Née sans étoiles

 Lundi matin, j’étais partie très tôt avec Charlie et Carlisle en faisant un court arrêt à la maison pour prendre quelques affaires de gym puis au poste de police.

Charlie avait fait un débriefing avec ses collègues pour qu’ils puissent faire des recherches sur l’individu au tatouage en forme de larme.

Carlisle en avait profité pour m’enlever les fils de mes points de sutures, enfin. Ca faisait du bien. Je n’avais plus rien ! Et mes cotes ne me faisaient plus mal !

Arrivée à la Push, je fus surprise du monde qu’il y avait si tôt,

Les anciens de la Push avaient préparé un déballage de stand digne d’une grande brocante. Des stands de paniers, de bijoux, d’habits et même de poissons frais et crustacés pour la vente. Les jeunes préparaient les bateaux au port pour la compétition.

 Je partais avec Jacob à la PushMusicall pour m’entrainer. J’avais expliqué les détails de la chorée de samedi à Bill et Jacob qui étaient enthousiastes.

En faite, j’allais faire 4 représentations plutôt physique et Bill choisirait les deux ou trois meilleures, ensuite je ferais un roulement chaque semaine ce qui était le moins fatiguant pour moi. On garderait ces chorées pour 2 ou 3 mois puis je referais de nouvelles chorées. Cela me laissait du temps pour réfléchir à d’autres idées et peut être trouvé un autre job pour payer au plus vite les réparations de la Mustang.

Cette semaine allait être épuisante mais tellement fantastique. J’étais enthousiaste.

J’arrêtais mon entrainement à midi et rejoins Charlie et toute la troupe pour manger au bar de la plage.

Il faisait encore bon pour ce début d’Octobre, ce qui était bien pour le festival. Il y avait beaucoup de monde. Des touristes affluaient, c’était bon pour l’économie de la Push.

Le casino et les restaurants tourneraient plein pot.

Les trois filles arrivèrent à 14H00 et nous partîmes nous entrainer.

Angéla était plus que ravie de participer.

Je peux dire que c’était ma meilleure amie même si on ne s’était vues que les vacances d’hiver et d’été pensant toutes ses années, je n’avais de toute manière pas d’autres amies. On se connaissait bien, je connaissais ses performances et elle était douée. L’après midi se passa super bien. Les filles réussirent à intégrer leur rôle sur scène. J’étais contente et quelque peu émue de leur enthousiasme bien qu’un peu trop enthousiaste à mon gout, surtout Alice. Ca leur plaisait vraiment de danser avec moi.

Mardi, on ferait une répétition avec les éclairages et les bâtons de défense en feu.

Il était 18H00 et nous partîmes toutes les 4 dans la voiture de Rosalie, elle me déposa chez moi ainsi qu’Angy.

Ma moto me manquait et normalement je la récupérais le lendemain. Enfin, il était temps.

J’allais me préparer un café et partie à l’arrière de la maison dans le jardin..

Il fallait que je continue de réviser les deux premières chorées, surtout de faire un max de salto arrière. Pendant une heure je ne faisais que des saltos.

J’allais prendre une douche et me changeais, me fis à manger et me mis devant la télévision.

    Je repensais à ce qu’il s’était passé le dimanche chez les Cullen.

Ils avaient l’air vraiment gentil. Ils m’avaient tous accepté mais ca allait encore faire des histoires au lycée. Ca me dérangeait, je ne voulais pas de conflits.

Il fallait que je me prépare mentalement. Ca allait encore jaser si on apprenait que les filles Cullen dansaient avec moi et certaines filles du lycée tel que Lauren Malory et sa copine Jessica Stanley, ne seraient pas vraiment contentes sachant que j’étais un peu amie avec les Cullen. J’essayerai de me faire plus petite, plus discrète.

Mardi, je me réveillais sur le canapé. Mince, je m’étais endormi devant la télé.

Je pris un grand bol de café et alla me préparer mettant un leggings noir et un sweat fin gris.

Jacob allait bientôt arrivée pour m’emmener à la Push pour répéter ma nouvelle chorée du vendredi.

Jacob avait trouvé un système pour que le plancher reçoive de l’eau sans qu’il s’abime et que l’eau s’écoule sous l’estrade dans une bâche légèrement penchée pour une évacuation extérieure.

