive une autre catastrophe comme la chute en moto. J’avais réussit à le semer une ou deux fois.

Il allait falloir qu’il se calme s’il ne voulait pas se retrouver avec une attelle au pouce.

Laisser un commentaire ?