Resurrection

Chapitre 1 : Lettre d'angoisse

Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 07:50

Pourtant, rien ne me laissait présager ce qui allait se produire. Je poursuivais ma vie, mon éternité auprès d'Edward. Renesmée grandissait à une vitesse incroyable et passait tout son temps avec Jacob, qui semblait l'adorer un peu plus chaque jour. Rosalie se montrait de plus en plus protectrice envers elle, ce qui n'a échappé à personne. Nous ne lui refusions cependant jamais Renesmée. J'ai interdit à Edward et à Jacob de s'interposer ; j'estimais que Rosalie était capable de s'occuper de ma fille, comme elle s'était occupée de moi durant ma grossesse. Lorsque c'était possible, nous l'évitions, afin de permettre aux autres membres de la famille de passer du temps avec Renesmée. Cela faisait près d'un an que nous n'avions plus entendu parler des Volturi et ce n'était pas plus mal. Cependant, je craignais malgré tout de les voir réapparaître, car même si notre rencontre s'était assez bien passée, je m'inquiétais pour la sécurité de ma fille, qui avait été si proche du danger lors de ce face-à-face.

- Cesse de t'inquiéter pour rien, Bella. Ils ne reviendront plus maintenant qu'ils ont réalisé que nous ne sommes pas seuls, encore moins après avoir vu que nous avons parmi nos alliés un bon nombre de pouvoirs capable de combattre les siens, m'avait dit Edward lorsque je lui avais fait part de mes craintes.
- Justement, ces pouvoirs intéressent Aro, tu l'as bien vu et Carlisle lui même est aussi de cet avis .
- Mais il ne tentera pas de les acquérir après avoir constaté lui-même que nous ne le laisserons pas faire. N'y penses plus, Bella, tout va bien se passer. 

Je m'étais alors laissée convaincre et étais retournée au jardin, avec le reste de la famille, qui fêtait le premier anniversaire de Renesmée. Je me laissait ensuite vite gagner par la joie et pris pleinement part aux festivités, l'esprit plus léger. J'étais si fière des progrès évidents que faisait ma fille que j'oubliai les Volturi.

Un jour, je partis en chasse avec Alice, le reste de la famille s'étant déjà rassasiée un peu plus tôt. Lorsque nous sommes rentrées, peu après la tombée de la nuit, nous trouvâmes la famille entière assise à la grande table, l'air sinistre. Edward se leva à notre approche.

- Asseyez-vous, il faut que vous voyez quelque chose, nous dit Edward d'une voix éteinte.

Nous nous exécutâmes, le sourire d'une belle journée de chasse déjà envolé. Carlisle prit quelque chose au centre de la table et me le tendit. C'était une lettre qui m'était destinée. Je l'ouvris et restai tétanisée devant ce qu'elle contenait.

Très chère Bella, 
Sachez que depuis notre rencontre, je ne cesse de penser à votre don incroyablement unique. J'ai donc une proposition à vous faire. Je n'ai pu m'empêcher de remarquer que vous aviez les interêts de votre famille très à coeur. Rendez-vous à Volterra et rejoignez-nous et en échange, je vous propose la sécurité de votre famille pour l'éternité. Dans le cas où vous refusiez cette généreuse offre, il est évident que les jours de votre fille ... seront comptés. Je vous attends ce mardi, à minuit. Nous avons bien plus de ressources que vous ne le pensez, jeune Bella. Si vous ne vous présentez pas à l'heure, Jane et Alec se feront un plaisir de vous rendre visite. Au cas vous ne viendrez pas seule, c'est la vie de toute votre famille qui sera en jeu, alors réfléchissez bien.

Avec l'espoir de vous revoir bientôt, 

Aro


J'avais complètement fait l'impasse sur mes angoisses depuis ma discution avec Edward et ce que je vivais en cet instant ressemblait à un vrai cauchemar. Je me souvins d'avoir déjà eu à faire à un pareil chantage, que James avait mis en oeuvre il y a déjà quelques années. 

- Je n'ai pas vu cette lettre arriver, il y a encore quelques minutes j'ai eu une vision des Volturi qui me disait qu'il n'y avait absolument aucun danger ! Comment est-ce possible ? dit Alice, pour une fois totalement prise au dépourvu.
- Peut-être ont-ils trouvé un moyen de contrer les dons d'Alice ? avança Emmett.
- Je ne sais pas, mais ça n'annonce rien de bon, dit Carlisle.
- Il est hors de question que Bella les rejoigne, trancha Edward.

J'avais pourtant déjà fait mon choix. Je ne pouvais pas me permettre de risquer ainsi la vie de ma fille.

- Edward, il faut que j'y aille, la vie de Renesmée est en jeu, dis-je d'une voix grave.
- Bella, ce n'est sans doute qu'un piège. Ce plan est bien trop instable pour qu'ils l'aient mit en place.
- Je ne veux pas prendre le risque !

Edward s'apprêtait déjà à riposter mais Carlisle intervint :

- Je suis aussi d'avis que tu devrais rester à la villa, Bella.
- Moi je pense que Bella devrait accepter la proposition d'Aro, dit soudain Rosalie, quel piège voulez-vous qu'ils cachent ? Il faut protéger notre famille !
- Mais tu es dingue ou quoi ? Tu ... s'écria soudain Jacob qui s'était tu jusque là. 
Il fulminait.
- Je pense que nous devrions voter, le coupa Carlisle. Ainsi nous connaîtrons l'avis de chacun. Emmett, qu'en penses-tu ?
- Bella doit rester ici, dit l'intéréssé.
- Alice ?
- Je suis du même avis qu' Emmett.
- ... Edward ?
- Il est hors de question qu'elle s'en aille !
Rosalie poussa un petit grognement de colère. Personne ne lui prêta attention.
- Esmée ?
- Je crois également que c'est une mauvaise idée de l'envoyer à Volterra.
- Jacob ?
- Non, il ne faut pas qu'elle parte. Bella, je suis désolé, mais ce serait de la folie !
Rosalie frappa du poing sur la table et encore une fois, tout le monde l'ignora. 
- La famille a donc tranché, dit Carlisle. Bella, tu resteras ici.
Cette fois-ci, ma belle-soeur se leva de table avec rage à quel point que sa chaise se brisa. 
- Je pars immédiatement alerter certains de nos amis afin d'assurer notre sécurité, reprit Carlisle. 

Après cette conclusion, chacun se leva et vint m'assurer que tout se passerait bien, mais cette fois, je n'y crus pas. L'avenir semblait s'assombrir. Je pris Renesmée près de moi, angoissée par la perspective de la perdre. 

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