J’allais chercher mes rollers dans l’abri de jardin quand Jacob arriva. Nous partîmes à la Push.

Les entrainements s’étaient bien passés et les filles apprenaient vite, ce qui était bien, vu le peu de temps qu’on avait avant la représentation de samedi.

Avec l’aide de Jacob, nous avions réussi à démonter la sirène de la voiture de patrouille de Charlie.

Je l’avais dit, après tout ! Petite vengeance !

Charlie était en pleine mer et ne se servait pratiquement pas de sa voiture, ce qui était bien pour nous.

Mardi soir, 22H00, je me changeais dans la loge remettant mon short kaki et mes crampons.

Il y avait énormément de monde, Bill avait rajouté une vingtaine de table en plus, la salle était comble.

J’appréhendais un peu sachant qu’il y avait 300 personnes au lieu de 200. Bon, après ce n’est pas comme si je les voyais car seule la scène était éclairée, mais je pouvais voir les personnes juste devant la scène et celle prés du bar au niveau de son éclairage.

C’était à moi, je rentrais sur scène et me plaçais sur la poutre supérieure du premier cadre, accroupis, tète baissée.

Et la, je refaisais ma chorégraphie du ninja sur ‘je cours’ de Kyo en courant sur la poutre, sautant sur la corde et courant le long du mur avec mes crampons.

La foule applaudissait et criait, je souriais. Ils étaient heureux, moi aussi.

Jacob ne rouvrit pas le rideau après la représentation, il avait enfin compris.

Le mercredi nous avions répété à nouveau, il fallait que tout soit au point.

Bill m’avait dit qu’il avait déjà des réservations pour la semaine prochaine, ce qui était une bonne chose.

22H00, je me plaçais de nouveau sur la poutre avec le Jyo en attendant que Jacob lance la musique de Linkin Park ‘Waiting for the end’.

Je me levais droite sur les pointes manipulant le Jyo et commençais ma chorée.

Je terminais en plantant les lames des tanto un genou à terre, tète baissée.

Je soufflais fort, je commençais à fatiguer. La fin de semaine allait être éprouvante mais heureusement que le jeudi je ne faisais pas de représentation.

J’étais restée dormir chez Bill et Jacob en prenant la chambre des jumelles, trop fatiguée pour rentrer à moto et je devais m’entrainer le lendemain, seule.

J’avais donné congés aux filles, devant m’entrainer pour la représentation de vendredi soir et parce que j’avais un entretien ce jeudi dont je ne voulais pas parler.

Cette représentation allait être originale, enfin plus que les autres je pense.

De toute manière j’avais fais en sorte que chaque chorée représente un style différent et toute aussi bien l’une que l’autre. Bill allait avoir du mal a choisir. Mais j’adorais tellement ce que je faisais. C’était une telle chance pour moi de travailler de mes passions.

Jeudi à 14H00 j’avais été me présenter à la station service Shell à l’entrée Nord de Forks pour un job et il me prenait à l’essai. Je mettais arrangée pour travailler 4H les lundis, mercredis et jeudis soirs de 20H à minuit.

Ca allait me permettre d’envoyer plus d’argent et de faire réparer la Mustang plutôt.

En faisant les comptes avec ce que je gagnais, je pourrais envoyer 300$/mois à ma mère et

1 000$/mois pour les réparations de la voiture. Il ne me resterait que 60$, je n’avais besoin de rien à part les cigarettes. J’étais contente, j’aurais la voiture dans quelques mois et pourrais faire des courses sur Port Angeles ou même Seattle vers janvier. Et pourquoi pas faire des courses sur neige, ca pouvait être sympas ! Autant profiter du peu qu’il me restait !

Je rentrais chez Charlie le soir, continuant mon entrainement sur la terrasse. Je pris une douche et mangeais vite fait. Je grimpais sur mon perchoir pour aller fumer quand j’entendis une voiture, je reconnue au bruit du moteur celle de Charlie. Avait’il déjà découvert qu’il n’avait plus sa sirène ? Il ne devait pas rentrer ! Il venait pour m’engueuler ?

Je me levais sur mon perchoir pour voir de l’autre coté du toit la voiture de Charlie.

