Née sans étoiles

Chapitre 14 : spectacle Ninja

2594 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 19/12/2018 16:54

Comme nous quittions les cours à 15H, Edward et Alice me ramenaient chez moi et je faisais mes devoirs, quoique je n’ais pas besoin de réviser mais juste pour faire les exercices qu’on nous donnait.

 

J’avais deux ans d’avance, j’aurais du avoir fini le lycée l’année dernière sauf qu’on m’avait fait redoubler l’année quand j’avais arrêté de parler pendant 6 mois alors que j’avais 18 de moyenne. Allez savoir, le lycée avait peut-être un quota à respecter pour les redoublants !

Et je pense que rester muette pendant plus de 6 mois à me plonger dans une bulle de protection n’aidait pas ! Pire, on avait surement peur de moi. J’étais un monstre.

 

Jacob était venu me chercher tous les jours à 16H00  pour que je m’entraine à la Push-Musicall n’ayant pas le matériel chez moi, je ne pouvais pas faire autrement.

Charlie avait arrêté ses agressions, surement le temps que je guérisse, mais ca allait déjà mieux. On m’enlevait les points lundi. Ca ne craignait plus rien, je ne souffrais plus,  je pouvais remonter sur mes poutres et faire toutes mes cabrioles. J’étais contente, d’autant plus que ce soir, j’allais leur offrir un beau spectacle. Enfin, je l’espérais.

 

Samedi 21H30,  j’arrivais à la PushMusicall avec Charlie. J’allais dire bonjour à la famille Cullen et Charlie s’assit avec eux. Alice était surexcitée, elle sautillait sur sa chaise, elle adorait ce genre de spectacle. Ca faisait sourire Edward. Pour une fois qu’il souriait.

 

Au bout de, 20 minutes et après deux cafés sans avoir ouvert la bouche, je m’excusais et rejoignais la loge, je commençais à m’échauffer et m’habiller avec appréhension. Je ne savais pas si j’avais choisi la meilleure des tenues et Charlie allait encore râler au vue de mes autres tatouages découverts ! J’avais pris un ensemble vert kaki de style militaire, un short en lycra, moulant avec une grosse boucle de ceinture en argent sur le devant. Le haut était en forme de bandeau pour poitrine à bretelles transparentes. J’avais des bandeaux de la même couleur sur le haut des bras, ce qui cachait mes points de sutures. J’avais scratché mes Tantos à lames aux cuisses.

 

J’avais quand même demandé l’aval de Bill, je ne voulais pas que ce soit trop osé. Il était d’accord. C’était une de mes tenues de danse lors d’un gala. Et heureusement que je n’avais pas trop grandie ni grossis depuis l’âge de 12 ans.

Je me fis une queue de cheval haute puis une natte, mis mes jambières noirs repliées sur les chevilles et mes crampons de Ninja pas dessus mes pointes noires en serrant bien le velcro.

 

C’était à moi. Et bon sang, je flippais à mort ! C’étais asses spéciale comme chorée et je ne savais pas du tout si ca allait plaire ! Es ce que j’avais bien fait ! Es ce que les gens allaient aimer ?

 

J’avais choisie comme musique un remix de « je cours » de KYO avec une super basse dont des portions lentes et des portions rapides, idéal pour ce que je voulais faire !  Elle faisait 4.33 min. Je me demandais si au final cette musique correspondait à ma vie ! Nan !!

 

Je me positionnais sur une des poutres du haut d’un des cadres, accroupie, tète baissée.

Comme à son habitude Jacob éclairerait les panneaux et les dirigerait sur la poutre juste quelques secondes après le  début de la musique.

 

La musique démarra et le rideau s’ouvrit, une musique douce, je me levais doucement Jacob m’éclaira au bout de 5 secondes.  Je restais immobile. Jacob avait une super sono, ca vibrait dans mon corps, dans mon cœur, dans tout mon être ! J’étais bien, J’oubliais tout !

 

A 12 seconde de la piste, la batterie prenait place, j’allais le long de la poutre, faisant des flips avant et repartant en arrière et à 23 sec, je commençais mes pas de danse classique sur les pointes. La musique changeait, je faisais quelques flips avec une danse moderne en sautant sur l’autre poutre, de façon à me placer en bout de poutre et pouvoir prendre de l’élan en courant sur les deux poutres. À 1.09 min, juste au premier boum de la batterie plus forte, je prenais mon élan en courant et sautais dans le vide.

 

J’entendis des cris, j’avais un petit sourire. Paul, le petit ami de Rachel, une de mes cousines jumelles maintenait la corde sur le coté.