Mince, il était avec un collègue en train de rire, marchant doucement tète baissée dans l’allée.

Mais qu’avait Charlie derrière la tète ! J’allais pour redescendre dans ma chambre quand je me figeais avec de grands yeux voyant des tazer dans leur main. Ils étaient sérieux la ?

 Le truc devait faire au moins 300 000 Volt. Il voulait ma mort ? Je n’en revenais pas !

Je réfléchissais avant de bouger Charlie ne sachant pas que j’étais souvent perchée sur l’avancé de toit de ma fenêtre, je finis par descendre sous ma fenêtre sur le toit de la terrasse qui donnait à l’arrière de la maison. Je surveillais leur entrée par la fenêtre du salon, je les vis monter les escaliers.

Ben, ils ne plaisantaient pas et je continuais à réfléchir, comment détourner 300 000 Volt, est ce qu’un tournevis à manche en bois suffirait, je ne pense pas. Je frissonnais en pensant à la douleur que cela pouvait provoquer, genre une paralysie des muscles. Je rentrais par le coté de la maison, traversais la cuisine tout en cherchant un objet qui fasse un genre de paratonnerre ou parafoudre. C’est là que je vis le parapluie rétractable de Charlie dans l’entrée, Le manche était en plastique et je me souvenais que les tournevis testeur d’électricité avaient des manches en plastique. Je le pris et j’allais me cacher derrière le mur qui longeait les escaliers.

Je les entendais rires en descendant les escaliers et je me plantais devant eux en bas des marches de l’escalier, un sourcil levé, cachant le parapluie plié dans mon dos. Et bien sur c’est Charlie qui commença son attaque en premier tendant son bras avec le tazer, suivit de son collègue.

D’un mouvement vif, je levais mon bras en ouvrant grand le parapluie à l’aide du bouton.

Ca fit comme un retour de flemme et ils se prirent leur décharge et tombèrent au sol avec des spasmes en gémissant. Je soupirais, Charlie allait me rendre cinglée.

Je m’avançais doucement vers eux et me penchais. « Et en plus tu débauches tes collègues !! Tu n’as pas honte Charlie ? J’espère que ca te serviras de leçon et que tu vas arrêter tes conneries ! »

Je les laissais en plan, jetant le parapluie au sol et montais me coucher, bloquant tout de même ma porte avec une chaise. Il allait falloir que je m’achète un verrou.

Charlie me fatiguait à la longue.

Ca y est ! Nous y étions, vendredi soir 22H00, prête pour ma nouvelle représentation en solo.

Charlie et son collègue avaient mis un moment à s’en remettre la veille et moi je n’en revenais toujours pas qu’il ait voulut me tazer !

J’étais furieuse après lui.

Ils étaient finalement partis au bout d’une heure, surement le temps de se remettre et je ne sais même pas comment Charlie avait put conduire, vu les mouvements bizarres qu’ils avaient en partant vers la voiture. J’espérais qu’il arrête ses bêtises.

J’avais mes rollers aux pieds, et j’avais juste une petite robe blanche à bretelle, longue jusqu’à l’arrière des genoux et plus courte à l’avant, à mi cuisse, un shorty blanc en dessous. Par-dessus la robe j’avais une sorte de voile blanc accroché à l’arière de la taille, long jusqu’aux chevilles et aussi entre les épaules accroché à un tour de coup, qui tombait sur mes fesses. C’était fait exprès pour faire voler les voiles Mes cheveux pour une fois étaient lâchés avec plusieurs petits rubans blancs qu’Alice m’avait mis. J’avais cédé car elle avait lourdement insisté. J’avais refusé pour le maquillage ! Charlie et les Cullen étaient venus à la soirée.

J’inspirais à fond en me plaçant derrière la toile d’un des panneaux.

J’avais choisi Kate Bush ‘running up that hill remix’ de Dj Sparkes, de 2018. Entrainant, sensuel, mais très rythmé par moment et plus doux par d’autre mais restant rythmé.

Elle durait 4 minutes 34.

Et heureusement qu’en vacances d’hiver, Angi et moi faisions souvent du patin à glace ! J’avais appris avec elle. On adorait ca. Mais bon sang, j’adorais cette musique, à chaque coup de batterie mon cœur vibrait. Je ressentais tellement fort tous les sons de cette musique !

La musique démarra, j’étais un genou à terre derrière un des panneaux et je me relevais doucement, tournant sur moi-même.

A 18 secondes, je faisais des mouvements avec mes mains faisant onduler la toile

A 30 seconde, j’étais placé entre les deux panneaux, accroupis et je recevais une bassine d’eau sur moi que Jacob avait suspendu grâce à la corde,  relevant mes cheveux en arrière faisant gicler l’eau de mes cheveux. Je partais vers l’avant de la scène, accélérant sur mes rollers arrosant tout le monde en secouant mes cheveux en tournoyant sur moi même.

Et je dansais en moderne en roulant en marche arrière d’un bout à l’autre de la scène.

je faisais des saltos et filps arrières repartant à l’extrémité de celle ci.

Je repartais en arrière en croisant mes pieds l’un âpres l’autre et je tournais sur moi-même.

Je souriais, j’étais bien !

Je revenais au centre avec une danse moderne, je repartais en accélérant et passait à l’arrière des panneaux en tournant sur moi-même.

Et la je me déchainais, en danse moderne. Je revenais à l’avant de la scène, prenais de l’élan et glissais sur mes genoux légèrement de coté sur l’eau que Jacob avait déversé devant la scène pour que ca donne un petit effet. Ca fit projeter l’eau contre le mur et je le recevais de plein fouet sur mon visage.

Je recommençais à éclabousser les spectateurs de devant avec mes cheveux longs en tournant sur moi-même et repartais en saltos et flips. Puis une petite danse moderne, puis des arabesques. Et je roulais en dansant.

Je commençais à avoir des crampes. Dieu de la danse, aidez moi à finir.

Il ne restait que 20 seconde, c’était bon. Je finissais en tournant sur moi-même, une jambe levée contre ma tète. Je finis un genou à terre et le rideau se ferma.

Bon sang, j’avais des crampes aux pieds, je n’étais plus habituée aux rollers ! Ou la fatigue !

Je me débarrassais vite des rollers me tenant les pieds. Les crampes finirent par passer. J’encaissais. Ca allait être dur le lendemain.

J’avais pu voir Charlie après la représentation et il s’était excusé de son comportement puéril..

Par contre, il avait une coupe de cheveux bizarre depuis !

Ses recherches sur l’homme au tatouage n’avaient rien donné.

Il bossait si dure, ca me faisait mal au cœur de le voir tellement inquiet.

Je me devais de l’aider un minimum.

Je comptais bien arpenter les rues de Forks en semaine après mon travail à la station service pour trouver cet agresseur! Il fallait que j’aide Charlie ! Et je ne voulais pas qu’il se mette en danger et il ne me restait que lui ! J’avais asses perdu de personnes que j’aimais !

La soirée était un succès ! Bill était aux anges.

Demain allait être une grosse journée avec les filles.

Je rentrais chez moi en moto et appelais Angéla sur le fixe pour savoir si elle n’avait pas trop le trac.

Je n’avais plus de portable ! Je n’en avais pas besoin vu le peu de personne que je côtoyais. A part Jacob et Angy qui m’appelaient sur le fixe ! J’avais laissé mon portable en Floride, ne voulant pas être dérangée ou même repérée par une certaine personne!

Samedi était signe d’anxiété pour moi ! Je flippais en arrivant à la Push !!

C’était un truc monstrueux ! Une danse trop top ! A 4 filles ! Je ne savais pas si j’avais bien fait.

Il ne fallait surtout pas que les filles se trompent dans leur pas surtout Angéla et que l’on soit toutes synchro. C’était une très grosse pression pour moi et j’étais pas mal fatiguée aussi.

Je tremblais depuis un moment ! Je n’en pouvais plus ! J’étai a bout de nerfs ! J’avais mal aux pieds, j’avais d’énormes ampoules aux pieds, ca me brulait ! ca devenait vraiment douloureux ! Et ces ongles déchirés étaient une horreur ! Merci les pointes de danse !

La musique de Paramore ‘I caught Myself’ était prête ! 3 minutes et 54 secondes en tout.