Je me rattrapais sur la corde et au moment ou le chanteur fit « Je cours », je plantais mes crampons au mur à 3m de haut et courrais le long de la voute en demi cercle au fond de la scène que Jacob éclairait. Puis arrivée à l’estrémité de la voute, je relevais mes jambes les décrochant du mur de sorte que la corde reparte au milieu de la scène juste au dessus, derrière les panneaux. Les spectateurs hurlaient, frappaient les tables, je riais. Ils aimaient.

 

Je balançais mon corps de façon à avoir la tète en bas et les pieds en haut en maintenant la corde et je descendais doucement jusqu’au sol, sautais et me plaçais derrière les panneaux.

Je ne pouvais pas descendre autrement à cause des crampons Ninja.

A 1.30 min, je faisais des mouvements derrières les panneaux glissant mes mains sur la toile la faisant onduler et je revenais à 1.50 min sur le coté de la scène pour faire ma ligne de sauts acrobatiques au même moment ou on entendait « je cours ».

Ensuite je repassais derrière les panneaux quand la musique ce radoucit faisant des arabesques. Jacob me suivait avec l’éclairage.

 

Quand le chanteur repris je m’élançais à l’aide d’un petit trampoline pour sauter sur la poutre du bas entre les deux panneaux qui me donnait de l’élan pour atteindre celles du haut.

Je faisais des petits pas de danse me repositionnant en bout de poutre pour courir et à3.07min je sautais de nouveau sur la corde au moment du « je cours ».

 

Les gens hurlaient, applaudissaient et tapaient sur les tables, sifflaient. J’étais euphoriques, heureuse de leur donner un peu de bonheur, de joie, d’évasion le temps d’une chanson!

Je courrais le long de la voute. J’avais enroulé ma taille avec la corde, la tenant avec une main, en revenant au centre j’étais suspendu mon dos cambré, jambes et bras pendaient de chaque coté. La corde se balançait légèrement.

 

Je redescendais de la même façon, tète en bas sautant au sol accroupis, pour enlever les scratchs des crampons discrètement, qui me gênaient quand j’étais sur les pointes.

Je me plaçais derrière les panneaux, dansant sur les pointes, la musique s’était adoucie. A la fin, Je repassais devant le panneau en bois, je descendais doucement un genou à terre, tète baissée, je jetais les lames des Tantos de chaque coté de moi. Elles se plantèrent aux murs de chaque coté de la scène. Le rideau se ferma, Je reprenais mon souffle, difficilement.

 

Et un tonnerre d’applaudissement se fit entendre. Je riais, ca leur plaisait. J’étais super heureuse ! Une chaleur dans mon cœur m’envahie. Je me sentais bien. Je me relevais.

 

. Les gens applaudissaient encore. Je riais de nouveau. Bon sang, que ca faisait du bien !

Je me fis une petite danse de la victoire, du genre pédalo à reculons avec les jambes en sautillant et moulinettes avec les bras, en tortillant des fesses.

Je sentis quelques choses bouger derrière moi, je me figeais, dos à la salle.

Jacob ! Il n’avait pas osé me faire cela ? Il avait rouvert les rideaux. Pouvait ‘il être jumeau avec Charlie ?

Je me tournais pour le voir et lui montra mon pouce en train de l’égorger ! J’entendis des rires la salle qui se vidait légèrement..

 

J’étais écarlate jusqu’aux pointes de mes oreilles et je voulais me liquéfier sur place. Je me penchais lentement pour saluer et Jacob finit par fermer ces putains de rideaux ! J’étais épuisée mais ca ne m’empêcherais pas de le tuer. Il était aussi têtu que Charlie.

 

Je le croisais dans le couloir en allant à la loge. Je lui sautais dans le dos, m’agrippant à son coup, mes jambes autour de sa taille et commençais à lui tirer les cheveux. Ce qui le fit pencher de coté.

« Tu m’avais bien dit que tu n’ouvrirais plus le rideau ? » hurlais-je. Il était mort de rire. Sérieux ?

« Bella, tu n’as pas vu les gens comme ils ont adorés ? C’était spectaculaire ce soir ! » Fit ‘il.

« Et alors, bon sang ! » hurlais-je de nouveau en le lâchant.

« Tu ne te rends même pas compte de l’impacte que tu produis !! » rit ‘il « on a déjà des réservations pour mardi et samedi prochain ! Les gens font la queue pour réserver ! »

« Hein ?...Oh ! C’est Bill qui va être content ! » Fis-je doucement.

Finalement, je me radoucis, j’étais contente de mon spectacle. Ca plaisait ! Les gens aimaient ! Que les gens soient heureux, c’est tout ce qui m’importait.

 

J’allais me changer et repartais dans la salle qui était pratiquement vide.

Le samedi je passais sur scène la dernière. J’allais rejoindre la table des Cullen et Charlie.