Rosalie et Alice derrière les panneaux, elles danseraient en premier !

On était toute habillé de noir ! Leggins troué noir et bustier à bretelles noires.

On se préparait, Alice avait voulut encore me maquiller Mais j’avais réussi à m’écharper !

Alice et Rosalie se mirent derrière chaque panneaux et Angy et moi en coulisse de chaque coté de la scène !

La musique démarra, les filles se déhanchaient en danse moderne derrière les panneaux que Jacob éclairait et 16 secondes on faisait notre entrée avec des tanto en feux! En entrant marchant doucement sur nos pointes, nos tantos en feux en l’air! Les gens criaient et applaudissaient! Je souriais.

Voir des bâtons en feu devait être impressionnant ! Jacob tamisait la lumière quand on faisait tourner les bâtons au dessus de nos tètes.

On continua notre danse plutôt classique en tournant les tanto ! On les levait à chaque coup de batterie puis on les lançait très haut, les réceptionnant en tournant sur nous même, puis on accélérait le mouvement en danse moderne.

A 1.50 ca redevenait plus doux ! On fit de grandes arabesques arrière ! Et on reprit en moderne au moment de la batterie plus forte !

Lançant les tantos , les réceptionnant, les tournant les bras vers le bas, puis les levant en tournant sur nous même.

2.48 ca redevenait doux, et on remarchait doucement en tournant les tanto , puis tournant sur nous même, sur nos pointes lançant les bâtons en l’aire et les rattrapant! Quand la batterie s’affolait, on tournait les tanto a fond ! Faisant comme les majorettes.

A 3.03, on s’arrêtait ne faisant que tourner les bâtons de chaque coté des panneaux pour que les spectateurs voient danser Alice et Rosalie. Elles ne se trompaient pas. C’était super !

Il restait encore 50 secondes et je commençais déjà à avoir des crampes.

Bon sang, je serrais les dents.

Il fallait que j’assure, je n’avais pas le droit à l’erreur surtout que je n’étais pas seule sur scène. C’était à moi de montrer l’exemple et d’encourager les filles.

A 3.18 nous nous élancions Angie et moi dans notre ligne de sauts acrobatiques en se croisant en diagonale. On revint au centre de la scène en tournant en arabesque plus en douceur. Quand la musique reprit de plus belle, on s’élançait Angy et moi pour une nouvelle ligne de sauts. La musique s’arrêta et nous étions toutes les quartes, un genou à terre, tète baissée.

Le rideau se ferma et je m’écroulais par terre me tenant la jambe d’une main et les tanto dans l’autre main. Foutues crampes, j’avais des crampes tout le long de la jambe.

Les larmes commençaient à me couler sur les joues sans que je puisse faire quoique ce soit. Les filles coururent vers moi. Je ne pouvais même pas parler mais Angy compris le problème. Elle m’enleva les pointes et voulut me tirer le pied vers l’avant mais en faisant ca d’autres crampes à l’arrière de la cuisse apparaissaient. J’hurlais de douleur, retenant ma jambe, elle me lâcha.

Je ne savais plus comment me mettre, je n’en pouvais plus. Je vis Alice partir,

 Dieu pas le doc ! La honte !

Je vis Jacob arriver suivit de Carlisle. Je fermais les yeux.

Carlisle comprit de suite le problème et demanda à Jacob des serviettes chaudes. Il revint au bout de 2min. Il me les appliqua, une sur la cuisse et l’autre sous le mollet et sous le pied.

Ca me fit du bien presqu’aussitôt.

Je rouvrais mes yeux en soupirant profondément de soulagement.

« Ca va mieux Bella ? » Carlisle me fit un petit sourire.

« Oui, merci Carlisle ! Ce ne sont que des crampes ! » Voulant le rassurer.

« Je pense que tu es extrêmement épuisée pour avoir autant de crampes Bella ! » me fit-il.

« Si Charlie arrêtait ses attaques stupides, je pourrais peut-être dormir ! » soupirais-je.

Je ne voulais pas lui avouer que même sans les attaques de Charlie, je ne dormais que 3 à 4H par nuit et ce depuis plusieurs mois. Sinon, que je faisais des cauchemars en plus !

Il leva un sourcil. « Hier soir, il a voulut me tazer avec un de ses collègues!! » lui fis-je doucement.

« Et ? » me fit ‘il en souriant. Et la, je pense que le doc m’avait cerné.

« Ben, vous n’avez qu’à regarder ses cheveux ! » Il se mit à rire doucement.

« Sacré Charlie ! Il est tellement heureux que tu sois la ! Ne t’inquiète Bella il va finir par se calmer ! !»

« J’espère pour lui ! » soufflais-je agacée de ses bêtises.

Il écarquilla les yeux en voyant l’état de mes pieds que je n’avais pas eut le temps de soigner.

« Bon sang Bella, il faut soigner tes pieds tout de suite ! Je vais chercher ma trousse. »

« Carlisle, ne vous dérangez pas, je le ferais en rentrant ! » je soufflais.

Il partit sans me répondre. Bon sang, mes pieds étaient trop moches, des ampoules partout et des ongles explosés. Ce n’était pas joli mais ce n’est pas comme si je n’avais jamais eut l’habitude avant. Satanée pointes de danse !

Je frappais mon front avec la paume de ma main en le voyant revenir avec sa trousse.

Il ne m’écoutait pas plus que Charlie. Je fis une grimace. Je ne voulais pas exposer mes pieds, ils étaient trop abimés et j’avais vraiment honte de ne pas avoir eut le temps les soigner.

Jacob me porta jusqu’à la loge et Carlisle soigna mes pieds.

Une fois fini, nous repartîmes tous dans la salle qui s’était vidée.

J’étais pieds nus, des poupées à mes doigts de pieds et pansements aux talons.

Ben j’étais chouette !

Mais j’étais fatiguée et j’avais de violent maux de tète. La semaine avait été très éprouvante physiquement, la répétition de mes chorées en solo, les nouvelles chorées, les filles, Charlie.

Je m’assis prés de Bill et Charlie à la table des Cullen, attendant leur verdict. J’étais stressée.

« Ca va Bella ? » Charlie me souriait doucement en voyant mes poupées aux pieds.

« Oui, mieux que si tu m’avais tazé !! » d’une voix sèche. Il perdit son sourire et je vis tout le monde s’interroger. J’inspirais profondément, fermant les yeux.

Je n’avais plus la force de répondre.

Carlisle le fit à ma place « Charlie à trouvé marrant de tazer Bella ! Il s’est pris un revers, vu l’état de ses cheveux ! » Ils regardèrent tous Charlie avec ses cheveux crépus et se mirent  à rire. Charlie fit une grimace en baissant la tète.

« Sinon, Bella, ca va être dure de choisir ! » Me fit Bill, retrouvant son sérieux.

Je me retournais vers lui en rouvrant mes yeux. J’avais déjà réfléchi à cela.

« Tonton, on peut faire un solo le mardi soir et le samedi je peux danser avec les filles ? J’ai une nouvelle idée avec un rail d’eau et les rollers et les tantos ! »

« Je peux demander un coup de main à Jacob, ce n’est rien à installer et on peut préparer la chorée pour samedi prochain ! Ca laissera du temps aux filles d’apprendre d’autres mouvements ! Et ce serait mieux que la bassine d’eau ! Je ne suis pas satisfaite du résultat ! » Fis-je doucement en grimaçant.

« En attendant, je peux faire la chorée du Ninja les mardis soirs ! »

« Ca me va si les filles sont d’accord pour Samedi, bien sur ! Je leur donnerais une enveloppe aussi ! Vous avez vraiment fait sensation toutes les 4 ! C’était super !» répondit Bill.

Alice sauta du canapé en tapant dans ses mains « Oui, oui ! » je fermais les yeux. Je pense qu’elle se shootait à la vitamine C ou un truc comme ca !.

J’avais donc une semaine pour apprendre aux filles d’autres pas de danse combiné à ce qu’elles avaient déjà appris. Ce n’était pas prévu aussitôt mais j’avais de nouvelles idées en tète et c’était plus fort que moi. Il allait falloir qu’on apprenne ça tous les jours de 15H00 à 19H00 ainsi que le mercredi après-midi et la journée du samedi en répétition général.