Bien sur, Charlie avait un grand sourire. Je pouffais en le voyant. « Ma chérie, c’était époustouflant ! »

« Merci Charlie ! » fis-je doucement, j’étais épuisée. Je me laissais tomber sur le canapé.

« C’était amusant aussi ta petite danse d’âpres ! C’était quoi, la danse des canards ? » Un sourire en coin. Toute la table se mit à rire. Je me redressais, le fusillant du regard.

Je soufflais. « Ce n’était pas prévu que le rideau s’ouvre à nouveau ! Désolée ! »

 

Alice ne tenait plus en place. « Bon sang, mais comment fais tu pour courir contre un mur ? ».

« Secret de Ninja ! » fis-je en souriant.

« Bella, tu as des gribouillages sur les bras aussi et dans le dos ? »  Me cria Charlie.

Je sursautais : « Oui, Charlie ! Je te l’ais dit ! Des tatouages ! » En tirant sur mes manches longues.

« Oh, nous aussi, on a chacun un tatouage ! On a des points en communs ! » fit Alice avec un grand sourire.

« C’est bien ! » répondis-je ne voulant pas en savoir d’avantage,

Je savais que si je demandais, je devrais aussi parler des miens et je ne voulais pas.

Que pouvais-je dire sur mes tatouages, c’était bien trop long à expliquer et bien trop personnel  enfin sur mon passé que je ne voulais pas l’évoquer.

Et en plus j’étais bien trop épuisée pour rentrer dans une longue conversation philosophique.

 

Voyant que je ne demandais rien, elle finit par me dire ; « Moi, j’ai un cintres d’habits dans le bas du dos, parce que je veux être styliste. Emmett et Rose un gant de boxe, ils sont très sportif mais Ils font du mannequina, enfin tous les cinq en faisons. Jasper a un scarabée, c’est un symbole spirituel et Edward a une note de musique, c’est artiste compositeur ! ».

Je crois qu’elle n’avait pas reprit sa respiration tout du long. Comment faisait ‘elle ca !

 

« Oh, c’est bien ! » me répétais-je, impressionnée. Je pensais qu’avec tout cela et ce que m’avait dit Angy, ils avaient tous un brillant avenir. Et pas moi puisque j’avais scellé mon destin. Merci maman. Apparemment, Alice n’avait pas compris que je voulais éviter le sujet.

 

Et j’étais fatiguée. Je posais ma tète sur mes bras au bord de la table, regardant Charlie, l’implorant des yeux pour que l’on parte.

 « Sinon Bill veut te parler ! Chérie. » Fit-il. Je me levais d’un bon en me décomposant sur place. Merde, j’avais raté ma représentation ? C’était de trop ?

« J’ai fait quelque chose de mal ? » demandant à Charlie complètement paniquée.

« Nan chérie, je crois que c’est pour refaire la même danse la semaine prochaine ! » me fit-il en riant.

« Je vais le voir alors ! On pourra rentrer âpres, je suis fatiguée ! » - « oui, je t’attends ! »

Une bonne diversion pour éviter une trop longue discussion avec les Cullen.

 

Je partais voir Bill. Et effectivement, ca avait tellement plut que je refaisais la même danse mardi soir pour avoir une clientèle plus importante ce jour la.

 

Lundi qui venait (première semaine d’octobre) été la semaine du festival de pèche à la Push. La chambre de commerce de Forks associé à la Push accueillait le dernier tournoi de pèche au saumon sur les terres des Quilleutes. Nous n’avions pas cours cette semaine. Charlie, Bill et Carlisle étaient inscrit pour le tournoi de pèche, comme tous les ans.

Ca allait donner ! Et je ne verrais pas souvent Charlie, donc pas d’attaque.

 

 Bill m’avait proposé de faire deux soirs de plus pendant la semaine du festival, ce qui m’arrangeait financièrement. On avait convenu du mercredi et vendredi soir en plus du mardi et samedi.

 

Je parlais à Bill de plusieurs chorées spéciales que je pourrais faire tout au long de la semaine, il me donna le feu vert. Super ! Il verrait par la suite pour ne garder que les meilleurs, le choix allait être dur ! J’avais bien l’intention de me donner à fond pour chaque chorée.

           J’ai du décrocher à un moment et Je m’endormais sur la table !

Charlie me ramena et me coucha dans mon lit. J’avais quand même eut une sacrée semaine.        

 

Le lendemain, dimanche midi, nous étions invités chez les Cullen pour y passer la journée et y dormir aussi, ca arrangeait Carlisle et Charlie qui partaient très tôt le lendemain. Nous devions partir tous les trois, moi pour pouvoir répéter et surtout pour ne pas être envahie par les enfants Cullen. Le dimanche serait bien asses suffisant pour moi et mon cerveau.

 

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