Je laissais parler tout le monde et j’allais voir Jacob prés de la scène. J’avais demandé à Jacob de me mettre la musique pour me vider la tète et pour commencer la nouvelle chorée.

Enfin on chahutait plus qu’autre chose et Angy s’était joint à nous. Je lui expliquais que j’avais aussi une autre chorée en tète avec des portées et des jetées, je lui montrais avec l’aide de Jacob. Je le connaissais asses pour avoir confiance en lui et il me connaissait par cœur.

Je m’élançais devant Jacob qui avait les genoux légèrement fléchis, je sautais, prenais appuis avec un pied sur un de ses genoux, je m’élançais et atterris les mains sur ses épaules en poirier, mon corps droit, dressé au dessus de sa tète. Jacob me tenait au niveau des côtes, bras tendus. Je souriais voyant la tète d’Angéla. Je baissais mes jambes en grand écart facial, les remontais et me lançais en arrière retombant sur mes pieds, toujours avec mon allure de championne de gym, sortant mon ventre, cambrant mes reins et levant les bras en V, jambes serrées. C’était une habitude chez moi.

On n’oublie pas 8 ans de gym de compétitions comme ça.

« Tu nous fais quoi Bella ? » lança Alice.

Je sursautais, et un bruit de dérapage de voiture passa à travers ma tète. Une sorte d’alerte.

Je me retournais lentement. Ils étaient tous là à me regarder, je ne les avais pas entendus arriver.

« Euh, j’avais une autre idée de chorée avec des portées et des jetées ! C’était pour montrer à Angéla ! Je vous montre ! » Je soufflais et recommençais pour leur montrer. Ils avaient des yeux ronds comme des billes. Je pouffais en les voyants.

« Bella, on ne saura jamais faire ça ? » me fit Rose en écarquillant les yeux.

« Nan, mais je pensais à moi et Angéla avec l’aide d’un des garçons et vous en dansant derrière les panneaux ! »

Je fixais Jacob souhaitant qu’il daigne danser au moins une fois sur scène.

« N’y compte même pas ! Tu sais que je n’aime pas danser ! »  Il leva les mains.

« Ca va, c’est juste une idée ! On verra plus tard ! »  Je levais les yeux au ciel.

« Bella, tu comptais faire quelle genre de danse ? » fit Alice.

« Euh, je ne sais pas trop ! Je pensais à un Rock acrobatique mais ca veut dire qu’on intègre des garçons ! Genre un couple derrière chaque panneau ! Je pensais à toi Alice avec Jasper et à Rose avec Emmett ! Et Angéla et moi devant, mais ca inclue deux autres garçons ! » Répondis-je en regardant Jacob qui roulait des yeux en soufflant.

« Et ben pourquoi tu ne prends pas Edward et Ben ? Ils dansent très bien tous les deux ! »

Fit Rose. Je regardais Edward me demandant s’il serrait d’accord. En plus, je savais qu’il dansait très bien et si Ben dansait aussi bien ! Mais ca intégrait beaucoup de monde.

Et on ne serrait plus 4 sur scène mais 8. Ca allait faire beaucoup pour gérer.

« Moi, je veux bien danser avec Ben ? » rétorqua Angéla.

Et merde, j’allais me retrouver avec Mr ‘ je fais souvent la gueule’.

« Tu serais d’accord Edward ? Je veux dire, je ne veux rien imposer à personne ! » Fis-je doucement. Je ne voulais pas qu’il se force. Surtout pas !

« Nan, ca ne me dérange pas ! Ca peut même être intéressant de danser avec toi ! » Répondit-il. Je rougis violemment et mon cœur s’accéléra. Pourquoi disait ‘il cela !

« Ok ! » soufflais-je. « Euh, on peut préparer ça pour dans deux ou trois semaines, puisque la semaine qui vient on apprend déjà une nouvelle chorée avec les filles! Laissez-moi le temps de gamberger !» Tout le monde était d’accord. On pourrait commencer les répétitions Dimanche prochain !

Nous partîmes tous nous coucher. Je suivis les voitures des Cullen à moto.

Je restais dormir chez eux, non sans une grande appréhension !

Il fallait que j’essaye de m’intégrer au groupe maintenant qu’on dansait ensemble.

Et on pourrait répéter le lendemain.